Pages

Pages

Maps Cartes Mapas نقشه ها خرائط

À lire ailleurs To be read elsewhere Para leer en otros sitios Da leggere altrove Zum Lesen anderswo

27/07/2024

Texte intégral du discours de Netanyahou au Congrès US le 24 juillet 2024


Haaretz, 25/7/2024
Traduit par Tlaxcala

Ci-dessous le texte du discours prononcé devant les deux chambres usaméricaines réunies en congrès par Benjamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël, contre lequel un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre a été demandé par le procureur de la Cour Pénale Internationale. Un discours qui est une synthèse grossière  et hallucinante du récit sionihiliste de justification de génocide en cours. Son auteur mériterait un Prix Nobel de la Haine ou au moins un Doctorat Honoris Causa en Hasbara de l’Université du Mensonge.-Tlaxcala


Brandan Reynolds, Afrique du Sud

Président de la Chambre des représentants, Mike Johnson,

Sénateur Ben Cardin,

Chef de la minorité, Hakeem Jeffries,

Chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer,

Chef de la minorité au Sénat, Mitch McConnell,

Sénateurs,

Membres du Congrès,

Invités de marque,

Monsieur le Président, je tiens à vous remercier de me faire le grand honneur de m’adresser pour la quatrième fois à cette grande citadelle de la démocratie.

Nous nous retrouvons aujourd’hui à un carrefour de l’histoire. Notre monde est en plein bouleversement. Au Moyen-Orient, l’axe iranien de la terreur affronte l’Amérique, Israël et nos amis arabes. Il ne s’agit pas d’un choc des civilisations. C’est un choc entre la barbarie et la civilisation.

C’est un choc entre ceux qui glorifient la mort et ceux qui sanctifient la vie.

Pour que les forces de la civilisation triomphent, l’Amérique et Israël doivent s’unir. Car lorsque nous sommes unis, il se passe quelque chose de très simple. Nous gagnons. Ils perdent.

Et mes amis, je suis venu vous assurer aujourd’hui d’une chose : nous gagnerons.

Mesdames et Messieurs,

Comme le 7 décembre 1941 et le 11 septembre 2001, le 7 octobre est un jour qui restera à jamais dans les mémoires.

C’était la fête juive de la Sim’hat Torah. La journée a commencé par être parfaite. Pas un nuage dans le ciel. Des milliers de jeunes Israéliens faisaient la fête lors d’un festival de musique en plein air. Et soudain, à 6h29, alors que les enfants dormaient encore profondément dans leur lit dans les villes et les kibboutzim proches de Gaza, le paradis s’est transformé en enfer. Trois mille terroristes du Hamas ont fait irruption en Israël. Ils ont massacré 1 200 personnes originaires de 41 pays, dont 39 Américains. Proportionnellement, par rapport à la taille de notre population, c’est comme 20 attentats du 11 septembre en un jour. Et ces monstres ont violé des femmes, décapité des hommes, brûlé des bébés vivants, tué des parents devant leurs enfants et des enfants devant leurs parents. Ils ont traîné 255 personnes, vivantes ou mortes, dans les sombres cachots de Gaza.

Israël a déjà ramené 135 de ces otages, dont sept ont été libérés lors d’opérations de sauvetage audacieuses. L’une de ces otages libérés, Noa Argamani, est ici dans la galerie, assise à côté de ma femme Sara.

Le matin du 7 octobre, le monde entier a vu le regard désespéré de Noa alors qu’elle était violemment enlevée à l’arrière d’une moto pour être emmenée à Gaza. J’ai rencontré la mère de Noa, Liora, il y a quelques mois.

Elle se mourait d’un cancer. Elle m’a dit : « Monsieur le Premier ministre, j’ai un dernier souhait. Je souhaite serrer ma fille Noa dans mes bras une dernière fois avant de mourir ».

Il y a deux mois, j’ai autorisé une opération commando de sauvetage à couper le souffle. Nos forces spéciales, dont un officier héroïque nommé Arnon Zmora, qui est tombé au combat, ont sauvé Noa et trois autres otages.

