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31/01/2024

YACOV BEN EFRAT
Uncle Joe pédale dans le houmous : Biden et le casse-tête israélo-palestinien

Yacov Ben Efrat, Daam, 30/1/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Yacov Ben Efrat est le secrétaire général du Parti des travailleurs Da’am, un groupe écosocialiste créé en 1995 pour se présenter aux élections israéliennes. Da’am est l’acronyme inversé de منظمة العمل الديمقراطي (Munazzamat al amal addimokratiy/ Organisation pour l’action démocratique). Critiques à l’égard des accords d’Oslo, qu’ils considéraient comme préjudiciables aux Palestiniens, ils appellent au remplacement du régime d’apartheid israélien par un État unique où les Palestiniens et les Israéliens jouiraient de tous les droits civiques.

Lors d’une émission de radio matinale populaire, on a demandé à Hili Tropper, ministre de la coalition Unité nationale (Gantz/Lapid), entrée dans le cabinet de guerre après le 7 octobre, censée être modérée, quelle était sa position sur la proposition de Biden concernant la création de deux États. La réponse de Tropper a été sans équivoque : « actuellement hors sujet ». Si l’on ajoute à cela le rejet catégorique par Netanyahou de la proposition usaméricano-égyptienne d’accord sur les otages, il semble que Biden perde peu à peu du terrain parmi les dirigeants israéliens. La popularité de Joe Biden a atteint son apogée lorsqu’il a stationné l’USS Eisenhower au large des côtes libanaises, exprimant ainsi son soutien inconditionnel à Israël. On se souvient de son triple avertissement au Hezbollah et à l’Iran : « ne bougez pas ».

“-Deux États ? - Trop tard !”
Hassan Bleibel, Liban

 Il est difficile de parler d’un État palestinien lorsque 80 % des Palestiniens de Cisjordanie soutiennent l’attaque du Hamas du samedi 7 octobre, tandis que la majorité des Israéliens refusent catégoriquement toute souveraineté palestinienne, surtout après l’attaque du Hamas.

La société israélienne est plus divisée que jamais. Le gouvernement contre le commandement militaire, la droite contre la gauche, avec en filigrane le débat sur le sort des otages. Faut-il accepter l’arrêt des combats pour sauver les otages du Hamas, ou continuer la guerre en espérant que la pression militaire fera fléchir le Hamas ?

La question politique divise également la société. Le gouvernement refuse de discuter du « jour d’après », un refus qui, selon les militaires, entraîne la perte des acquis militaires obtenus au prix du sang de quelque 200 soldats morts et de milliers de blessés. Un État palestinien ne fait pas du tout partie de la discussion, et il semble qu’il y ait un énorme manque de communication entre les USAméricains et les Israéliens.

Néanmoins, le débat politique au sein du cabinet est intéressant. Il divise le gouvernement d’union. Netanyahou affirme que la discussion sur « le jour d’après » aura lieu lorsque la guerre sera terminée, tandis que Gantz et Eisenkot (et Tropper) affirment que le jour d’après, c’est ici et maintenant. En d’autres termes, la guerre dans sa forme la plus intense est terminée et nous devons maintenant décider de ce qu’il faut faire. On peut se demander comment il est possible que Netanyahou et Gantz soient assis dans le même cabinet de guerre, gérant les batailles ensemble tout en étant en désaccord sur une question fondamentale : guerre ou pas guerre ?

La réalité du terrain permet de mieux comprendre cette énigme. En effet, Israël a divisé Gaza en deux, Gaza Nord et Gaza Sud. Au nord de Gaza, la guerre s’est terminée et l’armée s’est partiellement retirée. C’est cette zone qui fait débat : qu’en faire et qui la contrôlera. Benny Gantz mise sur les fonctionnaires palestiniens locaux pour gérer la vie des 150 000 habitants de Gaza qui y restent, tandis que Smotrich et Ben Gvir veulent annexer le territoire à Israël et y installer des colons. Et que veut Bibi ? Il veut survivre. S’il se range du côté de Smotrich et Ben Gvir, il perdra son partenariat avec Gantz et Biden se prononcera contre lui. Si Bibi va avec Gantz, sa coalition s’effondre et son avenir politique est voué à l’échec.

Alors que Biden tente de s’attaquer à la racine du problème, en cherchant une solution durable au sanglant conflit israélo-palestinien [sic], la coalition et l’opposition israéliennes se querellent sur l’avenir du nord de la bande de Gaza. Les Israéliens ne sont pas actuellement ouverts à des solutions radicales. En réalité, ils ne l’ont jamais été. Ils ont toujours préféré la gestion des conflits à leur résolution.

