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03/12/2023

The West and Israel's crimes in Gaza! Der Westen und Israels Verbrechen in Gaza! غرب و جنایت اسراییل در غزه

             

Der Westen und Israels Verbrechen in Gaza!

 Mostafa Ghahremani

 03.12.2023

Seit dem Ende des Waffenstillstands wurden allein in den letzten 24 Stunden 700 Zivilisten in Gaza durch den ununterbrochenen Angriff der Armee des israelischen Besatzungsregimes getötet.

Wo ist der grosse Philosoph Jürgen Habermas? Wird er dieses Mal wenigstens vom Massaker Israels sprechen?

Ist das die Legitimität und die moralische Autorität des Westens und sein Respekt vor den universellen Menschenrechten, die er tagtäglich schulmeisternd in die Welt hinausposaunt.

Betrachten die Europäer diese neuen "Verdammten der Erde" in Gaza überhaupt als  unsere Mitmenschen, als unsere Brüder und Schwester?

Warum werden sie dann auf einmal so still und wortkarg?

Für mich besteht kein Zweifel mehr daran, dass das europäische Wertesystem im Kern immer noch diskriminierend ist und auf den Werten der Apartheid basiert.

Das vom Westen geduldete Verbrechen und der Völkermord in Gaza ist eine Wahrheit, die sie weder reinwaschen noch verbergen können. Oder sollte der Krieg in Gaza als ein Beginn der „zweiten Kreuzzüge“ bezeichnet werden?

 

The West and Israel's crimes in Gaza!

 Mostafa Ghahremani

3/12/2023

 

Since the end of the ceasefire, 700 civilians in Gaza have been killed in the last 24 hours alone by the continuous onslaught of the Israeli occupation regime's army.

Where is the great philosopher Jürgen Habermas? Will he at least talk about Israel's massacre this time?

Is this the legitimacy and moral authority of the West and its respect for the universal human rights that it preaches to the world every day?

Do Europeans even consider these new "Wretched of the Earth" in Gaza to be our fellow human beings, our brothers and sisters?

Then why do they suddenly become so quiet and taciturn?

There is no longer any doubt in my mind that the European value system is still fundamentally discriminatory and based on the values of apartheid. The crime and genocide tolerated by the West in Gaza is a truth that they cannot whitewash or hide.

Or should the war in Gaza be described as a beginning of the “Second Crusades”?

 

غرب و جنایت اسراییل در غزه!

 مصطفی قهرمانی

 3 دسامبر 2023

 

پس از پایان آتش‌بس تنها در ۲۴ ساعت گذشته ۷۰۰ نفر غیرنظامی در غزه بر اثر تهاجم بی‌وقفه ارتش رژیم اشغال‌گر اسرائیل کشته شده‌اند.

کجاست جناب یورگن هابرماس که این‌بار لااقل از کشتار اسرائیل نیز بگوید. این است مشروعیت و اقتدار اخلاقی غربی و احترامش به حقوق‌ جهان‌شمول بشر که آنها هر روز آن‌را با تبختر برای جهانیان تبلیغ می‌کنند.

آیا اروپایی‌ها مردم بی‌پناه غزه را اصلاً در زمره ابنا بشر می‌دانند؟ پس چرا آنها اين‌گونه دچار خفقان شده‌اند. برای من دیگر جای هیچ شکی باقی نمانده است  که نظام ارزشی اروپایی هنوز در هسته‌ مرکزی خود به‌غایت تبعیض گرا و مبتنی بر ارزش‌های آپارتایدگونه می‌باشد.

جنایت و نسل‌کشی‌ در غزه حقیقتی است که آنها آن را نه دیگر می‌توانند سفید شویی کنند و نه کتمان.

جنگ غزه را بایستی آغاز دیگری برای "جنگ های صلیبی دوم" بنامیم.

 

 

 

 

 

 

09/11/2023

L’histoire de Gaza, ou la fabrique d’une poudrière

Benjamin Barthe, Le Monde,  15 octobre 2023 

Des décombres jonchent une rue entre des bâtiments fumants touchés par une frappe aérienne israélienne à Jabaliya, dans la bande de Gaza, mercredi 11 octobre 2023. Photo HATEM MOUSSA/AP

Décryptage Bizarrerie géographique depuis la création d’Israël, bastion de la résistance palestinienne, sous blocus depuis 2007 après la victoire du Hamas aux législatives, l’enclave s’est transformée en volcan. A l’aube du 7 octobre, elle est entrée en éruption.

Le 11 septembre 2005, le dernier drapeau israélien flottant sur la bande de Gaza est ramené. Après avoir évacué les colons juifs qui y étaient implantés, les troupes de l’État hébreu abandonnent le territoire palestinien qu’elles avaient conquis en 1967, lors de la guerre des Six-Jours. Bastion de la résistance à l’occupation israélienne, Gaza bascule sous le contrôle intégral de l’Autorité palestinienne, en application du plan de « désengagement » voulu par le premier ministre israélien de l’époque, Ariel Sharon. Moment de vertige. L’enclave côtière de 360 kilomètres carrés et de deux millions d’habitants, concentré de colère et de misère, allait-elle faire ses adieux aux armes ? Allait-elle devenir la vitrine des rêves d’indépendance des Palestiniens, le prototype de l’Etat auquel ils aspirent ?

Un multimillionnaire juif américain, familier des grands de ce monde, est chargé de guider ses pas : James Wolfensohn. A 73 ans, l’ex-président de la Banque mondiale, tout juste retraité de l’institution, a accepté la casquette d’envoyé spécial du Quartet (États-Unis, Union européenne, Russie, Nations unies). Sa mission consiste à redresser l’économie de la langue de sable, saignée à blanc par la répression de la seconde Intifada (2000-2005). En usant de son carnet d’adresses, le philanthrope new-yorkais a déjà récolté 9 milliards de dollars de promesses de dons. Vu de l’étranger, l’espoir ne semble pas interdit. L’éditorialiste du New York Times Thomas Friedman prédit même à Gaza un destin de « Dubaï sur la Méditerranée ».

