Featured articles en vedette Artículos Artigos destacados Ausgewählte Artikel Articoli in evidenza

Affichage des articles triés par pertinence pour la requête Fausto Giudice. Trier par date Afficher tous les articles
Affichage des articles triés par pertinence pour la requête Fausto Giudice. Trier par date Afficher tous les articles

09/06/2023

FAUSTO GIUDICE
Annecy : un amok “au nom de Jésus-Christ”

Fausto Giudice, Tlaxcala, 9/6/2023

Amok, ce mot venant du terme malais amuk signifiant “rage incontrôlable”, désigne des actes commis par des personnes -généralement des hommes - prises soudainement de folie meurtrière et se livrant à des attaques à l’arme blanche contre des individus pris au hasard d’une course finissant généralement par la mise à mort ou le suicide du meurtrier. Cette forme extrême de décompensation suicidaire, observée en Malaisie et dans d’autres pays, a fait l’objet d’innombrables études ethnologiques et psychiatriques, d’œuvres littéraires – de Rudyard Kipling à Romain Gary en passant par Stefan Zweig – et de films (au moins 9 depuis 1927).


Ce qui s’est passé au bord du lac d’Annecy le jeudi 8 juin 2023 est un cas typique d’amok : Abdelmasih Hannoun, un Syrien de 31 ans, a poignardé 4 petits enfants sous les yeux de leurs mères horrifiées puis deux personnes âgées. Un jeune homme de 24 ans, Henri, qui passait par là, a tenté de l’arrêter avec son sac à dos mais n’y est pas parvenu. Il n’en fallait pas plus pour que cet étudiant en marketing, qui est en train de faire un tour de France des cathédrales, devienne « le héros au sac à dos » des réseaux dits sociaux. La police, alertée, est intervenue, mettant fin à la course folle, sans tuer l’agresseur, mais en lui tirant dans les jambes.

« En l’état on n’a pas d’éléments qui pourraient nous laisser entendre qu’il y a une motivation terroriste », a déclaré la procureure d’Annecy Line Bonnet-Mathis au cours d’un point de presse sur place, 6 heures plus tard. L’agresseur n’étant sous l’effet ni d’alcool ni de stupéfiants, l’enquête s’oriente donc sur ses antécédents psychiatriques et son état psychologique. Les enquêteurs n’ayant sans doute lu ni Stefan Zweig ni Émile Durkheim, auront fort à faire pour expliquer l’amok.

Au fil des heures, des détails ont émergé sur Abdelmasih Hannoun [traduction littérale : Esclave miséricordieux du Messie] : réfugié en Suède où il s’est marié avec une femme de nationalité suédoise de Trollhättan connue en Turquie, ce chrétien syriaque (“assyrien”) originaire de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, a passé une dizaine d’années en Suède avant de divorcer et de quitter le pays. Il a déposé des demandes d’asile en France, en Italie et en Suisse avant de voir sa première demande d’asile en Suède finalement acceptée le 26 avril 2023, ce qui a entraîné le rejet de sa demande en France, notifié le 4 juin. Ayant obtenu un titre de séjour permanent en Suède en 2013, il avait fait une demande de naturalisation suédoise à partir de 2017, qui a été rejetée trois fois, bien qu’il ait un enfant, aujourd’hui âgé de 3 ans, et qu’il étudie pour devenir infirmier.

Lors de son amok, ce serviteur du messie a crié deux fois : « In the name of Jesus Christ ». Il arborait une croix et avait sur lui, à part son couteau, un livre de prières. Les policiers ne lui donc pas tiré dans la tête, ce qui aurait très certainement été le cas s’il avait crié « Allahou Akhbar ». Ce qui aurait évité à Monsieur Darmanin de se casser la tête sur les “coïncidences troublantes” et calmé “l’effroi qui submerge notre pays” (Aurore Bergé, cheffe du groupe de députés macroniens Renaissance, qui a profité de l’amok savoyard pour dénoncer la “bataille de chiffoniers“ à l’Assemblée nationale autour de la réforme des retraites).

On pourrait donc ajouter cette définition au Dictionnaire des idées reçues :

« Amok : forme de terrorisme quand l’auteur est musulman, acte simplement effrayant et troublant quand l’auteur est chrétien, même s’il est arabe et barbu ».


