Pages

Pages

Maps Cartes Mapas نقشه ها خرائط

À lire ailleurs To be read elsewhere Para leer en otros sitios Da leggere altrove Zum Lesen anderswo

29/04/2022

GARY SAUL MORSON
Ce que Soljenitsyne a compris

Gary Saul Morson, The New York Review of Books, 12/5/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

 

Gary Saul Morson (1948) est un critique littéraire et slaviste usaméricain. Il est particulièrement connu pour ses travaux sur les grands romanciers russes Léon Tolstoï et Fiodor Dostoïevski, ainsi que sur le théoricien de la littérature Mikhail Bakhtine. Il est titulaire de la chaire Lawrence B. Dumas des arts et des lettres et professeur au département des langues et littératures slaves de la Northwestern University (Evanston, Illinois). Son dernier livre est Minds Wide Shut : How the New Fundamentalisms Divide Us, coécrit avec Morton Schapiro.

Détectant la même incompétence et la même autosatisfaction chez les libéraux du gouvernement provisoire en 1917 et les réformateurs de l'ère post-soviétique dans les années 1990, Alexandre Soljenitsyne craignait une nouvelle descente vers un régime autoritaire.

Livres recensés :       

March 1917: The Red Wheel/Node III (8 March–31 March): Book 3 [Mars 1917 : La Roue Rouge/Nœud III (8 mars-31 mars) : Livre 3 ]
by Aleksandr Solzhenitsyn, translated from the Russian by Marian Schwartz
University of Notre Dame Press, 684 pp., $42.00

Between Two Millstones: Book 2, Exile in America, 1978–1994 [Esquisses d'exil. Le Grain tombé entre les meules, T. 2]
by Aleksandr Solzhenitsyn, translated from the Russian by Clare Kitson and Melanie Moore, and with a foreword by Daniel J. Mahoney
University of Notre Dame Press, 559 pp., $39.00

 


 Alexandre Soljenitsyne,  par Seth, NYRB

Pour Alexandre Soljenitsyne, aucune forme littéraire n'a jamais été suffisamment vaste. Trois œuvres gargantuesques ont dominé sa vie créative. L'Archipel du Goulag : Une expérience d'investigation littéraire, sur lequel repose principalement sa réputation, relate en trois volumes l'histoire des camps de travail forcé soviétiques. Ce livre lui a valu le prix Nobel de littérature en 1970 et un exil forcé de l'Union soviétique en 1974, la première expulsion officielle depuis la déportation de Léon Trotski vers la Turquie en 1929. Soljenitsyne lui-même considérait La Roue rouge, une série de romans sur la révolution russe, comme sa principale contribution à la littérature. Ces romans posaient une question : Pourquoi et comment l'horreur sans précédent décrite dans L'Archipel du Goulag s'est-elle produite ? Les réponses auxquelles Soljenitsyne est parvenu ont façonné son troisième grand projet, quatre volumes de mémoires.

La Roue rouge est divisée en quatre « nœuds », dont certains contiennent plus d'un volume ; chaque nœud se concentre sur une courte période spécifique regroupant les événements importants qui ont conduit à la catastrophe du régime bolchevique. Les deux premiers nœuds, août 1914 et novembre 1916, superbes œuvres qui débordent la forme conventionnelle des romans historiques, sont suivis de quatre longs volumes consacrés au troisième nœud, mars 1917, qui relate les événements du 8 au 31 mars 1917. Le dernier nœud, avril 1917, toujours non traduit en anglais, englobe deux autres volumes. Le troisième volume de mars 1917, désormais disponible dans une interprétation exceptionnellement fine de Marian Schwartz, est particulièrement captivant. Il constitue un compagnon idéal pour le dernier volume des mémoires de Soljenitsyne, la deuxième partie de Le Grain tombé entre les meules, récemment traduite en anglais, qui présente les années Gorbatchev comme une étrange répétition de 1917.

Ensemble, les deux volumes de Le Grain tombé entre les meule décrivent la vie de Soljenitsyne depuis son expulsion de l'URSS jusqu'à son retour en 1994. (Après avoir envisagé plusieurs endroits en Europe et en Amérique du Nord, il s'est finalement installé à Cavendish, dans le Vermont, qui lui rappelait la Russie et lui offrait l'isolement nécessaire pour travailler à La Roue rouge). Le titre Le Grain tombé entre les meules fait essentiellement référence à la surprenante hostilité et à l'absurde déformation de ses opinions auxquelles l'auteur a été confronté en Occident. Les mêmes cercles intellectuels et médiatiques qui avaient célébré son courage lorsqu'il était en URSS se sont souvent transformés en critiques implacables parce que, explique Soljenitsyne, il ne partageait pas les idées conventionnelles de la gauche usaméricaine, mais défendait des positions qui ne correspondaient pas aux catégories occidentales existantes. Il se trouvait donc pris entre les « meules » soviétiques et occidentales, qui le vilipendaient et lui attribuaient des opinions intolérantes qu'il ne partageait pas.