Ce pronostic laisse aujourd’hui un goût amer. Placé sous blocus depuis 2007, bombardé à intervalles réguliers, le réduit palestinien s’est transformé en volcan. Et, à l’aube du 7 octobre, il est entré en éruption. Couverts par des salves de roquettes, plus d’un millier d’hommes en armes du Hamas, le mouvement islamiste qui dirige le territoire depuis 2006, ont percé la clôture fortifiée qui le sépare d’Israël. Les infiltrés ont déferlé sur les localités juives voisines, en pick-up, à moto et même en ULM, semant la terreur sur leur passage. Bilan de cet assaut : au moins 1 300 morts, des civils pour l’immense majorité, et au moins 120 kidnappés d’après l’armée israélienne. La pire tuerie d’Israéliens depuis la création de l’État hébreu en 1948.

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13/10/2023

TAREK SUBHI HAJJAJ
Lettre de Gaza : Israël nous impose un black-out pour cacher le massacre

Tareq Subhi HajjajMondoweissTraduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Tareq Subhi Hajjaj est le correspondant du site Mondoweiss à Gaza et membre de l’Union des écrivains palestiniens. Il a étudié la littérature anglaise à l’université Al-Azhar de Gaza. Il a commencé sa carrière dans le journalisme en 2015 en tant que rédacteur et traducteur pour le journal local Donia al-Watan. Il a fait des reportages pour Elbadil, Middle East Eye et Al Monitor. @Tareqshajjaj.

Israël coupe peu à peu les communications de Gaza avec le monde extérieur, car il veut nous empêcher de révéler les massacres qu’il commet.

J’emballe quelques-uns de mes vêtements, mes documents d’identité, mes affaires et des piles pour charger mon téléphone et rester en contact avec la situation autour de moi. Ma famille et moi évacuons notre maison dans le quartier d’Al Shuja’iyya, à l’est de Gaza. J’ai vraiment besoin d’un sac plus grand pour y mettre toute ma vie.

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe aérienne israélienne sur la mosquée Soussi, dans la ville de Gaza, le 9 octobre 2023. (Photo : Naaman Omar/APA Images)

Dans l’après-midi du deuxième jour de l’attaque, l’armée israélienne a envoyé un message à mon frère aîné - nous vivons tous dans le même immeuble - lui disant qu’il devait évacuer l’immeuble et se diriger vers le centre de la ville de Gaza.

J’habite au rez-de-chaussée. Ma mère âgée, qui est aveugle, vit avec moi et ma femme aux côtés de notre petit garçon de neuf mois, qui a déjà été témoin de deux guerres israéliennes au cours de sa courte vie.

Mon frère Hani me dit : « Nous devons évacuer tout de suite pendant qu’il en est encore temps. Si la nuit tombe et que nous sommes encore là, nous serons en danger ».

J’essaie de lui dire que nous devrions rester - je pense qu’aucun endroit à Gaza n’est à l’abri des avions de guerre israéliens. Mais nous avons tous les deux raison.

Je passe des dizaines d’appels pour trouver un appartement pour ma famille, mais je ne veux pas aller dans une autre tour résidentielle - j’ai déjà rapporté que beaucoup d’entre elles sont les premiers sites à disparaître lors d’une frappe aérienne israélienne.

Toutes les personnes que j’appelle me disent que si je parviens à trouver un endroit sûr, je devrais les emmener avec moi. Tout le monde cherche désespérément un endroit, un lieu sûr.

Je mets ma valise dans la voiture et j’aide ma mère à s’asseoir à l’arrière. Nous nous rendons à la maison de mon beau-père, qui se trouve dans la partie ouest d’Al Shuja’iyya. Alors que le bombardement du quartier se poursuit, nous nous dirigeons vers l’ouest. La fumée s’élève derrière nous, remplissant l’air et nous plongeant dans l’obscurité.

Tout autour de nous, on dirait une nouvelle Nakba. Les gens portent des sacs sur le dos, attachent des meubles sur les voitures et fuient à pied dans toutes les directions. Ils ne savent même pas s’ils pourront revenir et retrouver leurs maisons intactes. Moi non plus. Avant de partir, je me suis tenu au milieu de ma maison et j’ai dit au revoir à chaque coin et à chaque pierre.

Lentement, la fumée commence à se dissiper, laissant place à la lumière. À l’odeur, on peut dire que nous nous sommes éloignés de la zone.

Pourtant, dans ces circonstances, je me considère comme chanceux. J’ai pu trouver un endroit pour ma famille. Des milliers de personnes à Gaza n’ont pas cette possibilité. Ils vont dans les écoles de l’UNRWA, qui ne sont pas équipées pour accueillir autant de personnes. Ils n’ont même pas d’endroit où utiliser la salle de bain ou la douche.

Mon beau-père, qui est journaliste et directeur retraité du ministère de l’information, connaît les circonstances de mon travail. Il m’a préparé un bureau pour que je puisse continuer à travailler.

Je vais sur Internet et je continue à suivre l’actualité. Mais parfois, j’aimerais ne pas avoir à le faire.

La première chose que je vois est une vidéo d’une femme à l’hôpital Al Shifa’, le principal hôpital de la ville de Gaza. Elle porte une blouse blanche, ce qui signifie qu’elle est médecin ou infirmière. Elle sort de l’hôpital en courant et en levant les deux mains en l’air, ses doigts dessinant le signe de la “victoire” en pleurant. J’apprendrai plus tard qu’il s’agit d’un médecin qui est entrée dans la chambre d’un patient mourant et qui s’est rendue compte qu’il s’agissait de son mari, décédé alors qu’elle s’occupait d’autres patients. Sous le choc, elle a quitté l’hôpital en courant, en pleurant et en criant devant des dizaines de caméras.

« Mon mari a été tué, mon mari a été tué, mon mari a été tué », répète-t-elle, faisant toujours le signe V.

