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19/07/2022

LUIS CASADO
Chili : un irrépressible désir de liberté
Pourquoi je voterai OUI à la nouvelle constitution

Luis Casado, 10/7/2022
Traduit par Rafael Tobar, édité par Fausto Giudice, Tlaxcala

Qu'est-ce qui pourrait empêcher la nation chilienne de recouvrer ses libertés et ses droits les plus fondamentaux ? L'approbation de la nouvelle Constitution est une porte ouverte sur l'avenir...

« Les empereurs romains n’oubliaient surtout pas de prendre le titre de Tribun du peuple, parce que cet office était tenu pour saint et sacré ; établi pour la défense et la protection du peuple, il jouissait d’une haute faveur dans l’État. Ils s’assuraient par ce moyen que le peuple se fierait mieux à eux, comme s’il lui suffisait d’entendre ce nom, sans avoir besoin d’en sentir les effets. Mais ils ne font guère mieux ceux d’aujourd’hui qui, avant de commettre leurs crimes les plus graves, les font toujours précéder de quelques jolis discours sur le bien public et le soulagement des malheureux. On connaît la formule dont ils font si finement usage ; mais peut-on parler de finesse là où il y a tant d’impudence ?» 

(Étienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1576)

Étienne de la Boétie a écrit son célèbre texte alors qu'il avait à peine 16 ans. Sa réflexion récurrente porte sur une question très simple : comment se fait-il que des millions d'êtres humains se laissent assujettir et asservir sans même chercher à retrouver leur liberté ?

L'auteur souligne que n’importe quel animal capturé vit sa captivité comme un malheur et dans de nombreux cas préfère mourir plutôt que de perdre sa liberté. D’après Étienne de la Boétie, la réaction des êtres humains est souvent très différente :

« Il est incroyable de voir comme le peuple, dès qu’il est assujetti, tombe soudain dans un si profond oubli de sa liberté qu’il lui est impossible de se réveiller pour la reconquérir : il sert si bien, et si volontiers, qu’on dirait à le voir qu’il n’a pas seulement perdu sa liberté mais bien gagné sa servitude.»

Je suis convaincu que le peuple chilien ne souscrit pas à ce comportement malheureux. Au contraire, je retiens la leçon d'Etienne de la Boétie lui-même :

« Tant qu'un peuple est contraint d'obéir et qu'il obéit, il se porte bien ; mais dès qu'il peut secouer le joug et qu'il le fait, il se porte encore mieux...».

Salvador Allende a dit la même chose le jour funeste du 11 septembre 1973 : « Le Peuple doit se défendre et non pas se sacrifier. Le Peuple ne doit pas se laisser écraser ni attaquer, mais ne doit pas non plus se laisser humilier. (…) Sachez que, plus tôt qu’on ne croit, les grandes avenues par où l’homme libre passera pour construire une société meilleure seront à nouveau dégagées. »

Quatre siècles séparent l’exploit du Camarade Président de l'œuvre de ce brillant adolescent qui avertissait l'humanité du danger qu'elle encourt en normalisant l'esclavage et à l'absence de droits.

Dans le Chili d'aujourd'hui, on assiste malheureusement à la prolifération d'une caste très encline à la servitude, qui se déclare avec enthousiasme partisane du joug de la Constitution imposée en dictature, une loi maudite qui depuis 42 ans, prive le peuple chilien de ses droits civiques, le transformant en objet de prédation d'une poignée d'oligarques.

12/07/2022

LUIS CASADO
Un irreprimible deseo de libertad
Votaré Apruebo en el Plebiscito constitucional del 4 de Septiembre

 Luis Casado, 10/7/2022

¿Qué podría impedirle a la nación chilena recuperar sus libertades y derechos más elementales? Aprobar la Nueva Constitución es una puerta abierta hacia el futuro...

“Los emperadores romanos no olvidaban adoptar el titulo de Tribuno del pueblo, porque esta función era considerada santa y sagrada; establecida para la defensa y la protección del pueblo, gozaba de una gran consideración en el Estado. Por ese medio se aseguraban de que el pueblo se fiara mejor a ellos, como si le bastase con escuchar ese nombre sin la necesidad de sentir los efectos. Pero no lo hacen mejor los de ahora que, antes de cometer sus crímenes más graves, los hacen preceder por algunos lindos discursos sobre el bien público y el consuelo de los desdichados. Conocemos la fórmula que usan con tanta finura; ¿pero se puede hablar de finura allí donde hay tanta impudencia?” 
(Étienne de la Boétie, Discurso de la servidumbre voluntaria. 1576).

Étienne de la Boétie escribió su célebre texto cuando tenía apenas 16 años. Su reflexión recurrente tiene que ver con una cuestión muy simple: ¿qué es lo que hace que millones de seres humanos se dejen sojuzgar y esclavizar sin apenas intentar recuperar su libertad?

El autor señala que cualquier animal capturado vive su cautiverio como una desdicha y en muchos casos prefiere morir a perder su libertad. La reacción de los seres humanos, según Étienne de la Boétie, suele ser muy distinta:

“Es increíble ver como el pueblo, apenas se le somete, cae repentinamente en un olvido tan profundo de su libertad que le es imposible despertarse para reconquistarla: sirve tan bien y de tan buen grado, que al verlo se diría que perdió no solo su libertad sino que al mismo tiempo ganó su servidumbre.”

Estoy convencido de que el pueblo de Chile no se inscribe en este desdichado comportamiento. Por el contrario, retengo la lección del propio Étienne de la Boétie:

“mientras un pueblo se ve obligado a obedecer y obedece, hace bien; mas en el momento en que puede sacudir el yugo, y lo sacude, hace todavía mejor…”.

Lo mismo dijo Salvador Allende el aciago día del 11 de septiembre de 1973:

“El pueblo debe defenderse, pero no sacrificarse. El pueblo no debe dejarse arrasar ni acribillar, pero tampoco puede humillarse... (…) Sigan ustedes sabiendo que, mucho más temprano que tarde, de nuevo se abrirán las grandes alamedas por donde pase el hombre libre, para construir una sociedad mejor.”

Cuatro siglos separan la gesta del Compañero Presidente de la obra de ese genial adolescente que le advirtió a la Humanidad del peligro que corre habituándose a la esclavitud y la ausencia de derechos.