Soljenitsyne a identifié dans les cercles intellectuels occidentaux la même étroitesse d'esprit suffisante qu'il avait découverte chez les intellectuels russes libéraux avant la révolution. Le moment central de ces volumes se produit lorsque, comme l'écrit Soljenitsyne,

un grand commentateur de la télévision [canadienne] m'a sermonné en disant que j'avais la prétention de juger l'expérience du monde du point de vue de ma propre expérience limitée de l'Union soviétique et des camps de prisonniers. En effet, comme c'est vrai ! La vie et la mort, l'emprisonnement et la faim, la culture de l'âme malgré la captivité du corps : comme c'est limité par rapport au monde brillant des partis politiques, aux chiffres d'hier à la bourse, aux amusements sans fin et aux voyages exotiques à l'étranger !

Soljenitsyne avait lui-même jadis célébré les libéraux et les socialistes russes qui dirigeaient le gouvernement provisoire renversé par les bolcheviks, mais les archives occidentales - et peut- être ses rencontres avec des Occidentaux - l'ont amené à adopter un point de vue entièrement différent. Les membres du gouvernement provisoire et leurs partisans étaient tellement incompétents, satisfaits d'eux-mêmes et prêts à supprimer toute opinion insuffisamment progressiste que la tyrannie ne pouvait que triompher. Soljenitsyne a décelé le même état d'esprit chez les réformateurs russes libéraux dans les années 1990 et a craint une nouvelle descente vers un régime autoritaire.

Il y a eu deux révolutions russes en 1917. En février (mars selon les calculs actuels), le tsar Nicolas II, l'une des personnes les plus stupides à avoir jamais occupé un trône, abdique. La violence populaire, accueillie par les personnes instruites avec l'extase naïve de la « fièvre de février », a déclenché le chaos qui a permis aux bolcheviks de prendre le pouvoir en octobre (aujourd'hui novembre). Contrairement au tsar ou au gouvernement provisoire qui lui a succédé, le parti de Lénine n'a pas hésité à recourir à une violence extrême. La tristement célèbre Tchéka (police secrète, ancêtre du NKVD, de l'OGPU et du KGB) est en activité avant la fin de 1917. Les mauviettes de la Douma se sont révélées aussi ineptes sur le plan stratégique que Lénine était brillant.           :


SEVIM DAĞDELEN
Germany enters war


Two articles by Sevim Dağdelen (Duisburg, 1975), a member of the German Bundestag (Federal lower house) since 2005. She is chairperson of the parliamentary group of Die Linke (The Left Party) in the Foreign Affairs Committee and its spokesperson for international politics and disarmament.

Negotiations for peace, not tanks for war!

 Germany follows Washington’s Ramstein war program

Sevim Dağdelen, junge Welt, 27.4.2022
Translated by John Catalinotto

It is no time to be duped by war propaganda. The new militarism challenges our resistance. 

The war in Ukraine is now all about weapons, weapons, weapons. More weapons and heavier weapons. Every taboo of the post-war period is falling. Diplomacy has been written off. 

A new German militarism in the wake of U.S. militarism is the benchmark of this German government. While UN Secretary General António Guterres is in Moscow promoting a quick ceasefire and an end to the war, NATO members are pushing for the military pact to wage war against Russia. 

The Ukrainian soldiers are only a means to an end. Meanwhile, the goal has become taking the war to Russia.

Ramstein is the big U.S. Air Force Base in southwestern Germany

Ramstein means war

NATO is concerned with victory and nothing else. To this end, Washington has convened a special meeting of weapons representatives at the U.S. airbase in Ramstein in Rhineland-Palatinate. 

Instead of supporting Guterres and regarding the U.S. war council on German soil as a calculated political affront to [Germany’s] democratic sovereignty, the SPD/Green government has sent Defense Minister Christine Lambrecht to participate and has announced that it is going full-steam ahead: The government of the SPD, the Greens and the FDP is now delivering German tanks to the East, as demanded. Until victory. There must be no negotiated peace. 

The Ukrainian ambassador and neo-Nazi activist Andrij Melnyk has finally asserted himself at Chancellor Olaf Scholz’s cabinet table. There is no doubt that German weapons end up going to right-wing extremist battalions integrated into the National Guard and Ukrainian army, and no one in the German government shows any concern.

“Cheetah,” “Marten,” “Puma,” “Fox,” “Boxer,” “Leopard” - what reads like the harmless listing in “Grzimek’s Animal Life” encyclopedia threatens to become the program for expanding the Ukraine conflict into a third world war against the nuclear power Russia. By supplying heavy weapons, Germany and NATO are making themselves a direct party to the war.

Militarism challenges our resistance

The situation is red-hot. And the U.S. administration is throwing gasoline on the fire, by which the German government then warms itself. Pentagon chief Lloyd Austin announced in Ramstein that Washington will move “heaven and earth” to arm Ukraine for further war. And British Parliamentary Under-Secretary of State for the Armed Forces James Heappey tells Kiev that it is legitimate to attack Russia with British weapons and carry out strikes on its territory. 

Lambrecht contributes the German tanks that will be used to win the war of attrition. Ramstein is the symbol of a NATO war program. The winners have already been determined: the arms manufacturers. It is carried out on the backs of the populations in Europe. It is no time to be duped by war propaganda. The new militarism challenges our resistance.

 Arms delivery to Ukraine means Germany’s de facto entry into the war

Sevim Dağdelen, junge Welt, 29.4.2022
Translated by John Catalinotto

On April 28, 2022, the Bundestag [German parliament] decided that Germany would de facto enter into war with Russia. With a motion, the Christian Democratic Union (CDU), Social Democrats (SDP), Free Democrats (FDP) and Greens constituted themselves as a war coalition. 