Je pense que c’est l’une des choses les plus émouvantes, lorsque Noa a retrouvé sa mère, Liora, et que le dernier souhait de sa mère s’est réalisé.

Noa, nous sommes ravis de t’ avoir parmi nous aujourd’hui. Nous te remercions.

De nombreuses familles d’otages sont également présentes parmi nous aujourd’hui, dont Eliyahu Bibas. Eliyahu Bibas est le grand-père de ces deux magnifiques garçons roux, les garçons Bibas, des enfants en bas âge.

Ils ont été pris en otage avec leur mère et le fils d’Eliyahu. Toute la famille a été prise en otage. Deux beaux enfants roux pris en otage. Quels monstres !

Nous avons également avec nous Iris Haim, dont le fils Yotam a courageusement échappé à la captivité du Hamas avec deux autres Israéliens, et qui a été tragiquement tué alors qu’il regagnait nos lignes.

Nous avons également avec nous les familles des otages américains. Elles sont ici.

La douleur que ces familles ont endurée est indescriptible. Je les ai rencontrées à nouveau hier et je leur ai promis ceci. Je ne me reposerai pas tant que tous leurs proches ne seront pas rentrés chez eux. Tous.

En ce moment même, nous déployons des efforts intenses pour obtenir leur libération, et je suis persuadé que ces efforts peuvent être couronnés de succès. Certains d’entre eux ont lieu en ce moment même.

Je tiens à remercier le président Biden pour ses efforts inlassables en faveur des otages et de leurs familles.

Je remercie le président Biden pour le soutien chaleureux qu’il a apporté à Israël après l’attaque sauvage du 7 octobre. Il a qualifié à juste titre le Hamas de “mal absolu”. Il a envoyé deux porte-avions au Moyen-Orient pour empêcher une guerre plus étendue. Et il est venu en Israël pour se tenir à nos côtés pendant les heures les plus sombres, une visite qui ne sera jamais oubliée.

Le président Biden et moi-même nous connaissons depuis plus de quarante ans. Je tiens à le remercier pour ce demi-siècle d’amitié envers Israël et pour être, comme il le dit, un fier sioniste. En fait, il dit qu’il est un fier sioniste irlando-américain.

Mes amis, depuis plus de neuf mois, les soldats israéliens font preuve d’un courage sans limite.

Nous recevons aujourd’hui le lieutenant Avichail Reuven. Avichail est officier dans les parachutistes israéliens. Sa famille a immigré en Israël depuis l’Éthiopie. Aux premières heures du 7 octobre, Avichail a entendu la nouvelle du massacre sanglant du Hamas. Il a revêtu son uniforme et pris son fusil, mais il n’avait pas de voiture. Il a donc couru huit miles [= 13 km] jusqu’à la ligne de front de Gaza pour défendre son peuple. Vous avez bien entendu. Il a couru huit miles, s’est rendu sur la ligne de front, a tué de nombreux terroristes et a sauvé de très nombreuses vies. Avichail, nous rendons tous hommage à ton remarquable héroïsme.

Un autre Israélien est parmi nous aujourd’hui. Il se tient juste à côté d’Avichail. Il s’agit du sergent-chef Ashraf al Bahiri. Ashraf est un soldat bédouin de la communauté musulmane israélienne de Rahat. Le 7 octobre, Ashraf a lui aussi tué de nombreux terroristes. Il a d’abord défendu ses camarades dans la base militaire, puis il s’est précipité pour défendre les communautés voisines, y compris la communauté dévastée du kibboutz Be’eri.

Comme Achraf, les soldats musulmans de Tsahal ont combattu aux côtés de leurs compagnons d’armes juifs, druzes, chrétiens et autres avec une bravoure extraordinaire.

Un troisième héros, le lieutenant Asa Sofer, est également présent parmi nous. Asa a combattu en tant qu’officier dans le corps des chars, et il a été blessé au combat. Il a été blessé au combat alors qu’il protégeait ses compagnons d’armes d’une grenade. Il a perdu son bras droit et la vision de son œil gauche. Il se rétablit et, chose incroyable, dans peu de temps, Asa reprendra du service en tant que commandant d’une compagnie de chars.