Malgré le sentiment profond de chaque Israélien que le 7 octobre est un moment décisif, le plus grand désastre qui ait frappé le pays depuis sa fondation, il n’y a actuellement ni ouverture ni énergie mentale pour aller au fond des choses. En apparence, tout le monde comprend que l’armée a échoué et que la confiance en elle a été brisée. Tout le monde comprend que le premier responsable de ce désastre se trouve au sommet de la pyramide, le Premier ministre Binyamin Netanyahou. Il nie sa responsabilité en la rejetant sur l’armée, dont tous les commandants ont déjà assumé la responsabilité de cet échec.

Et c’est là que réside l’absurdité : Quel est l’échec de Netanyahou ? Il a fait confiance au Hamas, l’a financé, lui a permis de se renforcer afin d’affaiblir l’Autorité palestinienne et d’enterrer définitivement l’idée de deux États. Après tout cela, Biden vient le voir une fois de plus avec le même mantra d’un État palestinien. Conclusion de Netanyahou : il n’y a personne à qui faire confiance, ni à l’Autorité palestinienne ni au Hamas. Et que faut-il faire ? Il n’a pas de réponse pour l’instant et de toute façon, taisez-vous, on est en guerre !

Face à cet échec colossal, qui a mis Israël à genoux et obligé les USA à venir à son secours, le président usaméricain, qui a mis tous ses œufs dans le panier israélien, se gratte la tête. Comment ouvrir les yeux des Israéliens, comment les convaincre que l’illusion que le conflit peut être géré au lieu d’être résolu est à la base de l’échec du 7 octobre ? Je vais leur apporter une solution sous la forme d’un État palestinien enveloppé dans les atours saoudiens. Le cadeau lui-même ne leur plaira peut-être pas, mais l’emballage les incitera à l’accepter.

Le problème avec Biden, c’est qu’il n’a personne avec qui travailler. Les acteurs sur lesquels il compte sont très éloignés de sa vision du monde et de ses politiques. Comment faire confiance au Saoudien Mohamed Ben Salman, ce même MBS que Biden a déclaré, lors de son élection, être une personnalité indésirable ? Quelle Autorité palestinienne peut être construite avec un prince sanguinaire qui méprise la démocratie et massacre les opposants politiques ? Quelle sorte d’Autorité palestinienne peut être établie lorsque ses représentants sont impliqués dans la corruption et suppriment tout signe de liberté et de démocratie ?  Et surtout, quelle sorte d’Autorité palestinienne « améliorée » sera construite lorsque le Hamas se cache derrière elle ? Ne s’agit-il pas simplement d’une réplique du modèle du Hezbollah, qui se cache derrière le gouvernement libanais mais en est l’acteur déterminant ?

29/01/2024

BEN SAMUELS
Qui décide vraiment de la politique de Joe Biden sur Israël et la Palestine ?
Du premier au dernier cercle, un guide des fonctionnaires usaméricains qui comptent


Ben Samuels, Haaretz, Washington, 28/1/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Avant le 7 octobre, les USA et Israël donnaient la priorité à la normalisation israélo-saoudienne. Aujourd’hui, l’administration Biden tente de libérer les otages détenus par le Hamas, d’empêcher une guerre avec le Hezbollah et d’amortir les coups portés à la position diplomatique d’Israël dans un contexte de guerre et de catastrophe humanitaire à Gaza. Ci-dessous les responsables usaméricains chargés d’une liste de tâches de plus en plus longue

Les personnages chargés de gérer les tensions au Proche-Orient : Bill Burns, Antony Blinken, Joe Biden, Brett McGurk, Linda Thomas-Greenfield. Photos : Susan Walsh, Evan Vucci, Mary Altaffer, Tom Williams/AP, montage d’Anastasia Shub

WASHINGTON - La réaction du président Biden à l’attaque du Hamas du 7 octobre et à la guerre d’Israël contre Gaza qui s’en est suivie définira en grande partie l’héritage qu’il laissera en matière de politique étrangère, après que son administration eut accordé la priorité au conflit israélo-palestinien et mis l’accent sur l’intégration régionale d’Israël et la normalisation potentielle avec l’Arabie saoudite.

L’engagement de hauts fonctionnaires usaméricains visait initialement à fournir une expertise et une expérience de première main, ainsi qu’à « poser les questions difficiles », comme on l’a souvent dit. Cela faisait partie de la stratégie du « bear hug » [câlin d’ours, étreinte de soumission] de Biden : utiliser le soutien de l’opinion publique pour exercer la pression publique. Alors que la guerre se poursuit sans relâche et que les points de vue des USA sont ignorés, ces fonctionnaires ont été de plus en plus chargés de gérer les relations alors que les tensions s’envenimaient.