The objections that Chancellor Olaf Scholz had raised only 72 hours earlier in opposition to the delivery of heavy weapons, that they increased the danger of a third world war, were blown away. In the motion of the war coalition, the delivery of heavy weapons to Ukraine is virtually invoked as a cure-all. 

In addition to the commitment to the rearmament fund of 100 billion euros, the additional commitment to a further annual increase in the military budget to more than 70 billion euros was fixed.

In speeches, numerous members of this Alliance for the Ukraine War, led by the chairman of the CDU/CSU parliamentary group, Friedrich Merz, promoted the goal of a military victory for Ukraine, which they said Germany must support unconditionally. 

This break with all the military taboos that grew out of the defeat of German fascism in 1945, and its dangerous consequences, were somewhat alarming to the deputies. In a kind of defensive magic spell, the proposal states right at the beginning that “neither Germany nor NATO will become a party to the war.” 

But the delivery of ever more and ever heavier weapons and the call for a victorious peace against Russia make these incantations seem extremely questionable. These people remind us of someone who draws a square, but writes in the accompanying text to the drawing that the viewer should see a circle here. Surreal and dangerous.

In addition to the de facto entry into the war via the delivery of heavy weapons and training of Ukrainian soldiers to use them, they have put in the foreground the unconditional will of a total economic war against Russia. In the process, the battle zone is being increasingly expanded. China is openly threatened with being caught in the West’s crosshairs if Beijing tries to undermine Western sanctions against Russia. 

Language can be treacherous in this regard. In neo-colonial fashion, the motion says the German government must “emphatically communicate to the People’s Republic of China the expectations of Germany and the European Union.”

Respect for the UN Charter - all gone. The war coalition is openly threatening. Its language is one of violence and threats. Russia is to be pushed to the wall, even if this means a world economic war even against China. 

The problem of this new German militarism remains the recalcitrance of the German population, the majority of which rejects the delivery of heavy weapons and, according to a survey in The Spiegel, the majority of which has no desire to starve and freeze for war. This attitude must be expanded to fight the war coalition’s entry into the war.

Cartoon: Schwere Waffen für die Ukraine (medium) by Kostas Koufogiorgos tagged karikatur,koufogiorgos,lastenfahrrad,lastenrad,panzer,waffenlieferung,rüstungsgüter,ukraine,karikatur,koufogiorgos,lastenfahrrad,lastenrad,panzer,waffenlieferung,rüstungsgüter,ukraine

Heavy weapons for Ukraine, by Kostas Koufogiorgos
Ampel= Traffic light coalition (Social-democrats, liberals and Greens); 100% climate-neutral delivery

28/04/2022

SERGIO RODRIGUEZ GELFENSTEIN
Stoltenberg et la Norvège : va-t-en-guerre et hypocrisie totale

Sergio Rodríguez Gelfenstein, 27/4/2022

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Si un sculpteur devait imaginer une statue à l'hypocrisie politique dans les affaires internationales, il devrait sans aucun doute prendre comme modèle la Norvège. D'un côté, le pays scandinave accueille des négociations et des dialogues dans lesquels il est censé agir en tant que médiateur et décerne chaque année le prix Nobel de la paix, mais en même temps, en tant que membre de l'OTAN, il participe à tous les sales coups que les USA ont envie de commettre aux quatre coins de la planète, en semant la guerre, la destruction et la mort.

 

Pour ce qui est du prix Nobel de la paix, au-delà de la valeur réelle de certains de ses lauréats, chacun sait que son attribution est due à des calculs politiques visant à l'insertion de la Norvège et de sa politique étrangère dans le monde. En d'autres termes, le prix peut être utilisé comme un bélier pour la politique agressive de l'Europe et de l'OTAN. Comment comprendre autrement qu'il ait été attribué à des meurtriers notoires qui ont fait souffrir des millions de personnes ? En ce sens, on peut souligner l'ignominie consistant à associer la paix, par exemple, à Theodore Roosevelt, Henry Kissinger, Menahem Begin, Frederik de Klerk, Yitzhak Rabin, Shimon Peres, Barack Obama et Juan Manuel Santos, entre autres. Dans ce dernier cas, le calcul politique a atteint un tel niveau que, même contrairement à la pratique du prix, il n'a pas été attribué aux deux parties à la négociation, mais seulement à l'une d'entre elles. Seule l'ignominie de la Norvège pouvait rendre possible une telle absurdité.

 



24 février 2022 : l'hôtel de ville d'Oslo est illuminé aux couleurs du drapeau ukrainien après le lancement De l’opération militaire russe contre l'Ukraine

 

Il convient de rappeler que dans ce domaine, le testament d'Alfred Nobel stipulait : « [...] un fonds sera créé, dont les intérêts seront distribués chaque année sous forme de prix à ceux qui, au cours de l'année précédente, auront fait le plus ou le mieux pour la fraternité entre les nations, pour l'abolition ou la réduction des armées existantes et pour la conclusion ou la promotion des processus de paix ». Ce prix ne devrait être décerné qu'à ceux qui se sont toujours consacrés à la promotion de la paix, et non à ceux qui font la guerre et qui, lorsqu'ils sont vaincus ou ne parviennent pas à vaincre l'ennemi, sont contraints de négocier en raison du rejet que leurs actions suscitent dans la majorité des habitants de la planète.