La vidéo suivante que je regarde est tellement horrible que je ne peux pas détourner le regard. À Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, un homme cherche sa famille sous les décombres de sa maison. Il tient dans ses mains des morceaux de corps coupés - une partie de la tête d’un enfant, quelques doigts et d’autres morceaux de chair mutilés au point d’être méconnaissables.

« C’est ma famille », dit l’homme en ouvrant la main, montrant les morceaux qu’il ramasse. « C’est ce qui reste de mes enfants. Je ne peux pas en trouver d’autres ». Il hurle.

Nous n’en sommes qu’au début d’une des guerres les plus longues et les plus brutales de l’histoire de Gaza. Je redoute les jours à venir. C’est peut-être le moment de quitter ce monde, déchiré par une frappe aérienne israélienne aléatoire.

Le lendemain, l’électricité, l’internet et l’eau sont coupés. Je commence à penser que, petit à petit, nous sommes coupés du monde extérieur jusqu’à ce qu’il n’existe plus. Israël veut délibérément provoquer un black-out, afin que nous ne puissions pas rendre compte des massacres qu’il commet à Gaza. Ils se préparent à quelque chose d’énorme, et sans moyen de le dire au monde, personne ne le saura avant qu’il ne soit trop tard.

 

AMOS HAREL
Guerra Israel-Gaza: un fiasco catastrófico que provocará una conmoción política

Amos Harel, Haaretz, 8/10/2023
Traducido por CMBL, Tlaxcala

El fallo de los servicios de inteligencia y la mala preparación israelíes no fueron los únicos problemas: parece que el concepto defensivo operativo de Israel frente a Gaza se ha hecho añicos Netanyahu tendrá que pagar un precio político por su política hacia Hamás tras la guerra.



Un soldado de Tsahal observa un coche en llamas en la ciudad de Ashkelon, en el sur de Israel, el sábado. Foto: Ilan Assayag

El viernes a mediodía, un alto funcionario del Estado Mayor conversaba con un invitado en su despacho de Tel Aviv. Pocos minutos después de que el reloj electrónico del despacho marcara las 14.00 horas, ambos observaron que no se habían percatado de la hora exacta en que estalló la Guerra de Yom Kippur hace 50 años. La conversación derivó naturalmente hacia las lecciones de 1973.

“En los territorios ocupados”, dijo el oficial, “estamos a cinco minutos de una intifada”. Lo dijo sin saber que estaba profetizando. El anfitrión, como el resto de las FDI, estaba preocupado sobre todo por lo que pudiera ocurrir en Cisjordania. Pero delante de las narices del establishment de defensa, un ataque sin precedentes de Hamás estaba tomando forma al mismo tiempo, a lo largo de la frontera de Gaza.

Deberíamos desconfiar de la histeria excesiva. Pero no debemos minimizar la gravedad de la calamidad que se ha producido. Israel está en guerra desde el sábado por la mañana. El ataque de Hamás, que cogió por sorpresa a los servicios de inteligencia israelíes, derrumbó completamente el concepto defensivo operativo en la frontera de la Franja de Gaza. Más de 250 personas han muerto en el lado israelí y más de 1.590 han resultado heridas, cifra que podría aumentar considerablemente una vez que se hayan registrado todos los lugares atacados.

Según informes procedentes de Gaza, decenas de prisioneros y de cadáveres han sido trasladados de Israel a Gaza. Incluso en términos de rehenes [sic] y de desaparecidos, esta situación no es comparable al secuestro de Gilad Shalit en 2006. Es poco probable que el gobierno modere sus ataques aéreos sobre Gaza por proteger la vida de los prisioneros israelíes. Es probable que en el fragor del momento no se tengan en cuenta tales consideraciones.

Israel se ha referido a la “doctrina Dahiya”, que implica la destrucción sistemática de las infraestructuras en zonas densamente pobladas, como una lección aprendida de la segunda guerra del Líbano en 2006. Es lo que está ocurriendo actualmente en Gaza, con gran intensidad.

Las FDI, el Shin Bet y la policía se enzarzaron en combates casa por casa durante diez horas en comunidades y bases militares donde se habían atrincherado palestinos armados. En algunos lugares, como la ciudad de Ofakim y el kibutz Be'eri, los terroristas se atrincheraron con rehenes [sic].

El ejército está movilizando fuerzas de reserva a escala de una movilización de guerra. En algunas comunidades y bases del ejército se han producido terribles masacres. Aunque se dispararon miles de cohetes y misiles contra el frente interno israelí desde el sur hasta Jerusalén y a la aglomeración de Tel Aviv, se trataba principalmente de una táctica de distracción. Los esfuerzos de Hamás se concentraron en las comunidades situadas a lo largo de la frontera. Trágicamente, tuvieron éxito.



Humo y llamas tras el impacto por las fuerzas israelíes a una torre en la ciudad de Gaza, el sábado. Foto: Mohammed Salem/ Reuters

La reacción de Israel ha costado caro, tanto para los atacantes como por los ataques aéreos dentro de la Franja de Gaza. Se han perdido cientos de vidas palestinas y se espera que los ataques se intensifiquen durante la noche y en los próximos días. Pero ése no es el único escenario que podría estallar.

Aunque las FDI están concentrando sus fuerzas y esfuerzos en el sur, deben tener en cuenta la posibilidad de una guerra en varios escenarios que incluiría Cisjordania, Jerusalén Este y posiblemente Hezbolá y elementos extremistas entre los árabes israelíes. Hezbolá está esperando a ver cómo se desarrollan los acontecimientos y está considerando sus acciones. Podemos suponer que el líder de Hezbolá, Nasralá, tiene el dedo en el gatillo.

La situación exige una dolorosa comparación histórica. La concepción israelí de Gaza se ha derrumbado. Ha fracasado en su política, en el despliegue de sus fuerzas defensivas, en su preparación ante sorpresas y en la ausencia total de avisos de los servicios de inteligencia. En la noche del viernes al sábado, los dirigentes políticos y militares de Israel dormían tranquilos en casa. No se reforzaron las fuerzas porque no hubo alerta temprana. Lo normal era pensar que Hamás se estaba preparando para nuevos juegos de guerra.