Les responsables usaméricains - qu’ils soient impliqués dans les négociations sur les otages, qu’ils empêchent la guerre de Gaza de s’étendre au Liban et à l’ensemble du Moyen-Orient, qu’ils veillent à ce que la crise humanitaire à Gaza ne s’aggrave pas, qu’ils maintiennent la position diplomatique d’Israël (au Moyen-Orient et sur la scène internationale) ou qu’ils cherchent à revitaliser l’Autorité palestinienne sur la voie d’une solution à deux États pour l’après-guerre - sont confrontés à une liste de plus en plus longue de casse-têtes.

Cette situation ne fera que s’accentuer à mesure que les USA feront pression pour qu’Israël passe à une phase de guerre de moindre intensité et que l’opinion nationale sur la conduite d’Israël s’aggravera à quelques mois de l’élection présidentielle.

Le premier cercle

Le secrétaire d’État Antony Blinken, le plus haut diplomate des USA, a effectivement servi de baromètre public pour la réponse de l’administration. Au cours des nombreuses navettes diplomatiques qu’il a effectuées dans les mois qui ont suivi l’attaque, les discours de Blinken ont présenté le point de vue des USA sur les faits observés sur le terrain, faisant régulièrement état de préoccupations croissantes concernant la crise humanitaire de Gaza et l’incapacité d’Israël à réduire le nombre de victimes civiles.

Blinken s’adresse aux médias avant de s’envoler pour Le Caire le 11 janvier 2024, à l’issue d’un voyage d’une semaine au Moyen-Orient. Photo :  Evelyn Hockstein - AFP

Le discours qu’il a prononcé à Tokyo le 8 novembre, détaillant les « cinq non », est souvent cité comme ayant défini les principes des USA sur la guerre de Gaza et l’avenir du conflit israélo-palestinien : « Pas de déplacement forcé des Palestiniens de Gaza - ni maintenant, ni après la guerre. Pas d’utilisation de Gaza comme plateforme pour le terrorisme ou d’autres attaques violentes. Pas de réoccupation de Gaza après la fin du conflit. Aucune tentative de blocus ou d’assiégement de Gaza. Aucune réduction du territoire de Gaza. Nous devons également veiller à ce qu’aucune menace terroriste ne puisse émaner de la Cisjordanie ».

Le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, en particulier par l’intermédiaire de son principal adjoint Jon Finer et du conseiller principal pour le Proche-Orient Brett McGurk, sont les voix les plus proches de l’oreille de Joe Biden pour tout ce qui concerne la politique étrangère. Avant le 7 octobre, ils étaient parmi les plus fervents défenseurs de la redéfinition des priorités en matière d’intégration régionale d’Israël, jusqu’à ce que l’attaque du Hamas vienne bouleverser cette approche. Depuis, ils ont publiquement et en privé intensifié leurs efforts pour encourager la normalisation israélo-saoudienne en tant que voie vers une solution à deux États.

Le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, a été le responsable le plus en vue de l’administration sur la guerre, s’attirant les louanges des milieux pro-israéliens et juifs usaméricains pour avoir défendu le droit d’Israël à l’autodéfense et rejeté les accusations de génocide.

Hauts fonctionnaires

03/09/2023

De Niamey a Libreville, de Jartum a Yamena, de Bamako a Uagadugú y Cotonú, no hay ningún Sankara a la vista

Fausto Giudice, 2-9-2023

Visto desde el Norte, que hace gárgaras con su comodidad democrática, el espectáculo de los dictadores africanos que llegan al final de su cuerda o ya han sido derrocados es absolutamente hilarante, irresistiblemente cómico y sólo sirve para confirmar la comodidad del Norte. Visto desde el Sur, el mismo espectáculo es trágico, humillante y vomitivo. El último espectáculo lo ofreció Ali Bongo, antes Alain Bongo -autor del inolvidable vinilo de funk & soul “A Brand New Man” en 1978- quien, plantado en estado semiparapléjico en un sillón de uno de sus salones dorados, lanzó un conmovedor llamamiento a sus amigos, en inglés (hizo que Gabón ingresara en la Commonwealth el pasado octubre): “Make noise...make noise...”. (Hagan ruido).



1978

 2023

Acababa de ser “jubilado” por su primo, el jefe de la llamada Guardia Republicana, en realidad la Guardia Presidencial, el general Brice Clotaire Oligui Nguema, a quien había colocado allí para sustituir a un general embarazoso que había puesto al frente de la gendarmería. Alain-Ali era el sucesor dinástico de su padre Omar (ex Albert-Bernard), que fue investido Presidente en 1967 por De Gaulle y su franciafricano en jefe Jacques Foccart y murió en 2009.

 Alí se convirtió así en Bongo 2, al igual que Faure se convirtió en Eyadéma 2 cuando murió su padre Gnassingbé (ex Étienne) en 2005, antiguo sargento del ejército francés que había luchado contra los vietnamitas y los argelinos, y que fue llevado al poder por Foccart en Togo también en 1967, tras haber asesinado al Presidente Sylvanus Olympio en 1963 y un interludio de 4 años con Nicolas Grunitzy. O Mahamat Idriss, que se convirtió en Déby 2 tras la muerte en combate de su padre Idriss, después de 31 años como presidente.