 

La raison pour laquelle la Norvège et la Fondation Nobel ont transformé le prix en un instrument politique est la vente de ses actifs au secteur pétrolier, comme l'a annoncé le nouveau directeur de l'organisation basée à Stockholm, Vidar Helgesen, dans une interview à la radio suédoise SR. Avec cette décision, la Fondation Nobel continue de « vendre son âme au diable » puisqu'elle détient indirectement des participations dans les industries de l'armement, du tabac et des énergies non renouvelables depuis plusieurs années, en violation de la volonté même de Nobel et de l'esprit du Prix.

 

Expression parfaite de sa volonté belliciste, la Norvège a envoyé Jens Stoltenberg au poste de secrétaire général de l'OTAN, la plus grande organisation terroriste du monde. Dans la préparation de l'actuel conflit politique, militaire, économique et diplomatique que l'OTAN a déclenché en Europe, Stoltenberg a mené la barque dès le début.

 



Alexander Gorboroukov, Regnum

 

En juin dernier déjà, dans une interview accordée au journal dominical allemand Welt am Sonntag, Stoltenberg avait annoncé qu'il considérait la coopération entre la Chine et la Russie comme une menace pour l'Occident et un défi sérieux pour l'OTAN. La réponse de la Norvège a été de renforcer la coopération avec les pays de la région Pacifique, ajoutant que la montée en puissance de la Chine représente « un changement fondamental dans l'équilibre mondial des forces ». À cet égard, il a déclaré qu'en ce qui concerne la Russie, l'OTAN entendait poursuivre sa stratégie « d'endiguement et de dialogue ». Sacré dialogue !

 

Cette décision montre clairement la volonté de l'OTAN de s'étendre à l'échelle mondiale, en premier lieu en se rapprochant de manière menaçante des frontières de la Russie, mais aussi en étendant sa présence dans d'autres régions du monde comme l'Asie-Pacifique, l'Amérique latine et les Caraïbes.

 

Dans ce cadre, en décembre 2021, lors d'une visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Bruxelles, Stoltenberg a déclaré que l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord poursuivrait son expansion vers l'est, malgré les protestations de la Russie, rappelant que l'Alliance avait invité la Macédoine du Nord et le Monténégro à rejoindre l'organisation.

 

Dans le même ordre d'idées, le 5 avril, lors d'une conférence de presse, le Norvégien a affirmé que l'Alliance devait étendre sa coopération avec ses partenaires de la région Asie-Pacifique, faisant valoir que la Chine n'avait pas condamné l'opération militaire russe en Ukraine.

 

De la même manière, l'OTAN a fait sentir sa présence en Amérique latine et dans les Caraïbes, non seulement par l'occupation illégale des îles Malouines où elle a introduit des armes nucléaires, mais aussi par la désignation de la Colombie, d'abord comme partenaire extracontinental de l'Alliance en 2017 et plus récemment depuis décembre 2021 comme partenaire global, ce qui donne au gouvernement du pays latino-américain une caution pour continuer à violer les droits humains, maintenir l'impunité pour les assassinats et les massacres quotidiens contre les leaders sociaux, les promoteurs des droits humains et les anciens combattants qui ont signé l'accord de paix. Tout en menant un travail de sape pour détruire l'intégration de l'Amérique latine et des Caraïbes en violant l'accord conclu en janvier 2014 lors du deuxième sommet de la CELAC à La Havane, lors duquel l'Amérique latine et les Caraïbes ont été déclarées zone de paix. De surcroît, le gouvernement colombien, envoyant des messages à ses maîtres du Nord, s’est égosillé dans une rhétorique antirusse afin de « chercher un petit coin sur leurs autels » comme le chante Silvio Rodríguez.

 

Cette décision est une expression claire de la duplicité et de la fausseté de la Norvège, qui, d'une part, a agi en tant que « facilitateur » des pourparlers entre le gouvernement de ce pays et la guérilla des FARC, tout en accordant, d'autre part, un renflouement à cette même administration afin de transformer la Colombie en principal instrument de déclenchement d'agressions militaires et de génération de conflits régionaux, conformément aux intérêts des USA et de l'OTAN. Cette démarche s'inscrit dans la tradition initiée par Juan Manuel Santos qui, en tant que ministre de la Défense, a ordonné une invasion militaire de l'Équateur en 2008 et a ensuite reçu le prix Nobel de la paix en 2016 en tant que président.

 

Dans une interview récente, Stoltenberg a affirmé que l'OTAN n'avait jamais promis de s'étendre vers l'est. Mais le magazine allemand Der Spiegel a publié dans son édition du 18 février un document confidentiel confirmant que l'OTAN a renié ses promesses de ne pas s'étendre. Le magazine a qualifié la version de Stoltenberg de « discutable ».

 

Le document trouvé aux Archives nationales britanniques par le politologue usaméricain Joshua Shifrinson donne les détails d'une réunion entre les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, des USA, du Royaume-Uni et de la France à Bonn, en Allemagne, le 6 mars 1991, pour discuter de la sécurité de la Pologne et d'autres pays d'Europe orientale. Le document note qu'il y avait un accord unanime sur le fait que l'adhésion des pays d'Europe de l'Est à l'OTAN était « inacceptable ».