La inteligencia militar y el estado mayor del ejército fueron incluso más lejos: durante el último año, afirmaron a menudo que Hamás había sido disuadida por Israel tras los resultados de campañas anteriores y que no pretendía iniciar una nueva guerra. En realidad, cientos, si no miles, de combatientes de Hamás llevaban meses preparándose para un ataque sorpresa, sin que nada de esto se hubiera filtrado. Mientras tanto, Israel debatía si debía aumentar el número de trabajadores autorizados a entrar en el país desde Gaza por motivos laborales.



Trabajadores palestinos esperan para cruzar el puesto de control de Al-Jalama, controlado por Israel, cerca de Yenín, de camino a su trabajo en Israel. Foto: Raneen Sawafta / REUTERS

El catastrófico resultado se produjo 50 años y un día después del estallido de la Guerra de Yom Kippur. Se trata de un enorme fracaso, compartido por todos los dirigentes políticos y militares, pero esta cuestión solo deberá tratarse en profundidad una vez finalizada la guerra. El problema es que Israel entra en esta guerra en un estado de crisis sin precedentes, en el que el comportamiento extremista y demencial del gobierno ha dictado una agenda centrada en todo lo malo.

Esto no absuelve a los escalones profesionales, pero sin duda obstaculizará el funcionamiento del Estado en los difíciles días que se avecinan. Hamás aprendió las lecciones de la Operación Borde Protector en 2014 y se preparó en consonancia. Durante esa campaña, aunque intentó llevar a cabo ataques utilizando túneles, la organización fracasó en gran medida en sus esfuerzos por introducir combatientes en Israel, siendo frustrados la mayoría de estos intentos por las fuerzas de las FDI.

Esta vez, Hamás atacó posiciones del ejército donde el estado de alerta parece haber sido bajo y las fuerzas limitadas. También se produjeron enfrentamientos en el cuartel general de la división de Gaza y en otras bases militares. Los daños sufridos por el cuartel general de la división han perturbado gravemente la cadena de mando y de control a lo largo de toda la valla fronteriza.

Soldados, policías y otros miembros de las fuerzas de seguridad, así como residentes voluntarios [los famosos “civiles”, NdlT], lucharon heroicamente para bloquear a los combatientes que ya se hallaban dentro de las comunidades. Dicho esto, hay que decir que también hubo ejemplos terribles de disposición problemática para el combate y falta de competencia por parte de algunas de las fuerzas tomadas por sorpresa. Altos oficiales de la reserva, veteranos de muchas guerras, que vieron vídeos grabados por Hamás, quedaron totalmente conmocionados por lo que vieron.



Palestinos atraviesan la valla de seguridad entre Gaza e Israel el sábado. Foto: Stringer/Reuters

Pero el problema no radica solo en eso o en la falta de inteligencia. Parece que todo el sistema, simplemente, se ha derrumbado. Esto no ocurrió cuando Israel se enfrentó al ejército egipcio o a Hezbolá. Esta vez, ha sido un grupo mucho más pequeño quien asestó a Israel su golpe más doloroso desde 1973 (con un número de bajas en los primeros días que alcanzó los niveles del primer día de esta guerra), en escenas que recuerdan los horrores de 1948. No obstante, cabe señalar que ambas guerras terminaron con la victoria de Israel.

El muro resultó inútil

Tras la inmovilización temporal de los pasos fronterizos, las fuerzas especiales de Hamás (Nujba) dirigieron su atención a un gran número de comunidades a lo largo de la frontera, que no contaban con defensas significativas. El resultado es que, incluso después de varias horas desde que comenzó el ataque a las 6,30 h. de la mañana, algunas comunidades siguen sitiadas, con combatientes deambulando en busca de víctimas. Por desgracia, estos planes son exactamente para lo que Hamás se ha entrenado durante años. Sin previo aviso, con un frágil despliegue defensivo, los muros fueron traspasados.

El obstáculo construido por Israel, un enorme muro diseñado para impedir la excavación de túneles ofensivos, no ha servido de nada. Simplemente ha sido burlado. Las puertas operativas de la valla fronteriza utilizadas por las FDI fueron atravesadas por Hamás, que arrasó la zona con hombres armados en camionetas. El coronel retirado Yossi Langotsky, veterano de la inteligencia militar y de los paracaidistas, advirtió en un artículo en Haaretz en 2018 que las FDI estaban construyendo una Línea Maginot inútil en la Franja de Gaza, que sería traspasada en caso de crisis. Ayer resultó que tenía razón.

A lo largo de todo el día se alzaron las voces de los residentes de estas comunidades, algunas de ellas ocupadas por Hamás. Fueron desgarradoras. Esta tragedia se desarrolló en directo por televisión, y toda la nación pudo oírla y verla. Las consecuencias a largo plazo para los israelíes que viven a lo largo de la frontera, para las relaciones entre Israel y los palestinos y para la situación regional serán enormes. La confianza y el respeto entre el público y las fuerzas de seguridad, y las FDI en particular, se han roto de una forma que se dejará sentir aquí durante años.



Palestinos celebran la destrucción de un tanque israelí en la barrera de la Franja de Gaza, al este de Khan Younis, el sábado. Foto: Yusef Masud/AP

En la primera fase de esta guerra, Hamás ya ha producido sus escenas de victoria, que celebrará en las redes sociales y en los canales de televisión. Al mismo tiempo, la organización y sus dirigentes se enfrentarán al desastre, al igual que los habitantes de la Franja de Gaza. Hamás ha obtenido una enorme victoria operativa, pero su éxito puede haber ido demasiado lejos.

