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30/01/2024

DAWN
Premiers suspects : Enquête sur les crimes de guerre israéliens à Gaza

DAWN, 20/12/2023

Traduit par Tlaxcala

DAWN [Democracy for the Arab World Now/ AURORE, Démocratie pour le monde arabe maintenant] est une organisation à but non lucratif qui promeut la démocratie, l'État de droit et les droits humains pour tous les peuples du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA en anglais). Elle regroupe des analystes, des chercheurs, des juristes et des militants dédiés à la réalisation de la vision de son fondateur Jamal Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné le 2 octobre 2018, 5 mois après l’avoir créée.

Le procureur de la Cour pénale internationale enquête sur des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Voici la liste des premiers suspects de crimes de guerre - officiers et  commandants responsables de la [première phase de la] guerre déclenchée par Israël contre Gaza - que nous lui avons soumise.

Les premiers suspects

DAWN a soumis au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) une liste de plus de 40 officiers militaires israéliens qui ont été impliqués dans les cinq premières semaines de la guerre déclarée par Israël à la suite des attaques du Hamas du 7 octobre 2023. Chaque officier avait la responsabilité du commandement des unités impliquées dans les combats ou le bombardement de Gaza entre le 8 octobre 2023 et le 13 novembre 2023, ou était impliqué dans l'imposition du siège de Gaza pendant cette période.

Chaque fiche « Prime Suspect » comprend le nom, le grade, la photo et le rôle d'un commandant israélien. DAWN a dressé la liste des officiers exclusivement à partir des publications militaires israéliennes officielles qui ont confirmé la présence d'unités militaires spécifiques dans des lieux spécifiques à des moments spécifiques. (Une seule entrée a été vérifiée par le biais d'une interview télévisée avec un commandant de l'unité en question). La liste comprend des officiers à partir du grade de lieutenant-général (général 3 étoiles) qui commandent des unités dont la taille n'est pas inférieure à celle d'un bataillon. Elle couvre presque toutes les branches de l'armée israélienne, ainsi que le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), l'unité qui administre le siège de Gaza.

DAWN publie régulièrement sur cette page des fiches individuelles « Prime Suspect » identifiant chaque officier.



Liste nominative

1.            Yoav Gallant, ministre de la Défense

2.           Général de brigade Gilad Keinan

3.           Général de division Ghassan Alian

4.           Lieutenant-colonel Katy Perry

5.           Lieutenant-colonel Adoniram Sharabi

6.           Colonel Edo Kass

7.            Général de corps d'armée Herzi Halevi

8.           Lieutenant-colonel Dvir Edri

9.           Col. Ehud Bibi

10.       Contre-amiral Daniel Hagari

11.        Colonel Elad Tzuri

12.       Général de brigade Avi Rosenfeld

13.       Lieutenant-colonel Daniel Ella

14.       Lieutenant-colonel Or Klasser

15.       Lieutenant-colonel David Cohen

16.       Général de division Aharon Haliva

17.        Général de division Tomer Bar

18.       Général de brigade Dan Goldfuss

19.       Général de division Oded Basyuk

20.      Lieutenant-colonel Almog Rotem

21.       Général de brigade Edo Mizrahi

22.      Lieutenant-colonel Gilad Mills

23.      Général de brigade Dado Bar Kalifa

24.      Lieutenant-colonel Oz Meshulam

25.      Colonel Benny Aharon

26.      Colonel Ami Biton

27.       Colonel Moshe Tetro

28.      Lieutenant-colonel Amit Madlasi

29.      Lieutenant-colonel Ziv Baunish

30.      Général de division Yaron Finkleman

31.       Colonel Yair Plai

32.      Général de brigade Itzik Cohen

33.      Général de division David Sa'ar Salame

34.      Lieutenant-colonel Tomer Sayeg

08/01/2024

GIDEON LEVY
Bonne chance à la Cour internationale de Justice, les Israéliens devraient espérer qu’elle décidera d’arrêter l’opération à Gaza

Gideon Levy, Haaretz, 7/1/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Israël n’est pas entré en guerre pour commettre un génocide - cela ne fait aucun doute - mais il le commet dans la pratique, même s’il n’en a pas l’intention [?]. Chaque jour qui passe dans cette guerre, avec ses centaines de morts, renforce les soupçons qui pèsent sur Israël.

Emad Hajjaj

Quiconque voit la poursuite inutile de la guerre et l’ampleur du massacre et de la destruction dans la bande de Gaza, quiconque veut mettre fin à la souffrance inhumaine de plus de deux millions d’êtres humains doit espérer, ne serait-ce qu’au fond de son cœur, que la Cour internationale de Justice de La Haye prononcera une mesure provisoire ordonnant la suspension des opérations militaires d’Israël dans la bande de Gaza.

