02/07/2021

GIDEON LEVY
La police des frontières israélienne a bloqué la voiture d'Ahmad, lui a tiré dessus à bout portant, puis est partie

Gideon Levy, Haaretz, 2/7/2021
Traduit par Fausto Giudice

Après une soirée, Ahmad 'Abdu est monté dans sa voiture dans une ville proche de Ramallah, où la police des frontières lui a tendu une embuscade et l'a abattu. Sa famille dit que les flics l'ont pris pour son oncle.

Ahmad 'Abdu. Photo :  avec l'aimable autorisation de la famille

Il y a longtemps qu'une telle liquidation n'avait pas eu lieu dans les territoires occupés. Un assassinat de sang-froid - une exécution sans procès, exactement comme le coup d'une organisation criminelle. Mais l'organisation qui a exécuté ce contrat opère au nom de l'État d'Israël : C'est l'Unité Spéciale Anti-Terroriste (Yamam) de la Police des Frontières.

Les images des caméras de sécurité dans la rue ne laissent aucune place au doute : Ahmad 'Abdu monte dans sa voiture garée, une MG bleue, dans un quartier résidentiel tranquille et aisé de la ville d'El Bireh, près de Ramallah. Il est 4h37 du matin et la rue est déserte. Il démarre la voiture, allume les lumières. Soudain, une Volkswagen Caddy grise apparaît. Trois officiers de Yamam en uniforme en sortent et ouvrent le feu sur la voiture d’ 'Abdu. Les éclairs des tirs sont visibles dans l'obscurité. 'Abdu tente d'ouvrir la porte mais tombe à la renverse, saignant abondamment. Les soudards le sortent de la voiture, peut-être pour vérifier le meurtre, et le traînent sur quelques mètres le long de la route. Ils laissent ensuite le corps ensanglanté là où il se trouve et repartent rapidement.

L'événement s'est produit à l'aube du 25 mai dans le quartier d'Umm al-Sharayet à El Bireh. Abdu, un jeune homme de 25 ans originaire du camp de réfugiés voisin d'Al-Amari, revenait d'une soirée avec des amis. Ils l'ont déposé à côté de sa voiture, qu'il avait garée sous une cabane en tôle à l'extérieur de l'immeuble Al-Kiswani ; son oncle, Mohammed Abu Arab, vit au sous-sol.

 

Les images montrent la police des frontières bloquant la voiture d'Ahmad 'Abdu et lui tirant dessus.

Communiqué de la Communauté palestinienne d'Allemagne sur les déclarations de Steinmeier en Israël


Communauté palestinienne d'Allemagne (PGD e.V.), 1/7/2021

Traduit par Fausto Giudice

 La Communauté palestinienne d'Allemagne considère que les déclarations faites par le président allemand Steinmeier lors de sa visite en Israël ne favorisent pas la paix dans le conflit du Moyen-Orient.

Dans le quotidien israélien Haaretz du 30/06/2021, le président allemand a répondu comme suit à la question de savoir si la Cour pénale internationale devait étendre sa juridiction à l'Etat de Palestine : « La position du gouvernement fédéral est que la Cour pénale internationale n'est pas compétente dans cette affaire en raison de l'absence d'État palestinien ».

La Communauté palestinienne d'Allemagne souhaite clarifier ce qui suit :

1. L'Assemblée générale de l'ONU a approuvé le 29/11/2012 la demande de l'OLP D4AACCEPTER la Palestine en tant qu'État observateur au sein de l'ONU : 138 des 193 États membres ont voté pour une revalorisation du statut des Palestinien·nes en droit international en tant qu'État observateur dans les frontières de 1967, donc dans les frontières d'avant la guerre des 6 jours. Cela inclut la Cisjordanie, la Bande de Gaza et la partie arabe orientale de Jérusalem. L'Allemagne s'est abstenue de voter. Cela ne donne pas à M. Steinmeier le droit de nier la compétence de la CPI sur la Palestine. Il s'agit d'une adoption claire de la position politique israélienne.

2. Le Président fédéral a en outre répondu : « L'État palestinien et la définition des frontières territoriales ne peuvent être réalisés que par des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens ».

