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29/10/2025

Navalmoral, Estrémadure, État espagnol : Communiqué contre le réarmement et la déshumanisation

Voici le communiqué publié par les manifestants du 25 octobre à Navalmoral, devant l’usine de mort de Rheinmetall

La Vera con Palestina et  Extremadura con Palestina , 29/10/2025
Traduit par Tlaxcala

En ces temps obscurs, les forces d’occupation israéliennes continuent d’être approvisionnées en bombes de fabrication européenne, qui s’abattent sur la Palestine en toute impunité. Cela se produit alors même que persiste la mascarade d’un processus de paix incapable d’arrêter – ni même de dissimuler – la machine de destruction, avec plus de soixante civils tués pendant le prétendu cessez-le-feu. La violation systématique de tout accord par Israël — hier comme aujourd’hui — n’est pas une anomalie, mais un schéma historique qui se répète avec une régularité inquiétante.

Nous assistons à un double processus profondément alarmant : d’une part, la déshumanisation de la guerre et du génocide, qui transforme l’horreur quotidienne en simple bruit de fond ; d’autre part, la normalisation du réarmement comme seule réponse acceptée par les institutions, les entreprises et les gouvernements. Le commerce de la guerre se renforce tandis que la valeur de la vie humaine se réduit à des chiffres froids et des euphémismes soigneusement calculés.

Le réarmement s’appuie sur la création d’une « narration belliciste fabriquée », c’est-à-dire une propagande artificielle visant à faire accepter publiquement la nécessité de s’armer, à travers une stratégie de manipulation médiatique et politique. Cette stratégie construit et diffuse un récit de menace imminente ou de conflit inévitable, afin de générer la peur collective et de justifier des politiques militaristes — telles que l’augmentation des dépenses de défense ou l’adoption de postures agressives fondées davantage sur des intérêts militaristes que sur la réalité géopolitique.

Le réarmement n’est pas gratuit : il provoquera une nouvelle période d’austérité et de coupes sociales (une hausse de 1 % du budget militaire équivaut à une réduction de 0,6 % dans la santé publique). Ces coupes ont déjà commencé, notamment une baisse de 20 % de la PAC pour les agriculteurs et éleveurs, ayant déjà entraîné la chute du gouvernement français et des mesures exceptionnelles en Allemagne.

Les démocraties néolibérales ont tombé le masque : le nouveau commerce consiste à fabriquer et vendre la mort, dans une fuite en avant pour éviter d’affronter les véritables problèmes. Pourtant, la manière dont nous faisons face aux multiples crises — climatique, énergétique, économique, sociale — se résume à un brutal « sauve-qui-peut », ce que la philosophe Naomi Klein a justement nommé « le fascisme de la fin du monde ».

Le commerce de la guerre

Nous dénonçons le fait que la perpétuation des guerres répond à une stratégie d’entreprise visant à extraire des bénéfices d’un monde en crise. La pire crise de toutes est la crise morale et la dégradation continue de la démocratie. Au lieu de promouvoir le cessez-le-feu, le dialogue ou l’aide humanitaire, les gouvernements renforcent leurs liens avec l’industrie de l’armement.

C’est le cas d’entreprises comme Rheinmetall, qui étend ses investissements dans la production d’armes. Des bombes made in Spain, destinées à perpétuer la violence, font partie de cet engrenage criminel. En Espagne, un exemple frappant est celui de l’Estrémadure, historiquement traitée comme une zone sacrifiable et réceptacle de tout ce qui est toxique. Aujourd’hui, elle est considérée comme une pièce clé du complexe productif de la Défense, intégrée à ce qu’on appelle l’Axe de la Route de la Plata, qui comptera treize usines d’armement et de nombreuses industries auxiliaires.

À l’échelle européenne, les mêmes fonds qui spéculaient autrefois sur le logement ou l’alimentation voient désormais dans l’armement un nouveau créneau de rentabilité, présenté comme une « ressource stratégique » pour masquer sa véritable nature : générer des profits à travers la douleur, la peur et la destruction.

 DANS UN GÉNOCIDE, IL N'Y PAS DE GENTILS ET DE MÉCHANTS, IL Y A LES MORTS ET LES MÉCHANTS
Riki Blanco

Complicité institutionnelle avec le génocide

Nous dénonçons la complicité active de l’industrie de l’armement et des gouvernements européens avec le génocide à Gaza et la perpétuation des conflits armés. Le gouvernement espagnol continue de fournir un soutien logistique et industriel à l’armée israélienne. Bien que le ministère de la Défense ait récemment annoncé une « déconnexion progressive » des relations militaires avec Israël, la réalité est que des entreprises israéliennes continuent de remporter d’importants contrats d’armement, de missiles et de véhicules destinés aux Forces armées espagnoles.

Nous refusons d’accepter que l’avenir se construise sur des ruines, du sang et de la mort, tandis que certains s’enrichissent obscènement.

Face à cette barbarie, une réponse éthique et mondiale émerge : la dignité de celles et ceux qui résistent, la voix de celles et ceux qui protestent, l’espérance de celles et ceux qui agissent. Les manifestations dans le monde entier, les campagnes de boycott, les déclarations de solidarité et les initiatives comme la Flottille mondiale Sumud en route vers Gaza prouvent que l’humanité ne s’est pas rendue.

