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19/07/2023

HERNÁN CANO
Sergio Rodríguez Gelfenstein, combatiente en Nicaragua: “El 19 de julio fue el mejor día de mi vida”

 Hernán Cano, Sputnik Mundo, 18/7/2022

Hernán Cano es un periodista argentino radicado en la Venezuela Bolivariana. https://www.instagram.com/hernancanoperiodista/

 

 A 43 años de la victoria de la Revolución Sandinista, este escritor, investigador y analista político venezolano relató en entrevista con Sputnik su participación en el Frente Sur, con un contingente internacionalista enviado desde Cuba por Fidel Castro.

Sergio Rodríguez Gelfenstein fue entrevistado por Sputnik en Caracas - Foto Hernán Cano, Sputnik Mundo

Asimismo, él detalló cómo luego del triunfo contra la dictadura de Somoza este teniente de la Fuerzas Armadas Revolucionarias (FAR) se puso a la tarea de crear el ejército nicaragüense.

La vida de Sergio Rodríguez Gelfenstein está asociada desde su nacimiento a la revolución socialista. De padre guerrillero, labra sus primeros pasos en la política con el triunfo de Salvador Allende en Chile, hasta que la dictadura de Augusto Pinochet puso fin a la experiencia de la Unidad Popular con el bombardeo al Palacio de La Moneda y un sangriento golpe de Estado.

Rodríguez Gelfenstein fue teniente de las FAR cubanas, combatiente internacionalista en Nicaragua, constructor del ejército nicaragüense, y luego embajador en este país, en uno de los pocos momentos en que la tierra de Sandino tuvo algo de paz.

En diálogo con Sputnik, este investigador y escritor narra apasionadamente los acontecimientos ocurridos hace exactamente 43 años, cuando el líder cubano Fidel Castro les planteó a él y a un grupo de combatientes latinoamericanos la misión de ir a combatir a Nicaragua, que aceptó inspirado en la máxima guevarista de "luchar contra el imperialismo donde quiera que esté".

Desde aquel día, Nicaragua es un cúmulo de recuerdos imborrables, eternos, de enorme felicidad que exigen un compromiso continuo con la revolución. “Así como nosotros tenemos a Bolívar, Nicaragua tiene a Sandino, y eso crea una impronta, una forma de ser y de mirarnos”, dice Rodríguez Gelfenstein.

Y recuerda que "no es en Playa Girón donde se produce la primera derrota del imperialismo en América, sino en Nicaragua, cuando el General Augusto César Sandino expulsa el ejército invasor yanqui". Hoy, 4 décadas después de aquellos años convulsos, "Nicaragua, Cuba y Venezuela han configurado, no un eje del mal, sino un triángulo que continúa con la tradición de lucha antiimperialista", destaca.

Sergio Rodríguez Gelfenstein: Fidel nos planteó que el equilibrio en Nicaragua lo tenía que romper el Frente Sur. Foto Hernán Cano/ Sputnik

— ¿Cómo te vinculas con la Revolución Sandinista?

— Mi papá estuvo preso en el Estadio Nacional de Chile tras el golpe de Estado contra Salvador Allende. Luego sale hacia Perú, y no podía regresar a Venezuela porque tenía causas pendientes de cuando había estado en la guerrilla. En esas condiciones, luego de varios ofrecimientos, él opta por irnos a Cuba. Yo tenía 17 años, y al llegar a La Habana solicito tener formación militar, y junto con un grupo de compañeros chilenos, porque yo también era chileno, recibimos formación militar en el ejército regular de Cuba. Era la época en que casi todos los militares cubanos iban a cumplir misiones internacionalistas, por ejemplo, en África, y muchos de nosotros solicitamos que nos envíen a una de esas misiones, pero Fidel, con su infinita sabiduría, decía que no, que esperemos, que ya iba a llegar el momento para nosotros, que no éramos cubanos.

05/03/2023

LUIS HERNANDEZ NAVARRO
Hugo Chávez, l’enfant pauvre de Sabaneta

 Un article publié au lendemain de la mort du président Chávez le 5 mars 2013

Hugo Chávez fut un personnage en chair et en os sorti du roman le plus fantaisiste de Gabriel García Márquez. Enfant pauvre de Sabaneta (capitale de l’État de Barinas) qui a juré de ne pas trahir son enfance de privations et de précarité, il a appris très jeune à confectionner et à vendre des friandises. Fils d’instituteurs qui avait grandi avec sa grand-mère Rosa Inés et deux autres de ses frères, il a vécu dans une maison au toit de palme, aux murs et au sol en terre, qui, avec la pluie, était inondée. Enfant, il rêvait d’être peintre et rêvait de jouer au base-ball dans les Grandes Ligues, Toute sa vie, ses origines humbles l’ont nourri.

