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22/01/2022

MICHAEL SCHNEIDER
« Le Tchernobyl génétique est encore devant nous ! »
Un débat contradictoire fictif sur la privatisation du pool génétique et ses conséquences

Michael Schneider, 2002
Traduit par Rosa Llorens, Tlaxcala

Lire notre interview de l’écrivain allemand Michael Schneider

Le débat contradictoire fictif* qui suit entre Craig Venter, le « Bill Gates des gènes », et Erwin Chargaff, le Grand Vieux Sage de la recherche génétique et critique de renommée internationale de la biotechnologie, a été rédigé par Michael Schneider en 2002 pour la Deutschland-Radio. Les avertissements et sombres prophéties d’Erwin Chargaff trouvent aujourd’hui une actualité vraiment effrayante, alors que les oligarchies transnationales, se trouvant en difficulté, ont, au moyen de la mise en scène d’une « pandémie », placé leurs populations dans l’étau qui s’installe au niveau de la gouvernance globale, et empiète profondément sur la souveraineté de l’individu. Nous avons affaire à une prise transnationale de pouvoir biopolitique, qui, à travers une vaccination de masse par un vaccin ARNm génétiquement manipulé, à peine expérimenté et à haut risque, attaque directement les mécanismes de régulation intracellulaires, et affaiblit durablement l’immunité naturelle, voire la détruit de façon irréversible.

*Pour cette discussion fictive, on a utilisé de nombreuses citations originales des interviews et des ouvrages d’Erwin Chargaff (parus en allemand chez Klett-Cotta ; en français, le seul livre traduit est Le feu d’Héraclite, Viviane Hamy, 2006) et des interviews de Craig Venter.

  

 

Présentatrice : Un jour, Adam et Eve s’ennuyaient au Paradis. Alors ils ont goûté à l’arbre de la connaissance. C’est ainsi que, selon la version chrétienne, on est arrivé au péché. Avec les techniques génétiques, vivons-nous maintenant, Monsieur Chargaff, le deuxième péché originel ?

 

Chargaff : La pomme de l’arbre du Paradis, le premier fruit de la connaissance, avait encore un goût agréable. Le deuxième est assurément gâté, c’est un produit adultéré de la génétique, dû à la firme Monsanto ! Comprendre, dans l’émerveillement, l’ouvrage de Dieu était le but des premiers chercheurs, de Newton à Gregor Mendel. Arracher son outil des mains de Dieu pour en faire du fric, c’est le but des biologistes et chercheurs d’aujourd’hui. L’homme n’aurait pas dû mettre le doigt dans deux noyaux : le noyau atomique et le noyau cellulaire. La technique génétique va avoir des conséquences de loin plus lourdes que l’énergie atomique.

Présentatrice : Monsieur Venter, vous avez cassé plus de gènes que n’importe quel autre chercheur dans le monde. Avec votre firme Celera, financée par des fonds de l’économie privée, vous avez rattrapé et dépassé les chercheurs du projet Human Genom Projekt (HUGO), financé par des fonds publics. Vous êtes maintenant le premier à pouvoir annoncer au monde la bonne nouvelle : le « prototype du patrimoine humain » est sous nos yeux, la cartographie du génome est terminée ! Dans la presse US, on vous appelle le « Roi » ou le « Bill Gates des gènes »… Le Serpent tentateur porte-t-il aujourd’hui une blouse blanche ?

Venter : Je ne suis un prophète ni angélique ni apocalyptique, mais un médecin et un savant. Contrairement à tous les cris de Cassandre, les experts sont d’accord sur un point : le séquençage du génome va révolutionner la médecine du futur, de sorte qu’avec son aide nous pourrons guérir des maladies jusqu’ici incurables et que, pour la première fois, nous serons en situation de devenir, de simples observateurs, des architectes de l’évolution.

Présentatrice : Mais cela veut tout simplement dire que nous voulons maintenant jouer nous-mêmes le rôle de Dieu.

 Venter : Nous le faisons depuis très longtemps – chaque fois que nous utilisons un préservatif ou que nous transplantons un rein.

 Présentatrice : La technologie génétique et la biomédecine nous promettent de vrais miracles : la fin prochaine des grandes maladies endémiques et des épidémies comme le cancer, le SIDA et l’Alzheimer, …

Chargaff : Seules deux épidémies ont jusqu’ici échappé à la recherche : l’ivresse génétique et la fièvre boursière.