Les futures manifestations, les actions collectives et les résistances populaires seront essentielles pour freiner cette narration de déshumanisation et de réarmement. Ensemble, nous construirons un récit alternatif, profondément humain, refusant la logique du génocide, de la guerre et du profit.

C’est pourquoi nous continuerons à exiger :

  • L’annulation des aides au développement accordées par la Junta d’Estrémadure aux usines d’armement.

  • La fin du génocide, du nettoyage ethnique et de l’apartheid contre le peuple palestinien.

  • Un véritable embargo sur les armes à destination d’Israël.

  • La rupture des relations avec l’État d’Israël.

  • Le jugement de tous les responsables israéliens et américains du génocide — NetanyahOu, Ben Gvir, Smotrich et le lobby sioniste usaméricain en tête.

  • L’abrogation de la politique de réarmement et le rejet des diktats des USA et de l’Union européenne.

  • Une réduction de la consommation.

Navalmoral, Extremadura, Estado español: Comunicado contra el rearme y la deshumanización

 He aquí el comunicado emitido por los manifestantes del 25 de octubre en Navalmoral, ante la fábrica de muerte de Rheinmetall

La Vera con Palestina y  Extremadura con Palestina , 29-10-2025

En estos tiempos oscuros, las fuerzas de ocupación israelí siguen siendo abastecidas con bombas de  fabricación europea, que continúan cayendo sobre Palestina con total impunidad. Todo ello ocurre  mientras se mantiene la farsa de un proceso de paz que no detiene, ni siquiera disimula, la  maquinaria de destrucción con más de 60 muertos civiles durante el alto el fuego La violación sistemática de todo pacto por parte de Israel —ayer y hoy— no es una anomalía, sino  un patrón histórico que se repite con inquietante regularidad.

Asistimos a un doble proceso profundamente alarmante: por un lado, la deshumanización de la  guerra y del genocidio, que convierte el horror cotidiano en ruido de fondo; por otro, la  normalización del rearme como única respuesta aceptada desde las instituciones, las empresas y los  gobiernos. El negocio de la guerra se fortalece, mientras el valor de la vida humana se reduce a  cifras frías y eufemismos calculados.

El rearme se ha cimentado mediante la creación de una “narrativa belicista fabricada" , propaganda  o relato bélico falso y artificial que propicia la aceptación pública de la necesidad de armarse con  una estrategia de manipulación mediática y política, en la que se construye y disemina una  narrativa de amenaza inminente o conflicto inevitable, con el fin de generar miedo colectivo y  justificar políticas militaristas, como el aumento del gasto en defensa o la adopción de posturas  agresivas que tienen que ver más con intereses militaristas que de realidad geopolítica .

El rearme no nos sale gratis sino que va a provocar un nuevo periodo de austeridad y recortes  sociales ( un aumento del gasto militar del 1 por ciento equivale a un recorte en sanidad del 0,6 por  ciento), de hecho ya empiezan a producirse recortes (como por ejemplo recortes en la PAC de  agricultores y ganaderos del 20%) y que ya han provocado la caída del gobierno francés y medidas  excepcionales en Alemania.

Las democracias neoliberales se han quitado la máscara: el negocio es ahora fabricar y vender  muerte en una huida hacia adelante para huir de los problemas que deberíamos abordar con  urgencia. Sin embargo, la forma de afrontar las múltiples crisis que atravesamos —climática,  energética, económica, social— se resume en un brutal “sálvese quien pueda”, lo que la filósofa  Naomi Klein ha definido acertadamente como el “fascismo del fin del mundo”.

El negocio de la guerra

Denunciamos que la perpetuación de las guerras responde a una estrategia empresarial basada en la  extracción de beneficios en un mundo atravesado por crisis interconectadas. La peor crisis de  todas es la crisis moral y la degradación constante de la democracia. En lugar de promover el alto el  fuego, el diálogo o el socorro humanitario, los gobiernos refuerzan sus vínculos con la industria  armamentística.

Es el caso de empresas como Rheinmetall, que amplía sus inversiones en producción de armas.

Bombas made in Spain, destinadas a perpetuar la violencia, forman parte de este engranaje criminal.  En el Estado español, un ejemplo sangrante es Extremadura, históricamente tratada como zona  sacrificable y receptora de todo lo tóxico. Hoy es considerada pieza clave del entramado productivo  de Defensa, formando parte del llamado Eje de la Ruta de la Plata, que contará con 13 factorías de  armamento y otras tantas industrias auxiliares.

A escala europea, los mismos fondos que hace pocos años especulaban con la vivienda o los  alimentos, ahora ven en el armamento un nuevo nicho de rentabilidad, presentado como un "recurso  estratégico" para camuflar su verdadera naturaleza: la generación de beneficios a través del dolor, el  miedo y la destrucción. 

 

Riki Blanco

 

Complicidad institucional con el genocidio

Denunciamos la complicidad y colaboración activa de la industria armamentística y los gobiernos europeos con el genocidio en Gaza y con la perpetuación de conflictos armados. El gobierno  español ha continuado su apoyo logístico e industrial para abastecer al ejército israelí. Aunque en los últimos meses el Ministerio de Defensa anunció una "desconexión" progresiva de  relaciones militares con Israel, la realidad es que las empresas israelíes siguen estando detrás de  importantes licitaciones de tecnología bélica, misiles y vehículos para las Fuerzas Armadas  españolas.