Cada vez que se produce un golpe de Estado en África, surgen preguntas, especulaciones e hipótesis. La “jubilación” del ocupante del Palais du bord de mer (nombre del palacio presidencial de Gabón) es el séptimo golpe de Estado en África en menos de 3 años, tras los de Malí, Guinea, Burkina Faso, Chad, Sudán y Níger. La pregunta es: ¿quién está detrás de Oligui Nguema? ¿Francia? ¿USA? ¿Rusia?

Macron estrecha la mano del futuro “presidente de transición” Oligui Nguema en Libreville en marzo de 2023

Las comedidas reacciones de la Macronía y la Bidenía, sin parangón con  la indignación suscitada por el derrocamiento de Bazoum en Níger, sugieren la siguiente hipótesis: al clan Bongo-Nguema y compañía le urgía sustituir a Alí si querían conservar las colosales fortunas acumuladas durante 56 años de bongocracia y por eso el general Nguema obtuvo luz verde de los sospechosos habituales de París, Washington y, por qué no, Londres (Commonwealth obliga) para cambiarlo todo sin que nada cambiara.

Los golpes de Estado en África se suceden y no se parecen; el de Gabón me trae a la memoria otros dos: el de Ben Ali, que depuso en 1987 a un Bourguiba senil “por razones médicas”. Ben Ali había sido repartidor de la CIA en Polonia, entregando ayuda en metálico a Solidarnosc cuando era agregado militar en Varsovia. Se había previsto que un otro general tunecino depusiera y sustituyera a Burguiba, pero en el último momento los mandantes decidieron cambiar de peón.

Y lo que ocurrió en marzo de 1991 en Bamako, cuando el teniente coronel Amadou Toumani Touré (ATT), jefe de la guardia presidencial del sargento que se había convertido en general Moussa Traoré (llevado al poder por Foccart en 1968), lo llevó a la cárcel con el pretexto de mantenerlo a salvo de la revolución que amenazaba el palacio. En este caso, no se trataba de un golpe de Estado, sino de una revolución lanzada seis meses antes por el pueblo, a costa de cientos de mártires. ATT, de uniforme, siguió siendo lo que era, un maestro, y no trató de mantenerse por la fuerza tras la transición.

En la última serie de golpes de Estado, de Malí a Níger, pasando por Burkina Faso, Sudán y Guinea, los militares golpistas no encabezaban un movimiento popular, sino que actuaban desde dentro de los regímenes que decían querer cambiar, abolir, limpiar, etc. (mañana afeitamos gratis).

Dicho esto, está claro que una parte de la juventud urbana apoya a los golpistas, en Niamey como en Bamako o Libreville, atribuyéndoles un patriotismo antifranciafricano sobre el que podemos permitirnos dudar, aunque por supuesto no se equivoquen al subirse a esta ola, bajo la atenta mirada de los Uled Wagner (que sólo tienen una cosa en común con los bolcheviques: son rusos).

No, lo siento, ninguno de los boinas verdes o rojas que ocupan ahora los sillones “presidenciales de transición” en el corazón de las tinieblas son Thomas Sankara, Jerry Rawlings o incluso ATT. Oligui Nguema no estudió los clásicos adecuados para ello en la Academia Real de Meknes (Marruecos).

Para terminar, un consejo: si no quieren sufrir el destino de Alain-Ali Bongo, Paul Biya (Camerún) y Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville) deberían seguir el ejemplo de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, el inamovible patrón de Guinea Ecuatorial, [que llegó al poder tras derrocar a su tío Macías Nguema en 1979] que, como Bongo, nada en petróleo y champán. Este otro Nguema, para evitar cualquier despertar doloroso y asegurar su sucesión dinástica a través de su hijo Teodorín, ha confeccionado una guardia presidencial formada por matones de Israel, Zimbabue y Uganda. Pero quizá ya sea demasiado tarde mientras escribo.

PD: Según el informe de 2018 sobre los envíos de vino de champán publicado por el Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC o Comité Champagne), los principales consumidores del continente africano son las Seychelles, con 350,1 botellas por cada 1.000 habitantes, seguidas de Mauricio (93,4 botellas por cada 1.000 habitantes), lo que no es de extrañar, ya que se trata de dos destinos turísticos populares entre los muy ricos. En tercer lugar se sitúa Gabón, con 65,9 botellas por cada 1.000 habitantes. En 4º lugar se sitúa Guinea Ecuatorial (28,3 botellas por 1.000 habitantes), seguida en 5º lugar por Congo-Brazzaville (22,3 botellas por 1.000 habitantes). Una botella de Pommery de 75 cl cuesta 65 euros en Gabón (salario medio mensual: 400 euros).