Israel responderá con una fuerza inmensa, con pocas restricciones al uso de fuego real en zonas urbanas densamente pobladas. Cuando los palestinos difunden fotos de cadáveres mutilados y prisioneros maltratados, de saqueos y bárbaras celebraciones de la victoria, a los israelíes les hierve la sangre. Entre los objetivos ya alcanzados en Gaza se encuentran rascacielos utilizados por Hamás y la Yihad Islámica, pero también viviendas familiares. Hoy, con el telón de fondo de un cruel ataque perpetrado con el objetivo de matar civiles, Israel cree que cuenta con amplia legitimidad internacional para actuar. Los resultados se dejarán sentir en Gaza.

No se puede descartar la posibilidad de maniobras terrestres y la ocupación de la Franja de Gaza. Los líderes de Hamás, Yahya Sinwar y Mohammed Deif, que se jactaron de la derrota que infligieron a las FDI el sábado por la mañana, aún podrían conseguir su deseada muerte como mártires. Los líderes de otras organizaciones de la región tampoco están a salvo.

Es posible que el escenario de pesadilla que se está desarrollando en Gaza no termine ahí. Es probable que se extienda a otras zonas. Todo esto sorprende a Israel, como se ha dicho, en un mal momento. Quizá forme parte del cálculo de Hamás de que puede explotar la debilidad de Israel.

Dadas las graves lagunas en materia de inteligencia, no podemos descartar la hipótesis de que no sepamos lo que está ocurriendo en otras zonas. ¿Estaba coordinada esta acción con Hezbolá e Irán? ¿Está Hezbolá esperando a que Israel utilice un gran número de sus misiles interceptores de la Cúpula de Hierro antes de entrar en la refriega? Presumiblemente, Israel estará enviando ahora serias advertencias a través de diversos canales a Teherán, Damasco y Beirut.

Un error de concepto

En vísperas de Yom Kippur, el general de división Eran Niv, jefe de inteligencia de transmisiones del Estado Mayor de las FDI, concedió una entrevista a Haaretz. Está detrás de la reedición de un viejo libro [1962] titulado "Pearl Harbor: Advertencia y Decisión", de Roberta Wohlstetter. Su análisis del fracaso operativo y de inteligencia que sufrió Estados Unidos en 1941 podría, en su opinión, ayudarnos a prevenir el próximo fracaso. Los editores de esta entrevista se mostraron menos optimistas. “La próxima sorpresa llegará - la cuestión está en saber cómo se prepara Israel para ella“, decía el pie de foto.

Los acontecimientos del sábado demostraron que la respuesta era: muy insatisfactoria. En los 26 años que llevo cubriendo la defensa israelí para Haaretz, no recuerdo un día más horrible. Es tanto más incómodo cuanto que la sorpresa se produjo en una zona en la que Israel gasta miles de millones de shekels con fines de vigilancia. A la hora de la verdad, no sabíamos nada.

Pero el fallo no fue sólo de recopilación de información, sino también operativo e incluso conceptual. “Llevamos años viviendo en una realidad imaginaria”, dijo el sábado un alto oficial de la reserva refiriéndose a los combates en la Franja de Gaza, mientras se dirigía a toda prisa hacia el frente norte y trataba de escuchar noticias de su casa.



Civiles israelíes evacuados del kibutz Holit, cerca de Gaza, el sábado. Foto: Eliyahu Hershkovitz

“Nos hicimos demasiado dependientes de la sofisticada barrera subterránea, de la tecnología. Nos convencimos de que Hamás estaba desanimada y asustada, y de que siempre tendríamos alertas a tiempo. Pensábamos que sabíamos analizar sus intenciones y pensamientos. Será difícil desengañarse”.

Una nueva realidad política

La guerra que se está librando en Gaza está cambiando completamente las cartas en términos de acontecimientos diplomáticos y políticos. Los soldados de reserva que habían anunciado que ya no se presentarían a filas debido al golpe de estado judicial han regresado a sus unidades y cuarteles generales. Es probable que algunos de ellos participen ahora en los vuelos que lanzan enormes cantidades de bombas sobre Gaza. Los principales partidos de la oposición, Yesh Atid y Unidad Nacional, ya han expresado su voluntad de discutir la creación de un gobierno de unidad.

En las actuales circunstancias de emergencia, cuando la alternativa es ir a la guerra con Bezalel Smotrich e Itamar Ben-Gvir ocupando puestos clave en el gabinete, no parece haber más remedio que formar un gobierno así.

Como ocurrió hace 50 años, la sorpresa llegó en Sabbat. Al final del Sabbat, los portavoces [de Netanyahu] comenzaron su asalto. Es culpa del Shin Bet, es culpa de la inteligencia militar, es culpa del Jefe del Estado Mayor, es culpa del movimiento de protesta. La protesta se suspenderá por el momento, y con razón, hasta que termine la guerra. Pero no podemos renunciar a una investigación exhaustiva en su punto culminante: ¿qué nos ha pasado y cómo hemos caído en semejante trampa asesina?

Aparentemente no hubo avisos de inteligencia, pero sí señales de advertencia, desde Gaza hasta Cisjordania. Todos los dirigentes las ignoraron. Podemos esperar una enorme repercusión política, como en 1973. El primer ministro, Benjamin Netanyahu, no debemos olvidarlo, es responsable de un fracaso político y de seguridad sin precedentes.

El autoproclamado Sr. Seguridad, epíteto adoptado por sus partidarios, lanzó advertencias a Irán y a Hezbolá, pero se burló de la necesidad de tomar medidas diplomáticas en el ámbito palestino, dejándose ganar por la calma en el frente de Hamás, sin vigilar el estado de preparación del ejército. Cuando termine esta guerra, tiene que pagarse el precio de este error, como pasó con Golda Meir hace 50 años.

 

12/10/2023

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Tardocolonialismo sionista

Luis E. Sabini Fernández, 12-10-2023

2023: tras el 7 de octubre, la ideología sionista vive uno de sus momentos de gloria.