Nos negamos a aceptar que el futuro se construya sobre ruinas, sangre y muerte, y que haya quienes  se hagan obscenamente ricos con ello.

Frente a esta barbarie, emerge con fuerza una respuesta ética y global: la dignidad de quienes  resisten, la voz de quienes protestan, la esperanza de quienes actúan. Las manifestaciones en todo el  mundo, las campañas de boicot, las declaraciones de solidaridad y acciones como la Global Sumud  Flotilla rumbo a Gaza demuestran que la humanidad no se ha rendido.

Las manifestaciones que vendrán, las acciones colectivas y las resistencias populares serán  fundamentales para frenar esta narrativa de deshumanización y rearme. Entre todas y todos  construiremos un relato alternativo, profundamente humano, que se niegue a aceptar la lógica del  genocidio, la guerra y el negocio de las armas.

Por todo esto seguiremos llamando y presionando para lograr:

La cancelación de ayudas al desarrollo de la junta de Extremadura a fábricas de armamento.

-         - El  final del genocido, la limpieza étnica y el apartheid del pueblo palestino.

-         Un embargo de armas real a Israel.

-         La ruptura de relaciones con el estado de Israel.

-         Juicio a todos los responsables israelíes y estadounidenses del Genocidio, con Netanyahu, Ben Gvir, Smotrich y el lobby sionista yanki a la cabeza.

-         La revocación de la política de Rearme y rechazo a las imposiciones de EEUU y la Unión Europea.

-         Un decrecimiento del consumo


Este poema fue leido por su autora Yolanda Violeta en la manifestación 

ESPERANZA

Imágenes que se clavan en la pupila del alma... 
Tras los destellos del cielo,
nubes de polvo... 
Aparecen los escombros del dolor.
Mis ojos se tornan grana 
al reflejo de los ríos de sangre. 
Tanto sufrimiento infligido 
a un pueblo 
agujerea las entrañas de la humanidad.
¿Cómo seguir sin enredarse? 
¿Cómo mirar hacia otro lado?
Mis lágrimas son nada 
ante sus gritos y llantos. 
Alaridos desgarrados
que traspasan fronteras.

Desde el río hasta el mar 
nuestros pies caminan al unísono con vuestras huellas, 
bailan vuestras danzas. 
Nuestras manos ondean vuestros colores,
en los océanos navega la esperanza. 
Nuestros corazones 
surcan las aguas 
para traspasar vuestro tormento,
los brazos se dilatan 
para llegar hasta allí, 
ahogar el asedio, 
el hambre, 
el genocidio... 
¡Ojalá pudiera guareceros en mi corazón y acunaros
hasta devolveros la paz!
Enterrar el hambre para siempre, 
calmar la sed, 
refrescar el calor, 
abrigar el frío, 
Curar las heridas... 
enjuagar las lágrimas
y devolver a vuestro iris 
la belleza de la vida. 
Llenar de sonrisas nuevas la Tierra.
¡Qué vuelva a brillar el sol! 
¡Qué el cielo se pinte de azul en Palestina!
Qué nuestras manos y nuestras voces sean capaces de romper las cadenas, 
arrancar todos los capítulos de esta sinrazón, 
de esta loca locura de locos. 
No logro entender, 
mi mente arde ante tanto duelo... 
No se concibe tanta crueldad. 
Seres sin alma,
entes deshumanizadas.
"Ojalá pase algo que les borre de pronto..."

mientras tanto...
Ofrecemos nuestras manos,
nuestros pies,
nuestra voz, 

nuestro canto.
 

 

 

28/10/2025

Junge AutorInnen von Palestine Nexus in Gaza reflektieren über zwei Jahre Völkermord


Zachary Foster, Palestine Nexus, 16.10.2025

Übersetzt von Tlaxcala

Jaydaa Kamal, Dalal Sabbah, Hani Qarmoot und Rama Hussain AbuAmra (von links nach rechts)

Das palästinensische Volk in Gaza hat zwei Jahre des Völkermords überlebt. Und doch, trotz der andauernden Vertreibungen, der Hungerkampagne und der Massenmorde, weigerten sich Gazas junge AutorInnen zu schweigen. Sie berichteten über ihre ausgehungerten Körper, ihre Nahtoderfahrungen und den Kampf, Nahrung, Medizin, Wasser und Unterkunft zu finden. Sie reisen stundenlang, um eine Internetverbindung zu finden, schreiben mit leerem Magen, während sie ihre Familien unterstützen und anderen helfen, denen es noch schlechter geht. Sie riskieren täglich ihr Leben, um Palästinas Geschichten der Welt zu erzählen, und wir werden für immer ihre Tapferkeit und Widerstandskraft bewundern. Hier sind einige ihrer Reflexionen über die letzten zwei Jahre.
Dr. Zachary Foster, Gründer von Palestine Nexus

Hani Qarmoot, 22, Journalist und Geschichtenerzähler aus dem Lager Jabalia
„Während der zwei Jahre des Völkermords war jeder Tag geprägt von Hunger, Vertreibung, Blutvergießen und dem Klang von Explosionen. Um unserer eigenen Existenz willen, für das Fortbestehen unserer Geschichten und die Anerkennung unseres Leidens und unseres Lachens schreibe ich im Dunkeln. Obwohl ich Freunde, Kollegen, Lehrer und geliebte Menschen verloren habe, tragen mich ihre Erinnerungen weiter. Das Lachen eines Kindes, die Nachricht eines Freundes oder die Stille zwischen den Explosionen – all das gibt mir Leben. Schreiben ist ein stiller Akt des Widerstands, der zeigt, dass wir noch leben. Unsere Worte sind unser Schild, und unsere Stimme wird niemals verstummen.“
Hani Qarmoot