02/09/2023

De Niamey à Libreville, de Khartoum à N’Djaména, de Bamako à Ouagadougou et Cotonou, pas de Sankara à l’horizon

 Fausto Giudice, 2/9/2023

Vu du Nord qui se gargarise avec son confort démocratique, le spectacle des dictateurs africains en fin de parcours ou déjà déchus est absolument hilarant, d’un comique irrésistible qui ne fait que confirmer le confort nordiste. Vu du Sud, le même spectacle est tragique, humiliant, vomitif. Le dernier spectacle en date nous a été offert par Ali Bongo, ci-devant Alain Bongo – auteur de l’inoubliable vinyle de funk & soul « A Brand New Man » en 1978 -, qui, planté dans un état semi-paraplégique sur un fauteuil d’un de ses salons à dorures, a lancé un appel poignant à ses amis, en anglais (il a fait adhérer le Gabon au Commonwealth en octobre dernier): « Make noise…make noise…» (Faites du bruit).


1978

 2023

Il venait d’être « mis à la retraite » par son cousin, chef de la Garde dite républicaine, en fait présidentielle, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qu’il avait placé là en remplacement d’un général gênant qu’il avait mis à la tête de la gendarmerie. Alain-Ali était le successeur dynastique de son papa Omar ( ex-Albert-Bernard), installé à la présidence en 1967 par de Gaulle et son Françafricain en chef Jacques Foccart et mort en 2009.

 Ali était donc devenu Bongo 2, tout comme Faure était devenu Eyadéma 2 à la mort en 2005 de son papa Gnassingbé (ex-Étienne), un ancien sergent de l’armée française qui avait combattu les Vitenamiens et les Algériens, mis au pouvoir par Foccart au Togo aussi en 1967, après avoir au préalable assassiné le président Sylvanus Olympio, en 1963 et un intermède 4 ans avec Nicolas Grunitzy. Ou comme encore Mahamat Idriss devenu Déby 2 après la mort au combat de son papa Idriss, après 31 ans d’exercice de la présidence.

Chaque fois qu’un coup d’État se produit en Afrique, les interrogations, les supputations, les hypothèses vont bon train. La « mise à la retraite » de l’occupant du Palais du bord de mer (c’est le nom du palais présidentiel gabonais) est le septième putsch en Afrique en moins de 3 ans, après ceux qui ont eu lieu au Mali, en Guinée, au Burkina Faso (2), au Tchad, au Soudan et au Niger. La question est : qui est derrière Oligui Nguema ? La France ? Les USA ? La Russie ? 

Macron serre la main du futur “président de la transition” Oligui Nguema  à Libreville en mars 2023

Les réactions mesurées de la Macronie et de la Bidenie, sans commune mesure avec l’indignation suscitée par le renversement de Bazoum au Niger, font plutôt pencher pour l’hypothèse suivante : il était urgent pour le clan Bongo-Nguema and Co. de remplacer Ali s’ils voulaient garder les fortunes colossales accumulées en 56 ans de bongocratie et donc le général Nguema a eu le feu vert des habituels suspects à Paris, Washington et, pourquoi pas, à Londres (Commonwealth oblige) pour tout changer sans que rien ne change.

Les coups d’État en Afrique se suivent et ne se ressemblent pas tous ; le coup gabonais en évoque deux autres : celui de Ben Ali, déposant un Bourguiba gâteux « pour raisons médicales » en 1987. Ben Ali avait été un coursier de la CIA en Pologne, acheminant les aides en espèces sonnantes et trébuchantes à Solidarnosc lorsqu’il était attaché militaire à Varsovie. Un autre général tunisien avait été pressenti pour déposer et remplacer Bourguiba, mais au dernier moment, les donneurs d’ordre avaient décidé de changer de pion.

Et celui de mars 1991 à Bamako, lorsque le chef de la garde présidentielle du sergent devenu général Moussa Traoré (mis au pouvoir par Foccart en 1968), le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré (ATT), sous prétexte de le mettre en lieu sûr face à la révolution qui menaçait le palais, l’avait conduit en prison. Dans ce cas, il ne s’agissait pas d’un coup d’État mais d’une révolution déclenchée six mois plus tôt par le peuple, au prix de centaines de martyrs. ATT, sous l’uniforme, était resté ce qu’il avait été, un enseignant, et il ne chercha pas à se maintenir par la force après la transition.

Dans la dernière série de coups d’État, du Mali au Niger, au Burkina, au Soudan, en Guinée, les militaires putschistes n’étaient pas le fer de lance d’un mouvement populaire mais ont agi de l’intérieur des régimes qu’ils disent vouloir changer, abolir, nettoyer etc. (demain on rasera gratis).