 

Lors d'une première réunion en 1990 à laquelle participaient la République fédérale d'Allemagne (RFA), la République démocratique allemande (RDA), la France, l'Union soviétique, le Royaume-Uni et les USA pour discuter de l'accord final sur l'avenir de l'Allemagne, qui a été signé à Moscou plus tard dans l'année, les parties ont exprimé l'opinion que l'expansion de la coalition devait être limitée.

 

Pour sa part, le gouvernement allemand a explicitement expliqué à l'Union soviétique que « l'OTAN ne s'étendrait pas à l'Est, que ce soit de manière formelle ou informelle », selon Raymond Seitz, le représentant usaméricain à la réunion, cité dans le document publié par Der Spiegel.

 

Ces informations s'ajoutent à celles obtenues à partir d'autres dossiers classifiés, selon lesquels le secrétaire d'État usaméricain de l'époque, James Baker, a donné à son homologue soviétique, Edouard Chevardnadze, des « assurances fermes » que « la juridiction ou les forces de l'OTAN ne se déplaceraient pas vers l'est ». Lors d'une visite à Moscou en février 1990, Baker a été encore plus explicite en déclarant que l'alliance ne bougerait pas « d'un pouce vers l'est ». Un jour plus tard, le 10 février, le chancelier fédéral allemand Helmut Kohl a réitéré la même promesse à Gorbatchev, déclarant : « Nous pensons que l'OTAN ne doit pas étendre sa sphère d'activité. Nous devons trouver une solution raisonnable. Je comprends bien les intérêts de l'Union soviétique en matière de sécurité ».

 



Alexander Gorboroukov, Regnum

 

Il ressort clairement de ce qui précède que le fonctionnaire norvégien a menti en toute impunité afin de poursuivre la politique agressive et expansive qui caractérise l'OTAN et qui est la cause directe du conflit actuel en Ukraine.

 

Le soutien de l'OTAN à l'Ukraine dans le but de provoquer la Russie et de déclencher une guerre que Moscou a anticipée dure depuis un certain temps. Stoltenberg lui-même, lors d'une conférence de presse, un jour avant la réunion des chefs d'État de l'alliance belliciste, a reconnu que : « les alliés de l'OTAN ont entraîné des dizaines de milliers de soldats ukrainiens depuis 2014 ». Pour qu'il n'y ait aucun doute sur son projet expansionniste et interventionniste, lors de son intervention à la Conférence sur la sécurité de Munich en février dernier, dans une tentative grossière d'effrayer la Russie et le monde, il a assuré que le budget de l'Alliance atlantique avait augmenté de 270 milliards de dollars depuis 2014, comme par hasard après le coup d'État occidental en Ukraine....

 

Tout en se berçant d'une prétendue vocation pacifiste, la Norvège, main dans la main avec l'OTAN, se prépare quotidiennement à jouer un rôle de premier plan dans les guerres que l'Alliance prépare autour du globe, notamment dans sa mission de flanc nord de l'OTAN et de pays européen ayant le plus de kilomètres de frontière avec la Russie.

 

L'alliance déploie des blindés, de l'artillerie et des équipements logistiques à         l'intérieur des grottes norvégiennes, selon le colonel William Bentley, des Marines US, qui a déclaré : « Tout équipement déployé à l'avance réduit les coûts et accélère notre capacité à soutenir les opérations en temps de crise, de sorte que nous pouvons commencer à nous préparer à utiliser l'équipement, qui est déjà en place, pour répondre à toute crise éventuelle ». Selon Magnus Nordenman, directeur de l'initiative de sécurité transatlantique au Conseil atlantique de Washington, le complexe de grottes, que l'OTAN utilise depuis 1981, est doté d'un personnel composé de 100 Norvégiens et USAméricains et contient suffisamment d'équipements pour apporter un appui à 15 000 Marines.

 

Dans le prolongement de ses activités bellicistes, la Norvège a envoyé 4 000 missiles antichars et divers types d'équipements militaires de protection et autres à l'Ukraine. De même, le mercredi 20 avril, le ministre norvégien de la défense, Bjørn Arild Gram, a annoncé la décision de son gouvernement de fournir à l'Ukraine le système de défense aérienne Mistral. Dans un communiqué de son bureau, il est indiqué qu'une centaine de missiles ont déjà été envoyés à Kiev.

 



Le Norvégien Tom Torendal, de Tromsø, est à l'origine d'un groupe Facebook qui aide les personnes souhaitant s'engager dans la Légion étrangère ukrainienne.

 

Et voici la perle qui dit tout de ces gens-là et de ce gouvernement : dans le communiqué, le ministère de la Défense déclare : les forces armées norvégiennes prévoient de remplacer ce type de défense aérienne, et donc, sa fourniture à l'Ukraine « n'aura pas d'impact majeur sur la capacité opérationnelle nationale ». Le « cadeau » de la Norvège à l'Ukraine se précise, car - selon la même déclaration : « Le missile sera progressivement retiré par les forces armées norvégiennes, mais il reste une arme moderne et efficace qui sera très utile à l'Ukraine ». En d'autres termes, ils envoient en Ukraine une arme qu'ils n'utilisent plus et qu'ils mettent au rebut.