Rama Hussain AbuAmra, 23, Schriftstellerin und Übersetzerin aus Gaza-Stadt
„Ich kämpfe immer noch mit dem Glauben, dass dieser Völkermord vielleicht wirklich zu Ende geht. Zwei Jahre lang lebten wir in einem Albtraum, der jede Spur von Liebe, Sicherheit und Freude raubte. Uns wurden unsere Häuser, unsere Erinnerungen und die Menschen, die wir lieben, genommen. Jeder Moment war von Angst erfüllt – Angst, uns selbst zu verlieren, Angst, die zu verlieren, die wir lieben.
Eine Nacht verfolgt mich mehr als jede andere: die des 10. Oktober 2023. Um 1:30 Uhr kam ein Anruf, der uns warnte, unser Gebäude zu evakuieren, bevor es bombardiert und zu Schutt gemacht würde. Wie passt ein ganzes Leben in eine einzige Tasche? Meine Kindheit, meine Bücher, meine Lieblingskleider, die Ecke, die ich bei Sonnenauf- und -untergang liebte – alles blieb zurück. Wir rannten atemlos zu einem nahegelegenen Krankenhaus und warteten auf das Unbekannte. Dann kam das Getöse der Explosion, die unser Zuhause und unsere Herzen zerriss. Am nächsten Tag flohen wir nach Al-Zawaida im Süden von Gaza, nur um ein weiteres Grauen zu erleben: 25 Seelen aus einer einzigen Familie ausgelöscht. Rauch füllte unsere Lungen, Glas regnete herab, und Blut bedeckte den Boden. Ich sehe immer noch die Asche, die zerbrochenen Fenster, die verstreuten Gliedmaßen.
Wir haben überlebt, irgendwie. Aber die Narben bleiben. Und jetzt warten wir, nicht in Frieden, sondern in zerbrechlicher Hoffnung.“
Rama Hussain AbuAmra


Dalal Sabbah, 20, Studentin der englischen Übersetzung aus Rafah
„In den letzten zwei Jahren habe ich mich der Herausforderung gestellt, das Leben in Gaza zu dokumentieren, um sicherzustellen, dass unsere Geschichten die Welt jenseits der Trümmer und der Stille erreichen. Jeder Tag war eine Prüfung der Ausdauer, doch ich blieb standhaft, weil diese Geschichten es verdienen, erzählt zu werden.
Trotz wiederholter Vertreibung, Erschöpfung, ständiger Angst und der Nähe des Todes; trotz des Verlusts vieler Familienmitglieder musste ich weiterschreiben, um diese Momente festzuhalten und das Andenken an jene zu ehren, die wir verloren haben. Schreiben wurde mehr als ein Beruf; es wurde zu einem stillen Schrei aus dem Herzen an die Welt, ein Zeugnis von Leben, die dem Tod trotzen, und ein Beweis, dass unsere Stimmen nicht im Rauch und den Trümmern verschwinden werden.
Selbst wenn die Verzweiflung auf mir lastet, mache ich weiter. Ich schreibe, spreche, bezeuge, weil es meine Pflicht ist – gegenüber meinem Volk, meiner Heimat, Palästina.
Und was auch immer geschieht, Palästina ist frei, vom Fluss bis zum Meer.“
Dalal Sabbah

Khaled Al-Qershali, 22, freier Journalist aus Al-Nasser

„Obwohl der Völkermord der israelischen Besatzung beendet ist und ich überlebt habe, wird mir nichts von dem, was mir genommen wurde, jemals zurückgegeben werden. Ich habe zwei liebe Freunde verloren, Mohammed Hamo und Abdullah Al-Khaldi, zusammen mit meinem Zuhause und dem Leben, das ich vor dem 7. Oktober 2023 kannte.
Seit diesem Tag wurde das Leben, wie ich es kannte, zerstört. Die letzten zwei Jahre waren geprägt von Vertreibung, Hunger, Angst und ständiger Verlust.
Ich hoffe, dass der Waffenstillstand hält, aber ich finde es schwer, daran zu glauben. Während des letzten Waffenstillstands im Januar kehrten mein Großvater und meine Onkel nach Gaza zurück, um ihr Leben aus den Trümmern wieder aufzubauen. Aber es war eine Falle: Der Völkermord begann erneut, und alles, was sie wieder aufgebaut hatten, war verloren.“
Khaled Al-Qershali

Ghaydaa Kamal, 23, Journalistin und Übersetzerin aus Khan Yunis
„Jede Geschichte, die ich schreibe, fühlt sich wie ein Überlebenskampf an. Ich habe aus den Ruinen geschrieben, aus Zelten, aus Orten, an denen Strom und Internet Wunder sind. Manchmal bin ich stundenlang unter der brennenden Sonne gelaufen, weil der Transport zu teuer war und weil Schweigen keine Option war.
Mein Laptop trägt den Staub meines zerstörten Hauses. Ich habe ihn nach einem Luftangriff unter den Trümmern hervorgezogen, mit zitternden Händen gereinigt und wiederbelebt. Er ist eingefroren, abgestürzt, hat mich oft im Stich gelassen, und doch überlebt er weiter, so wie ich.
Ich habe durch Hunger, Erschöpfung und Angst geschrieben und dokumentiert, was es bedeutet, unter ständigen Bombardierungen zu leben und zu arbeiten. Es gab Momente, in denen ich dem Tod um Minuten entkam.
Aber ich schreibe weiter, denn wenn ich aufhöre, werden sie gewinnen, nicht nur, indem sie uns töten, sondern indem sie unsere Geschichten auslöschen.“
Ghaydaa Kamal