Sa grand-mère, qu’il appelait Mamá Rosa, lui  a appris à lire et à écrire avant d’entrer à l’ école primaire. À ses côtés, il a appris les injustices de ce monde et a connu le dénuement et la douleur, mais aussi la solidarité. De ses lèvres -elle était une narratrice extraordinaire -, il a reçu ses premières leçons d’histoire nationale, mélangée à des légendes familiales.


L’enfant Hugo Chávez a voyagé par le monde à travers les illustrations et les histoires qu’il a lues dans les quatre grands et gros tomes de l’Encyclopédie Autodidacte Quillet, cadeau de son père. En dernière année de l’école primaire, il fut choisi pour faire un discours à l’évêque González Ramírez, le premier à arriver jusqu’à son village. Dès lors il prit goût à parler en public et les autres l’écoutaient avec intérêt.

Son idole fut Isaías Látigo [Fouet] Chávez, lanceur dans les Grandes Ligues. Il ne l’a jamais vu, mais il l’imaginait en suivant les matches à la radio. Le jour où son héros est mort dans un accident d’avion, le monde est tombé sur le jeune Hugo, âgé de 14ans.

Pour être comme le Látigo, le garçon de la brousse est entré dans l’armée. Ses qualités de base-balleur lui ont ouvert les portes de l’Académie Militaire en 1971. Quatre ans plus tard, il fut diplômé comme sous-lieutenant avec une licence en sciences et arts militaires, un diplôme en contre-insurrection, avec une boussole qui indiquait comme nord la direction du chemin révolutionnaire.

Sa prise de conscience fut un processus long et complexe, dans lequel se sont combinés lectures, une connaissance de personnages-clé, et événements politiques de l’Amérique Latine. Dans un des épisodes de réalisme magique qui ont marqué sa vie, en 1975, lors d’une opération le sous-lieutenant Chávez a trouvé à La Marqueseña, Barinas, une Mercedes Benz noire cachée dans la forêt. Après avoir ouvert le coffre avec un tournevis, il est tombé sur un arsenal subversif composé de livres de Karl Marx et de Vladimir Illich Lénine, qu’il a commencé à lire.

Quant à ce qui a contribué à forger ses attitudes politiques, Son frère ainé Adam, militant du Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) a eu une influence décisive. Sa participation à une expérience éducative des forces armées appelée Plan Andrés Bello, destinée à offrir aux militaires une formation humaniste, joua aussi un rôle. De même, , la découverte de Simon Bolívar contribua à son éducation politique et la voracité intellectuelle de Chavez l’a conduit à lire tout document trouvé sur la biographie et la pensée du Libertador. Plus tard, l’influence de Fidel Castro, qu’il a traité comme s’il était son père, allait être définitive.

Le renversement de Salvador Allende en 1973 a provoqué chez lui un grand mépris envers les militaires de l’acabit d’Augusto Pinochet, si répandus en Amérique Latine. Au contraire, la connaissance de l’œuvre du panaméen Omar Torrijos et du Péruvien Juan Velasco Alvarado lui a montré l’existence d’un autre type de forces armées à vocation nationaliste et populaire, si différentes des gorilles formés à l’École des Amériques.

Rebelle aux outrages, il a découvert sous l’uniforme les abus et la corruption de ses dirigeants, et, il les a combattus comme il a pu « Je suis allé au Palais [présidentiel de Miraflores, NdT] pour la première fois – racontait Chavez – chercher une caisse de whisky pour la fête d’un officier ». Pour les dégager, lors l’anniversaire de la mort de Simon Bolívar en 1982, un petit groupe d’officiers, parmi lesquels se trouvait Chavez, a fait le serment de Samán de Güere, par lequel ils ont fondé le Mouvement Bolivarien Révolutionnaire 200 (MBR200).

Presque sept ans plus tard s’est produit un soulèvement spontané des quartiers pauvres du Caracas contre les mesures d’austérité du gouvernement de Carlos Andrés Pérez. Le Caracazo a été écrasé dans le feu et le sang. La rébellion populaire a donné une grande impulsion au mouvement des militaires bolivariens.