Je viens d’apprendre qu’il y a un quatrième héros ici - le lieutenant Yonatan, Jonathan Ben Hamo (ph), qui a perdu une jambe à Gaza et a continué à se battre.

Mes amis, ce sont les soldats d’Israël, qui ne se laissent pas abattre, qui ne se découragent pas, qui n’ont pas peur.

Comme le dit la Bible,  יקוםעם כלביא יקום  - ils se lèveront comme des lions. Ils se sont levés comme des lions, les lions de Juda, les lions d’Israël.


Mesdames et Messieurs,

Les hommes et les femmes des FDI viennent de tous les coins de la société israélienne, de toutes les ethnies, de toutes les couleurs, de toutes les croyances, de la gauche et de la droite, de la religion et de la laïcité. Tous sont imprégnés de l’esprit indomptable des Maccabées, les légendaires guerriers juifs de l’Antiquité.

Nous accueillons aujourd’hui Yechiel Leiter, le père de l’un de ces Maccabées. Le père de Yehiel a échappé à l’Holocauste et a trouvé refuge en Amérique. Jeune homme, Yechiel s’est installé en Israël et a élevé une famille de huit enfants. Il a nommé son fils aîné Moshe en l’honneur de son défunt père. Moshe est devenu un officier exemplaire dans l’une de nos unités commando d’élite. Il a servi avec distinction pendant deux décennies, tout en élevant lui-même six beaux enfants.

Le 7 octobre, Moshe se porte volontaire pour retourner au combat. Quatre  semaines plus tard, il est tué par l’explosion d’une mine piégée dans un puits de tunnel, juste à côté d’une mosquée. Lors des funérailles de son fils, Yechiel a déclaré ce qui suit : « Si l’État d’Israël n’avait pas été créé après l’Holocauste, l’image gravée dans notre mémoire collective aurait été la photographie de ce garçon juif sans défense dans le ghetto de Varsovie, levant les mains en l’air avec les fusils nazis pointés sur lui. Mais grâce à la naissance d’Israël », a poursuivi Yechiel, « grâce au courage de soldats comme mon fils Moshe, le peuple juif n’est plus impuissant face à ses ennemis ».

Yechiel, lève-toi pour que nous puissions honorer le sacrifice de ton fils. Je te promets, ainsi qu’à toutes les familles endeuillées d’Israël, dont certaines sont présentes dans cette salle aujourd’hui, que le sacrifice de vos proches ne sera pas vain. Il ne sera pas vain parce que pour Israël, “plus jamais ça” ne doit jamais être une promesse vide de sens. Cela doit toujours rester un vœu sacré. Et après le 7 octobre, “plus jamais ça”, c’est maintenant.

Mes amis,

Pour vaincre nos ennemis brutaux, il faut à la fois du courage et de la lucidité. La clarté commence par la connaissance de la différence entre le bien et le mal. Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, de nombreux manifestants anti-Israël choisissent de se ranger du côté du mal. Ils sont du côté du Hamas. Ils sont du côté des violeurs et des assassins. Ils sont du côté des gens qui sont entrés dans les kibboutzim, dans une maison où les parents ont caché les enfants, les deux bébés, dans le grenier, dans un grenier secret. Ils ont assassiné la famille, les parents, ils ont trouvé le loquet secret du grenier caché et ils ont assassiné les bébés. Ces manifestants les soutiennent. Ils devraient avoir honte.

Ils refusent de faire la simple distinction entre ceux qui ciblent les terroristes et ceux qui ciblent les civils, entre l’État démocratique d’Israël et les voyous terroristes du Hamas. La directrice du renseignement national américain nous a récemment appris que l’Iran finançait et encourageait les manifestations anti-israéliennes en Amérique. Ils veulent perturber l’Amérique. Ainsi, ces manifestants ont brûlé des drapeaux américains, même le 4 juillet. Je tiens à saluer les frères de l’université de Caroline du Nord qui ont protégé le drapeau américain contre ces manifestants anti-israéliens.