Ceci dit, il est évident qu’une partie de la jeunesse urbaine soutient les putschistes, à Niamey comme à Bamako ou à Libreville, en les créditant d’un patriotisme anti-françafricain sur lequel on peut se permettre d’avoir des doutes, même si bien sûr ceux-ci ne se font pas faute de surfer sur cette vague, sous l’œil attentif des Ouled Wagner (qui n’ont qu’un seul point en commun avec les bolcheviks : ils sont russes).

Non, désolé, aucun des bérets verts ou rouges qui occupent aujourd’hui les fauteuils “présidentiels transitoires” au cœur des ténèbres ne sont ni des Thomas Sankara, ni des Jerry Rawlings, ni même des ATT. Oligui Nguema n’a pas étudié les bons classiques pour ça à l’Académie Royale de Meknès (Maroc).

Pour conclure, un petit conseil : s’ils ne veulent pas connaître le sort d’Alain-Ali Bongo, Paul Biya (Cameroun) et Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville) devraient suivre l’exemple de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, l’inamovible patron de la Guinée équatoriale, [venu au pouvoir après avoir renversé son oncle Macias Nguema en 1979] qui nage comme Bongo dans le pétrole et le champagne. Cet autre Nguema, pour s’éviter tout réveil douloureux et assurer sa succession dynastique par son fiston Teodorín, s’est constitué une garde présidentielle composée de gros bras israéliens, zimbabwéens et ougandais. Mais peut-être est-il déjà trop tard à l’heure où j’écris.

PS : Selon le rapport 2018 sur les expéditions de vins de champagne publié par le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC ou Comité Champagne), le premier consommateur sur le continent africain  sont Les Seychelles avec 350,1 bouteilles pour 1000 habitants, suivies par l’Ile Maurice (93,4 bouteilles pour 1000 habitants), ce qui n'est pas étonnant car il s’agit de deux destinations touristiques prisées par les grandes fortunes. En numéro 3, on retrouve le Gabon avec 65,9 bouteilles pour 1000 habitants. A la 4ème place, on retrouve la Guinée équatoriale (28,3 bouteilles pour 1000 habitants), puis à la 5ème le Congo-Brazzaville (22,3 bouteilles pour 1000 habitants). Une bouteille de Pommery 75 cl coûte au Gabon 65€ (salaire moyen mensuel : 400€)


29/08/2023

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
USA-Israël : une solidarité “à l’épreuve des balles” quelque peu mise à mal

Luis E. Sabini Fernández, Revista Futuros, 27-8-2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

La “réaction morale” des sionistes indignés par les nouvelles exigences de l’administration Biden à l’égard de l’État d’Israël en ce qui concerne les “droits des Palestiniens” vaut son pesant de hoummous.

 
Derniers sondages : humeur anti-israëlienne aux USA
Danziger, The Rutland Herald

Nous craignons que Biden lui-même ne soit choqué. Mais c’est une expression de l’époque, si démocratique, si pluraliste, si antiraciste, si attachée au politiquement correct ; cet air du temps a mis Biden et son équipe “progressiste” dans un sacré pétrin idéologique et tactique.

Nous n’avons plus de Teddy Roosevelt qui a choisi la politique du bâton pour redresser la ligne des nations satellites, nous n’avons plus de Winston Churchill qui se vantait de gazer les “nègres cabochards” ou de bombarder leurs villages ; nous n’avons plus (du moins dans l’arène politique), de WASP pur jus proclamant sur des bases éthiques, religieuses et scientifiques que la race blanche a été chargée par Dieu de guider et/ou de domestiquer les autres races (ou de les écarter du chemin, si elles dérangent plus que de raison).

Caroline, indignée, ne mâche pas ses mots : « Le rapport du département d’État nie fermement que l’État juif ait le droit d’imposer ses lois aux citoyens arabes ». [1]

Caroline poursuit : « Prenons, par exemple, la section du rapport sur les efforts d’Israël pour lutter contre l’occupation illégale des terres par les Bédouins dans le sud d’Israël. Selon l’ONG israélienne Regavim, qui documente les constructions arabes illégales, la minorité bédouine d’Israël a occupé dans le Néguev des terres plus vastes que Jérusalem, Tel Aviv et Beersheba réunis... Quelque 82 000 Bédouins - moins de 1 % de la population israélienne - ont occupé quelque 60 000 ha. Les 99 % restants d’Israël résident sur quelque 232 000 acres [un peu moins de 100 000 ha] ». Caroline utilise la comparaison de Regavim mais ne dit pas que ce que les Bédouins habitent est un désert dans lequel les humains survivent avec un minimum de moyens, et que les autres millions d’habitants d’Israël le font dans d’autres conditions, radicalement différentes, urbaines et industrielles.