En 1992, Chávez et ses compagnons se sont soulevés en armes. La révolte a échoué et Chavez est allé en prison. Il a assumé la responsabilité face aux médias. Sa popularité et son ascendant politique furent à partir de ce moment-là en hausse. Après avoir retrouvé la liberté, sa présence politique a vite progressé face à la déroute du système politique traditionnel. Il a gagné l’élection présidentielle de 1998 avec 56 % des voix. À partir de ce moment, personne n’a pu l’arrêter. À plusieurs reprises, il a gagné presque tous les élections et les referendums auxquels il a participé, et il a aussi miraculeusement survécu à un coup d’État et à une grève pétrolière.

Tout au long des presque 20 ans pendant lesquels il a dirigé l’État vénézuélien, le lieutenant-colonel a refondé son pays, il l’a décolonisé, il a rendu visibles les invisibles, il a redistribué la rente pétrolière, il a éradiqué l’analphabétisme et la pauvreté, il a élevé d’une manière incroyable les indices de santé, il a augmenté le salaire minimum et il a fait progresser l’économie. En même temps, sur la scène internationale, il a renforcé le pôle des pays pétroliers face aux grandes compagnies privées, il a fait dérailler le projet de zone de libre-échange pour les Amériques, l’ALCA, impulsé par Washington, il a créé un projet alternatif d’intégration continentale et il a établi les bases pour un socialisme en accord avec le nouveau siècle.

Hugo Chávez fut un communicateur formidable, un infatigable conteur d’histoires, un éducateur populaire. Ses récits, hérités des contes que Mamá Rosa lui offrait dans son enfance, qui mélangeaient histoire nationale, lectures théoriques, anecdotes personnelles, souvent en temps réel. Le sens de l’humour était toujours  présent. « Si ta femme te demande de te jeter par la fenêtre – blaguait-il – il est temps que tu déménages au rez-de-chaussée... »

Ses narrations suivaient le modèle classique des sonates musicales, où deux thèmes en contraste se développent dans des tonalités voisines. Dans ses discours il recourait de la même façon à la poésie et au chant. « Je chante très mal – se justifiait il – mais, comme l’a dit cet habitant des Llanos, Chávez chante mal, mais il chante joli », pour, ensuite, interpréter une chanson ranchera ou une ballade.

Antiimpérialiste, antinéolibéral, il a commencé à réaliser le miracle de construire les fondations de l’utopie dans un pays qui de manière imaginaire était plus près de Miami que de La Havane. Llanero pur jus, fabuliste infatigable, Chavez a rêvé de revivre l’idéal socialiste quand très peu de personnes souhaitaient en parler. Et il l’a fait, pour ne jamais trahir son enfance d’enfant pauvre de Sabaneta.




 

15/12/2021

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Du Venezuela au Chili, de Caldera à Boric : un seul Chávez et un seul Salvador

 Sergio Rodríguez Gelfenstein, 14/12/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

La situation actuelle au Chili me semble ressembler de façon de plus en plus frappante à la situation au Venezuela au début des années 1990. À cette époque, ici - comme au Chili aujourd'hui - il y avait 30 ans de post-dictature. Les deux pays - à l'époque - étaient présentés comme des « modèles de démocratie à suivre » et des « exemples pour le monde », sur la base du « succès » du système bipartite de démocratie représentative, dans lequel l'économie était mise au service d'un secteur minoritaire de la population.

"Couvre-feu dans tout le pays-Des dizaines de morts et de blessés" : Venezuela, XXème siècle

 
Les dizaines de milliers de manifestants qui ont pris part au « Caracazo » des 27 et 28 février 1989, un mouvement de protestation populaire de masse qui exprimait leur rejet des mesures néolibérales mises en œuvre par le président Carlos Andrés Pérez, auraient pu s'exclamer : « Ce n'est pas trente pesos, c'est trente ans » [slogan des manifestants chiliens contre l’augmentation du prix du métro, NdT]. Dans le cinquième plus grand producteur et exportateur de pétrole du monde, il y avait 51% de pauvreté. Le sort de Pérez (un homme obstinément corrompu, comme cela a été démontré quelques années plus tard) et de la fausse démocratie était scellé à jamais. Des milliers de morts et de disparus - jusqu'à ce jour - ont été la réponse du gouvernement à la vibrante action populaire.

"Une nouvelle Constitution ou rien" : Chili, XXIème siècle

Mais les deux situations présentent également des différences, dont l'une est très pertinente. Face à la clameur massive des citoyens et à la réprobation du système face à l'inactivité, à la passivité et à la complicité des politiciens, un groupe de soldats patriotes, attentifs à la situation créée, ont mené deux soulèvements en 1992 pour montrer leur soutien au sentiment populaire. Le premier, réalisé le 4 février sous la direction d'Hugo Chávez Frías, un lieutenant-colonel inconnu des forces spéciales, a élevé la combativité, indiqué une voie différente et placé Chávez sur le piédestal des futures batailles à venir. Comme jamais auparavant dans l'histoire du Venezuela, un dirigeant a assumé la responsabilité d'un échec, mais cette fois, la défaite du mouvement « pour l'instant » a donné une trajectoire de victoire à ce qui avait été une défaite ce jour-là.

 

   Rafael Caldera (1916-2009), président vénézuélien de 1969 à 1974 et de 1994 à 1999

Chávez et ses camarades sont allés en prison. L'après- midi même de ce jour, lors d'une réunion spéciale du Congrès, l'ancien président Rafael Caldera est sorti de l'ombre et, avec l'opportunisme de n'importe quel politicien traditionnel méprisable, et à l'aide d'un discours vibrant dans lequel il appelait à revoir les causes réelles du soulèvement, il s'est placé au centre de l'action qui avait secoué la société vénézuélienne jusque dans ses fondements. Deux ans plus tard, Caldera est élu président du Venezuela.

La similitude de la situation dans les deux pays est due au fait qu'au Chili, à   partir du 18 octobre 2019 - comme au Venezuela lors du « Caracazo » - le pays a été secoué par un grand mouvement populaire de répudiation du système néolibéral qui prolongeait la dictature. La manifestation de masse était l'expression des sentiments d'un peuple fatigué après 30 ans d'exclusion et d'appauvrissement, en particulier parmi les secteurs les plus pauvres de la population. La réponse du président Piñera - comme celle de Carlos Andrés Pérez trente ans plus tôt - a été une répression brutale avec pour facteur aggravant le fait qu'il a apporté une nouvelle technique consistant pour les forces de police à tirer dans les yeux pour aveugler les manifestants, exposant ainsi un nouvel attribut de la démocratie représentative.

14/12/2021

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
De Venezuela a Chile, de Caldera a Boric: Un solo Chávez y un solo Salvador


 Sergio Rodríguez Gelfenstein, 14/12/2021

La situación actual de Chile se me hace cada vez más asombrosamente similar a la de comienzos de la década de los 90 del siglo pasado en Venezuela. En ese instante, aquí –al igual que en Chile hoy- se vivían 30 años de pos dictadura. Los dos países –en su momento- fueron presentados como “modelo de democracia a seguir” y “ejemplo para el mundo” a partir del “éxito” del sistema de democracia representativa bipartidista en el que la economía se puso al servicio de un sector minoritario de la población.

Venezuela, Siglo XX

“No son treinta pesos, son treinta años” hubieran podido exclamar las decenas de miles de manifestantes que protagonizaron el “caracazo” del 27 y 28 de febrero de 1989, movimiento popular de protesta que se expresó en forma masiva como expresión del rechazo a las medidas de corte neoliberal implementadas por el presidente Carlos Andrés Pérez. En el quinto mayor productor y exportador de petróleo del mundo, había un 51% de pobreza. El destino de Pérez (contumaz corrupto como quedó demostrado pocos años después) y de la falsa democracia, quedaron sellados para siempre. Miles de muertos y desaparecidos -hasta hoy- fueron la respuesta del gobierno a la vibrante acción popular.


Chile, Siglo XXI

Pero ambas situaciones también tienen diferencias, una de ellas muy relevante. Ante el clamor multitudinario de la ciudadanía y la reprobación del sistema ante la inactividad, pasividad y complicidad de los políticos, un grupo de militares patriotas, atentos a la situación creada, produjeron dos alzamientos durante el año 1992 para manifestar su apoyo al sentir popular. El primero de ellos, realizado el 4 de febrero bajo la conducción de Hugo Chávez Frías, un desconocido teniente coronel de Fuerzas Especiales, elevó el espíritu de lucha, señaló un camino distinto y colocó a Chávez en el pedestal de las futuras batallas que habrían de sobrevenir. Como nunca antes en la historia de Venezuela un líder asumió la responsabilidad por un fracaso, pero esta vez,  la derrota “por ahora” del movimiento le imprimió un derrotero de victoria a lo que ese día había significado una derrota.

09/12/2021

DAN KOVALIK
Die USA fliegen Alex Saab ohne Gerichtsbeschluss oder Auslieferungsabkommen aus Cabo Verde aus

  Dan Kovalik, COHA, 18/10/2021
Übersetzt von
Miguel Álvarez Sánchez, Tlaxcala

 

Daniel Kovalik (geb. 1968) ist ein US-amerikanischer Anwalt für Menschenrechte, Arbeitsrecht und militanter Pazifist. Er lehrt internationale Menschenrechte an der juristischen Fakultät der Universität von Pittsburgh. Er ist einer der leitenden Wissenschaftler des Rates für Angelegenheiten der Hemisphäre (Council on Hemisphere Affairs, COHA). @danielmkovalik

Der leitende Analytiker des COHA, William Camacaro, hat für diesen Artikel Recherche- und Schreibhilfe geleistet.

Am 16. Oktober wurde der kolumbianische Geschäftsmann und venezolanische Sonderbeauftragte Alex Saab praktisch zum zweiten Mal entführt, zunächst von Cabo Verde auf Druck Washingtons und jetzt von den USA, was eine eklatante Verletzung des Völkerrechts darstellt.

Fast anderthalb Jahre lang war Saab auf dem Inselstaat Cabo Verde, 400 Meilen vor der nordwestlichen Küste Afrikas im Atlantik, gefangen gehalten worden. In einem Artikel von Bloomberg heißt es: "Saab wurde am zwölften Juni [2020] festgenommen, als das Privatflugzeug, mit dem er von Venezuela in den Iran reiste, auf der kapverdischen Insel Sal einen Tankstopp einlegte." Was Bloomberg nicht erwähnt, ist, dass Saabs Flugzeug gezwungen war, in Cabo Verde zu landen, weil zwei andere nahe gelegene Staaten auf dem afrikanischen Festland, offenbar auf Druck der USA, ihm die Landung verweigerten.

Es gibt kein Auslieferungsabkommen und es gab keine Verfügung von Interpol

Die Festnahme von Saab erfolgte ohne eine angemessene Rechtsgrundlage. Während Washington Cabo Verde dazu brachte, Saab unter dem Vorwand zu ergreifen, dass die USA ihn wegen angeblicher Verbrechen ausliefern wollten, haben die Vereinigten Staaten keinen Auslieferungsvertrag mit Cabo Verde. Während die Behörden von Cabo Verde behaupteten, Saab sei aufgrund einer gültigen Interpol-Mitteilung festgenommen worden, stellte ein Regionalgericht in Nigeria fest, dass die Festnahme vor der Ausstellung der Interpol-Mitteilung erfolgte, was große Zweifel an der Rechtsgültigkeit von Saabs Festnahme und Inhaftierung aufkommen ließ.

Auch die UN forderten die Aussetzung der Auslieferung

19/10/2021

DAN KOVALIK
Les USA kidnappent en toute illégalité le diplomate vénézuélien Alex Saab au Cap-Vert

 Dan Kovalik, COHA, 18/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala


Daniel Kovalik (né en 1968) est un avocat usaméricain spécialiste des droits humains, du droit du travail et pacifiste militant. Il enseigne les droits humains internationaux à la faculté de droit de l'université de Pittsburgh. Il est l'un des chercheurs principaux du Conseil sur les Affaires de l’Hémisphère (COHA). @danielmkovalik

L'analyste principal du COHA, William Camacaro, a fourni une aide à la recherche et à la rédaction pour cet article.

Le 16 octobre, l'homme d'affaires colombien et Envoyé spécial du Venezuela Alex Saab a été concrètement enlevé pour la deuxième fois, d'abord par le Cap-Vert sous la pression de Washington, et maintenant par les USA, en violation flagrante du droit international.

 


Pendant près d'un an et demi, Saab a été emprisonné dans l’archipel du Cap-Vert, à 650 km au large de la côte nord-ouest de l'Afrique, dans l'Atlantique. Comme l'explique un article de l’agence Bloomberg, « Saab a été arrêté le 12 juin [2020] lorsque l'avion privé qu'il empruntait pour se rendre du Venezuela en Iran a fait une escale de ravitaillement sur l'île cap-verdienne de Sal ».[1] Ce que Bloomberg ne mentionne pas, c'est que l'avion de Saab a été contraint d'atterrir au Cap-Vert parce que deux autres pays voisins d'Afrique continentale, apparemment sous la pression des USA, ont refusé de le laisser atterrir. [2]

Il n'y a pas de traité d'extradition entre le Cap-Vert et les USA et il n'y a pas eu d'ordre d'Interpol

La capture de Saab a été effectuée sans aucune base juridique appropriée. Alors que Washington a persuadé le Cap-Vert de saisir Saab sous le prétexte que les USA voulaient l'extrader pour des crimes présumés, les USA n'ont pas de traité d'extradition avec le Cap-Vert. [3] De plus, alors que les autorités du Cap-Vert ont affirmé que Saab était détenu conformément à une notice Interpol valide, un tribunal régional du Nigeria a estimé que la détention avait eu lieu avant la publication de la notice d’Interpol, ce qui soulève d'énormes inquiétudes quant à la validité juridique de la détention et de l'emprisonnement de Saab. [4]

L'ONU également a demandé que l'extradition soit suspendue.

En effet, ce tribunal régional, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a explicitement « statué que Saab devait être libéré parce qu'il était détenu avant l'émission de la notice rouge ». [5] Comme l'explique Reuters, « les décisions de cette cour sont définitives et contraignantes en vertu d'un protocole de 1991 ».

The U.S. flies Alex Saab out from Cabo Verde without court order or extradition treaty

 Dan Kovalik, COHA, 18/10/2021

On October 16, Colombian businessman and Venezuelan Special Envoy Alex Saab was in practical terms kidnapped for the second time, first by Cabo Verde under pressure from Washington, and now by the U.S., in flagrant violation of international law.


For nearly a year and a half, Saab had been imprisoned on the island nation of Cabo Verde, 400 miles off the northwestern coast of Africa in the Atlantic. As a Bloomberg article explains, “Saab was detained June 12 [2020] when the private plane he was traveling on from Venezuela to Iran made a fuel stop on the Cape Verdean island of Sal.”[1]  What Bloomberg does not mention is that Saab’s plane was forced to land in Cabo Verde because two other nearby nations in mainland Africa, apparently under pressure from the US, refused to let him land.[2]

There is no extradition treaty and there was no Interpol order

The capture of Saab was made without any proper legal basis. While Washington prevailed upon Cabo Verde to seize Saab based upon the pretext that the U.S. wanted to extradite him for alleged crimes, the United States has no extradition treaty with Cabo Verde.[3] Moreover, while Cabo Verde authorities claimed that Saab was detained pursuant to a valid Interpol notice, a regional court in Nigeria found that the detention took place before the Interpol notice was issued, raising huge concerns about the legal validity of Saab’s detention and imprisonment.[4]

The U.N. also demanded the extradition to be suspended...

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🚩Join the Campaign to Free Alex Saab!

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24/06/2021

Les rêves du Libérateur Simón Bolívar après Carabobo

Sergio Rodríguez Gelfenstein, 24/6/2021
Traduit par Fausto Giudice


 Sergio Rodríguez Gelfenstein est un consultant et analyste international vénézuélien, diplômé en relations internationales. Auteur de nombreux articles et livres, il a été directeur des relations internationales de la présidence vénézuélienne, conseiller en politique internationale de la présidence de la chaîne Telesur et ambassadeur du  Venezuela au Nicaragua.
Ce 24 juin, le Venezuela commémore le bicentenaire de la bataille de Carabobo, au cours de laquelle, sous la direction du libérateur Simón Bolívar, les patriotes ont vaincu l'armée royaliste commandée par le général espagnol Miguel de la Torre, scellant ainsi l'indépendance du Venezuela. Avant même que la victoire ne soit consommée, Bolivar avait réfléchi à la manière de poursuivre la guerre en dehors du territoire vénézuélien. Il est pleinement convaincu que tant qu'un seul soldat espagnol restera en Amérique, il n'y aura ni paix ni stabilité pour les nouvelles républiques.