Pour autant que nous le sachions, l’Iran finance les manifestations anti-israéliennes qui se déroulent en ce moment même à l’extérieur de ce bâtiment - ils ne sont pas si nombreux, mais ils sont là - et dans toute la ville. J’ai un message pour ces manifestants : Lorsque les tyrans de Téhéran, qui pendent les homosexuels à des grues et assassinent les femmes qui ne se couvrent pas les cheveux, vous louent, vous encouragent et vous financent, vous êtes officiellement devenus les idiots utiles de l’Iran.

C’est incroyable, absolument incroyable. Certains de ces manifestants brandissent des pancartes proclamant “Gays pour Gaza”. Ils pourraient tout aussi bien brandir des pancartes disant “Des poulets pour KFC”.

Ces manifestants scandent “De la rivière à la mer”. Mais beaucoup d’entre eux n’ont pas la moindre idée du fleuve et de la mer dont ils parlent. Ils n’ont pas seulement un zéro en géographie, ils ont un zéro en histoire. Ils qualifient Israël d’État colonialiste. Ne savent-ils pas que la Terre d’Israël est l’endroit où Abraham, Isaac et Jacob ont prié, où Isaïe et Jérémie ont prêché et où David et Salomon ont régné ?

Depuis près de quatre mille ans, la terre d’Israël est la patrie du peuple juif.

Elle a toujours été notre patrie, elle le sera toujours.

Les manifestants sur les campus ne sont pas les seuls à se tromper. Ce sont aussi les personnes qui dirigent ces campus. Quatre-vingts ans après l’Holocauste, les présidents de Harvard, de Penn et, j’ai honte de le dire, de mon alma mater, le MIT, n’ont pas pu se résoudre à condamner les appels au génocide des Juifs. Vous vous souvenez de ce qu’ils ont dit ? Ils ont dit que cela dépendait du contexte. Eh bien, permettez-moi de donner un peu de contexte à ces universitaires désorientés.

L’antisémitisme est la plus vieille haine du monde. Pendant des siècles, le massacre des Juifs a toujours été précédé d’accusations sauvages. Nous avons été accusés de tout, de l’empoisonnement des puits à la propagation de la peste, en passant par l’utilisation du sang d’enfants massacrés pour préparer les matzot de la Pâque. Ces mensonges antisémites grotesques ont conduit à la persécution, au meurtre de masse et finalement au pire génocide de l’histoire, l’Holocauste.

De même que des mensonges malveillants ont été proférés pendant des siècles à l’encontre du peuple juif, des mensonges malveillants sont aujourd’hui proférés à l’encontre de l’État juif. Non, non. N’applaudissez pas. Écoutez. Les calomnies scandaleuses qui dépeignent Israël comme un pays raciste et génocidaire visent à délégitimer Israël, à diaboliser l’État juif et à diaboliser les Juifs partout dans le monde. Il n’est donc pas étonnant que nous ayons assisté à une montée effroyable de l’antisémitisme en Amérique et dans le monde entier.

Mes amis,

Chaque fois que nous voyons le fléau de l’antisémitisme, nous devons le condamner sans équivoque et le combattre résolument, sans exception.

Et ne vous laissez pas abuser lorsque les calomnies contre l’État juif émanent de personnes qui portent des robes de soie fantaisie et parlent en termes nobles de droit et de justice.

Voici un exemple concret : Le procureur de la Cour pénale internationale a honteusement accusé Israël d’affamer délibérément la population de Gaza. C’est un non-sens total. Il s’agit d’une fabrication complète. Israël a permis à plus de 40 000 camions d’aide d’entrer à Gaza. Cela représente un demi-million de tonnes de nourriture, soit plus de 3 000 calories pour chaque homme, femme et enfant de Gaza. Si des Palestiniens de Gaza ne reçoivent pas assez de nourriture, ce n’est pas parce qu’Israël la bloque, c’est parce que le Hamas la vole.