 

  

Giovani scriventi di Palestine Nexus riflettono su due anni di genocidio

Zachary Foster, Palestine Nexus, 16/10/2025
Tradotto da Tlaxcala


Ghaydaa Kamal, Dalal Sabbah, Hani Qarmoot e Rama Hussain AbuAmra (da sinistra a destra)

Il popolo palestinese di Gaza ha vissuto due anni di genocidio. Eppure, nonostante gli sfollamenti forzati, la campagna di fame e gli omicidi di massa, i giovani scriventi di Gaza hanno rifiutato di tacere. Hanno raccontato i loro corpi affamati, le esperienze di morte sfiorata e la lotta per trovare cibo, medicine, acqua e rifugio. Viaggiano per ore per trovare una connessione internet e scrivono a stomaco vuoto mentre sostengono le loro famiglie e aiutano chi ha ancora meno. Rischiano la vita ogni giorno per raccontare al mondo le storie della Palestina, e resteremo per sempre ammirativi del loro coraggio e della loro resilienza. Ecco alcune delle loro riflessioni guardando indietro agli ultimi due anni.
Dr. Zachary Foster, fondatore di Palestine Nexus


Hani Qarmoot, 22 anni, giornalista e cantastorie del campo di Jabalia

«Durante i due anni di genocidio, ogni giorno è stato segnato dalla fame, dallo sfollamento, dal sangue e dal fragore delle esplosioni. Per la nostra sopravvivenza, per la continuazione delle nostre storie e per il riconoscimento della nostra sofferenza e del nostro sorriso, scrivo nel buio. Anche se ho perso amici, colleghi, insegnanti e persone care, i loro ricordi mi sostengono. Il suono della risata di un bambino, il messaggio di un amico o il silenzio tra le esplosioni sono cose che mi danno vita. Scrivere è un atto silenzioso di resistenza che dimostra che siamo ancora vivi. Le nostre parole sono il nostro scudo e la nostra voce non sarà mai messa a tacere.»
Hani Qarmoot


Rama Hussain AbuAmra, 23 anni, scrittrice e traduttrice di Gaza City

«Faccio ancora fatica a credere che questo genocidio possa davvero finire. Per due anni abbiamo vissuto un incubo che ha rubato ogni traccia di amore, sicurezza e gioia. Siamo stati spogliati delle nostre case, dei nostri ricordi e delle persone che amiamo. Ogni momento era intriso di paura — paura di perderci, paura di perdere chi amiamo.
Una notte mi perseguita più di tutte: quella del 10 ottobre 2023. Alle 1:30 del mattino, una telefonata ci avvertì di evacuare l’edificio prima che fosse bombardato e ridotto in macerie. Come si può mettere un’intera vita in una sola borsa? La mia infanzia, i miei libri, i miei vestiti preferiti, l’angolo che amavo all’alba e al tramonto, tutto è rimasto indietro. Siamo corsi, senza fiato, verso un ospedale vicino, aspettando l’ignoto. Poi arrivò il rombo dell’esplosione che distrusse la nostra casa e i nostri cuori. Il giorno dopo fuggimmo ad Al-Zawaida, nel sud di Gaza, solo per assistere a un altro orrore: 25 anime della stessa famiglia spazzate via. Il fumo riempiva i nostri polmoni, il vetro cadeva come pioggia e il sangue copriva il terreno. Vedo ancora la cenere, le finestre infrante, gli arti sparsi.
Siamo sopravvissuti, in qualche modo. Ma le cicatrici restano. E ora aspettiamo, non in pace, ma con una fragile speranza.»
Rama Hussain AbuAmra


Dalal Sabbah, 20 anni, studentessa di traduzione inglese di Rafah

«Negli ultimi due anni, ho affrontato la sfida di documentare la vita a Gaza, assicurandomi che le nostre storie raggiungessero il mondo al di là delle macerie e del silenzio. Ogni giorno è stato una prova di resistenza, ma sono rimasta salda, perché queste storie meritano di essere raccontate.
Nonostante gli sfollamenti ripetuti, la stanchezza, la paura costante e la vicinanza alla morte; nonostante la perdita di molti membri della mia famiglia, ho dovuto continuare a scrivere per registrare questi momenti e onorare la memoria di coloro che abbiamo perso. Scrivere è diventato più di una professione; è diventato un grido silenzioso dal cuore al mondo, una testimonianza di vite che sfidano la morte ogni giorno, e la prova che le nostre voci non scompariranno tra il fumo e le macerie.
Anche quando la disperazione mi opprime, continuo. Scrivo, parlo, testimonio, perché è il mio dovere verso il mio popolo, verso la mia patria, verso la Palestina.
E qualunque cosa accada, la Palestina è libera, dal fiume al mare.»
Dalal Sabbah