Il n’est pas facile pour un Israélien de souhaiter une décision de justice contre son pays qui pourrait également conduire à des mesures punitives à son encontre, mais y a-t-il un autre moyen d’arrêter la guerre ?

Il n’est pas facile de savoir que son État est poursuivi par un État qui en sait long sur les régimes injustes et le mal, et dont le dirigeant fondateur était un modèle moral pour le monde entier. Il n’est pas facile d’être traduit devant le tribunal mondial par l’Afrique du Sud ; il n’est pas facile d’être accusé d’un génocide qui aurait été commis par un État fondé sur les cendres du plus vaste génocide de l’histoire.

Il n’est plus possible d’ignorer que des soupçons des pires crimes contre l’humanité et le droit international planent sur la tête d’Israël. On ne parle plus d’occupation, mais d’apartheid, de transfert involontaire de population, de nettoyage ethnique et de génocide. Qu’y a-t-il de plus grave que cela ? Il semble qu’aujourd’hui, aucun autre État ne puisse être accusé de toutes ces infractions.

Ces accusations ne peuvent être ni écartées d’un revers de main, ni mises sur le compte de l’antisémitisme. Même si certaines d’entre elles sont exagérées et même sans fondement [ ?], l’indifférence avec laquelle elles sont accueillies ici - et, comme toujours, retournées contre l’accusateur - pourrait être une bonne voie vers le déni et la répression, mais pas pour laver le nom d’Israël, et encore moins pour la réparation et la guérison du pays.

Plus de 20 000 morts en trois mois, dont des milliers d’enfants, et la destruction totale de quartiers entiers, ne peuvent que faire naître des soupçons de génocide. Les propos invraisemblables tenus par d’importantes personnalités israéliennes sur la nécessité de nettoyer la bande de Gaza de ses habitants, voire de les détruire, font peser le soupçon d’une volonté d’épuration ethnique. Israël mérite d’être jugé pour les deux.

Israël n’est pas entré en guerre pour commettre un génocide - cela ne fait aucun doute - mais il le commet dans la pratique, même s’il n’en a pas l’intention [ ?]. Chaque jour qui passe dans cette guerre, avec ses centaines de morts, renforce le soupçon. À La Haye, il faudra prouver l’intention, et il est possible qu’elle ne soit pas prouvée. Cela disculpera-t-il Israël ?

Les soupçons de projets de nettoyage ethnique, qui ne seront pas discutés à La Haye pour l’instant, sont plus fondés. Ici, l’intention est ouverte et déclarée. La ligne de défense d’Israël, selon laquelle ses ministres les plus importants ne représentent pas le gouvernement, est ridicule. Il est douteux que quelqu’un la prenne au sérieux.

Si le partisan du transfert Bezalel Smotrich ne représente pas le gouvernement, que fait-il en son sein ? Si Benjamin Netanyahou n’a pas licencié Itamar Ben-Gvir, en quoi le premier ministre est-il irréprochable ?

Mais c’est l’atmosphère générale en Israël qui devrait nous inquiéter encore plus que ce qui se passe à La Haye. L’air du temps indique qu’il est largement légitime de commettre des crimes de guerre. Le nettoyage ethnique de Gaza, puis de la Cisjordanie, fait déjà l’objet d’un débat. Le massacre des habitants de Gaza n’est même pas un thème dans le discours israélien.

Le problème de Gaza a été créé par Israël en 1948, lorsqu’il a expulsé des centaines de milliers de personnes vers ce territoire dans le cadre de ce qui était certainement un nettoyage ethnique complet du sud d’Israël : demandez à Yigal Allon. Israël n’en a jamais accepté la responsabilité.

Aujourd’hui, des membres du cabinet demandent que le travail soit terminé dans la bande de Gaza également. La manière écœurante dont la question du “jour d’après” est abordée - l’essentiel étant qu’Israël décide de quoi et qui se trouve à Gaza - montre seulement que l’esprit de 1948 n’est pas mort. C’est ce qu’Israël a fait à l’époque et c’est ce qu’il veut refaire.

La Cour internationale de justice décidera si cela suffit pour une condamnation pour génocide ou autres crimes de guerre. Du point de vue de la conscience, la réponse a déjà été donnée.

 

Le Palais de la Paix, siège de la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye, 2013. Photo AP

 

21/10/2023

AMIRA HASS
Sans eau ni électricité en provenance d'Israël, les habitants de Gaza risquent la déshydratation et les maladies

Amira Hass, Haaretz, 18/10/2023
Traduit par Fausto Giudice,
Tlaxcala

Même en « temps normal », 90 % de l’eau du robinet de Gaza est impropre à la consommation, et la situation empire en temps de guerre.