En tant que communauté palestinienne d'Allemagne, nous avons le sentiment que les dirigeants politiques allemands ne regardent que d'un œil ce qui se passe dans les territoires palestiniens occupés depuis 28 ans. Le vol de terres, la construction continue de nouvelles colonies, les démolitions quotidiennes de maisons, les arrestations (surtout d'enfants et de femmes), les attaques constantes contre ceux qui prient dans la mosquée Al Aqsa, dans l'église du Saint-Sépulcre et, plus récemment, le nettoyage ethnique dans les quartiers environnants de Jérusalem-Est. Selon le slogan du nouveau gouvernement israélien, ces zones doivent devenir et rester « libres d’Arabes ».

Israël torpille toute solution politique par ses représailles et ses politiques inhumaines. Que pense le président Steinmeier du fait que des organisations internationales de défense des droits humains comme Human Rights Watch (HRW) et la célèbre organisation israélienne de défense des droits de l'homme B'tselem décrivent Israël comme un État d'apartheid ?

La PGD est d'avis que les déclarations de M. Steinmeier ne font que couvrir la politique agressive d'Israël et ne peuvent être utiles pour la paix.

Presseerklärung der Palästinensischen Gemeinde Deutschland zu Steinmeiers Äußerungen in Israel


PalästinensischeGemeinde Deutschland (PGD) e.V.
, 1/7/2021

Die Palästinensische Gemeinde Deutschland betrachtet die Erklärungen des deutschen Bundespräsidenten Steinmeiers bei seinem Besuch in Israel als nicht friedenstiftend im Nahost-Konflikt.

In der israelischen Tageszeitung Haaretz antwortete der Bundespräsident am 30.06.21 auf die Frage, ob der internationale Strafgerichtshof seine Zuständigkeit auf den Staat Palästina ausdehnen solle, wie folgt: „Die Position der Bundesregierung ist, dass der internationale Strafgerichtshof in dieser Angelegenheit aufgrund des Fehlens einer palästinensischen Eigenstaatlichkeit nichtzuständig ist“.

Die Palästinensische Gemeinde Deutschland möchte folgendes klarstellen:

1.  Die UN- Generalversammlung hat am 29.11.2012 den Antrag der PLO, Palästina als Beobachterstaat innerhalb der UN aufzuwerten, zugestimmt: 138 der 193 Mitgliedsstaaten stimmten für eine Aufwertung des völkerrechtlichen Status der Palästinenser*innen zu einem Beobachterstaat in den Grenzen von 1967, somit in den Grenzen vor dem 6-Tage-Krieg. Dies schließt das Westjordanland, den Gazastreifen und den arabischen Ostteil-Jerusalems mit ein. Deutschland hat die Stimme enthalten. Das gibt Herrn Steinmeier nicht das Recht die Zuständigkeit des Strafgerichtshofs für Palästina abzusprechen. Das ist eine klare Übernahme der israelischen politischen Position. 

2.  Der Bundespräsident antwortete weiter: „Der palästinensische Staat und die Festlegung territorialer Grenzen können nur durch direkte Verhandlungen zwischen Israelis und Palästinensern erreicht werden“.

Wir als palästinensische Gemeinde Deutschland bekommen das Gefühl, dass die politischen Verantwortlichen in Deutschland nur mit einem Auge auf das was seit 28 Jahren in den besetzten palästinensischen Gebieten vor sich geht schauen. Landberaubung, fortdauernder Aufbau von neuen Siedlungen, tägliche Häuserzerstörungen, Verhaftungen (vor allem Kinder und Frauen), ständige Angriffe gegen die Betenden in der Al-Aqsa-Moschee, der Grabeskirche und zuletzt ethnische Säuberungen in den umliegenden Vierteln von Ostjerusalem. Laut dem Slogan der neuen israelischen Regierung sollen diese Gebiete „Araberfrei“ werden und bleiben. 

Israel torpediert jede politische Lösung mit ihren Repressalien und der menschenverachtenden Politik. Was sagt Herr Bundespräsident Steinmeier dazu, dass internationale Menschenrechtsorganisationen wie Human Rights Watch (HRW) sowie die bekannte israelische Menschenrechtsorganisation B‘tselem Israel als Apartheitsstaat beschreiben?  

Die PGD ist der Meinung, dass die Äußerungen von Herrn Steinmeier lediglich die aggressive israelische Politik decken und den Frieden nicht dienlich sein können. 