Khaled Al-Qershali, 22 anni, giornalista freelance di Al-Nasser

«Anche se il genocidio dell’occupazione israeliana è finito e io sono sopravvissuto, nulla di ciò che mi è stato tolto mi sarà mai restituito. Ho perso due amici cari, Mohammed Hamo e Abdullah Al-Khaldi, insieme alla mia casa e alla vita che conoscevo prima del 7 ottobre 2023.
Da quel giorno, la vita come la conoscevo è stata distrutta. Gli ultimi due anni sono stati segnati da sfollamento, fame, paura e perdita costante.
Spero che il cessate il fuoco regga, ma faccio fatica a crederci. Durante l’ultimo cessate il fuoco, a gennaio, mio nonno e i miei zii tornarono a Gaza per ricostruire le loro vite dalle rovine. Ma era una trappola: il genocidio riprese e tutto ciò che avevano ricostruito sparì.»
Khaled Al-Qershali


Ghaydaa Kamal, 23 anni, giornalista e traduttrice di Khan Yunis

«Ogni storia che scrivo è una battaglia per la sopravvivenza. Ho scritto tra le rovine, nelle tende, in luoghi dove elettricità e internet sono miracoli. A volte camminavo per ore sotto il sole cocente perché i trasporti erano troppo costosi e perché il silenzio non era un’opzione.
Il mio portatile porta ancora la polvere della mia casa distrutta. L’ho estratto dalle macerie dopo un bombardamento, l’ho pulito con mani tremanti e gli ho ridato vita. Si è bloccato, si è spento, mi ha tradito molte volte, eppure continua a funzionare, proprio come me.
Ho scritto tra la fame, la stanchezza e la paura, documentando cosa significhi vivere e lavorare sotto bombardamenti costanti. Ci sono stati momenti in cui ho scampato la morte per pochi minuti.
Ma continuo a scrivere, perché se smetto, loro vinceranno — non solo uccidendoci, ma cancellando le nostre storie.»
Ghaydaa Kamal

Jovenes autor@s gazaties de Palestine Nexus reflexionan sobre dos años de genocidio

Zachary Foster, Palestine Nexus, 16-10-2025

Traducido por Tlaxcala

 Jaydaa Kamal, Dalal Sabbah, Hani Qarmoot y Rama Hussain AbuAmra (de izq. a der.)

El pueblo palestino de Gaza ha vivido dos años de genocidio. Y, sin embargo, a pesar de los desplazamientos forzados incesantes, la campaña de hambre y los asesinatos masivos, l@s jóvenes escritor@s de Gaza se negaron a ser silenciad@s. Han narrado sus cuerpos famélicos, sus experiencias cercanas a la muerte y la lucha por encontrar comida, medicinas, agua y refugio. Viajan durante horas para encontrar una conexión a internet y escriben con el estómago vacío mientras apoyan a sus familias y ayudan a quienes tienen aún menos. Arriesgan sus vidas cada día para contarle al mundo las historias de Palestina, y siempre estaremos asombrados por su valentía y su resistencia. Aquí están algunas de sus reflexiones al mirar atrás sobre estos dos años. 
Dr. Zachary Foster, fundador de Palestine Nexus

Hani Qarmoot, 22 años, periodista y narrador del campo de Jabalia
«Durante los dos años de genocidio, cada día estuvo marcado por el hambre, el desplazamiento, el derramamiento de sangre y el sonido de las explosiones. Por nuestra supervivencia, por la continuidad de nuestras historias y por el reconocimiento de nuestro sufrimiento y nuestra risa, escribo en la oscuridad. Aunque he perdido amigos, compañeros de trabajo, maestros y seres queridos, sus recuerdos me sostienen. El sonido de la risa de un niño, el mensaje de un amigo o el silencio entre las explosiones son cosas que me dan vida. Escribir es un acto silencioso de resistencia que demuestra que seguimos vivos. Nuestras palabras son nuestro escudo, y nuestra voz nunca será silenciada.»
Hani Qarmoot



Rama Hussain AbuAmra, 23 años, escritora y traductora de la Ciudad de Gaza

«Todavía me cuesta creer que este genocidio pueda realmente estar terminando. Durante dos años, vivimos una pesadilla que robó todo rastro de amor, seguridad y alegría. Fuimos despojados de nuestros hogares, de nuestros recuerdos y de las personas que amamos. Cada momento estaba empapado de miedo: miedo a perdernos a nosotros mismos, miedo a perder a los que amamos.
Hay una noche que me persigue más que ninguna otra: la del 10 de octubre de 2023. A la 1:30 a. m., recibimos una llamada advirtiéndonos que evacuáramos nuestro edificio antes de que fuera bombardeado y reducido a escombros. ¿Cómo se puede meter toda una vida en una sola bolsa? Mi infancia, mis libros, mi ropa favorita, el rincón que amaba al amanecer y al atardecer, todo quedó atrás. Corrimos, sin aliento, hacia un hospital cercano, esperando lo desconocido. Luego vino el sonido de la explosión que destruyó nuestro hogar y nuestros corazones. Al día siguiente, huimos a Al-Zawaida, en el sur de Gaza, solo para presenciar otro horror: 25 almas de una misma familia aniquiladas. El humo llenaba nuestros pulmones, el vidrio caía como lluvia y la sangre cubría el suelo. Aún veo las cenizas, las ventanas rotas, los miembros esparcidos.
Sobrevivimos, de alguna manera. Pero las cicatrices permanecen. Y ahora, no esperamos en paz, sino con una esperanza frágil.»
Rama Hussain AbuAmra

Dalal Sabbah, 20 años, estudiante de traducción inglesa de Rafah
«Durante los últimos dos años, he asumido el desafío de documentar la vida en Gaza, asegurando que nuestras historias lleguen al mundo más allá de los escombros y del silencio. Cada día ha sido una prueba de resistencia, pero me mantuve firme, porque estas historias merecen ser contadas.
A pesar de los desplazamientos repetidos, el agotamiento, el miedo constante y la cercanía de la muerte; a pesar de haber perdido a muchos miembros de mi familia, tuve que seguir escribiendo para registrar estos momentos y honrar la memoria de quienes hemos perdido. Escribir se convirtió en algo más que una profesión; se transformó en un grito silencioso del corazón hacia el mundo, un testimonio de vidas que desafían la muerte cada día y una prueba de que nuestras voces no desaparecerán entre el humo y los escombros.
Incluso cuando la desesperación me oprime, sigo adelante. Escribo, hablo, doy testimonio, porque es mi deber hacia mi pueblo, hacia mi patria, hacia Palestina.
Y pase lo que pase, Palestina es libre, desde el río hasta el mar.»
Dalal Sabbah


Jaled Al-Qershali, 22 años, periodista independiente de Al-Nasser


«Aunque el genocidio de la ocupación israelí ha terminado y he sobrevivido, nada de lo que me fue arrebatado volverá jamás. He perdido a dos amigos muy queridos, Mohammed Hamo y Abdullah Al-Khaldi, junto con mi casa y la vida que conocía antes del 7 de octubre de 2023.
Desde ese día, la vida tal como la conocía fue destruida. Los últimos dos años han estado marcados por el desplazamiento, el hambre, el miedo y la pérdida constante.
Espero que el alto el fuego se mantenga, pero me cuesta creerlo. Durante el último alto el fuego, en enero, mi abuelo y mis tíos regresaron a Gaza para reconstruir sus vidas desde las ruinas. Pero era una trampa: el genocidio se reanudó y todo lo que habían reconstruido desapareció.»
Khaled Al-Qershali

Jaydaa Kamal, 23 años, periodista y traductora de Jan Yunis
«Cada historia que escribo se siente como una batalla por la supervivencia. He escrito desde las ruinas, desde las tiendas, desde lugares donde la electricidad y el internet son milagros. A veces caminaba durante horas bajo el sol abrasador porque el transporte era demasiado caro, y porque el silencio no era una opción.
Mi computadora portátil lleva el polvo de mi casa destruida. La saqué de entre los escombros después de un bombardeo, la limpié con manos temblorosas y la devolví a la vida. Se ha congelado, se ha apagado, me ha fallado muchas veces, y aun así sigue sobreviviendo, igual que yo.
He escrito a través del hambre, el agotamiento y el miedo, documentando lo que significa vivir y trabajar bajo bombardeos constantes. Hubo momentos en que escapé de la muerte por cuestión de minutos.
Pero sigo escribiendo, porque si dejo de hacerlo, ellos ganarán — no solo matándonos, sino borrando nuestras historias.»
Jaydaa Kamal

كتاب شباب في غزة يتأملون في عامين من الإبادة الجماعية

 

زكاري فوستر، بالستين نيكسوس، 16/10/2025

ترجمها   تلاكسكالا

غيداء كمال، دلال الصبّاح، هاني قرموط، وراما حسين أبو عمرة (من اليسار إلى اليمين)
لقد عاش الشعب الفلسطيني في غزة عامين من الإبادة الجماعية. ومع ذلك، رغم عمليات التهجير القسري المستمرة، وحملة التجويع، والقتل الجماعي، رفض الكتّاب الشباب في غزة الصمت. كتبوا عن أجسادهم الجائعة، وعن تجاربهم القريبة من الموت، وعن نضالهم من أجل إيجاد الطعام والدواء والماء والمأوى. يسافرون ساعات طويلة للعثور على تغطية بالإنترنت، ويكتبون وهم خالو البطون، يدعمون عائلاتهم ويساعدون من كانت معاناتهم أعمق.  إنهم يخاطرون بحياتهم كل يوم ليحكوا للعالم قصص فلسطين، وسنظل دائمًا مندهشين من شجاعتهم وصلابتهم. هذه بعض تأملاتهم بعد مرور عامين.
الدكتور زكاري فوستر، مؤسس بالستين نيكسوس


 


هاني قرموط، 22 عامًا، صحفي وقاص من مخيم جباليا
«خلال عامين من الإبادة الجماعية، كان كل يوم يحمل معه الجوع والنزوح والدماء وأصوات الانفجارات. من أجل بقائنا، واستمرار حكاياتنا، واعتراف العالم بمعاناتنا وضحكاتنا، أكتب في الظلام. رغم أنني فقدت أصدقاء وزملاء ومعلمين وأحباء، فإنني ما زلت أحمل ذكراهم. صوت ضحكة طفل، رسالة صديق، أو الصمت بين الانفجارات، كل هذه الاصوات تعني اننا لازلنا على قيد الحياة. الكتابة فعل مقاومة صامت يثبت أننا ما زلنا أحياء. كلماتنا هي درعنا، وصوتنا لن يُخرس أبدًا
هاني قرموط