Présentatrice : … le retardement du processus de vieillissement et même la création de nouveaux êtres transgéniques et de chimères. Le huitième jour de la Création a-t-il commencé, Monsieur Chargaff ?

Chargaff : Au contraire : c’est l’époque des démiurges, des nains mégalomanes et des charlatans doués pour les affaires qui a commencé. La santé est le prétexte sous lequel les biologistes moléculaires, les technocrates du gène et les médecins cherchent aujourd’hui à justifier leurs dangereuses transgressions de frontières. On prend au fœtus quelque chose qui, transplanté dans le cerveau d’un malade de Parkinson, fait des miracles, du moins pour les chirurgiens. Des embryons congelés sont finalement condamnés à mort et jetés à la poubelle. Requiescant in dollaribus ! Des mères porteuses se disputent pour l’enfant et le profit. Des bébés in vitro ne connaissent ni père ni mère, des pipettes et des pincettes au doux sourire se tiennent auprès de leur berceau, ainsi peut-être qu’un gynécologue et un avocat avec leurs chèques. Maladie et mort ont perdu leur forme définie dans la vie humaine et, reconnues comme des erreurs du Destin, sont soumises à correction immédiate.

Venter : Chaque fois que l’Humanité se trouve devant une avancée majeure du progrès technique et scientifique, les pessimistes du progrès et les Cassandre professionnelles font leur grande scène. C’est alors qu’on pousse des cris d’orfraie : Blasphème ! ouvrage diabolique ! Il n’y a pas eu moins de criailleries en son temps contre l’introduction du chemin de fer qu’aujourd’hui contre les conquêtes de la technologie génétique, de la biomédecine et la médecine de la reproduction.

Hans Erni

Chargaff : Le chemin de fer est certes très sale, mais il ne s’attaque pas à la Création : c’est simplement une diligence plus rapide. Par contre, la technique génétique d’aujourd’hui voudrait améliorer la Nature et l’Homme. Toutes les cultures précédentes ont montré dans leurs cosmologies, leurs religions et leurs mythes leur respect devant le miracle de la Création. Elles ont institué d’innombrables tabous pour protéger Mère Nature et la vie. Nous sommes la première civilisation de l’histoire mondiale qui a perdu le respect de la vie. Comme des enfants espiègles avec leurs boîtes de construction Lego, les généticiens manipulent les matériaux de la vie, qui sont apparus il y a des millions d’années. Ils font du monde vivant un pot-pourri génétique, transplantant par exemple des gènes humains sur des souris – avec pour résultat de voir pousser une oreille sur le dos d’une souris -, et encaissant encore pour ces effroyables parodies de la vie des millions de fonds pour la recherche. Oui, ils croient même pouvoir transformer et améliorer la vie à leur gré. C’est effrayant ; c’est en même temps risible et infiniment triste. Peut-être devons-nous réapprendre la peur et le tremblement, et, même sans Dieu, la crainte révérencieuse devant le sacré.

MICHAEL SCHNEIDER
„Das genetische Tschernobyl steht uns erst noch bevor!“
Ein fiktives Streitgespräch über die Privatisierung des Genpools und seine Folgen


Michael Schneider, 2002

Das folgende fiktive Streitgespräch * zwischen Craig Venter, dem „Bill Gates der Gene“, und  Erwin Chargaff, dem Nestor der Genforschung und international renommiertem Kritiker der Biotechnologie, schrieb Michael Schneider 2002 für den Deutschland-Radio. Die Warnungen und düsteren Prophezeiungen Erwin Chargaffs haben heute, da die in Bedrängnis geratenen transnationalen Oligarchien ihre Bevölkerungen mittels einer inszenierten „Pandemie“ in den Würgegriff genommen haben, die auf der Ebene der Global Governance beginnt und tief in die Souveränität des Individuums eingreift, eine geradezu gespenstische Aktualität gewonnen. Haben wir es doch mit einer aben wtransnationalen biopolitischen Machtergreifung zu tun, die per Massenimpfung mit genetisch manipulierten, kaum erprobten und hochriskanten mRNA-Impfstoffen direkt in die intrazellulären Steuerungsmechanismen eingreift und die natürliche Immunität nachhaltig schwächen, wenn nicht gar irreversibel zerstören.

*Für diese fiktive Talkrunde wurden viele Originalzitate aus den Interviews und Werken Erwin Chargaffs (bei Klett-Cotta erschienen) und aus den  Interviews von Craig Venter benutzt.