Voilà pour ce mensonge, mais en voici un autre : Le procureur de la CPI accuse Israël de viser délibérément des civils. Mais de quoi parle-t-il ? Les forces de défense israéliennes ont distribué des millions de tracts, envoyé des millions de SMS et passé des centaines de milliers d’appels téléphoniques pour mettre les civils palestiniens à l’abri. Dans le même temps, le Hamas fait tout ce qui est en son pouvoir pour mettre les civils palestiniens en danger. Il tire des roquettes depuis des écoles, des hôpitaux, des mosquées. Il tire même sur ses propres membres lorsqu’ils tentent de quitter la zone de guerre. Un haut responsable du Hamas, Fathi Hamad, s’est vanté - écoutez ceci - Il s’est vanté que les femmes et les enfants palestiniens excellaient dans l’art d’être des boucliers humains.

Ses mots : “excellent à être des boucliers humains”. Quel mal monstrueux.

Pour Israël, chaque mort civile est une tragédie. Pour le Hamas, c’est une stratégie. Il souhaite en fait que des civils palestiniens meurent, afin qu’Israël soit dénoncé dans les médias internationaux et contraint de mettre fin à la guerre avant qu’elle ne soit gagnée.

Cela permettrait au Hamas de survivre un jour de plus et, comme il l’a juré, d’exécuter le 7 octobre encore et encore et encore. Je tiens à vous assurer que, quelles que soient les pressions exercées, je ne permettrai jamais que cela se produise.

La grande majorité des Américains n’est pas tombée dans le panneau de la propagande du Hamas. Ils continuent de soutenir Israël, et je tiens à le dire : Merci à l’Amérique, et merci aux sénateurs et aux députés qui continuent à nous soutenir, à soutenir Israël, à soutenir la vérité et à démasquer les mensonges.

Mais pour ce qui est de la minorité qui a pu tomber dans le panneau du Hamas, je vous suggère d’écouter le colonel John Spencer. John Spencer est responsable des études sur la guerre urbaine à West Point. Il a étudié tous les conflits urbains majeurs, j’allais dire dans l’histoire moderne, il m’a corrigé. Non, dans l’histoire.

Israël, a-t-il dit, a mis en œuvre plus de précautions pour prévenir les dommages aux civils que n’importe quelle armée dans l’histoire et au-delà de ce qu’exige le droit international.

C’est pourquoi, malgré tous les mensonges que vous avez entendus, la guerre à Gaza présente l’un des taux les plus faibles de pertes entre combattants et non-combattants de l’histoire des guerres urbaines. Et vous voulez savoir où il est le plus bas à Gaza ? À Rafah. À Rafah. Vous vous souvenez de ce que tant de gens ont dit ? Si Israël entre dans Rafah, des milliers, voire des dizaines de milliers de civils seront tués. La semaine dernière, je me suis rendu à Rafah. J’ai rendu visite à nos troupes qui finissaient de combattre les derniers bataillons terroristes du Hamas. J’ai demandé au commandant sur place : « Combien de terroristes avez-vous éliminés à Rafah ? » Il m’a donné un chiffre exact : 1 203. Je lui ai demandé : « Combien de civils ont été tués ? » Il m’a répondu : « Monsieur le Premier ministre, pratiquement aucun. À l’exception d’un seul incident, où des éclats d’une bombe ont touché un dépôt d’armes du Hamas et tué involontairement deux douzaines de personnes, la réponse est : pratiquement aucun ». Vous voulez savoir pourquoi ? Parce qu’Israël a mis les civils à l’abri, ce que les gens disaient que nous ne pourrions jamais faire, mais nous l’avons fait.

Ces héros ici présents, les héroïques soldats d’Israël, ne devraient pas être condamnés pour la manière dont ils mènent la guerre à Gaza. Ils devraient être félicités pour cela.

Je tiens à remercier tous ceux d’entre vous qui se sont opposés avec force aux fausses accusations de la CPI et qui ont défendu la vérité. Ces mensonges ne sont pas seulement diffamatoires. Ils sont carrément dangereux. La CPI tente de mettre des bâtons dans les roues d’Israël et de l’empêcher de se défendre. Et si les mains d’Israël sont liées, c’est au tour de l’Amérique. Je vais vous dire ce qui va suivre. La capacité de toutes les démocraties à lutter contre le terrorisme sera mise en péril. Voilà ce qui est en jeu. Permettez-moi de vous assurer que les mains de l’État juif ne seront jamais entravées. Israël se défendra toujours.