 

راما حسين أبو عمرة، 23 عامًا، كاتبة ومترجمة من مدينة غزة
«ما زلت أجد صعوبة في تصديق أن هذه الإبادة الجماعية قد تصل فعلاً إلى نهايتها. على مدى عامين، عشنا كابوساً سلبنا كل الحب والأمان والفرح. سُلبنا منازلنا وذكرياتنا وأحبائنا. كان كل لحظة نعيشها مغمورة بالخوف — الخوف من أن نفقد أنفسنا، الخوف من أن نفقد أحباءنا.
هناك ليلة تطاردني أكثر من غيرها: ليلة 10 أكتوبر 2023. في الساعة 1:30 صباحًا، تلقينا مكالمة تحذرنا من إخلاء المبنى قبل أن يتم قصفه وتدميره. كيف يمكن حشر حياة كاملة في حقيبة واحدة؟ طفولتي، كتبي، ملابسي المفضلة، الزاوية التي كنت أحبها عند الفجر والغسق، كل شيء بقي وراءنا. ركضنا، نلهث، نحو مستشفى قريب، منتظرين المجهول. ثم جاء صوت الانفجار، محطماً منزلنا وقلوبنا. في اليوم التالي، هربنا إلى الزوايدة، جنوب غزة، لنشهد فظاعة أخرى: 25 روحاً من عائلة واحدة قد أُهلكت. كان الدخان يملأ رئتينا، والزجاج يتساقط كالمطر، والدم يغطي الأرض. ما زلت أرى الرماد، والزجاج المكسور، والأطراف المتناثرة.
نجونا، بطريقة أو بأخرى. لكن الندوب باقية. والآن، ننتظر، ليس بسلام، بل بأمل هش.
— راما حسين أبو عمرو

 

دلال صباح، 20 عامًا، طالبة ترجمة إنجليزية من رفح
«"خلال العامين الماضيين، واجهت التحدي المتمثل في توثيق الحياة في غزة، حتى تصل قصصنا إلى العالم خارج نطاق الدمار والصمت. كان كل يوم بمثابة اختبار للصمود، لكنني بقيت صامدة، لأن هذه القصص تستحق أن تُروى.
على الرغم من التشرد المتكرر، والإرهاق، والخوف المستمر، وقرب الموت؛ على الرغم من فقدان العديد من أفراد عائلتي، كان عليّ أن أستمر في الكتابة، لتسجيل هذه اللحظات وتكريم ذكرى من فقدناهم. أصبحت الكتابة أكثر من مجرد مهنة: أصبحت صرخة صامتة من القلب إلى العالم، وشهادة على حياة تتحدى الموت كل يوم، ودليل على أن أصواتنا لن تختفي في الدخان والأنقاض.
حتى عندما يطغى عليّ اليأس، أستمر. أكتب، أتحدث، أشهد، لأن هذا واجبي تجاه شعبي، تجاه وطني، تجاه فلسطين.
ومهما حدث، فإن فلسطين حرة، من النهر إلى البحر.
—  دلال صباح


 


خالد القرشالي، 22 عاماً، صحفي مستقل في صحيفة النصر
على الرغم من انتهاء الإبادة الجماعية التي" ارتكبتها الاحتلال الإسرائيلي ونجاتي منها، إلا أن كل ما سُلب مني لن يعود إليّ أبداً. لقد فقدت صديقين عزيزين، محمد حمو وعبد الله الخالدي، بالإضافة إلى منزلي والحياة التي كنت أعيشها قبل 7 أكتوبر 2023.
منذ ذلك اليوم، دمرت الحياة التي كنت أعرفها. اتسمت السنتان الماضيتان بالنزوح والجوع والخوف والخسارة المستمرة.
آمل أن يستمر وقف إطلاق النار، لكنني أجد صعوبة في تصديق ذلك. خلال وقف إطلاق النار الأخير في يناير، عاد جدي وأعمامي إلى غزة لإعادة بناء حياتهم من بين الأنقاض. لكن ذلك كان فخاً: استؤنفت الإبادة الجماعية، واختفى كل ما أعادوا بنائه. "
خالد القرشالي— 


غيداء كمال، 23 عامًا، صحفية ومترجمة من خان يونس

"كل قصة أكتبها هي معركة من أجل البقاء. كنت أكتب من بين الأنقاض، ومن الخيام، ومن أماكن لا تتوفر فيها الكهرباء والإنترنت إلا بمعجزة. أحياناً كنت أمشي لساعات تحت أشعة الشمس الحارقة، لأن تكلفة النقل باهظة، والصمت لم يكن خياراً متاحاً.

لا يزال جهازي المحمول يحمل غبار منزلي المدمر. أخرجته من تحت الأنقاض بعد غارة جوية، ونظفته بيدي المرتجفتين، وأعدت إليه الحياة. تجمد، وأطفأ، وخانني مرارًا وتكرارًا — ومع ذلك، لا يزال على قيد الحياة، مثلي.

كتبت رغم الجوع والإرهاق والخوف، ووثقت ما يعنيه العيش والعمل تحت القصف المستمر. كانت هناك لحظات نجوت فيها من الموت بأعجوبة.

لكنني أواصل الكتابة، لأنني إذا توقفت، فسوف ينتصرون — ليس فقط بقتلنا، بل بمحو قصصنا."

— غيداء كمال