Selon Hashomer Hadahash, une autre ONG israélienne, « qui protège les terres rurales israéliennes contre le terrorisme agricole arabe [sic], les Bédouins sont devenus des bandits qui exigent une rémunération pour leur protection ».

Caroline est déterminée à inverser le discours sur ce qui s’est réellement passé. Si ce n’était pas historiquement méprisable, on pourrait applaudir la construction d’un tel livret.

Récapitulons : Caroline voit « les efforts d’Israël pour lutter contre les empiètements illégaux des Bédouins dans le sud d’Israël ». Cependant, les Bédouins ont habité cette région - le désert du Néguev - pendant des siècles avant que les sionistes ne décident, au XXe siècle, de s’approprier ce territoire. Caroline parle de prise de terre “illégale” parce que les Bédouins n’ont pas utilisé le droit de l’occupant ; sans doute, le bon sens ancestral ne leur aurait jamais conseillé d’utiliser ce droit, car le droit de l’occupant n’est pas fait pour être exercé par l’occupé : les Bédouins occupent parce qu’ils savent pertinemment, ou par leur propre expérience du colonialisme, que les revendications juridiques des “originaires” n’existent pas ; si elles existent, elles ne sont pas reconnues.

Les Palestiniens en général, bédouins ou non, n’ont donc aucune protection juridique en Israël ; c’est pourquoi les Palestiniens dont les terres ont été prises (et généralement beaucoup plus) ne se sont vu reconnaître aucun droit en Israël, malgré toutes les dispositions “internationales” en faveur des réfugiés, qui obligent les États à verser diverses réparations, ce qu’Israël n’a jamais respecté.

Même le quotidien israélien Haaretz a rapporté dès 2016 que « 95 % de l’eau disponible dans la bande de Gaza serait imbuvable et mélangée aux eaux usées et aux pesticides ».[2]

On n’a pas tout vu, Sancho ! Mentionner si souvent le “terrorisme arabe” sans indiquer les éléments déclencheurs : ce que le sionisme a fait au fil des décennies et maintenant depuis des siècles, c’est - précisément - exercer le terrorisme sur la population arabe palestinienne, afin de continuer à la déposséder de ses terres. Déraciner les orangers, les vignes et les oliviers, dont certains sont centenaires ; déverser les eaux usées de leurs localités sur les terres côtières où vit, par exemple, la population de la bande de Gaza ; empêcher les agriculteurs et les villageois palestiniens de stocker l’eau de pluie qui se raréfie et appliquer ainsi des “garrots”. L’invasion de leurs villages, que les Palestiniens entretiennent en s’en tenant à leurs petites cultures soigneusement entretenues, si éloignées des projets agro-industriels promus dans l’Israël moderne, chargés de produits agrochimiques toxiques.

Cette curieuse invocation des droits de l’homme par des violateurs systématiques et de longue date montre à quel point il est difficile de parvenir à des accords qui soient équitables et dignes.[3]

Qu’est-ce qui a déclenché cette vague de plaintes, d’avertissements et de contre-plaintes ? Une simple remarque du président Biden sur le comportement d’Israël à l’égard des Bédouins, par exemple, « le fait d’ignorer leur mode de vie semi-nomade ».[4]

Il existe cependant d’autres points d’achoppement qui pourraient expliquer tant de malaise.

Pramila Jayapal, membre de la Chambre des représentants des USA, a provoqué un court-circuit en jouant le rôle du petit garçon qui demande à haute voix lors du défilé : « pourquoi le roi est nu ? » Alors, la vérité est devenue incontournable, incontrôlable.

La démocrate basanée d’origine indienne Jayapal a dit un mot : qu’Israël était “raciste”. Rien que ça.

Dans la même chambre, une foule d’autres démocrates sont venus démentir une telle affirmation, et ils ont déclaré publiquement qu’ils passaient la main sur le dos de l’entité non plus mythique mais biblique qu’ils ont parrainée et protégée (inversant les relations habituelles, cette entité biblique a nourri la grande majorité des membres du Congrès usaméricain sous la forme d’aumônes toujours généreuses).

Il y a quelques années, un quatuor de femmes critiques à l’égard de la conduite d’Israël a été formé au sein du caucus démocrate, qui s’est récemment élargi à huit membres (aujourd’hui mixtes), surnommés “l’Escouade”. Mais n’oublions pas que les membres démocrates du Congrès usaméricain sont actuellement au nombre de 212 (ils sont en minorité) et que, par une simple règle de trois, nous constatons que l’“Escouade” ne constitue même pas 4 % de ce corps législatif...

 

Patrick Chappatte, Le Temps, Lausanne

Mais l’indignation de Caroline Glick ne connaît pas de limites et porte le discours d’inversion de la vérité à de nouveaux sommets.