 

05/09/2021

FAUSTO GIUDICE
Talibanistan : cimetière d’empires, berceau d’imaginaires

 Fausto Giudice, Basta Yekfi!, 5/9/2021

L’entrée dans Kaboul des Talibans le 15 août 2021 a secoué bien des certitudes assénées par la machine de propagande médiatique depuis 20 ans, à commencer par la première : que ceux-ci constitueraient le Mal absolu. La preuve : on négocie avec eux, on discute avec eux, on échange des informations avec eux, on les interviewe, on les accompagne en patrouille, bref on s’embarque avec eux. Lentement mais sûrement, à l’image de fous furieux de Dieu se substitue celle de pères tranquilles en gilet jaune entendant gérer leur pays en bons pères de famille. Les bricoleurs jihadistes pachtounes de la fin du XXème siècle sont devenus des professionnels tout-terrain, sur tous les plans : militaire, politique, diplomatique, communicationnel. Bref, en 20 ans, ils ont appris la leçon. Et ils ont appris l’anglais. Ils le parlent, mal, mais on les comprend. Un adjectif revient souvent : « inclusive », inclusif. Ils vont inclure tout le monde dans l’Afghanistan des années 2020 : les femmes, les minorités, et même les salopards collabos qui sont partis avec la caisse, dans le genre Nour ou Dostom, et, pourquoi pas, même le petit Massoud du Panshir. Bref, désormais les Talibans vont raser gratis.

En regardant les reportages et documentaires produits sur l’Afghanistan depuis 30 ans, une chose m’a frappé : les moudjahidine des montagnes ont l’air de hippies des années 1960 et 1970, avec leurs barbes, leurs longues chevelures passées au henné et leurs yeux enkhôlés. Ils sont timides, réservés et méfiants au premier contact, mais, une fois le contact établi, se montrent chaleureux et fraternels. Un vrai rêve de gay californien. Peace and Love plus kalash, 4X4, youtube et talkie-walkie. Il ne reste plus qu’à attendre la série Netflix Love in Hindukush, dont une conséquence logique devrait être une décision de la Banque Mondiale et du FMI d’octroyer un prêt consistant à l’Émirat islamique pour la reconstruction du cimetière des empires. Nous vivons vraiment une époque formidable.

Kaboul, 1971. Photos, Jack Garofalo/Paris Match via Getty Images



30/12/2021

FAUSTO GIUDICE
“No murieron todos, pero todos fueron golpeados”

 Fausto Giudice, 31/12/2021

En la famosa fábula de La Fontaine, “Los animales enfermos de peste”, el rey león convoca una asamblea para sacrificar al “más culpables de nosotros” a la “ira celestial”. Él mismo, el zorro, el tigre, el oso, todos los carnívoros confiesan sus crímenes. Luego viene el burro, que confiesa haberse comido toda la hierba de un prado. Y la asamblea exclama: “¡Comer hierba ajena! ¡Qué crimen tan abominable!” Y así es condenado. Moraleja de la fábula: “Según seas poderoso o miserable, las sentencias judiciales te harán blanco o negro”.

Desde que apareció el maldito virus, el planeta vive al ritmo del doble rasero: los poderosos, vacunados y protegidos, acumulan los miles de millones ganados gracias a las entregas a domicilio, el teletrabajo y las vacunas, mientras que los miserables, los no vacunados, desprotegidos y sobreexplotados se hunden en una miseria aún mayor.

Emad Hajjaj

“Pero donde está el peligro, crece también lo que salva” (Friedrich Hölderlin, Patmos, 1803)

¿Estamos viviendo realmente el cataclismo proclamado urbi et orbi? Tengo algunas dudas. En primer lugar, algunas cifras: a finales de 2021, hay unos 7.870 millones de personas en el mundo. En dos años, 270 millones se han infectado, 212 millones se han recuperado, 5,3 millones han muerto, la gran mayoría de ellos mayores de 70 años. Se dice que murieron de Coronavirus, sería más exacto decir que murieron con el Coronavirus. Pero este año, 9 millones de personas han muerto de hambre, otro virus contra el que ningún laboratorio se preocupa de en desarrollar una vacuna.

En esos dos años, se administraron 8.900 millones de dosis de vacunas y 3.770 millones de personas fueron “completamente vacunadas”. Extraña “completitud”, dado que ya estamos en la “cuarta dosis” y que los poderosos siguen repitiendo que tendremos que considerar refuerzos anuales, durante un número indeterminado de años.

01/12/2022

  FAUSTO GIUDICE
Chile: el Comendador sin estatua y el Afrodita de servicio
Entre Víctor y Camila, un abismo antropológico

Fausto Giudice, Tlaxcala, 29/11/2022
Traducido por María Piedad Ossaba

Víctor nació en 1915 en Madrid. Murió en 2018 en Santiago de Chile. Su fantasma merodea por la historia chilena, una historia llena de furia y traiciones que desmiente el ridículo himno nacional, que brama: “tu campo, de flores bordado/es la copia feliz del Edén”.