Diluvio de Al Aqsa, por Ahmad Qaddura, Suecia

Lo que han hecho Hamas y Yihad Islámica desde el 7 de octubre de 2023 (a 50 años exactos del desencadenamiento de la guerra de Yom Kippur, de Egipto contra Israel), en las inmediaciones de la Franja de Gaza, en kibutzim cercanos y ciudades aledañas como Bersheva o Ashkelon, ha sido violento, con asesinatos cometidos con crueldad; arrasando un festival, baleando gente, secuestrando población civil (y militares, que en una sociedad tan militarizada como la israelí es a veces difícil distinguir). Una suerte de “invasión” con muy escasos medios materiales; equipados los “asaltantes” con motocicletas, con alas delta, todos componentes más propios de una guerrilla que de un verdadero ejército; mucha resolución, “poniendo el cuerpo”.

La “respuesta” que lleva a cabo el estado sionista habrá de ser, ya va siendo, mucho más conmocionante, decuplicando, centuplicando las víctimas entre los palestinos alcanzados por la “furia” israelí (mediante una mezcla de superioridad militar y material, forjada por el sionismo en las últimas décadas con una impronta supremacista que forjó el sionismo desde mucho antes de las persecuciones nazis de los ’40).[1]

La primera incursión aérea israelí de respuesta a la “invasión” del 7 de octubre, al estilo de las que se llevaran a cabo bajo la modalidad de castigos mortales y colectivos, en varias oportunidades (2006, 2008, 2012, 2014, sin que a la llamada “comunidad  internacional” jamás se le haya movido un pelo), despliega una oleada de torturas simultáneas sobre cientos de hombres, mujeres, niños, con cráneos destrozados, muslos seccionados, hemorragias mortales, brazos arrancados, rostros desfigurados; todo incluido en ataques inmisericordes con bombas sobre edificios –no sobre cuarteles– de viviendas de civiles con dormitorios, comedores, baños, habitados por bebitos, ancianos, niños, sus padres, jóvenes que juegan a la pelota, que escuchan música.

Genocidio en etapas, con silencio esperable de la ONU, pero también de muchísimas redes independientes, autónomas (nadie quiere quedar como antisemita).

La versión del holocausto cuidadosamente construida por  el IHRA,[2] que les garantizaría a judíos situarse al margen de toda sospecha, por su condición básica de víctimas, es sencillamente una coartada. Más allá de lo efectivamente sufrido por judíos bajo el nazismo. Porque, como bien ha definido el historiador, judío, con víctimas del nazismo en su familia, Norman Finkelstein: “<El Holocausto> es una representación ideológica del holocausto nazi. Al igual que la mayoría de las representaciones similares, ésta tiene una conexión, si bien tenue, con la realidad."[3]

En resumen, Israel y quienes detentan su poder hacen su jugarreta: presentarse como víctimas cuando son los que “producen” la mayor cantidad de víctimas. Es Israel el gran generador de locura, miseria y muerte entre palestinos. Porque el colonialismo, el racismo, siempre han generado lo anterior y también resistencia. A veces resulta difícil de aceptar esta última por su carga de odio. Porque el negado, excluido, expropiado no acierta siempre en la respuesta. Bueno fuera. [4]

 
Diluvio de Al Aqsa, por Morad Kotkot, Jordania

Abya Yala en el Mediterráneo oriental

Procuremos ensanchar el ángulo de mira: el sionismo hace con los palestinos lo que los conquistadores europeos hicieron en Abya Yala, conocida por cómo fue rebautizada por los recién llegados: América.

He aquí una semblanza de Miko Peled, un judío israelí, pero a diferencia de la inmensa mayoría de sus conciudadanos, con conciencia crítica (o si usted  prefiere, autoconciencia):

El racismo y la violencia contra las personas de color en EE.UU. no es nada nuevo. De hecho EE.UU., con sus afirmaciones de [ser] «la tierra de los libres» siempre ha sido un estado racista, genocida y violento. Fue fundado sobre el genocidio de los nativos y sobre las espaldas de los esclavos africanos. EE.UU. cometió los crímenes de guerra más atroces en la historia de la humanidad, incluido el genocidio, el uso de armas nucleares, la destrucción de las democracias y el apoyo a dictadores asesinos en todo el mundo. Y la lista continúa desde los primeros días de la Unión hasta hoy.” [5]

Lo que resulta significativo es cómo los sionistas judíos se identifican con EE.UU. y cómo procuran seguir la senda –colonialista– de los siglos XVII, XVIII, XIX, de EE.UU., en pleno siglo XX (y en el XXI…) en Palestina. Un poco a destiempo, como ignorando “el nuevo tiempo” devenido a partir de 1945, justamente desde EE.UU.

Es un modelo peculiar, empero. Porque a la vez que “se inspiran” en el tratamiento de razas “inferiores” o “inmaduras”  en EE.UU. para llevar a cabo su política de implantación en Palestina, Israel ha procurado ejercer la mayor infiltración imaginable de la sociedad estadounidense, con lo cual el ligamento entre EE.UU. e Israel es doble: el país norteamericano está visualizado como figura “paterna” o modélica, y a la vez como entidad que recibiría los “beneficios” de todos los aportes judíos. Cito otra vez a Peled: “Hay innumerables áreas en la vida de los EE.UU. en las que Israel y diversas organizaciones sionistas influyen e interfieren. La Federación Judía, la Liga Antidifamación y AIPAC son las más comúnmente reconocidas, pero son solo tres de las innumerables organizaciones que operan en los cincuenta estados y persiguen sin descanso los intereses israelíes en todas las facetas de la vida estadounidense. Estas organizaciones interfieren en las elecciones estadounidenses al invertir dinero en las campañas de los candidatos proisraelíes.” (ibíd.) Hablamos de un aporte financiero sustantivo y decisivo en las tomas de decisión.