Elle affirme : « Biden s’est ingéré dans les querelles internes israéliennes sur les procédures judiciaires d’une manière dont le gouvernement usaméricain ne l’a jamais fait auparavant ». [1]

L’affirmation de Glick est vraisemblablement vraie ; ce qui est frappant, c’est l’aveuglement militant de la commentatrice qui ne veut même pas voir que les Israéliens se sont ingérés dans les querelles intérieures usaméricaines sur un nombre immense de questions : la violence dans les pays musulmans, les rapports qui se sont révélés faux sur l’armement de pays “inamicaux”, les assassinats par l’armée israélienne de citoyens usaméricains tels que Rachel Corrie ou la journaliste palestino-usaméricaine Shireen Abu Akleh ; l’expansion territoriale israélienne pendant les visites présidentielles usaméricaines, le contrôle de la frontière usaméricano-mexicaine par des entreprises israéliennes, avec l’“assistance"” par exemple, du Groupe Golan, ne sont que quelques exemples de l’influence israélienne sur la vie et les décisions des USA et de leur population.

Certains chercheurs vont beaucoup plus loin et parlent d’une véritable dépendance ou soumission usaméricaine aux décideurs israéliens. Voir, par exemple, l’approche de Gilad Atzmon, lui-même juif[2] : « Les USA sont prêts à sacrifier leurs jeunes soldats, leurs intérêts nationaux et même leur économie pour Israël. Les groupes de pression israéliens semblent croire qu’ils sont en fait plus puissants et certainement plus importants que la constitution américaine. » [3]

Deux intellectuels usaméricains, John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt, posent la question suivante et y répondent : « Pourquoi les USA sont-ils prêts à mettre leur propre sécurité de côté dans l’intérêt d’un autre État ? Nous pourrions supposer que le lien entre les deux pays repose sur des intérêts stratégiques communs ou sur des impératifs moraux impérieux. […] Toutefois, aucune de ces deux explications ne justifie l’important soutien matériel et diplomatique que les USA apportent à Israël. Au contraire, l’orientation de la politique usaméricaine dans la région est presque entièrement due à la politique intérieure des USA, en particulier aux activités du “lobby israélien” ». [4]

Le boucher Ariel Sharon a dit la même chose d’une autre manière : « Nous, les Juifs, contrôlons l’Amérique et les Américains le savent ». Il n’avait pas tort, même si une telle franchise est dégoûtante.

Nous vivons une époque de sensibilité accrue à l’escamotage des libertés démocratiques... les nôtres.

Ainsi, Weinthal nous rappelle douloureusement que « l’ingérence présumée de Biden dans les affaires intérieures d’Israël a été une source d’angoisse pour certains Israéliens et pour plusieurs candidats républicains à l’élection présidentielle ». (ibid.)

Biden ne peut supporter tant de douleur et de vexation israéliennes : « Il a dit à Herzog de transmettre à Netanyahou la conviction que l’engagement de l’Amérique envers Israël est ferme et à l’épreuve des balles ». (ibid.)

Et pour parfaire la réconciliation, Joe Biden a promis un “plan national contre l’antisémitisme”.[5]

La Double alliance (qui est en fait une triple alliance avec le Royaume-Uni) reste intacte.

Notes

[1]   Caroline Glick, ”The Biden Adminstration Sinister Turn Against Israel”, Newsweek,  24 marzo 2023.

[3]  La violence terroriste en Palestine est attestée par les assassinats des commandos sionistes depuis au moins la deuxième décennie du XXe siècle ; les premiers attentats perpétrés par des organisations palestiniennes datent de la septième décennie du même siècle : pendant un demi-siècle, les Palestiniens , en matière de “terrorisme”, n'en ont été que des victimes..

[4]  Glick, ibid.

[5]   Weinthal, Benjamin. "Biden criticism of Netanyahu govt sparks anger as Israeli president set to address Congress", Fox News, 2023 07 19.

[6]   Non seulement juif, mais sioniste d'origine et croyant en son grand-père, organisateur de la violence contre les Palestiniens. En tant que conscrit, il avoue avoir eu le choc de sa vie, car il a découvert, sous les rires de ses pairs, les cages - qu'il avait prises pour des chenils - dans lesquelles étaient enfermés les Palestiniens les plus dignes ou les plus rebelles ; des cages où l'on ne peut ni s'allonger, ni se lever. Et en même temps, il a rencontré personnellement des Palestiniens emprisonnés et très dignes. La secousse psychique fut si forte qu'il quitta d'abord l'armée, puis le sionisme et enfin le pays et la tribu. Aujourd'hui, il n'a qu'une seule citoyenneté : britanniques.

Ça vient du Premier ministre Netanyahou:
"SVP, respectez le droit à l'existence de l'État d'Israël.
Nous apprécions votre coopération pendant que nous le construisons sur votre dos.
XO (Câlins et bisous),
Bibi
"
Dessin de Christofer Weyant, The Boston Globe