Afin de coordonner les actions et les opérations avec les républiques du sud, il avait écrit des lettres le 2 mai 1820 au directeur suprême du Chili, le général Bernardo O'Higgins, et au directeur suprême des provinces unies du Río de la Plata (aujourd'hui Argentine). De même, le 22 décembre de la même année, dans une lettre adressée au vice-président de la Colombie, Juan Germán Roscio, il exprime son intention de marcher vers le sud, dès que les circonstances le permettront, pour rencontrer le général San Martín avec le même objectif. De même, en préparation de la campagne dans cette région, il envoie en février 1821 le général Antonio José de Sucre prendre la tête de l'armée du Sud. Tout cela s'est passé bien avant que la bataille de Carabobo n'ait lieu.

 Immédiatement après la victoire, Bolivar se rend à Caracas où il entre le 29 juin, ne restant que quelques jours. Le 6 juillet, il a déménagé à Valence. Il était très inquiet de la concentration à Puerto Cabello des Espagnols qui avaient survécu après la bataille. La situation économique était très difficile, le désordre et le chaos quotidiens. En outre, il est alarmé par le fait que ses ordres de poursuivre et d'anéantir les restes de soldats espagnols qui se sont dispersés après avoir survécu à la défaite subie le 24 juin, n'ont pas été exécutés. À cet égard, il a dû réprimander sévèrement le général Santiago Mariño. Dans une lettre adressée à Santander le 10 juillet, il avoue qu'une fois les Espagnols vaincus, il s'inquiète de la possibilité d'une guerre civile et affirme que seules l'unité et la solidité peuvent en préserver le Venezuela.

 Dans cette lettre à Santander et dans celle de la même date adressée à Fernando Peñalver, -pour la première fois après Carabobo- Bolivar revient sur les questions internationales. Il leur dit à tous deux qu'il n'a aucune information sur ce qui se passe en Europe, si ce n'est que l'Espagne est toujours en mauvais état et que le roi du Portugal est rentré à Lisbonne depuis le Brésil, ce qui, selon lui, pourrait avoir une grande importance. Dans ces lignes, on voit que malgré la situation interne - si difficile - du Venezuela, il n'abandonne pas son idée de prolonger la guerre hors du territoire, pour laquelle la connaissance de la situation internationale était vitale.

Los sueños del Libertador Simón Bolívar después de Carabobo


 Sergio Rodríguez Gelfenstein, 24/6/2021

Este 24 de junio, Venezuela conmemora el bicentenario de la batalla de Carabobo, en la que bajo conducción del Libertador Simón Bolívar los patriotas derrotaron al ejército realista al mando del general español Miguel de la Torre sellando de esa manera la independencia de Venezuela. Ya desde antes de la consumación de la victoria, Bolívar había reflexionado acerca de cómo dar continuidad a la guerra fuera del territorio venezolano. Tenía plena convicción de que mientras permaneciera un solo soldado español en América, no habría paz ni estabilidad para las nuevas repúblicas.

Con el objetivo de coordinar acciones y operaciones con las repúblicas del sur le había escrito sendas cartas el 2 de mayo de 1820 al Director Supremo de Chile, general Bernardo O´Higgins y al Director Supremo de las Provincias Unidas del Río de la Plata (actual Argentina). Así mismo, el 22 de diciembre de ese año, en una carta al vicepresidente de Colombia Juan Germán Roscio le manifiesta su intención de que tan pronto las circunstancias se lo permitieran, marcharía al sur al encuentro del General San Martín con el mismo objetivo. De igual manera, en preparación de la campaña en esa zona, en febrero de 1821 envió al General Antonio José de Sucre a hacerse cargo del Ejército del Sur. Todo esto ocurrió mucho antes que se realizara la batalla de Carabobo.

Inmediatamente después de la victoria, Bolívar se dirigió a Caracas donde entró el 29 de junio, permaneciendo solo unos días. El 6 de julio se trasladó a Valencia. Le preocupaba sobremanera la concentración en Puerto Cabello de los españoles que subsistieron después de la batalla. La situación económica era muy difícil, el desorden y el caos cotidianos. Además, le alarmaba que sus órdenes para perseguir y aniquilar los remanentes de soldados españoles que se dispersaron después de sobrevivir a la derrota sufrida el 24 de junio, no se cumplieron. En este sentido, tuvo que reconvenir severamente al general Santiago Mariño. En una carta a Santander el 10 de julio le confiesa que una vez derrotados los españoles, le inquieta la posibilidad de una guerra civil y afirma que solo la unidad y la solidez pueden preservar a Venezuela de ella.