Vorstand der PGD
Berlin, den 01.07.2021 

 

01/07/2021

Saïd Al Kharumi, le député qui se bat pour les Bédouins d'Israël, pourrait décider du sort du nouveau gouvernement

David B. Green, Haaretz, 30/6/2021

Traduit par Fausto Giudice

Saïd Al Kharumi a été le seul membre de son parti à s'abstenir lors d'un vote sur la formation du gouvernement de Naftali Bennett. Pour obtenir son soutien, la coalition devra changer les politiques menées depuis des décennies à l'égard des Bédouins du Néguev.

 Saïd Al Kharumi lors de son entretien avec Haaretz à la Knesset. Photo David Green

Dans la soirée du 13 juin, le jour de la prestation de serment du nouveau gouvernement, on spéculait déjà sur le fait que le membre de la Knesset Saïd Al Kharumi pourrait devenir une « faction à lui tout seul », comme l'a dit le commentateur de Channel 13 News, Raviv Drucker, au sein de la coalition intrinsèquement fragile. Le député de la Liste arabe unie s'était abstenu lors du vote de confirmation du nouveau gouvernement à la Knesset dans l'après-midi, de sorte que celui-ci est entré en fonction avec une seule voix de majorité.

Al Kharumi, 49 ans, est originaire de la localité bédouine de Segev Shalom, et se déclare ouvertement le représentant des quelque 250 000 Arabes bédouins du Néguev - dont près de 75 % des électeurs ont effectivement voté pour la Liste Arabe Unie. Ils constituent la tranche la plus pauvre et la plus négligée de la population d'Israël, et pourtant, pour les partis sionistes religieux Yamina et surtout Sionisme religieux, dirigé par Bezalel Smotrich, ils représentent une minorité arabe sans foi ni loi et gâtée qui menace la souveraineté juive dans le Néguev, rien de moins. C'est pourquoi, pendant la décennie et plus de gouvernements de droite, la politique gouvernementale s'est concentrée sur l'éradication des constructions et des cultures illégales des Bédouins.

Environ 90 000 Bédouins du Néguev vivent dans l'un des 35 villages bédouins non reconnus de la région, qui, en raison de leur statut "illégal", ne disposent pas des services de base tels que les égouts, l'eau courante, le ramassage des ordures et les routes pavées. (Dans de nombreux cas, les conditions ne sont guère meilleures dans les 11 villages qui ont obtenu une reconnaissance officielle il y a 20 ans). 

Selon Attia Alasam, le président du Conseil régional des villages non reconnus, plus de 12 000 structures non autorisées ont été rasées au cours des cinq dernières années. En fait, dit Alasam, en 2020 - qui a été dominée par la pandémie de coronavirus, au cours de laquelle le gouvernement s'est engagé à geler la plupart des démolitions - le nombre a atteint 2 500, "plus que toute autre année".

L'élément le plus cruel de cette politique est sans doute le fait que les Bédouins sont contraints de procéder à la destruction de leurs propres résidences, à moins qu'ils ne veuillent payer les autorités pour effectuer le travail. Selon certains témoignages, les frais atteignent généralement 300 000 shekels (78 000 €), car de grandes équipes sont appelées pour entreprendre et sécuriser les démolitions, et chaque membre doit être payé pour une journée de travail.
 

Murray Sinclair: para sanar heridas, Canadá debe revelar las “verdades ocultas” de las escuelas residenciales indígenas

Leyland Cecco, The Guardian, 27/6/2021
Traducido por Tlaxcala
 

 


Leyland Cecco es un periodista independiente que vive en Toronto, Canadá. Su trabajo se ha desarrollado principalmente en Oriente Medio, el sur de Asia y Canadá, centrándose en la seguridad hídrica. @LeylandCecco

El hombre que dirigió la Comisión de la Verdad y la Reconciliación del país insiste en que es fundamental que se lleve a cabo una investigación independiente sobre las décadas de abusos a niños indígenas

Justin Young, a la izquierda, y Daryl Laboucan tocan el tambor y cantan canciones sanadoras frente a un monumento improvisado para honrar a los 215 niños cuyos restos han sido descubiertos enterrados cerca del antiguo Colegio Residencial Indígena de Kamloops, en la Columbia Británica, a principios de este mes. Foto Cole Burston/AFP/Getty Images

Canadá necesita urgentemente una investigación independiente sobre la muerte de miles de niños indígenas en las escuelas residenciales gestionadas por la iglesia si el país está finalmente dispuesto a enfrentarse a los horrores de su pasado colonial, según ha declarado a The Guardian el hombre que dirigió la Comisión de la Verdad y la Reconciliación del país.