 

Par ailleurs, dans l'extension de la zone de conflit, le 23 avril, la frégate norvégienne Fridtjof Nansen est arrivée dans le port de Trieste, en Italie, avec le groupe d'attaque de l'US Navy dirigé par le porte-avions à propulsion nucléaire Harry S. Truman, après avoir effectué des manœuvres navales dans le nord de l’ Adriatique.

 

Ce déploiement effréné de ressources par les forces armées norvégiennes est curieux, alors qu'il y a seulement quatre mois, en janvier de cette année, l'armée norvégienne a commencé à obliger son personnel, hommes et femmes, à rendre les sous-vêtements usagés à la fin de leur service militaire, comme l'a rapporté la radio publique norvégienne (NRK). Ainsi, le haut commandement norvégien a demandé aux militaires de rapporter - en plus de leur équipement - les pantalons, culottes, soutiens-gorge et chaussettes fournis pour être lavés et réutilisés par les nouvelles recrues après la fin de leur service. Telle est l'attitude misérable d'un gouvernement et d'une armée qui impose des restrictions absurdes à ses soldats alors qu'il gaspille des milliards de dollars en armes, menant des guerres dans le monde entier à la remorque des USA Même les forces armées du pays le plus pauvre du monde ne feraient pas cela, par respect pour la dignité humaine.

 

Mais, sans surprise, chaque laquais a sa récompense. Le gouvernement norvégien a décidé de nommer Stoltenberg au poste de gouverneur du directoire de la banque centrale du pays, poste qu'il occupera à la fin de son mandat au sein de l'Alliance atlantique, le 30 septembre. Sauve qui peut !

 



Plutôt la banque centrale que l’état d’urgence (jeu de mots intraduisible)

Kostas Koufogiorgos


 

Kostas Koufogiorgos

 

SERGIO RODRIGUEZ GELFENSTEIN
Stoltenberg y Noruega: talante guerrerista e hipocresía total


 Sergio Rodríguez Gelfenstein, 27-4-2022

Cuando a algún escultor se le ocurra hacer una estatua a la hipocresía política en materia internacional, sin duda alguna el modelo a usar es Noruega. El país escandinavo por una parte acoge negociaciones y diálogos en los que supuestamente actúa como mediador y entrega anualmente el Premio Nobel de la Paz, al mismo tiempo que como miembro de la OTAN participa de todas las tropelías que se le antoje hacer a Estados Unidos en cualquier lugar del planeta, sembrando guerra, destrucción y muerte.
En relación al Premio Nobel de la Paz, más allá de la real valía que tengan algunos de sus ganadores, todo el mundo sabe que su concesión se debe a cálculos políticos que redunden en la inserción de Noruega y su política exterior en el planeta. En decir, el premio puede ser usado como ariete de la política agresiva de Europa y de la OTAN. Si no, ¿cómo entender que le haya sido entregado a connotados asesinos causantes del dolor de millones de personas? En este sentido se puede señalar la ignominia que significa que la paz sea relacionada por ejemplo con Teodoro Roosevelt, Henry Kissinger, Menachem Begin, Frederik de Klerk, Isaac Rabin, Shimon Peres, Barack Obama, y Juan Manuel Santos entre otros. En este último caso, el cálculo político llegó a tal nivel que incluso contrariando la propia práctica del Premio, no se le entregó a las dos partes negociadoras, sino solo a una de ellas. Sólo la ignominia de Noruega puede hacer posible tal despropósito.


24 de febrero de 2022: El Ayuntamiento de Oslo se ve iluminado con los colores de la bandera ucraniana después de que Rusia lanzara la operación militar contra Ucrania

Hay que recordar que en este ámbito el testamento de Alfred Nobel estableció que se debía constituir “…un fondo cuyo interés se distribuirá cada año en forma de premios entre aquellos que durante el año precedente hayan trabajado más o mejor en favor de la fraternidad entre las naciones, la abolición o reducción de los ejércitos existentes y para la celebración o promoción de procesos de paz”. El premio se le debería entregar solo a aquellos que se han consagrado siempre a favor de la promoción de la paz, no a los que hacen la guerra y cuando son derrotados o no logran vencer al enemigo, se ven obligados a la negociación como consecuencia del repudio que sus acciones imponen a la mayor parte de los habitantes del planeta.

La razón por la cual Noruega y la Fundación Nobel han transformado el premio en un instrumento político tal venga dada por la venta de sus activos al sector petrolero, según fue anunciado por el nuevo director de la organización con sede en Estocolmo, Vidar Helgesen en una entrevista con la radio sueca SR. Con esta decisión, la Fundación Nobel continúa “vendiéndole su alma al diablo” toda vez que desde hace varios años mantiene de forma indirecta participaciones en la industria armamentista, la del tabaco y la de energías no renovables, contraviniendo el propio testamento de Nobel y el espíritu del Premio.

Como expresión prístina de su voluntad guerrerista, Noruega ha enviado a Jens Stoltenberg, a asumir la secretaría general de la OTAN, la organización terrorista más grande del mundo. En la preparación del actual conflicto político, militar, económico y diplomático que la OTAN ha desatado en Europa, Stoltenberg ha llevado la voz cantante desde su propia gestación.