Mes amis,

Au Moyen-Orient, l’Iran est pratiquement à l’origine de tout le terrorisme, de tous les troubles, de tout le chaos et de toutes les tueries. Cela n’a rien de surprenant. Lorsqu’il a fondé la République islamique, l’ayatollah

Khomeini a promis : « Nous exporterons notre révolution dans le monde entier. Nous exporterons la révolution islamique dans le monde entier ».

Maintenant, posez-vous la question : quel est le pays qui, en fin de compte, fait obstacle aux plans maniaques de l’Iran visant à imposer l’islam radical au monde entier ? La réponse est claire : c’est l’Amérique, gardienne de la civilisation occidentale et première puissance mondiale. C’est pourquoi l’Iran considère l’Amérique comme son plus grand ennemi.

Le mois dernier, j’ai entendu un commentaire révélateur, apparemment à propos de la guerre à Gaza, mais à propos d’autre chose. Il émanait du ministre des affaires étrangères du Hezbollah, le mandataire de l’Iran, et il a dit ceci : « Il ne s’agit pas d’une guerre contre Israël : Israël, a-t-il dit, n’est qu’un outil. La guerre principale, la vraie guerre, est contre l’Amérique ».

Le régime iranien a combattu l’Amérique dès son arrivée au pouvoir. En 1979, il a pris d’assaut l’ambassade américaine et retenu des dizaines d’Américains en otage pendant 444 jours. Depuis lors, les terroristes mandataires de l’Iran ont pris l’Amérique pour cible au Moyen-Orient et au-delà. À Beyrouth, ils ont tué 241 militaires américains. En Afrique, ils ont bombardé des ambassades américaines. En Irak, ils ont fourni des explosifs pour mutiler et tuer des milliers de soldats américains. En Amérique, ils ont envoyé des escadrons de la mort. Ils ont envoyé des escadrons de la mort ici pour assassiner un ancien secrétaire d’État et un ancien conseiller à la sécurité nationale. Et comme nous l’avons appris récemment, ils ont même effrontément menacé d’assassiner le président Trump.

Mais l’Iran comprend que pour défier véritablement l’Amérique, il doit d’abord conquérir le Moyen-Orient. Et pour cela, il utilise ses nombreux mandataires, notamment les Houthis, le Hezbollah et le Hamas. Pourtant, au cœur du Moyen-Orient, une fière démocratie pro-américaine, mon pays, l’État d’Israël, se dresse sur le chemin de l’Iran.

C’est pourquoi les foules à Téhéran chantent “Mort à Israël” avant de

chanter “Mort à l’Amérique”. Pour l’Iran, Israël est le premier, l’Amérique le suivant. Ainsi, lorsqu’Israël combat le Hamas, nous combattons l’Iran.

Lorsque nous combattons le Hezbollah, nous combattons l’Iran. Lorsque nous combattons les Houthis, nous combattons l’Iran. Et lorsque nous combattons l’Iran, nous combattons l’ennemi le plus radical et le plus meurtrier des États-Unis d’Amérique.

Et encore une chose. Lorsqu’Israël agit pour empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires, des armes nucléaires qui pourraient détruire Israël et menacer toutes les villes américaines, toutes les villes d’où vous venez, nous ne nous protégeons pas seulement nous-mêmes. Nous vous protégeons.

Mes amis,

Si vous ne retenez qu’une chose de ce discours, c’est celle-ci : Nos ennemis sont vos ennemis, notre combat est votre combat, et notre victoire sera votre victoire.

Mesdames et Messieurs,

Cette victoire est en vue. La défaite du Hamas par Israël portera un coup sévère à l’axe de la terreur de l’Iran. Une autre partie de cet axe, le Hezbollah, a attaqué Israël le 8 octobre, un jour après l’attaque du Hamas. Il a lancé des milliers de missiles et de drones contre nous. 80 000 de nos concitoyens du nord d’Israël ont évacué leurs maisons, devenant de fait des réfugiés dans leur propre pays. Nous nous sommes engagés à les faire rentrer chez eux. Nous préférons y parvenir par la voie diplomatique. Mais soyons clairs : Israël fera tout ce qu’il faut pour rétablir la sécurité à notre frontière septentrionale et permettre à nos concitoyens de rentrer chez eux en toute sécurité.