Murray Sinclair, exsenador y uno de los primeros jueces indígenas del país, advirtió que las “verdades ocultas” de las escuelas son probablemente mucho más devastadoras de lo que muchos canadienses creen, entre ellas el asesinato deliberado de niños por parte del personal de la escuela y la probabilidad de que esos crímenes se hubieran ocultado.

Sinclair pidió que se creara un organismo potente de investigación, libre de injerencias gubernamentales y dotado de poder para citar a los testigos.

“Necesitamos saber quiénes murieron, necesitamos saber cómo murieron, necesitamos saber quiénes fueron los responsables de sus muertes o de su cuidado en el momento en que murieron”, dijo Sinclair, miembro de la Peguis First Nation. “Necesitamos saber por qué no se informó a las familias. Y necesitamos saber dónde están enterrados los niños”.

Canadá se ha visto sacudida por el descubrimiento de casi mil tumbas camufladas en los emplazamientos de los internados eclesiásticos a los que se obligaba a asistir a los niños indígenas como parte de una campaña de asimilación forzosa.

El jueves, la Primera Nación Cowessess dijo que se habían encontrado los restos de 751 personas en el emplazamiento de un antiguo internado en Saskatchewan, apenas unas semanas después de que la nación Tk'emlúps te Secwépemc encontrara 215 tumbas sin marcar en  la Columbia Británica.

Justin Trudeau describió las tumbas como “un recordatorio vergonzoso” del racismo sistémico que aún soportan los pueblos indígenas, y añadió: “Juntos, debemos reconocer esta verdad, aprender de nuestro pasado y recorrer el camino compartido de la reconciliación para poder construir un futuro mejor”.

30/06/2021

SERGIO RODRIGUEZ GELFENSTEIN
Le Parti communiste chinois a cent ans

Traduit par Fausto Giudice

Sergio Rodríguez Gelfenstein est un consultant et analyste international vénézuélien, diplômé en relations internationales. Auteur de nombreux articles et livres, il a été directeur des relations internationales de la présidence vénézuélienne, conseiller en politique internationale de la présidence de la chaîne Telesur et ambassadeur du  Venezuela au Nicaragua. 

Au cours de la dernière décennie du XIXe siècle et de la première décennie du XXe siècle, les premières idées politiques venues d'Occident ont été introduites en Chine, mais la pensée socialiste est apparue tardivement dans le pays. Pour une bonne part ce fait, qui contraste avec ce qui s'est passé en Europe ou même dans le Japon voisin où un parti socialiste existe depuis 1901, est du à diverses raisons, dont la plus puissante est l'enracinement d'une culture et d'une philosophie millénaire propre qui a servi de frein à l’« intrusion occidentale ».

 Dans ce contexte, les premiers ouvrages marxistes ont été traduits en chinois au Japon et ont servi à produire des débats animés parmi les groupes d'émigrants. Le premier de ces ouvrages est Le socialisme moderne de Fukui Junzo, publié en 1889 et traduit en chinois en 1903. En 1906, le journal de Sun Yat-sen au Japon publie le Manifeste communiste, traduit par Chu Chih-hsin, l'un de ses partisans les plus radicaux, mais ces publications ne sont guère diffusées en Chine. Ce n'est qu'après la chute de la monarchie qu'une plus large diffusion des publications d'auteurs marxistes a été possible, qui n'a atteint son apogée qu'après 1919.

« L’effet direct de l’expression du souffle populaire ». Dessin de MA Xingchi,  1919

L'influence de la révolution bolchevique en Russie en 1917 s'est rapidement fait sentir en Chine. Les éléments progressistes du pays ont commencé à explorer une voie d'espoir pour l'avenir, et le 4 mai 1919, le mouvement de la Nouvelle Culture ou du Quatre Mai a marqué un moment de grand essor des luttes populaires dans le pays. En 1915, lorsque le magazine Nouvelle Jeunesse a été fondé à Shanghai, un grand débat d'idées et une activité intellectuelle exceptionnelle ont commencé, qui ont conduit à la fondation de maisons d'édition, d'associations culturelles, de magazines et de journaux dans presque toutes les grandes villes du pays, ce qui a donné une impulsion transcendantale à la lutte pour la démocratie et au progrès de la science.

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
A cien años de la fundación del Partido Comunista de China

 Sergio Rodríguez Gelfenstein, 1/7/2021

Durante la última década del siglo XIX y primera del XX, se introdujeron en China las primeras ideas políticas provenientes de Occidente, sin embargo el pensamiento socialista tuvo una tardía aparición en el país. Parte importante de este hecho que contrasta con lo ocurrido en Europa o, incluso en el cercano Japón donde existía un partido socialista desde 1901 se debe a variadas razones, la más poderosa de las cuales era el profundo arraigo de una cultura y una filosofía milenaria propia que sirvió de freno a la “intrusión occidental”.

En este contexto, en Japón se tradujeron al chino las primeras obras marxistas que sirvieron para producir acalorados debates entre grupos de emigrantes. La primera de estas obras fue “El socialismo moderno” de Fukui Junzo, publicada en 1889 y traducida al chino en 1903.  En 1906, el periódico de Sun Yat-sen en Japón publicó el “Manifiesto Comunista”, traducido por Chu Chih-hsin, uno de sus partidarios más radicales, no obstante, estas publicaciones eran escasamente divulgadas en China. Solo después de la caída de la monarquía se pudo llevar adelante una mayor distribución de publicaciones de autores marxistas, que solo alcanzó algún auge a partir de 1919.


“El efecto directo de la expresión del aliento popular”. Viñeta de MA Xingchi, 1919

La influencia de la revolución bolchevique en Rusia en 1917 no tardó en hacerse sentir en China. Los elementos progresistas del país comenzaron a explorar un camino de esperanza en el futuro, es así que el 4 de mayo de 1919, el Movimiento de la Nueva Cultura o del 4 de mayo, marcó un momento de gran auge en las luchas populares en el país. En 1915 cuando se había fundado en Shanghai la revista Nueva Juventud,  se dio inicio a un gran debate de ideas y de sobresaliente actividad intelectual que llevó a la fundación de editoriales, asociaciones culturales, revistas y periódicos en casi todas las grandes ciudades del país, las que dieron un trascendental empuje a la lucha por la democracia y el avance de la ciencia.

AMARTYA SEN
Illusions d'empire : ce que la domination britannique a réellement apporté à l'Inde

 

Amartya  Sen, The Guardian, 29/6/2021

Traduit par Fausto Giudice

Extrait adapté de Home in the World : A Memoir d'Amartya Sen, publié par Allen Lane le 8 juillet 2021 et disponible sur guardianbookshop.com.

Il est vrai qu'avant la domination britannique, l'Inde commençait à prendre du retard par rapport à d'autres régions du monde - mais de nombreux arguments défendant le Raj [« règne » en sanskrit, sous-entendu britannique] sont fondés sur de graves idées fausses concernant le passé de l'Inde, l'impérialisme et l'histoire elle-même.

L'empire britannique en Inde a été effectivement établi lors de la bataille de Plassey le 23 juin 1757. La bataille a été rapide, commençant à l'aube et se terminant vers le coucher du soleil. C'était un jour de mousson ordinaire, avec des pluies occasionnelles sur les mangueraies de la ville de Plassey, qui se trouve entre Calcutta, où les Britanniques étaient basés, et Murshidabad, la capitale du royaume du Bengale. C'est dans ces mangueraies que les forces britanniques ont affronté l'armée du Nabab Siradj al-Dawla et l'ont vaincue de manière convaincante.

La domination britannique a pris fin près de 200 ans plus tard avec le célèbre discours de Jawaharlal Nehru sur le « rendez-vous avec le destin » de l'Inde, à minuit, le 14 août 1947. Deux cents ans, c'est long. Qu'est-ce que les Britanniques ont accompli en Inde, et qu'est-ce qu'ils n'ont pas réussi à accomplir ?

Lorsque j'étais étudiant dans une école progressiste du Bengale occidental dans les années 1940, ces questions revenaient constamment dans nos discussions. Elles restent importantes aujourd'hui encore, notamment parce que l'empire britannique est souvent invoqué dans les discussions sur la réussite de la gouvernance mondiale. Il a également été invoqué pour tenter de persuader les USA de reconnaître leur rôle de puissance impériale prééminente dans le monde actuel : L'historien Niall Ferguson a demandé : « Les USA devraient-ils chercher à se débarrasser - ou à assumer - la charge impériale dont ils ont hérité ? » C'est certainement une question intéressante, et Ferguson a raison de dire qu'on ne peut y répondre sans comprendre comment l'empire britannique s'est développé et est tombé - et ce qu'il a réussi à faire. 