 

Camila nació en 1988. Es ministra Secretaria del gobierno de Gabriel Boric, uno de esos gobiernos de “centro izquierda” encargados de entretener la galería con piruetas posmodernas mientras que los verdaderos amos del país prosiguen con sus negocios as usual. Camila es incluso comunista, como sus padres, o al menos milita en un partido que lleva ese nombre. Como decía Lenin, no se puede impedir que una empresa tenga el nombre que quiera. Y al parecer no heredó los genes aventureros de su bisabuelo Marmaduke Grove, el hombre que intentó -y fracasó- un golpe de Estado revolucionario a bordo del famoso Avión Rojo en septiembre de 1930.


No son sólo cuatro generaciones las que separan a Víctor Pey Casado de Camila Vallejo Dowling. Es un abismo antropológico, digno de alimentar reflexiones históricas.

 

Victor en 1938

A la edad en la que Camila hizo su irrupción mediática como estrella del movimiento estudiantil de 2011, Víctor combatía contra la banda de Franco en las filas de la Columna Durruti. En 1939, tras la victoria de Franco, toma el camino del exilio: Perpiñán y luego París, donde conoce al poeta Pablo Neruda. Neruda acababa de ser nombrado por el presidente chileno como cónsul en París, con la tarea especial de organizar el viaje a Chile de los republicanos que habían huido de España.  Víctor fue uno de los 2.200 refugiados que desembarcaron del SS Winnipeg en Valparaíso el 3 de septiembre de 1939. Al salir del puerto de Trompeloup-Pauillac, cerca de Burdeos, Neruda escribió: Que la crítica borre toda mi poesía, si le parece. Pero este poema, que hoy recuerdo, no podrá borrarlo nadie”.

 

Clarín, 4 de noviembre de 1970

Victor y su hermano, ambos ingenieros, crearon una empresa constructora y realizaron una serie de grandes obras públicas, como el puerto de Arica. Pero Victor también escribió, primero para el diario La Hora. En la década de 1950, compró el diario Clarín, al que convirtió en el periódico más popular de la historia de Chile, contrapeso a la prensa de la oligarquía, encabezada por (y sigue siendo) encabezada por El Mercurio.

Amigo de Salvador Allende, Víctor defendió la Unidad Popular, que llegó al poder en noviembre de 1970. Clarín alcanzó cifras de ventas nunca vistas en Chile ni antes ni después, llegando a los 500.000 ejemplares vendidos. (Hoy en día, El Mercurio vende unos 30.000 ejemplares)

 

Yo, Augusto Pinocchoo, no he cometido ningún delito, por Alain Godefroid, Bélgica

El querido tío Augusto va a poner fin a esto: hace prohibir a Clarín y confiscar todos sus activos. Víctor parte de nuevo al exilio, esta vez a Venezuela y luego a Europa. Regresó a Chile con la “transición” y pasó el último cuarto de su más que centenaria vida luchando por obtener reparación. En vano. Los malditos demócratas, de derecha e izquierda, todos centristas por supuesto, harán caso omiso de los laudos del Centro Internacional de Arreglo de Diferencias Relativas a Inversiones (CIADI), un tribunal de arbitraje con sede en Washington bajo los auspicios del Banco Mundial -así que no es exactamente un tribunal revolucionario- que ha apelado  repetidamente a los sucesivos gobiernos chilenos el pago de reparaciones por cientos de millones de dólares. A todos estos gobiernos les ha importado un pito y han preferido meter a la prensa oligárquica en su bolsillo y seguir concediéndole jugosos ingresos publicitarios.

Y así volvemos a la bella Camila, la Madona de los coches cama de izquierda: la señora ministra acaba de publicar un artículo en… El Mercurio para abogar por el pluralismo de la información, la lucha contra la desinformación y todo  el tintineo, es decir, las bobadas acostumbradas.

Juan Pablo Cárdenas, un veterano del honorable periodismo chileno -frecuentó las cárceles pinochetistas-, un jovencito de 73 años, acaba de responderle a Miss Dowling Street. Su columna se puede leer aquí.

09/06/2023

FAUSTO GIUDICE
Annecy, France: an amok “in the name of Jesus Christ”

 Fausto Giudice,  Tlaxcala, 9/6/2023

Amok, a term derived from the Malay word amuk meaning “uncontrollable rage”, refers to acts committed by people - usually men - suddenly gripped by a murderous madness, engaging in knife attacks against random individuals in a race that generally ends with the murderer's death or suicide. This extreme form of suicidal decompensation, observed in Malaysia and other countries, has been the subject of countless ethnological and psychiatric studies, literary works - from Rudyard Kipling to Romain Gary and Stefan Zweig - and films (at least 9 since 1927).


What happened on the shores of Lake Annecy on Thursday, June 8, 2023 is a typical case of amok: Abdelmasih Hannoun, a 31-year-old Syrian, stabbed 4 small children to death before the eyes of their horrified mothers, and then two seniors. A young man, Henri, 24, who was passing by, tried to stop him with his backpack, but failed. This was all it took for the marketing student, who is currently on a tour of France's cathedrals, to become the “backpack hero” of the so-called social networks. The police, alerted, intervened, putting an end to the mad race, without killing the aggressor, but by shooting him in the legs.