Vendredi dernier, un troisième mandataire iranien, les Houthis, a attaqué Tel-Aviv avec un drone meurtrier. Il a explosé à quelques centaines de mètres du consulat américain, tuant une personne et en blessant neuf autres. Samedi, j’ai autorisé une réponse rapide à cette attaque.

Tous nos ennemis doivent le savoir. Ceux qui s’attaquent à Israël paieront un très lourd tribut.

Alors que nous nous défendons sur tous les fronts, je sais que l’Amérique nous soutient. Et je vous en remercie. Tous les côtés de l’allée. Je vous remercie.

Mes amis,

Pendant des décennies, l’Amérique a fourni à Israël une aide militaire généreuse, et un Israël reconnaissant a fourni à l’Amérique des renseignements essentiels qui ont permis de sauver de nombreuses vies.

Nous avons développé ensemble certaines des armes les plus sophistiquées de la planète. Je choisis mes mots avec soin : nous avons développé ensemble certaines des armes les plus sophistiquées de la planète, qui contribuent à protéger nos deux pays. Nous contribuons également à maintenir les troupes américaines hors du sol tout en protégeant nos intérêts communs au Moyen-Orient.

J’apprécie profondément le soutien de l’Amérique, y compris dans la guerre actuelle. Mais il s’agit d’un moment exceptionnel. L’accélération de l’aide militaire américaine peut considérablement accélérer la fin de la guerre à Gaza et contribuer à prévenir une guerre plus large au Moyen-Orient.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que la Grande-Bretagne se battait sur les lignes de front de la civilisation, Winston Churchill a lancé un appel aux Américains avec ces mots célèbres : « Donnez-nous des outils et nous finirons le travail ».

Aujourd’hui, alors qu’Israël se bat sur la ligne de front de la civilisation, je lance moi aussi un appel à l’Amérique : « Donnez-nous les  outils plus rapidement, et nous finirons le travail plus vite ».

Mes chers amis,

La guerre à Gaza pourrait prendre fin demain si le Hamas se rend, désarme et restitue tous les otages. Mais s’il ne le fait pas, Israël se battra jusqu’à ce que nous détruisions les capacités militaires du Hamas et son pouvoir à Gaza et que nous ramenions tous nos otages à la maison.

C’est ce que signifie la victoire totale, et nous ne nous contenterons de rien de moins.

Le jour où nous aurons vaincu le Hamas, une nouvelle Gaza pourra voir le jour. Ma vision de ce jour est celle d’une Gaza démilitarisée et déradicalisée. Israël ne cherche pas à recoloniser Gaza. Mais dans un avenir prévisible, nous devons y maintenir un contrôle de sécurité prépondérant afin d’empêcher la résurgence de la terreur et de faire en sorte que Gaza ne constitue plus jamais une menace pour Israël.

Gaza devrait avoir une administration civile dirigée par des Palestiniens qui ne cherchent pas à détruire Israël. Ce n’est pas trop demander. C’est une chose fondamentale que nous avons le droit d’exiger et de recevoir.

Il ne faut plus apprendre à une nouvelle génération de Palestiniens à haïr les Juifs, mais plutôt à vivre en paix avec nous. Ces deux mots, démilitarisation et déradicalisation, ont été appliqués à l’Allemagne et au Japon après la Seconde Guerre mondiale, ce qui a conduit à des décennies de paix, de prospérité et de sécurité.

Après notre victoire, avec l’aide des partenaires régionaux, la démilitarisation et la déradicalisation de Gaza peuvent également conduire à un avenir de sécurité, de prospérité et de paix. Telle est ma vision pour Gaza.

Voici ma vision du Moyen-Orient élargi. Elle est également façonnée en partie par ce que nous avons vu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Après cette guerre, l’Amérique a forgé une alliance de sécurité en Europe pour contrer la menace soviétique croissante. De même, l’Amérique et Israël peuvent aujourd’hui forger une alliance de sécurité au Moyen-Orient pour contrer la menace iranienne croissante.