En discutant de tout cela à l'école Santiniketan, qui avait été créée par Rabindranath Tagore quelques décennies plus tôt, nous étions gênés par une question méthodologique difficile. Comment pouvions-nous penser à ce qu'aurait été l'Inde dans les années 1940 si la domination britannique n'avait pas du tout existé ?

La tentation fréquente de comparer l'Inde de 1757 (au début de la domination britannique) à   l'Inde de 1947 (au moment du départ des Britanniques) ne nous apprendrait pas grand-chose, car en l'absence de la domination britannique, l'Inde ne serait évidemment pas restée la même qu'à l'époque de Plassey. Le pays ne serait pas resté immobile si la conquête britannique n'avait pas eu lieu. Mais comment répondre à la question de savoir quelle différence a été faite par la domination britannique ?

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La commission des pétitions du Parlement européen approuve la pétition demandant que les entreprises opérant dans les territoires occupés ne soient pas contractées par l'UE et ses États membres

Comité espagnol de solidarité avec la cause arabe (CSCA), 29/6/2021
Traduit par Fausto Giudice

 La commission des pétitions du Parlement européen, sur proposition du CSCA, approuve la pétition et la transmet aux commissions des Affaires étrangères et des Droits de l'homme du même Parlement pour discussion.

Le Parlement européen est invité à veiller à ce que les entreprises opérant dans les territoires occupés ne soient pas contractées par l'UE et ses États membres.

Le Comité de solidarité avec la cause arabe a présenté en février dernier une pétition au Parlement européen pour sanctionner les entreprises opérant dans les territoires occupés de Palestine et du Sahara occidental et les considérer comme inéligibles aux appels d'offres publics et autres aides éventuelles de l'Union européenne et des États membres.

La pétition, un canal permettant aux citoyens européens de participer et de proposer des changements normatifs au Parlement européen, présentée par le Comité de solidarité avec la cause arabe, incluait la nécessité d'une cohérence politique du Parlement face aux crimes de guerre et aux crimes contre l'humanité et à la violation de la IVe Convention de Genève commis par les puissances occupantes. Le transfert de la population de la puissance occupante vers le territoire occupé, l'expropriation et le pillage de la population occupée, etc. ont été donnés en exemple. À cette fin, il a mentionné la liste des entreprises que le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a estimé avoir bénéficié et profité de l'occupation de la Palestine et les nouvelles normes de sanctions individualisées que l'UE s'est données en décembre.

European Parliament Committee on Petitions approves petition calling for companies operating in the Occupied Territories not to be contracted by the EU and its member states


 

Spanish Committee for Solidarity with the Arab Cause (CSCA), 29/6/2021 

Translated by Fausto Giudice

The European Parliament  Committee on Petitions, at the proposal of the CSCA, approves the petition and refers it to the Foreign Affairs and Human Rights Committees of the same Parliament for discussion.

The European Parliament is asked to ensure that companies operating in the Occupied Territories are not contracted by the EU and its Member States.

The Committee for Solidarity with the Arab Cause presented last February a petition to the European Parliament to sanction companies operating in the Occupied Territories of Palestine and Western Sahara and to consider them ineligible for public tenders and other possible aid to the European Union and member states.

29/06/2021

La comisión de peticiones del Parlamento Europea aprueba una petición pidiendo que las empresas que actúen en los Territorios Ocupados no sean contratadas por la UE y sus Estados miembros


Comité de Solidaridad con la Causa Árabe, 29/6/2021

La comisión de Peticiones del Parlamento Europeo, a propuesta del CSCA, aprueba la petición y remite la misma a las comisiones de exteriores y de derechos humanos del mismo Parlamento, para su discusión (Ver respuesta de la Comisión)

Se pide al Parlamento Europeo que las empresas que actúen en los Territorios Ocupados no sean contratadas por la UE y sus Estados miembros 

El Comité de Solidaridad con la Causa Árabe presentó el pasado mes de febrero una petición al Parlamento europeo para que sancionase a las empresas que actúan en los Territorios Ocupados de Palestina y Sáhara occidental y se las considerase inelegibles para los concursos públicos y otras posibles ayudas para la Unión Europea y los Estados miembros. 