 Alexander Gorborukov, Regnum

Ya en junio del año pasado en una entrevista para el periódico dominical alemán Welt am Sonntag, azuzando el conflicto global, Stoltenberg anunciaba que veía en la cooperación entre China y Rusia una amenaza para Occidente y un serio desafío para la OTAN. Ante ello, la respuesta del noruego iba encaminada a fortalecer la cooperación con los países de la región del Pacífico, agregando que el ascenso de China representa «un cambio fundamental en el equilibrio de poder global». En tal sentido, adelantaba que en relación a Rusia, la OTAN se proponía continuar con su estrategia de «contención y diálogo”. ¡Vaya diálogo!

Esta decisión hace evidente la disposición de la OTAN de expandirse en todo el mundo, en primera instancia acercándose amenazadoramente a las fronteras rusas pero también extendiendo su presencia en otras regiones del planeta como el Asia- Pacífico y América Latina y el Caribe.

En este ámbito, en diciembre de 2021 durante una visita del presidente de Ucrania Vladímir Zelenski a Bruselas, Stoltenberg afirmó que la Organización del Tratado del Atlántico Norte continuaría su expansión hacia el este, pese a las protestas de Rusia, recordando además que esa Alianza había invitado a Macedonia del Norte y Montenegro a formar parte de la organización.

En la misma lógica, el 5 de abril pasado, el noruego, durante una conferencia de prensa reclamó a la Alianza la necesidad de ampliar la cooperación con sus socios de la región Asia-Pacífico, bajo el argumento de que China no había condenado la operación militar de Rusia en Ucrania.

De la misma manera, la OTAN hizo presencia en América Latina y el Caribe, ya no solo a través de la ocupación ilegal de las islas Malvinas donde ha introducido armamento nuclear, también a través de la designación de Colombia, primero como socio extra continental de la Alianza en 2017 y más recientemente desde diciembre de 2021 como socio global lo que le concede al gobierno del país latinoamericano un aval para seguir violando los derechos humanos, mantener la impunidad respecto de los asesinatos y masacres cotidianas contra líderes sociales, promotores de derechos humanos y ex combatientes acogidos al acuerdo de paz; así como también hacer un trabajo de zapa para destruir la integración latinoamericana y caribeña violando el acuerdo tomado en enero de 2014 en la II Cumbre de la CELAC en La Habana en la que se declara a América Latina y el Caribe como zona de paz. Igualmente, en tal condición, el gobierno colombiano lanzando mensajes a sus amos del norte, ha derrochado todo tipo de retórica anti rusa a fin de “buscar un rinconcito en sus altares” como dice Silvio.

Esta decisión es expresión clara de la doblez y falsedad noruega que, por un lado actuó como “facilitador” de las conversaciones entre el gobierno de ese país y la guerrilla de las FARC, al mismo tiempo que le concede una fianza a esa misma administración a fin de que Colombia se transforme en el principal instrumento para desatar agresiones militares y generar conflictos regionales de acuerdo a los intereses de Estados Unidos y la OTAN. De esta manera se sigue la tradición iniciada por Juan Manuel Santos quien como ministro de defensa ordenó una invasión militar a Ecuador en 2008 para después recibir el Premio Nobel de la Paz en 2016, como presidente.

En una reciente entrevista Stoltenberg afirmó que la OTAN nunca había hecho una promesa de expansión hacia el este. Pero la revista alemana Der Spiegel en su edición del pasado 18 de febrero dio a conocer un documento confidencial que confirma que la OTAN incumplió las promesas de no expandirse. La revista calificó como “cuestionable” la versión de Stoltenberg.

En el documento hallado en los Archivos Nacionales Británicos por el politólogo estadounidense Joshua Shifrinson se dan detalles de la reunión mantenida entre los cancilleres de Alemania, Estados Unidos, Reino Unido y Francia en la ciudad alemana de Bonn el 6 de marzo de 1991 en la que se trataron cuestiones de la seguridad de Polonia y otros países de Europa del Este. En el escrito se señala que hubo unanimidad en acordar que la pertenencia a la OTAN de los países europeos del este era “inaceptable”

En otra reunión anterior, celebrada en 1990 en la que participaron la República Federal de Alemania (RFA), la República Democrática Alemana (RDA), Francia, la Unión Soviética, el Reino Unido y Estados Unidos a fin de debatir el acuerdo final con respecto al futuro de Alemania, que fue firmado en Moscú a finales de ese año, las partes expresaron que la expansión de la coalición debía ser limitada.

Por su parte, el gobierno alemán fue explícito al explicarle a la Unión Soviética que la OTAN no se extendería ni formal ni informalmente hacia el este», según palabras del representante de Estados Unidos en el cónclave, Raymond Seitz, según cita el documento dado a conocer por Der Spiegel.

La información se agrega a la obtenida de otros archivos clasificados en las que se asegura que el entonces Secretario de Estado estadounidense, James Baker, dio a su homólogo soviético, Eduard Shevardnadze, «garantías firmes» de que «la jurisdicción o fuerzas de la OTAN no se moverían hacia el este». En una visita a Moscú en febrero de 1990, Baker fue aún más explicito al afirmar que la alianza no se movería «ni una pulgada hacia el este». Un día después, el 10 de febrero. el propio Helmut Kohl, canciller federal de Alemania, repitió la misma promesa a Gorbachov al afirmar que: «Creemos que la OTAN no debería expandir la esfera de su actividad. Tenemos que encontrar una solución razonable. Entiendo correctamente los intereses de seguridad de la Unión Soviética».

