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20/11/2021

Sergio Rodríguez Gelfenstein
Vers un système international d' « équilibre des forces» ?

Sergio Rodríguez Gelfenstein (bio), 18/11/2021 

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

En avril 2014, l'édition chilienne de mon livre "La balanza de poder. Las razones del equilibrio del sistema internacional" a été publié par l’éditeur Ceibo. En août de la même année, l'excellente édition argentine a été publiée par l’éditeur Biblos. Bien que le livre ait suscité un certain intérêt, notamment dans les milieux universitaires, la vérité est que la réaction la plus répandue a été le scepticisme à l'égard de la proposition, étant donné l'opinion répandue selon laquelle le monde évolue vers un système international multipolaire.

Dessin de Craig Stephens paru dans le South China Morning Post de Hong Kong en mai dernier, à la suite des sanctions prises par les USA et l’UE contre la Russie ("une démonstration de l'unité transatlantique") à la suite de l'emprisonnement de Navalny.

Cependant, la publication la même année du livre d'Henry Kissinger "World Order ", publié pour la première fois en espagnol en janvier 2016 [en fr. L’ordre du monde ; Fayard, 2016, a commencé à changer la perspective sur le sujet. Bien entendu, l'ancien secrétaire d'État et moi-même ne sommes pas d'accord sur le contexte dans lequel nous abordons la question. Dans un article écrit pour le magazine Foreign Affairs en mai 2015, l'ancien conseiller à la sécurité nationale des administrations républicaines de Richard Nixon et de Gerald Ford affirme que pour relever les défis du XXIe siècle, les USA ont d'abord besoin d'une stratégie ciblée, puis d'un changement de tactique pour obtenir les résultats escomptés.

 C'est ce qui a conduit Kissinger à proposer une réévaluation de la politique étrangère usaméricaine en révisant le concept d'équilibre des forces, en se basant sur le fait que les accords ne peuvent être statiques mais doivent être étudiés en mouvement permanent.

La différence entre mon point de vue et celui de Kissinger est qu'il considère l'équilibre des forces du point de vue de la nécessité pour les USA de continuer à maintenir leur leadership mondial et, dans cette mesure, il leur accorde le rôle de conservateur du système. Ce faisant, il viole l'une des règles fondamentales proposées par le chercheur usaméricain Morton A. Kaplan, l'un des principaux spécialistes de la question, comme garantie du fonctionnement de l'équilibre des forces.

L'une de ces règles est qu'aucun acteur essentiel de l'équilibre des forces ne peut être placé au-dessus des autres, au risque de rompre l'équilibre et de conduire à une rupture du système. Cependant, Kissinger affirme que dans le contexte international actuel, seul l'équilibre des forces pourra garantir la paix dans le monde.

De mon point de vue, le risque de l' Équilibre est qu'il entraîne un accord entre les élites du pouvoir mondial au détriment des pays et des peuples du Sud. C'est pourquoi - dans le cas de l'Amérique latine et des Caraïbes - je suis d'avis que seule l'intégration nous donnera de l'espace et de la présence dans un monde futur dans lequel - de mon point de vue et contrairement à la plupart des opinions - les puissances seront orientées vers la recherche de l'équilibre et non de la guerre, utilisant le conflit comme élément organisateur de cet équilibre en faveur de leurs propres intérêts, qui ne sont pas les nôtres.

Sept ans plus tard, ce débat est à nouveau d'actualité, compte tenu de certaines opinions exprimées par certains responsables politiques et militaires qui semblent aller dans le sens de la construction de l'équilibre des forces. Dès le mois de juin de cette année, le colonel-général Alexandre Fomine, vice-ministre russe de la Défense, a averti dans une interview accordée à RT que "la formation d'un nouvel ordre mondial" pouvait être observée aujourd'hui.

Sergio Rodríguez Gelfenstein
¿Hacia un sistema internacional de “Balanza de Poder”?

 Sergio Rodríguez Gelfenstein (bio), 18/11/2021

En abril del año 2014 se publicó la
edición chilena de mi libro “La balanza de poder. Las razones del equilibrio del sistema internacional” por la Editorial Ceibo. En agosto del mismo año salió a la luz la excelente edición argentina por la Editorial Biblos. Aunque la obra despertó cierto interés, sobre todo en espacios académicos, lo cierto es que la respuesta más generalizada fue el escepticismo sobre la propuesta ante la extendida opinión de que el mundo avanza hacia un sistema internacional multipolar.

Viñeta de Craig Stephens en el South China Morning Post, Hong Kong, del mayo pasado tras las sanciones de USA-UE contra Rusia (“una demonstración de unidad transatlántica”) por el encarcelamiento de Navalny

Sin embargo, la publicación ese mismo año del libro “Orden Mundial” de Henry Kissinger, con primera edición en español en enero de 2016 comenzó a cambiar la perspectiva sobre el tema. Por supuesto, el ex secretario de Estado y yo diferimos en el contexto sobre el cual abordamos el asunto. En un artículo escrito para la revista Foreign Affairs en mayo de 2015, el también Consejero de Seguridad Nacional de los gobiernos republicanos de Richard Nixon y Gerald Ford afirma que para abordar los retos del siglo XXI, Estados Unidos necesita, en primer lugar, una estrategia puntual y luego, un cambio de táctica para llegar a los resultados previstos.

Esto es lo que llevaba a Kissinger a proponer una revaloración de la política exterior de Estados Unidos  para lo cual proponía  revisar el concepto de balanza de poder a partir del hecho de que los acuerdos no pueden ser estáticos sino que deben ser estudiados en permanente movimiento.

La diferencia entre mi punto de vista y el de Kissinger es que él visualiza la balanza de poder desde la necesidad de Estados Unidos de seguir manteniendo su liderazgo global, en esa medida, le concede, el papel de preservador del sistema. Con ello, violenta una de las normas fundamentales que propone como garantía de funcionamiento de la Balanza, el investigador estadounidense Morton A. Kaplan, uno de los mayores estudiosos sobre el tema.

Una de esas normas es que ningún actor esencial de la Balanza puede ubicarse por encima del resto so riesgo de que el equilibrio se rompa, produciéndose un quiebre del sistema. No obstante, Kissinger expone que en el contexto internacional actual, solo la Balanza de Poder tendrá capacidad de garantizar la paz en el mundo.