Tras las voladuras de tres torres neoyorquinas –las gemelas y una más, todo por el precio de dos aviones y miles de víctimas mortales– y el peculiar boquete en el Pentágono del 11 de setiembre de 2000 (con su treintena de muertos), y pese a la inmediata redada de cientos de israelíes bajo sospecha por parte de los organismos de seguridad de EE.UU. (fueron más los detenidos judíos que los árabes en las horas posteriores a las voladuras), Israel logra que “desde el 11 de setiembre muchas fuerzas policiales estadounidenses [sean] entrenadas por expertos en seguridad israelíes.” (ibíd.)

Analizando la penetración judeoisraelí en EE.UU., James Petras señalaba que entre los muchos “proyectos sionistas con considerable financiamiento, hechos para capturar a jóvenes judíos y convertirlos en instrumentos de la política exterior israelí [está] “Taglit-Birthright” que ha gastado más de 250 millones de dólares durante la última década enviando a más de un cuarto de millón de judíos a Israel durante 10 días de intenso lavado de cerebro.[…] Se somete a los estudiantes a una fuerte dosis de militarismo al estilo israelí […] como parte de su adoctrinamiento; en ningún momento visitan Cisjordania, Gaza o Jerusalén Este (Boston Globe, 26 ago 2010). Se les insta a convertirse en ciudadanos de doble nacionalidad e incluso se les alienta a servir en las fuerzas armadas israelíes.[6]

Raza y sexo

Si nos damos cuenta del parentesco entre la “conquista de América” y el proyecto colonialista anglosionista en Palestina, algo que postulan y promueven conocidos dirigentes israelíes, podremos percibir más claramente el destino atribuido a conquistadores y a colonizados.

“El único indio que vale es el indio muerto”. Esa atroz expresión de los coleccionistas de cabelleras de indios asesinados traducía en pleno siglo XIX un giro crematístico muy modernoso, porque las autoridades (públicas o privadas) pagaban por cabellera. Una forma práctica de asegurarse “el despeje territorial”: la tarea que llevaron a cabo los Rosas y Roca en las pampas argentinas; los Rivera en el territorio del Uruguay. Ese “comercio” cumple con una de las leyes sagradas del privilegio: la inversión de la verdad. Porque los “relatos de aventura” para niños han enseñado siempre que los indios eran cazadores de cabelleras (y no por la paga, sino por su crueldad innata).

Análogamente a “la limpieza étnica” que hemos conocido por siglos en las Américas, tenemos, por ejemplo, el testimonio de soldados israelíes, que han declarado –no sabemos si por honestidad intelectual o por chutzpah– que no tienen dificultad alguna, procesal, judicial, si matan a un palestino. Si suman una cabellera a su foja de servicio.

Españoles e ingleses tuvieron distintos comportamientos con los oriundos. Los ingleses rechazaron esa mezcla de sangre (que viene tras la mezcla de jugos sexuales). Los españoles también, tratándose de indios varones con hembras hispanas, pero en absoluto rechazaron el contacto de españoles con “indias”. Al contrario, recién llegados los conmocionó la presencia de mujeres bañadas y limpias.[7] Así comienza el llamado “mestizaje” en América, mal llamada Latina. La desaparición, simbólica o material, de los nativoamericanos es lo que permite que la historia oficial sostenga con impunidad el manejo genealógico afirmando que “descendemos de los barcos”.

Los sionistas en Palestina optaron por “el modelo” inglés; por eso las parejas mestizas son más bien excepcionales. Una política sexual que preserva el linaje. La aceptación de parejas cruzadas tiende a desgastar un racismo étnico. Su rechazo, en cambio, ahonda la posibilidad racista.

Entonces, para entender los últimos acontecimientos del “conflicto palestino-israelí”; Hamas descargando una andanada de cohetes Kassam más o menos mejorados; secuestrando civiles y militares israelíes; población enardecida victimando a israelíes tomados como rehenes, hay que visualizar esas barbaridades junto con las descargadas impunemente por colonos o  militares israelíes sobre campesinos sin armas, sobre jóvenes  o niños que tiran piedras, sobre jovencitas que blandiendo una tijera quieren herir a algún ocupante y es matada sin más. Año tras año, mes tras mes, día tras día.

Recordemos que cuando en 2019 se inician Marchas por la Tierra, sin armas, sin piedras, solo reclamando eso; tierra (crecientemente cercenada y apropiada por sionistas), el aparato de seguridad israelí “contesta” con francotiradores que desde distancia y cómodamente alojan balas en las ingles de manifestantes pacíficos.

Dado que los alcanzados empezaron a morir con inesperada frecuencia, desangrados, el mando israelí cambió la orden a los cómodos (y bien entrenados) francotiradores: no a las ingles sino a los tobillos. Dejaban rengos de por vida, pero no producían el trastorno psíquico y el repudio consiguiente de tantos asesinatos por manifestación.

Ése es el valor de la vida palestina en Israel, como lo recordamos por testimonios sinceros de soldados. Así hay que entender que muchos palestinos, también terminen despreciando la vida de los israelíes.

Aquella hospitalidad histórica, proverbial, de los palestinos (en  el siglo XIX), conviviendo con el Antiguo Yishuv –con los judíos inmemoriales de Palestina, con quienes no se les conoce conflicto– no fue destruida por los palestinos –musulmanes, cristianos o agnósticos– sino por los sionistas. Con el Nuevo o moderno Yishuv. El 7 de octubre fue otro intento, otro “asalto al cielo”. 

Notas

[1]   De todos modos, con datos provisorios, las víctimas israelíes reportadas hasta hoy –se señalan centenares–  no tienen comparación con bajas israelíes en conflictos anteriores, como las intifadas 1987 y 2000 o las invasiones a la Franja de Gaza, donde las muertes palestinas resultaron centenares o miles y las israelíes ni decenas.

[2]  International Holocaust Remembrance Alliance. Alianza Internacional para el Recuerdo del Holocausto.

[3]  The Holocaust Industry, Verso Books, N. Y., 2010.