“As things stand, we have no evidence to suggest that there was any terrorist motivation,” said Annecy public prosecutor Line Bonnet-Mathis at a press briefing on the scene 6 hours later. As the assailant was not under the influence of alcohol or drugs, the investigation is focusing on his psychiatric history and psychological state. The investigators, who probably hasn’t read neither Stefan Zweig nor Émile Durkheim, will have have a hard time explaining this amok.

As the hours passed, details emerged about Abdelmasih Hannoun [literal translation: Merciful Slave of the Messiah]: a refugee in Sweden, where he married a Swedish woman from Trollhättan known in Turkey, this Syriac (“Assyrian”) Christian originally from Hassake, in northeastern Syria, spent some ten years in Sweden before divorcing and leaving the country. He applied for asylum in France, Italy and Switzerland before his first application for asylum in Sweden was finally accepted on April 26, 2023, resulting in the rejection of his application in France, notified on June 4. Having obtained a permanent residence permit in Sweden in 2013, he had applied for Swedish citizenship from 2017, which was rejected three times, despite having a child, now aged 3, and studying to become a nurse.

During his amok, this servant of the messiah shouted twice: “In the name of Jesus Christ”. He was carrying a cross and, in addition to his knife, a prayer book. As a result, the police did not shoot him in the head, which would certainly have been the case had he shouted “Allahu Akhbar”. This would have saved Mr. Darmanin, the Interior Minister, the trouble of racking his brain about “troubling coincidences” and calmed “the awe that is overwhelming our country” (Aurore Bergé, leader of the Macronist parliamentary group Renaissance, who took advantage of the Savoyard amok to denounce the “rag-tag battle” at the National Assembly over pension reform).

We could therefore add this definition to Gustave Flaubert’s  Dictionary of Received Ideas:

Amok: a form of terrorism when the perpetrator is a Muslim, a simply frightening and disturbing act when the perpetrator is Christian, even if he is a bearded Arab”.


 

06/02/2023

FAUSTO GIUDICE
Pour pouvoir résister à une invasion russe, les Danois devraient bosser au lieu de prier

 Fausto Giudice, Basta Yekfi, 6/2/2023


Il y a au Royaume du Danemark quelque chose de pourri, on le sait depuis Shakespeare. La Première ministre social-démocrate, Mette Fredriksen, gouverne depuis quelques semaines avec le soutien de la droite (libéraux et modérés), une première depuis 40 ans. Elle ne peut compter sur une majorité parlementaire qu'avec les voix des béni-oui-oui des colonies (Groenland et Iles Feroë). Elle a neutralisé l’extrême-droite en reprenant l’essentiel de son programme en matière d’immigration et d’asile, qu’on peut résumer par « zéro immigrés, zéro réfugiés ». En présentant sa coalition bancale en décembre, elle l’a commentée ainsi : « il y a beaucoup de compromis, mais surtout beaucoup d’ambitions ». Parmi les ambitions, atteindre les fameux 2% en 2030.

Explication : le budget de la défense danoise était en 2022 de 27 milliards de couronnes, environ 3,6 milliards d’euros, soit 1,34% du PNB. L’objectif que Washington cherche à imposer aux pays du protectorat européen depuis des années est qu’ils consacrent 2% de leur budget à la défense. Le Danemark, fidèle toutou de l’OTAN depuis 1945, s’attelle donc à cette tâche. Pour y arriver en 2030, le Danemark doit trouver le fric quelque part. Qu’à cela ne tienne, il n’y a qu’à supprimer un jour férié : si les Danois bossent 7,4 heures de plus par an, on récupère 3 milliards de couronnes (403 millions d’Euros). Et Madame Fredriksen, dont le parti avait tenté le coup une première fois il y a dix ans, subissant un échec, remet quand même ça : supprimons donc le Store bededag*, le Grand Jour de Prière, un truc inventé par l’Église luthérienne d’État (à laquelle appartiennent 79% des Danois), et qui tombe le quatrième vendredi après Pâques. En trois siècles et demi, le Store bededag est devenu une part constitutive de la danité (ou danitude) : ce jour-là, on se balade en famille, on rend visite aux amis, bref on se repose. Et éventuellement, on prie.

Là, les Danois ont vu rouge et la confédération syndicale FH (Fagbevægelsens Hovedorganisation, 1 287 901 membres en 2022 , y compris celles et ceux du Syndicat des soldats) lance une pétition « Maintenons le Store bededag » qui a recueilli à ce jour 466 482 signatures**, et appelle à une manifestation le dimanche 5 février. Succès massif.

50 000 manifestants dans un pays de 5,9 millions d’habitants avec une capitale de 600 000 âmes, c’est vraiment une grosse manif. Mette, touche pas aux petits pains chauds ! Et suis donc le conseil de Mogens Glistrup, le défunt combattant truculent contre l’impôt : dissous l’armée danoise et remplace-la par un répondeur téléphonique disant en russe : « On se rend, on se rend »…

Dimanche à Copenhague. Voir plus de photos

Notes

*Le Store Bededag a été institué en 1686 par Hans Bagger, évêque de Roskilde.  Il a décidé qu’à la place d’avoir plusieurs petites journées de prières durant toute l’année, il valait mieux les grouper dans une journée : le Jour de Prières. Ce jour-là, toute activité était interdite afin de se consacrer exclusivement au recueillement et à des occupations spirituelles. Les boulangers ont alors pris l’habitude de confectionner, la veille, des petits pains. Comme le lendemain ils étaient devenus un peu durs, ils étaient alors réchauffés ; la coutume s’est ainsi répandue de consommer des petits pains chauds, varme hveder, le Grand jour de prière. (Source)

** Texte de la pétition :
“Bas les pattes de notre jour férié !
La vie ne se résume pas au travail et aux feuilles de calcul. La journée de prière est notre jour de congé commun, où nous pouvons nous détendre ou passer du temps avec notre famille et nos amis. C’est ainsi que les choses devraient se passer au Danemark à l’avenir. Il n’est pas normal que le gouvernement supprime les jours fériés ou les jours de congé au-dessus de nos têtes. Et supprime même la compensation pour les employés qui ont tout le temps travaillé toute la journée de grande prière.” (Source)



09/06/2023

FAUSTO GIUDICE
Annecy: un amok “nel nome di Gesù Cristo”

Fausto Giudice, Tlaxcala, 9/6/2023

Amok, parola derivata dal termine malese amuk che significa “rabbia incontrollabile”, si riferisce ad atti commessi da persone - di solito uomini - che vengono improvvisamente sopraffatti da una follia omicida e compiono attacchi all’arma bianca contro individui casuali in una corsa che generalmente si conclude con l'uccisione o il suicidio dell'assassino. Questa forma estrema di scompenso suicidario, osservata in Malesia e in altri paesi, è stata oggetto di innumerevoli studi etnologici e psichiatrici, opere letterarie - da Rudyard Kipling a Romain Gary e Stefan Zweig - e film (almeno 9 dal 1927).

 

L'accaduto sulle rive del lago di Annecy giovedì 8 giugno 2023 è un tipico caso di amok: Abdelmasih Hannoun, un siriano di 31 anni, ha accoltellato 4 bambini piccoli davanti alle loro madri inorridite, e poi due anziani. Un giovane, Henri, 24 anni, che passava di lì, ha cercato di fermarlo con il suo zaino, ma non è riuscito a farlo. È bastato questo per far sì che questo studente di marketing, attualmente impegnato in un tour delle cattedrali francesi, diventasse l'“eroe dello zaino” delle reti cosiddette sociali. La polizia è stata allertata ed è intervenuta, ponendo fine alla folle corsa, senza uccidere l'aggressore, ma sparandogli alle gambe.

“Allo stato attuale, non abbiamo prove che suggeriscano che ci fosse un movente terroristico”, ha dichiarato la procuratrice di Annecy Line Bonnet-Mathis durante un briefing con la stampa sulla scena 6 ore dopo. Poiché l'aggressore non era sotto l'effetto di alcol o droghe, le indagini si stanno orientando verso sua storia psichiatrica e sul suo stato psicologico. Gli inquirenti, che senza dubbio non hanno letto né Stefan Zweig né Émile Durkheim, avranno il loro bel da fare per spiegare l'accaduto.

Con il passare delle ore sono emersi dettagli su Abdelmasih Hannoun [traduzione letterale: servo misericordioso del Messia]: rifugiato in Svezia, dove ha sposato una donna svedese di Trollhättan conosciuta in Turchia, questo cristiano siriaco (“assiro”) di Hassake, nel nord-est della Siria, ha trascorso una decina d'anni in Svezia prima di divorziare e lasciare il paese. Ha presentato domande di asilo in Francia, Italia e Svizzera prima che la sua prima domanda di asilo in Svezia fosse finalmente accettata il 26 aprile 2023, il che ha portato al rifiuto della sua domanda in Francia, notificato il 4 giugno. Avendo ottenuto un permesso di soggiorno permanente in Svezia nel 2013, dal 2017 aveva presentato domanda di citaddinanza svedese, respinta per tre volte, nonostante avesse una figlia, oggi di 3 anni, e studiasse per diventare infermiere.

Durante il suo amok, il nostro servo del Messia ha gridato due volte: “Nel nome di Gesù Cristo” in inglese. Indossava una croce a ciondolo e, oltre al coltello, aveva con sé un libro di preghiere. Di conseguenza, la polizia non gli ha sparato alla testa, cosa che sarebbe avvenuta se avesse gridato “Allahu Akhbar”. Questo avrebbe risparmiato al Signor Ministro dell’ Interno Darmanin di scervellarsi su “coincidenze inquietanti” e avrebbe calmato “lo spavento che sta travolgendo il nostro Paese" (Aurore Bergé, capa del gruppo Renaissance dei deputati macronisti, la quale ha approfittato dell'amok savoiardo per denunciare la “battaglia degli straccioni” all'Assemblea nazionale sulla riforma delle pensioni).

Potremmo quindi aggiungere questa definizione al Dizionario dei luoghi comuni di Gustave Flaubert:

Amok: una forma di terrorismo quando l'autore è musulmano, un atto semplicemente spaventoso e inquietante quando l'autore è cristiano, anche se arabo e barbuto”.


 

30/12/2021

FAUSTO GIUDICE
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »

 Fausto Giudice, 31/12/2021

Dans la célèbre fable de La Fontaine, « Les animaux malades de la peste », le roi lion convoque une assemblée pour sacrifier au « céleste courroux » « le plus coupable d’entre nous ». Lui-même, le renard, le tigre, l’ours, tous les carnivores avouent leurs crimes. Puis arrive l’âne, qui avoue avoir mangé toute l’herbe d’un pré. Et l’assemblée de s’exclamer : « Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! ». Et il est donc condamné. Morale de la fable : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

Depuis que le maudit virus a fait son apparition, la planète vit au rythme du deux poids, deux mesures : les puissants, vaccinés, protégés, accumulent les milliards gagnés grâce  aux livraisons à domicile, au télétravail et aux vaccins, les misérables, non vaccinés, non protégés, surexploités, plongent dans une misère encore plus noire.

Emad Hajjaj

« Mais où est le péril, là croît aussi ce qui sauve »(Friedrich Hölderlin, Patmos, 1803)

Vivons-nous vraiment le cataclysme proclamé urbi et orbi ? J’ai quelques doutes. Des chiffres d’abord : l’humanité compte en cette fin d’année 2021 environ 7 milliards 870 millions d’individus. En deux ans, 270 millions ont été infectés, 212 millions ont guéri, 5, 3 millions sont morts, dans leur grande majorité âgés de plus de 70 ans. On dit qu’ils sont morts du Coronavirus, il serait plus juste de dire qu’ils sont morts avec le Coronavirus. Mais cette année, 9 millions de personnes sont mortes de faim, un autre virus contre lequel aucun laboratoire ne se soucie de mettre au point un vaccin.

09/04/2022

FAUSTO GIUDICE
Boutcha, un Timişoara du XXIème Siècle

 Fausto Giudice, BastaYekfi, 9/4/2022

Le 1er avril 2022, le maire de Boutcha, une banlieue résidentielle de 36 000 habitants au nord-ouest de Kiev, annonce que la ville a été « libérée » la veille 31 mars des occupants russes. Simultanément, la police ukrainienne annonce qu’elle y a lancé la chasse aux « saboteurs » et aux « agents russes déguisés en civils ». Le 2 avril, l’avocat ukrainien Ilya Novikov publie sur sa page facebook une vidéo provenant d’une page ukrainienne sur Telegram, d’une minute neuf secondes montrant un convoi de blindés ukrainiens se déplaçant sur une rue de Boutcha. On peut compter douze corps, dont un a les mains liées dans le dos avec un bandeau blanc.

Dans les heures qui suivent, l’ensemble de la « socialmediasphère », puis des médias traditionnels, se déchaîne. « Les Russes ont commis des crimes de guerre à Boutcha, ils ont massacré 300 civils ». Personne n’a vu 300 cadavres. Certaines photos montrent des sacs noirs censés contenir des corps. On veut bien croire qu’ils contiennent des morts, mais cela ne nous dit pas quand et comment ils sont morts.  Les photos, les vidéos se succèdent dans un chaos total : un même corps apparaît sur diverses photos à des endroits différents. Des corps apparaissent, disparaissent, réapparaissent avec des détails différents. Certaines photos montrent des corps aux mains attachées dans le dos, d’autres avec un brassard blanc au bras. Durant le mois pendant lequel des troupes russes ont occupé Boutcha et les localités avoisinantes, les civils étaient encouragés à arborer des brassards blancs pour afficher qu’ils étaient des civils non hostiles. Les civils, militaires et paramilitaires ukrainiens portaient, eux, des brassards bleus. Les militaires russes auraient donc, selon le récit dominant, tué des civils qui ne leur étaient pas hostiles. Ils sont donc aussi fous que leur chef, Poutine, le Grand Satan de 2022.

Après et en même temps que les médias et réseaux sociaux, les politiciens entrent dans la danse : Joe Biden, Ursula von der Leyen, Josep Borrell, tous dénoncent le « crime de guerre de Boutcha ». La Russie est exclue du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Zelensky, le « serviteur du peuple », héros sempityernel d’un feuilleton sans fin, réclame un « Tribunal de Nuremberg pour Poutine ». Et enfin, voilà le pape himself qui, dans une scène digne de Nanni Moretti, brandit et embrasse un drapeau ukrainien « provenant de la ville martyre de Boutcha », au cours d’une cérémonie où il remet des œufs de Pâques à des enfants ukrainiens. Aucun média ayant publié des photos ou la vidéo de la scène n’a expliqué ce qui était écrit sur le drapeau : «4ème Centurie cosaque de Maidan ». La centurie (« sotnya») était l’unité de base des troupes cosaques des diverses armées dans lesquelles elles ont servi. Durant ce que Radio Free Europe baptisa « l’Euromaidan » de 2013-2014, le service d’ordre organisé par le politicien, au départ néonazi puis girouette, Andriy Paroubiy, était structuré en groupes portant de tels noms poétiques évoquant le « glorieux passé » ukrainien, autrement dit le combat contre le « judéo-bolchevisme ».

Lire la suite 

 Monument local à Mikhaïl Boulgakov, écrivain russe (1891-1940) né à Kiev, qui passait ses vacances dans la datcha familiale à Boutcha

 

09/06/2023

FAUSTO GIUDICE
Annecy, Francia: un amok “en nombre de Jesucristo”

Fausto Giudice, Tlaxcala, 9/6/2023

Amok, palabra derivada del vocablo malayo amuk que significa “furia incontrolable”, se refiere a los actos cometidos por personas -generalmente hombres- que repentinamente son presa de una locura asesina y llevan a cabo ataques con arma blanca contra individuos al azar en una carrera que generalmente termina con la muerte o el suicidio del agresor. Esta forma extrema de descompensación suicida, observada en Malasia y otros países, ha sido objeto de innumerables estudios etnológicos y psiquiátricos, obras literarias - de Rudyard Kipling a Romain Gary y Stefan Zweig - y películas (al menos 9 desde 1927).


Lo ocurrido a orillas del lago de Annecy en Francia el jueves 8 de junio de 2023 es un caso típico de amok: Abdelmasih Hannoun, sirio de 31 años, apuñaló a 4 niños pequeños delante de sus horrorizadas madres, y después a dos ancianos. Un joven, Henri, de 24 años, que pasaba por allí, intentó detenerle con su mochila, pero no lo consiguió. Eso fue todo lo que necesitó este estudiante de marketing, que actualmente recorre las catedrales de Francia, para convertirse en el “héroe de la mochila” de las llamadas redes sociales. La policía fue alertada e intervino, poniendo fin a la alocada carrera, sin matar al asaltante, disparándole en las piernas.

“Tal y como están las cosas, no tenemos pruebas que sugieran que había un móvil terrorista”, declaró la fiscal de Annecy, Line Bonnet-Mathis, en una rueda de prensa en el lugar de los hechos 6 horas después. Como el agresor no estaba bajo los efectos del alcohol ni de las drogas, la investigación se está centrando en sus antecedentes psiquiátricos y su estado psicológico. Los investigadores, que sin duda no han leído ni a Stefan Zweig ni a Émile Durkheim, tendrán mucho trabajo para explicar el desmadre.

A medida que pasaban las horas, iban apareciendo detalles sobre Abdelmasih Hannoun [traducción literal: Esclavo misericordioso del Mesías]: refugiado en Suecia, donde se casó con una sueca de Trollhättan conocida en Turquía, este cristiano sirio (“asirio”) de Hassaké, en el noreste de Siria, pasó unos diez años en Suecia antes de divorciarse y abandonar el país. Solicitó asilo en Francia, Italia y Suiza antes de que su primera solicitud de asilo en Suecia fuera finalmente aceptada el 26 de abril de 2023, lo que motivó la denegación de su solicitud en Francia, notificada el 4 de junio. Tras obtener un permiso de residencia permanente en Suecia en 2013, había solicitado la ciudadanía sueca a partir de 2017, que le fue denegada tres veces, a pesar de tener una hija, que ahora tiene 3 años, y de estudiar enfermería.

Durante su amok, este siervo del Mesías gritó dos veces: “En el nombre de Jesucristo” en inglés. Llevaba una cruz y, además del cuchillo, un libro de oraciones. Por ello, la policía no le disparó en la cabeza, lo que sin duda habría ocurrido si hubiera gritado “Allahu Akhbar”. Esto habría ahorrado al Sr. Ministro de Interior Darmanin el trabajo de devanarse los sesos sobre “coincidencias inquietantes” y habría calmado “el susto que abruma a nuestro país” (Aurore Bergé, líderesa del grupo Renacimiento de los diputados macronistas, que aprovechó el amok saboyano para denunciar la “pelea de trapoers” en la Asamblea Nacional sobre la reforma de las pensiones).

Así pues, podríamos añadir esta definición al Diccionario de las ideas recibidas de Gustave Flaubert:

Amok: una forma de terrorismo cuando el autor es musulmán, un acto meramente aterrador y perturbador cuando el autor es cristiano, incluso si es árabe y barbudo”.

 

06/02/2023

FAUSTO GIUDICE
Para resistir una invasión rusa, los daneses deberían camellar en vez de rezar

 Fausto Giudice Basta Yekfi, 6-2-2023
Traducido por María Piedad Ossaba

    


Hay algo podrido en el Reino de Dinamarca, eso lo sabemos desde Shakespeare. La Primera Ministra socialdemócrata, Mette Fredriksen, gobierna desde hace algunas semanas con el apoyo de la derecha (liberales y moderados), la primera vez que ocurre en 40 años. Sólo puede contar con una mayoría parlamentaria con los votos del de los yes-men de las colonias (Groenlandia y las Islas Feroe). Neutralizó a la extrema derecha retomando lo esencial  de su programa en materia de inmigración y asilo, que puede resumirse en “cero inmigrantes, cero refugiados”. Al presentar su tambaleante coalición en diciembre, comentó: “Hay muchos compromisos, pero sobre todo muchas ambiciones”. Una de las ambiciones es alcanzar el famoso 2% en 2030.

Explicación: el presupuesto danés de defensa en 2022 fue de 27.000 millones de coronas, aproximadamente  3.600 millones de euros, es decir el 1,34% del PNB. El objetivo que Washington lleva años intentando imponer a los países del protectorado europeo es que dediquen el 2% de su presupuesto a defensa. Dinamarca, fiel perro faldero de la OTAN desde 1945, asume por tanto esta tarea. Para conseguirlo de aquí a 2030, Dinamarca tiene que encontrar el dinero en alguna parte. Basta con  eliminar un día festivo. Si los daneses trabajan 7,4 horas más al año, se recuperarán 3.000 millones de coronas (403 millones de euros). Y la Sra. Fredriksen, cuyo partido lo intentó una vez hace diez años y fracasó, lo vuelve a intentar: suprimamos el Store bededag*, el Gran Día de Oración, algo inventado por la Iglesia Luterana de Estado (a la que pertenece el 79% de los daneses), y que cae el cuarto viernes después de Pascua. A lo largo de los últimos tres siglos y medio, el Store Bededag se ha convertido en parte integrante de la danidad (o danitud): ese día, la gente sale a pasear con sus familias, visita a sus amigos, en definitiva, descansa. Y algunoshasta rezan.

Allí, los daneses se pusieron furiosos, y la confederación sindical FH (Fagbevægelsens Hovedorganisation, 1.287.901 afiliad@s en 2022, incluidos l@s del Sindicato de Soldados) lanzó una petición “Mantengamos el Store bededag”, que hasta ahora ha recogido 466.482 firmas**, y convocó una manifestación el domingo 5 de febrero. Éxito masivo.

Domingo en Copenague. Ver más fotos

 50.000 manifestantes en un país de 5,9 millones de habitantes con una capital de 600.000 almas es realmente una gran manifestación. Mette, ¡no toques los panecillos calientes! Y sigue el consejo de Mogens Glistrup, el difunto truculento luchador contra los impuestos: disuelve el ejército danés y sustitúyelo con un contestador telefónico que diga en ruso: “Nos rendimos, nos rendimos”...

Notas

*El Store Bededag fue instituido en 1686 por Hans Bagger, obispo de Roskilde.  Decidió que, en lugar de celebrar varias pequeñas jornadas de oración a lo largo del año, era mejor agruparlas en un solo día: el Día de la Oración. En este día se prohibía toda actividad para dedicarse exclusivamente al recogimiento y a las ocupaciones espirituales. Los panaderos tomaron entonces la costumbre de hacer panecillos la víspera. Como al día siguiente estaban un poco duros, se recalentaban; se extendió así la costumbre de comer panecillos calientes, varme hveder, el Gran Día de Oración. (Fuente)

** Texto de la petición:

“¡No toquen nuestro día festivo!

La vida no se reduce al trabajo y hojas de cálculo. El día de oración es nuestro día común de descanso, en el que podemos relajarnos o pasar tiempo con nuestra  familia y los amigos. Así deberían ser las cosas en Dinamarca en el futuro. No es normal que el Gobierno suprima los días festivos o libres sobre nuestras cabezas. E incluso suprima la compensación para los salariados que hayan trabajado todo el tiempo en el gran día de oración”. (Fuente)