Murray Sinclair : pour guérir, le Canada doit faire la lumière sur les « vérités occultées » des pensionnats pour enfants autochtones


Leyland Cecco, The Guardian, 27/6/2021

Traduit par Fausto Giudice

 

Leyland Cecco est un journaliste indépendant basé à Toronto, au Canada. Il a principalement travaillé au Moyen-Orient, en Asie du Sud et au Canada, et s'est intéressé en particulier à la sécurité de l'eau. @LeylandCecco

L'homme qui a dirigé la Commission Vérité et Réconciliation du Canada insiste sur la nécessité d'une enquête indépendante sur des décennies de mauvais traitements infligés aux enfants autochtones.


Thundersky Justin Young, à gauche, et Daryl Laboucan jouent du tambour et chantent des chants de guérison à devant un mémorial improvisé en l'honneur des 215 enfants dont les restes ont été découverts enterrés près de l'ancien pensionnat indien de Kamloops, en Colombie-Britannique, au début du mois de juin. Photo Cole Burston/AFP/Getty Images

Le Canada a besoin de toute urgence d'une enquête indépendante sur la mort de milliers d'enfants autochtones dans des pensionnats gérés par l'Église si le pays veut enfin affronter les horreurs de son passé colonial, a déclaré au Guardian l'homme qui a dirigé la Commission de vérité et réconciliation du pays.

Murray Sinclair, ancien sénateur et l'un des premiers juges autochtones du pays, a prévenu que les « vérités cachées »  des écoles sont probablement beaucoup plus dévastatrices que ne le pensent de nombreux Canadiens - notamment le meurtre délibéré d'enfants par le personnel scolaire et la probabilité que ces crimes aient été couverts.

Sinclair a demandé la création d'un organe d'enquête puissant, libre de toute interférence gouvernementale et ayant le pouvoir de citer des témoins à comparaître.

 « Nous devons savoir qui est mort, nous devons savoir comment ils sont morts, nous devons savoir qui était responsable de leur mort ou de leur prise en charge au moment où ils sont morts », a déclaré Sinclair, membre de la Première Nation Peguis. « Nous devons savoir pourquoi les familles n'ont pas été informées. Et nous devons savoir où les enfants sont enterrés ».

Le Canada a été ébranlé par la découverte de près d'un millier de tombes anonymes sur les sites des pensionnats gérés par l'Église que les enfants autochtones ont dû fréquenter dans le cadre d'une campagne d'assimilation forcée.

Jeudi, la Première nation de Cowessess a déclaré que les restes de 751 personnes avaient été retrouvés sur le site d'un ancien pensionnat en Saskatchewan, quelques semaines seulement après que la nation Tk'emlúps te Secwépemc eut découvert 215 tombes anonymes en Colombie-Britannique.

28/06/2021

INTISSAR ABOU JAHAL
Les animaux domestiques de Gaza ont aussi été traumatisés par les bombardements israéliens

Intissar Abou Jahal انتصار ابوجهل , Al-Monitor, 25/6/2021
Traduit par Fausto Giudice


IntissarAbou Jahal (1991) est une journaliste indépendante palestinienne, actuellement étudiante de master en journalisme à l'Université islamique de Gaza. @Entsarabujahal

 

Les vétérinaires de Gaza préviennent que le manque de médicaments et de fourrage affectera les animaux qui ont subi des blessures ou des problèmes psychologiques lors de la dernière guerre israélienne.

 

Le vétérinaire palestinien Mutasem Qaddoura examine un chat dans une clinique de la ville de Gaza, dans la bande de Gaza, le 24 mai 2021. - Mohammed Abed/AFP via Getty Images

 

Gaza-Ville, Bande de Gaza – Les animaux domestiques ont également été victimes de la récente guerre israélienne contre la Bande de Gaza, qui a éclaté le 10 mai et s'est terminée par un accord de cessez-le-feu conclu le 21 mai sous l'égide de l'Égypte et des Nations unies.

 

De nombreux animaux ont été tués ou blessés, que ce soit par un ciblage direct ou par des éclats de missiles ; d'autres sont morts parce que leurs propriétaires n'ont pas pu les nourrir ou en raison d'une pénurie de nourriture pour animaux, Israël ayant fermé les points de passage pendant la guerre. Il a autorisé l'entrée de fourrage dans la bande de Gaza après 17 jours de fermeture.