 

Des Palestiniens collectent de l’eau dans le camp de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, pendant les bombardements israéliens du mardi 17 octobre 2023. Photo : Hatem Moussa /AP

La famille de mon amie M. a décidé de ne pas fuir vers le sud, mais de rester dans sa maison du quartier de Tel al-Hawa, dans la ville de Gaza. Ils n’ont nulle part où aller dans le sud, personne avec qui être, m’a dit M..

Il est également difficile de partir avec une mère âgée et un fils handicapé en fauteuil roulant, et de vivre avec eux dans l’une des écoles gérées par l’UNRWA (l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine), transformées en refuges pour des centaines de milliers de personnes.

Selon les estimations de l’ONU, plus d’un million de personnes ont été déracinées de leurs maisons et ont fui vers la partie sud de la bande de Gaza, en raison des bombardements directs, suivis de l’annonce par l’armée israélienne de l’obligation d’évacuer les lieux. Mais il reste encore un nombre inconnu de familles qui, comme celle de M., ont décidé de ne pas quitter la partie nord de la bande et de rester chez elles. Certaines d’entre elles sont allées chercher refuge dans les hôpitaux de Gaza, m’a écrit M., un jour avant que l’hôpital Al Ahli ne soit touché.

« Ce soir, nous avons été sauvés d’une trentaine de bombes et de missiles lancés sur le quartier », m’a-t-elle envoyé par texto le matin du 16 octobre, avant de poursuivre : « La Hajja (la mère de M.) dit : ‘Dieu soit loué, nous avons encore une goutte d’eau à boire’ ».

 

Des Palestiniens collectent de l’eau dans le camp de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, pendant les bombardements israéliens, le 17 octobre 2023. Photo : AP Photo/Ali Mohmoud

Même en temps « normal », la bande de Gaza souffre d’une pénurie d’eau chronique. Environ 90 % de l’eau des robinets n’est pas potable. La majorité des 2,2 millions d’habitants dépendent de l’eau qui a été dessalée et purifiée dans des installations spéciales et qui est vendue ou distribuée dans des conteneurs et à des fontaines spéciales dans les villes. Seule une petite catégorie de personnes peut se permettre d’acheter de l’eau minérale en bouteille.

La situation s’aggrave pendant les guerres. Aujourd’hui en particulier, outre le danger physique que représentent à chaque instant les bombardements israéliens, outre la terreur, le deuil et la crainte constante du sort des parents et des amis, la soif et la conscience de la nécessité de boire avec parcimonie sont constamment présentes à l’esprit de chacun des habitants de la bande de Gaza.

L’annonce par Israël que « l’approvisionnement en eau du sud de la bande a été renouvelé », à la demande des USA, environ une semaine après que le ministre de l’énergie, Israel Katz, a ordonné l’arrêt de toutes les fournitures d’électricité, d’eau et de carburant, a donné l’impression erronée qu’il s’agissait d’un geste significatif. Mais ce n’est pas le cas.


Des Palestiniens transportent leurs bouteilles d’eau après que les autorités israéliennes ont cessé de leur fournir de l’électricité, de l’eau et de la nourriture, dans la bande de Gaza, le 17 octobre 2023. Photo : Ali Jadallah / Anadolu via AFP

La consommation annuelle d’eau à Gaza est d’environ 110 millions de mètres cubes. Selon Gisha, le centre des droits de l’homme qui se concentre sur la situation à Gaza et qui est en contact permanent avec les services des eaux des villes de Gaza, cela représente environ 85 % de la quantité nécessaire aux besoins humains.

Cette eau provient de trois sources. La première est l’aquifère côtier, dont environ 85 millions de mètres cubes sont pompés chaque année grâce à quelque 300 forages et puits. Il s’agit du seul réservoir d’eau de la bande de Gaza et il est pompé à l’excès depuis des décennies, en raison de la croissance démographique. Cet aquifère est contaminé par l’eau de mer et l’intrusion d’eaux usées ; son eau n’est donc pas potable et doit être purifiée. Dans de nombreux endroits, elle n’est même pas propre à la toilette. Très peu de personnes peuvent se permettre de se laver avec de l’eau purifiée achetée.

Une deuxième source est constituée par trois stations de dessalement de l’eau de mer établies grâce aux dons de la communauté internationale et en collaboration avec l’Autorité palestinienne. Elles produisent environ 8 millions de mètres cubes d’eau par an et, en temps normal, approvisionnent environ 300 000 personnes dans la bande de Gaza.

