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21/01/2025

El Big MAGA Show

FG, 21/1/2025

El lunes por la noche, un espectáculo alucinante eclipsó todos los netflix, amazon tv y demás youtube a escala planetaria: la segunda entronización de Donald el MAGAlómana. Una ceremonia interminable seguida en directo por 700 invitados elegidos a dedo y en pantallas gigantes por 20.000 aficionados desde la sala «Capital One» de Washington. El espectáculo costó la friolera de doscientos millones de dólares. El show me estremeció tanto que tardé unas doce horas en recomponerme y escribir este comentario.


Emad Hajjaj

Ya sabíamos que quienes nos gobiernan están enfermos. Pero Donald eclipsa a todos los demás. Donald, su mujer (con un sombrero Marvel que le ocultaba los ojos) y sus hijos, de los que los comentaristas ya no sabían cuántos eran ni cómo se llamaban, las pequeñas cantantes de la marina militar -tan diversas étnicamente como una publicidad de Benetton- arrullando sin cesar «Glory, glory, aleluia», los jueces del Tribunal Supremo evocando un desfile de zombis, el Presidente saliente, el Tío Joe, dudando sobre cuándo unirse a los aplausos del selecto público, los hombres de iglesia rezando y haciendo rezar al público aparentemente 100% cristiano, etc., etc..

El plato fuerte, por supuesto, fue el discurso del Emperador. Una pieza de antología a estudiar por cualquier estudiante que pretenda seguir la carrera de psiquiatra. Resumiendo: somos los más grandes, los más bellos, los más fuertes, los más civilizados, los más ricos, los más armados, los más plus plus plus. O mejor dicho: lo fuimos, ya no lo somos, volveremos a serlo. Durante mis cuatro años de reinado, América entrará nada menos que en la “Golden Age”, la Edad de Oro. 

El Emperador ha anunciado lo siguiente: he decidido que sólo haya dos sexos, masculino y femenino; voy a rebautizar el Golfo de México como Golfo de América; voy a recuperar Panamá y su canal; voy a declarar el estado de emergencia en la frontera con México; voy a echar a todos los sudacas que vienen a comerse a nuestros perros y gatos; voy a rebautizar el monte Denali -el pico más alto de USA, en Alaska- como monte McKinley, en honor a este gran presidente que fue un hombre de negocios de éxito (en definitiva, como yo); y, last but not least, voy a plantar nuestra bandera en el planeta Marte (Elon Musk se estremeció de alegría en ese momento).

No, no lo soñé, no fue una producción de la inteligencia artificial, sino de la estupidez natural. Donald II, más fuerte que Nerón, Calígula, Enrique VIII y Ceausescu juntos. Donald II, el último emperador de Yanquilandia, que no pasará a la historia más que como un amargo hazmerreír.


Le Big MAGA Show


FG, 21/1/2025

Emad Hajjaj


Lundi soir, un spectacle hallucinant a éclipsé à l’échelle planétaire tous les netflix, amazon tv et autres youtubes : celui de la deuxième intronisation de Donald le MAGAlomane. Une cérémonie interminable suivie en direct par 700 invités triés sur le volet et sur écrans géants par 20 000 fans depuis la salle « Capital One » de Washington. Le show a coûté la bagatelle de deux cents millions de dollars. Sa vision m’a tellement secoué qu’il m’a fallu une bonne douzaine d’heures pour me ressaisir et écrire ce commentaire.

On savait déjà que ceux qui nous gouvernent sont des malades. Mais Donald éclipse tous les autres. Donald, sa femme (affublée d’un chapeau digne d’un comic de Marvel, cachant ses yeux) et ses fils, dont les commentateurs ne savaient plus combien ils étaient et comment ils s’appelaient, les petites chanteuses de la marine militaire – aussi ethniquement diversifiées qu’une pub de Benetton – roucoulant à l’infini « Glory, glory, alleluia », les juges de la Cour Suprême évoquant un défilé de zombies, le président sortant, Oncle Joe, hésitant sur les moments où se joindre aux applaudissements de l’assistance select, les hommes d’Église priant et faisant prier l’assistance, apparemment à 100% chrétienne, etc. etc.

Le clou fut évidemment le discours de l’Empereur. Un morceau d’anthologie à étudier pour tout étudiant se destinant à une carrière de psychiatre. Résumons : Nous sommes les plus grands, les plus beaux, les plus forts, les plus civilisées, les plus riches, les plus armés, les plus plus plus. Ou plutôt : nous l’étions, nous ne le sommes plus, nous allons le redevenir. Pendant mes quatre ans de règne, l’A(ïe)mérique va entrer dans rien moins que le « Golden Age », l’Âge d’or. 

L’Empereur a annoncé en vrac : j’ai décidé qu’il n’y a que deux sexes, le mâle et le femelle ; je vais renommer le Golfe du Mexique « Golfe de l’Amérique » ; je vais reconquérir Panama et son canal : je déclare l’état d’urgence à la frontière mexicaine ; je vais virer tous ces bougnoules qui viennent bouffer nos chiens et nos chats ; je vais renommer le mont Denali -le plus haut sommet des USA, en Alaska – mont McKinley, pour honorer ce grand président qui fut un businessman à succès (bref, comme moi) ; et, last but not least, je vais planter notre drapeau sur la planète Mars (là, Elon Musk a frissonné de joie).

Non, je ne l’ai pas rêvé, ce n’était pas une production d’intelligence artificielle, mais de connerie naturelle. Donald II, plus fort que Néron, Caligula, Henri VIII et Ceausescu réunis. Donald II, dernier empereur de Yankeelandia, dont l’histoire ne retiendra strictement rien qu’une hénaurme rigolade amère.