 

Umm Fares, dont le fils de quatre ans possède un chat, a déclaré à Al-Monitor : « Au début de la guerre, j'ai remarqué que le chat se cachait sous le canapé chaque fois qu'il y avait un bombardement à proximité. Le chat a refusé de sortir jusqu'à ce qu'il se sente en sécurité et que le calme soit rétabli dans la zone ».

 

GIDEON LEVY
Le moment de vérité pour Israël approche : choisira-t-il d'être juif ou démocratique ?

Gideon Levy, Haaretz, 27/6/2021

Traduit par Fausto Giudice

Mercredi, nous saurons si la Knesset veut un État juif ou démocratique. La Knesset n'a pas d'autre choix que l'un de ces deux. Israël n'a pas d'autre choix réel que l'une - une seule - de ces deux possibilités. Cela ne peut pas être les deux, comme les Israéliens se le disent. C'est un choix entre les deux.


Marche du Drapeau à Jérusalem, 15 juin 2021. Photo Ohad Zwigenberg

Le vote sur l'extension de l'amendement à la loi sur la citoyenneté sera un moment de vérité [lire Apartheid israélien ? Ne cherchez pas plus loin que cette loi raciste ]. Il est vrai que la loi elle-même n'est pas importante d'un point de vue pratique : Israël saura toujours comment la contourner. Mais la signification déclarative est importante. Il est également vrai qu'Israël a fait son choix il y a longtemps. Il a choisi d'être juif dès le moment de sa création, lorsqu'il a adopté la loi du retour. Depuis lors, il n'y a pas eu un seul moment où il n'a pas été fidèle à ce choix. Toutes ses lois et actions ont été déterminées par ce principe - être un État juif avant tout, et ensuite, si possible, démocratique. Si possible, pourquoi pas.

Eh bien, ce n'est pas possible. Nous devrions apprécier l'intégrité des Israéliens qui admettent leur préférence, qu'ils soient démocrates jurés ou nationalistes déclarés. Le danger vient de ceux qui trompent, de la grande majorité qui dit vouloir un pays à la fois juif et démocratique, et qui est certaine que c'est possible. L'avantage de la loi sur la citoyenneté, comme de la loi sur l'État-nation, est qu'elle exige un choix. Elle prouve que l'on ne peut pas rester assis sur la barrière.

Il n'existe pas de solution juive et démocratique, car mercredi, la Knesset devra trancher entre les deux. Ceux qui préfèrent un État juif voteront pour prolonger l'amendement discriminatoire et exaspérant qui marque un écart clair entre les droits d'un citoyen juif et les droits d'un citoyen arabe, avec une suprématie juive pure et simple dans le code juridique. Ceux qui préfèrent un État démocratique voteront bien sûr contre la loi.

27/06/2021

RAMZY BAROUD
Aunque la mona se vista de seda…: ¿Por qué Washington se muestra adulador con el nuevo Gobierno de Israel?

Ramzy Baroud , 23/6/2021
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández
Original inglés Versión francesa

Cuando el expresidente de USA, Barack Obama, utilizó un viejo tópico para denigrar a su oponente político, el difunto senador John McCain, desató una controversia política que duró varios días.
“Aunque la mona se vista de seda, mona es y mona se queda”, dijo Obama en un evento de campaña en 2008. La máxima indica que los cambios superficiales no influyen en los resultados y que modificar nuestra fachada no altera lo que realmente somos.
Los políticos usamericanos son toda una autoridad en ese tema. Son expertos en cambios artificiales, retóricos y, en última instancia, superficiales. Una vez más, los maquilladores políticos de Washington están demasiado ocupados haciendo ese trabajo.
Desde el dramático derrocamiento de su antiguo mentor, el primer ministro israelí Benjamin Netanyahu, el nuevo primer ministro de Israel, Naftali Bennett, se presenta ahora como la alternativa al estilo político derechista, chovinista y pendenciero de Netanyahu. Sin embargo, para que esto suceda, se necesita más maquillaje.
Mucho podría decirse sobre Bennett y su partido de ultranacionalistas y extremistas de derecha, Yamina.
 


Naftali Bennett por Emad Hajjaj