[4]  Un deslinde se impone: Hamas constituye una red religiosa, una suerte de “soldados de Allah”. Tengo enorme desconfianza por todos los saberes divinos. Hamas se aferra a una actividad intolerante que explica el comportamiento afiebrado de sus adherentes. De todos modos, no hay que olvidar que incluso sus atrocidades responden a abusos del muy democrático Israel, con su política genocida, por más gradual que se la presente.

[5]  “«Intercambio mortal», la vigilancia racista de Estados Unidos tiene raíces en Israel”, www.rebelion.org, 5 jun. 2020.

[6]   “Las bases locales y estatales del poder sionista en EE.UU.”, 2010, https://rebelion.org/las-bases-locales-y-estatales-del-poder-sionista-en-ee-uu/ .

[7]  Y la ausencia de mujeres hispanas. Porque la inmigración anglo fue de parejas o familias y la española de segundones “fijosdalgos”, desheredados por el derecho de primogenitura, que venían hambrientos de poder y de sexo porque inicialmente solo cruzaron el Atlántico varones.

11/10/2023

GIDEON LEVY
Israel no puede encarcelar a dos millones de gazatíes sin pagar un alto precio

Gideon Levy, Haaretz, 9/10/2023
Traducido por CMBL, Tlaxcala

Detrás de todo esto se esconde la arrogancia israelí, la idea de que podemos hacer lo que queramos, que nunca pagaremos el precio y que nunca seremos castigados por ello. Seguiremos sin ser molestados.

La Cúpula de hierro disparando misiles contra cohetes sobre Ashkelon el sábado. Pensábamos que podíamos seguir rechazando arrogantemente cualquier intento de solución diplomática. Foto: Ilan Assayag

Detendremos, mataremos, acosaremos, desposeeremos y protegeremos a los colonos enredados en sus pogromos. Visitaremos la tumba de José, la de Otoniel Ben Kenaz y el altar de Josué en los territorios palestinos y, por supuesto, el Monte del Templo -más de 5.000 judíos sólo para la fiesta de Sucot.

Dispararemos a inocentes, les sacaremos los ojos y les romperemos la cara, expulsaremos, confiscaremos, robaremos, atraparemos a la gente en su cama, haremos limpieza étnica y, claro está, continuaremos con el increíble asedio de la Franja de Gaza, y todo irá bien.

Construiremos una barrera aterradora alrededor de Gaza -solo el muro subterráneo costó 3.000 millones de shekels (720 millones de euros)- y estaremos a salvo. Nos apoyaremos en los genios de la unidad 8200 de ciberespionaje del ejército y en los agentes del servicio de seguridad Shin Bet, que lo saben todo. Nos avisarán a tiempo.

Transferiremos medio ejército de la frontera de Gaza a la frontera de Huwara, en Cisjordania, solo para proteger al diputado de extrema derecha Zvi Sukkot y a los colonos. Y todo irá bien, tanto en Huwara como en el paso fronterizo de Erez hacia Gaza.

Incluso la barrera más sofisticada y cara del mundo puede atravesarse con una vieja excavadora humeante cuando la motivación es alta. Esta arrogante barrera se puede cruzar en bicicleta y ciclomotor a pesar de los miles de millones que se han invertido en ella y de todos los famosos expertos y grandes contratistas.

Pensábamos seguir bajando a Gaza, repartir algunas migajas en forma de decenas de miles de permisos de trabajo israelíes -siempre condicionados a la buena conducta- y mantener los gazatíes en prisión. Sellaremos la paz con Arabia Saudí y los Emiratos Árabes Unidos, y los palestinos serán olvidados hasta que sean aniquilados, como desean muchos israelíes.

Seguiremos deteniendo a miles de presos palestinos, a veces sin juicio, la mayoría de los cuales son presos políticos. Y no aceptaremos discutir su liberación, ni siquiera cuando lleven décadas encarcelados.

Les diremos que solo por la fuerza sus prisioneros conocerán la libertad. Pensábamos que seguiríamos rechazando arrogantemente cualquier intento de solución diplomática, solo porque no queremos ocuparnos de todo esto, y que todo seguiría así para siempre.

Una vez más, se demostró que no era así. Unos cientos de palestinos armados cruzaron la barrera e invadieron Israel de una forma que ningún israelí habría imaginado. Unos cientos de personas demostraron que no se puede encarcelar a 2 millones de personas para siempre sin pagar el precio.

Del mismo modo que la vieja y humeante excavadora palestina derribó el sábado la valla más inteligente del mundo, también derribó la arrogancia y la complacencia de Israel. Echó por tierra la idea de que el ataque ocasional a Gaza con drones suicidas -y su venta a medio mundo- es suficiente para mantener la seguridad.

El sábado, Israel vio imágenes que nunca había visto. Vehículos palestinos patrullando sus ciudades, ciclistas entrando por las puertas de Gaza. Estas imágenes ponen su arrogancia en tela de juicio. Los palestinos de Gaza han decidido que están dispuestos a pagar cualquier precio por un momento de libertad. ¿Queda alguna esperanza? ¿Aprenderá Israel la lección? No.

El sábado ya hablaban de arrasar distritos enteros de Gaza, de ocupar la Franja y de castigar a Gaza "como nunca antes ha sido castigada". Pero Israel nunca ha dejado de castigar a Gaza desde 1948, ni siquiera por un momento.

Tras 75 años de abusos, le espera de nuevo el peor escenario posible. Las amenazas de “arrasar Gaza” sólo demuestran una cosa: no hemos aprendido nada. La arrogancia está ahí para quedarse, aunque Israel vuelva a pagar un alto precio.

El primer ministro Benjamin Netanyahu tiene una gran responsabilidad en lo que ha ocurrido, y debe pagar el precio, pero esto no empezó con él y no se detendrá una vez que se haya ido. Ahora debemos llorar amargamente por las víctimas israelíes, pero deberíamos llorar también por Gaza.

Gaza, la mayoría de cuyos habitantes son refugiados creados por Israel. Gaza, que no ha conocido ni un solo día de libertad.