Des enfants palestiniens remplissent des récipients d’eau provenant de robinets publics pendant le conflit avec Israël à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 octobre 2023.Photo : REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

La troisième source est l’eau de la compagnie nationale israélienne Mekorot. L’Autorité palestinienne la paie (par le biais d’une déduction automatique des frais de douane qu’Israël applique aux marchandises importées destinées à la zone palestinienne). Il y a environ deux ans, la quantité achetée était de 15 millions de mètres cubes par an et, selon Gisha, à la veille de la guerre, la quantité est passée à environ 18 millions de mètres cubes par an.

Mais l’utilisation de ces trois sources d’eau dépend d’un approvisionnement régulier en électricité et de la constitution de stocks de carburant pour faire fonctionner les générateurs. Par conséquent, même en temps « normal » l’approvisionnement en eau est irrégulier et n’est pas quotidien, car l’approvisionnement en électricité ne répond pas non plus aux besoins de la bande de Gaza. Israël vend à la bande 120 mégawatts d’électricité par jour.

Cet approvisionnement a été interrompu sur les instructions de Katz dès le début de la guerre. La centrale électrique locale, qui dépend du carburant, produit 60 mégawatts supplémentaires par jour et a cessé de fonctionner à la fin de la semaine dernière. Le carburant utilisé par les propriétaires des grands générateurs de quartier, qui fournissaient de l’électricité pendant plusieurs heures par jour, est épuisé. (Les besoins quotidiens totaux de la bande de Gaza sont d’environ 500 mégawatts).

Les trois installations de dessalement de l’eau de mer ont également fermé, faute de carburant et d’électricité - la dernière a fermé dimanche, selon le rapport de l’ONU. Plusieurs installations privées ou publiques de purification de l’eau disposent peut-être encore d’un stock de diesel pour leurs générateurs, mais il sera lui aussi épuisé d’ici quelques jours, voire quelques heures.

Quant aux camions qui livrent l’eau purifiée encore disponible, ils ont de plus en plus de mal à atteindre les quartiers résidentiels car les routes sont bombardées. L’agence de presse AP a rapporté qu’en l’absence d’électricité, la plupart des zones n’ont pas d’eau courante, et l’eau qui coule du robinet environ 30 minutes par jour est une eau salée, contaminée et impropre à la consommation. Les gens achètent encore de l’eau dans les stations d’approvisionnement municipales, mais celle-ci se raréfie également. Les bouteilles d’eau purifiée des magasins encore ouverts s’épuisent.

Des Palestiniens se rassemblent pour collecter de l’eau, dans un contexte de pénurie d’eau potable, à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 octobre 2023.Photo : Mohammed Salem/REUTERS

Les Nations unies ont confirmé que Mekorot avait repris l’acheminement de l’eau vers la station de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. Gisha dit ne pas savoir combien d’eau il y a, mais il n’y a aucun moyen de savoir quelle part de cette quantité limitée atteint même les habitants, alors qu’il n’y a ni électricité ni carburant. Tout cela est d’autant plus grave que les infrastructures hydrauliques ont été endommagées par les bombardements.

Étant donné que la plupart des habitants du nord de la bande s’entassent dans le sud par tous les moyens possibles, la quantité d’eau qui se trouve dans les infrastructures, ou que les familles stockaient dans des conteneurs sur le toit ou dans des jerricans dans la maison avant la guerre, doit servir à deux fois plus de personnes. Dans les écoles et les bâtiments publics où s’entassent des centaines de déracinés du nord, le problème est bien plus grave.

En raison du manque d’eau courante et de la promiscuité qui règne dans toutes les maisons et tous les bâtiments publics remplis de réfugiés, les gens essaient d’utiliser les toilettes le moins possible. C’est aussi une raison pour boire moins.

Les habitants disent qu’ils essaient de boire environ un demi-litre par jour. Les gens se douchent au maximum une fois par semaine. Dans les bâtiments publics, il est également impossible de se doucher. En l’absence d’eau purifiée en quantité suffisante, les hôpitaux sont obligés de nettoyer les plaies avec de l’eau salée et polluée (quand il y en a).

Les installations de traitement des eaux usées fermeront également bientôt, si ce n’est déjà fait, et les quantités d’eaux usées qui s’accumuleront et créeront des lacs dans la bande et se déverseront dans la mer augmenteront le risque de maladies et d’épidémies. C’est pourquoi le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a qualifié la crise actuelle de l’eau dans la bande de Gaza de question de vie ou de mort. En début de semaine, il a prévenu que si le carburant et l’eau ne parvenaient pas rapidement dans la bande de Gaza, « les gens commenceraient à mourir de déshydratation sévère ».