Alexander Gorborukov, Regnum

De todo lo anterior se desprende que el funcionario noruego ha mentido impunemente a fin de desarrollar la política agresiva y expansiva que caracteriza la OTAN y que ha sido la causante directa del actual conflicto en Ucrania.

El apoyo de la OTAN a Ucrania a fin de provocar a Rusia y desatar una guerra a la que Moscú se adelantó, viene desde hace tiempo. El mismo Stoltenberg, durante una rueda de prensa un día antes de la reunión de los jefes de Estado de la alianza belicista reconoció que: «Los aliados de la OTAN han entrenado a decenas de miles de tropas ucranianas desde 2014”. Así mismo para que no hubiera dudas de su proyecto expansionista e intervencionista durante su intervención en la Conferencia de Seguridad de Múnich en febrero de este año, en un burdo intento de amedrentar a Rusia y al mundo, aseguró que el presupuesto de la Alianza Atlántica aumentó en 270.000 millones de dólares desde ese mismo año 2014, casualmente cuando se concretó el golpe de Estado occidental en Ucrania..

Mientras engaña con una supuesta vocación pacifista, de la mano de la OTAN Noruega se prepara cotidianamente para jugar un rol protagónico en las guerras que la Alianza prepara en todo el planeta, sobre todo asumiendo su misión como flanco meridional de la OTAN y país europeo con mayor cantidad de kilómetros de frontera con Rusia.

En este marco, esa alianza está dislocando blindados, artillería y equipo logístico dentro de las cuevas de Noruega, según informó el coronel William Bentley, de la Marina estadounidense quien afirmó que: “Cualquier equipo desplegado con anticipación reduce costos y a su vez acelera nuestra capacidad para apoyar las operaciones en momentos de crisis, por lo que podemos empezar a prepararnos para usar el equipo, que ya está listo, y responder a cualquier crisis que pudiera existir”. Este complejo de cuevas que la OTAN utiliza desde 1981 está compuesto de 100 empleados noruegos y estadounidenses, y contiene suficiente equipo para apoyar a 15.000 miembros del Cuerpo de Marines, según Magnus Nordenman, director de la Iniciativa de Seguridad Trasatlántica del Consejo del Atlántico en Washington.

En la continuación de su actividad guerrerista, Noruega envió 4.000 misiles antitanque y varios tipos de equipos de protección y otros equipos militares a Ucrania. De la misma manera el pasado miércoles 20 de abril, el propio ministro de Defensa de Noruega, Bjørn Arild Gram anunció la decisión de su gobierno de proporcionar a Ucrania el sistema de defensa aérea Mistral. En un comunicado de ese despacho se informó que cerca de 100 misiles ya han sido enviados a Kiev.


El noruego Tom Torendal de Tromsø está detrás de un grupo de Facebook que ayuda a las personas que quieren alistarse en la Legión Extranjera de Ucrania.

He aquí la perla que establece la calaña de estos sujetos y de ese gobierno: en el comunicado, el despacho de defensa hace saber que: las Fuerzas Armadas de Noruega planean reemplazar este tipo de defensa aérea, y por lo tanto, su suministro a Ucrania «no tendrá un impacto importante en la capacidad operativa nacional». El “regalo” de Noruega a Ucrania se verifica porque –según el mismo comunicado: «El misil será eliminado gradualmente por las Fuerzas Armadas de Noruega, pero sigue siendo un arma moderna y eficaz que será de gran beneficio para Ucrania”. Es decir que envían a Ucrania un armamento que ya no usan y que están desechando.

En otro ámbito, en la expansión del área de conflicto, el 23 de abril la fragata Fridtjof Nansen de la armada noruega arribó al puerto de Trieste en Italia formando parte del grupo de ataque de la Marina estadounidense liderado por el portaviones de propulsión nuclear Harry S. Truman, después de realizar maniobras navales en la zona norte del mar Adriático

Resulta curioso este desenfrenado despliegue de recursos de las fuerzas armadas noruegas, cuando solo hace cuatro meses atrás, en enero de este año el ejército de ese país comenzó a obligar a su personal, tanto hombres como mujeres, a devolver la ropa interior usada cuando terminan su servicio militar, según informó la Corporación de radiodifusión estatal noruega (NRK, por sus siglas en noruego). De esta manera, el Alto Mando de esa institución le pidió a los militares que, una vez finalizado su servicio, devolvieran —además del equipo— los calzoncillos, pantaletas, sostenes y calcetines proporcionados para que sean lavados y reutilizados por los nuevos reclutas. He aquí la actitud miserable de un gobierno y unas fuerzas armadas que impone restricción es absurdas a sus soldados mientras derrocha miles de millones de dólares en armas haciendo guerras por todo el mundo a la cola de Estados Unidos. Eso no lo hace ni las fuerzas armadas del país más pobre del mundo, por elemental respeto a la dignidad humana.

Pero, como era de esperar, todo lacayo tiene su premio. El gobierno de Noruega ha decidido designar a Stoltenberg para el cargo de gobernador de la Junta Ejecutiva del banco central del país, encargo que asumirá al finalizar su mandato en la Alianza Atlántica el próximo 30 de septiembre. ¡Sálvese quien pueda!

Mejor el banco central que la emergencia (juego de palabras)
Kostas Koufogiorgos