Tous les pays qui sont en paix avec Israël et tous les pays qui feront la paix avec Israël devraient être invités à rejoindre cette alliance. Nous avons eu un aperçu de cette alliance potentielle le 14 avril. Sous l’impulsion des États-Unis, plus d’une demi-douzaine de pays ont travaillé aux côtés d’Israël pour neutraliser des centaines de missiles et de drones lancés par l’Iran contre nous.

Merci, Monsieur le Président Biden, d’avoir réuni cette coalition.

La nouvelle alliance que j’envisage serait le prolongement naturel des accords d’Abraham, qui ont fait date. Ces accords ont permis de forger la paix entre Israël et quatre pays arabes, et ils ont été soutenus aussi bien par les républicains que par les démocrates.

 

J’ai un nom pour cette nouvelle alliance. Je pense que nous devrions l’appeler : l’Alliance d’Abraham.

Je tiens à remercier le président Trump pour le rôle moteur qu’il a joué dans la conclusion des accords historiques d’Abraham. Comme les Américains, les Israéliens ont été soulagés que le président Trump soit sorti sain et sauf de cette attaque ignoble contre lui, une attaque ignoble contre la démocratie américaine. La violence politique n’a pas sa place dans les démocraties.

Je tiens également à remercier le président Trump pour tout ce qu’il a fait pour Israël, de la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan à la confrontation avec l’agression de l’Iran, en passant par la reconnaissance de Jérusalem comme notre capitale et le transfert de l’ambassade américaine dans cette ville. C’est Jérusalem, notre capitale éternelle qui ne sera plus jamais divisée.

Mes chers amis, démocrates et républicains,

Malgré cette période de bouleversements, j’ai confiance en l’avenir. J’ai confiance en Israël parce que mon peuple, le peuple juif, a émergé des profondeurs de l’enfer, de la dépossession et du génocide, et que, contre toute attente, nous avons restauré notre souveraineté dans notre ancienne

patrie, nous avons construit une démocratie puissante et dynamique, une démocratie qui repousse les limites de l’innovation pour le bien de toute l’humanité.

J’ai confiance en l’Amérique parce que j’ai confiance dans les Américains.

Je sais combien les habitants de ce pays se sont sacrifiés pour défendre la liberté. L’Amérique continuera à être une force de lumière et de bien dans un monde sombre et dangereux. Pour les peuples libres du monde entier, l’Amérique reste le phare de la liberté que ses extraordinaires fondateurs avaient imaginé en 1776.

En travaillant ensemble, je suis convaincu que nos deux nations vaincront les tyrans et les terroristes qui nous menacent tous les deux. En tant que premier ministre d’Israël, je vous promets ceci : quel que soit le temps nécessaire, quelle que soit la difficulté du chemin à parcourir, Israël ne cédera pas. Israël ne pliera pas. Nous défendrons notre terre. Nous défendrons notre peuple. Nous nous battrons jusqu’à la victoire. La victoire de la liberté sur la tyrannie, la victoire de la vie sur la mort, la victoire du bien sur le mal. Tel est notre engagement solennel.

Et nous continuerons à travailler avec les États-Unis et nos partenaires arabes pour transformer une région troublée, d’un marigot d’oppression, de pauvreté et de guerre en une oasis prospère de dignité, de prospérité et de paix. Dans cette noble mission, comme dans beaucoup d’autres, Israël restera toujours l’allié indispensable de l’Amérique. Contre vents et marées, dans les bons comme dans les mauvais moments, Israël sera toujours votre ami loyal et votre partenaire inébranlable.

Au nom du peuple d’Israël, je suis venu ici aujourd’hui pour dire : Merci, l’Amérique. Merci pour votre soutien et votre solidarité. Merci de vous tenir aux côtés d’Israël en ces temps difficiles. Ensemble, nous défendrons notre civilisation commune. Ensemble, nous assurerons un avenir brillant à nos deux nations.

Que Dieu bénisse Israël.

Que Dieu bénisse l’Amérique.

Et que Dieu bénisse à jamais la grande alliance entre Israël et l’Amérique.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire