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11/09/2022

GIDEON LEVY
“Personne ne nous dictera notre conduite” (Yair Lapid)

Gideon Levy, Haaretz, 11/9/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Je vais reposer la question : qu'est-ce qui est “israélien” pour moi, comme notre Premier ministre actuel le demandait à chaque invité de son ancien talk-show télévisé ? Et je répondrai encore une fois : Yair Lapid. Et qu'est-ce qui est israélien chez Lapid ? L'incroyable combinaison d'arrogance et d'autovictimisation simultanées.


« Je ne permettrai pas qu’un soldat israélien soit poursuivi juste pour recevoir des applaudissements de l’étranger. Personne ne nous dictera nos règles d’engagement »

Il y a des chefs d'État arrogants et d'autres qui s'autovictimisent, mais il est difficile de trouver un autre exemple de leader qui soit les deux. Il faut une bonne dose de chutzpah israélienne pour être à la fois pitoyable à ses propres yeux et vantard. Un exemple : « Personne ne nous dictera nos règles d'engagement, alors que c'est nous qui nous battons pour nos vies », a déclaré le Premier ministre après que les USA ont demandé à Israël de revoir la politique d'ouverture du feu des Forces de défense israéliennes.

La réponse automatique et générique de Lapid avait tout pour plaire : cela fait longtemps que nous n'avons pas eu un orfèvre des mots capable de distiller tous les maux d'Israël en une seule et courte phrase - seulement 12 mots, en hébreu. Il est également difficile d'imaginer un premier ministre qui s'efforce de changer, qui essaie de se différencier pendant un mandat aussi court, mais qui s'attache automatiquement aux déclarations malveillantes et corruptrices de son prédécesseur. Peu importe qu'il soit élu ou non, aucun changement ne se produira.

14/01/2022

RAMZY BAROUD
Pourquoi l’armée israélienne a changé ses règles pour l’ouverture du feu : trois réponses possibles

Ramzy Baroud, Politics for the people, 29/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

À première vue, la décision de l'armée israélienne de réviser ses directives pour l’ouverture du feu en Cisjordanie occupée semble déroutante. Quelle logique y aurait-il à donner aux soldats israéliens l'espace nécessaire pour tirer sur davantage de Palestiniens alors que les manuels de l'armée leur accordaient déjà une immunité quasi-totale et peu de responsabilité juridique ?

T-shirts pour snipers fabriqués par l’entreprise Adiv de Tel Aviv 

 
 

Bleu : Femme palestinienne enceinte avec une mire de sniper sur son ventre. Légende : 1 tir , 2 tués
Blanc : enfant palestinien avec la légende : « Plus c'est petit, plus c'est dur » (à cibler)

Les nouvelles règles de l'armée permettent désormais aux soldats israéliens de tirer à balles réelles - voire donc de les tuer - des jeunes Palestiniens fuyant après avoir jeté des pierres sur des voitures « civiles » israéliennes. Cela s'applique également aux situations où les « assaillants » palestiniens présumés ne tiennent pas de pierres au moment du tir.

La référence aux « civils » dans le manuel révisé de l'armée s'applique aux colons juifs israéliens armés qui ont colonisé la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées au mépris du droit international et de la souveraineté palestinienne. Ces colons, qui opèrent souvent comme des forces paramilitaires en coordination directe avec l'armée israélienne, mettent en danger la vie de leurs propres familles en résidant sur des terres palestiniennes occupées. Selon les normes tordues d'Israël, ces Israéliens violents, qui ont tué et blessé de nombreux Palestiniens au fil des ans, sont des « civils" » qui ont besoin d'être protégés des « assaillants » palestiniens lanceurs de pierres.

En Israël, jeter des pierres est un « crime grave » et les Palestiniens qui jettent des pierres sont des « criminels », selon Liron Libman, ancien procureur militaire en chef d'Israël, qui a commenté les nouvelles règles. Pour les Israéliens, il y a peu de désaccord sur ces affirmations, même de la part de qui remet en cause la légalité des nouvelles règles. Le point de discorde, selon Libman et d'autres, est qu' « une personne qui fuit ne représente pas une menace », bien que, selon Libman lui-même, « la nouvelle politique pourrait potentiellement être justifiée », rapporte le Times of Israel.