 

Moderatorin: Irgendwann war es Adam und Eva im Paradiese langweilig. Und dann haben sie vom Baum der Erkenntnis gegessen. So kam es nach christlicher Überlieferung zum Sündenfall. Erleben wir jetzt mit der Gentechnik den zweiten Sündenfall, Herr Chargaff?

Chargaff: Der Apfel vom Paradiesbaum, die erste Frucht der Erkenntnis, schmeckte noch süß. Der zweite ist mit Sicherheit verdorben, ein gentechnisch verändertes Produkt der Firma Monsanto! Gottes Handwerk mit Staunen zu begreifen, war das Ziel früherer Naturforscher von Newton bis Gregor Mendel. Gott sein Werkzeug aus der Hand zu winden und damit Kasse zu machen, ist das Ziel der heutigen Biologen und Forscher. Der Mensch hätte die Finger von zwei Kernen lassen sollen: vom Atomkern und vom Zellkern. Die Gentechnik wird noch weitaus schlimmere Folgen haben als die Atomenergie.

Moderatorin: Herr Venter! Sie haben mehr Gene geknackt als irgendein anderer Forscher der Welt. Mit Ihrer aus Mitteln der Privatwirtschaft finanzierten Firma Celera haben sie die Forscher des aus öffentlich finanzierten Mitteln Human Genom Projektes (HUGO) ein- und überholt. Als erster konnten Sie nun der Welt die frohe Botschaft verkünden: die „Blaupause des menschlichen Erbgutes“ liegt vor, die Kartierung des Genoms ist abgeschlossen! In der US-Presse nennt man Sie den „König“ oder den „Bill Gates der Gene“...Trägt die Schlange der Versuchung  heute einen weißen Laborkittel?

Venter: Ich bin weder Heilsprophet  noch Apokalyptiker, sondern Arzt und Wissenschaftler. Entgegen allen Kassandrarufen sind sich die Experten darin einig, dass die Entschlüsselung des Genoms die Medizin der Zukunft revolutionieren wird, daß wir mit ihrer Hilfe bis dahin unheilbare Krankheiten werden heilen können und daß wir erstmals in der Lage sein werden, vom bloßen Beobachter zum Architekten der Evolution zu werden.

Moderatorin: Das heißt doch nichts anderes, als daß wir nun selber Gott spielen wollen. 

Venter: Wir tun es schon längst - jedes Mal, wenn wir ein Verhütungsmittel benutzen oder eine Niere verpflanzen.

Moderatorin: Gentechnik und Biomedizin versprechen uns wahre Wunder: das baldige Ende der großen Volkskrankheiten und Epidemien wie Krebs, Aids und Alzheimer...

Chargaff: Nur zwei Epidemien entgingen bislang der Forschung: der Genrausch und das Börsenfieber.

Moderatorin: ...das Hinauszögern des Alterungsprozesses und sogar die Erzeugung neuer transgener Lebewesen und Chimären. Hat der achte Schöpfungstag begonnen, Herr Chargaff?

Chargaff: Im Gegenteil: die Epoche der Demiurgen, der größenwahnsinnigen Zwerge und geschäftstüchtigen Scharlatane, hat begonnen. Die Gesundheit ist der Vorwand, mit dem die heutigen Molekularbiologen, Gentechnokraten und Mediziner ihre gefährlichen Grenzüberschreitungen zu rechtfertigen suchen. Dem Fötus wird etwas entnommen, was, ins Gehirn eines Parkinson-Kranken verpflanzt, Wunder wirkt, zumindest für den Chirurgen. Tiefgefrorene Embryos werden schließlich zum Tod im Mistkübel verurteilt. Requiescat in dollaribus! Leihmütter streiten sich um Kind und Profit. In-vitro-babies kennen weder Vater noch Mutter, an ihrer Wiege standen milde lächelnd Pipetten und Pinzetten, vielleicht auch noch Gynäkologe und Advokat  mit ihren Schecks. Krankheit und Tod haben ihre feste Form im Menschenleben eingebüßt, und werden, als Irrtümer des Schicksals erkannt, einer sofortigen Korrektur unterzogen.

Venter: Immer wenn die Menschheit vor einem Quantensprung des wissenschaftlichen und technischen Fortschritts steht, haben die Fortschrittspessimisten und professionellen Kassandras ihren großen Auftritt. Dann geht das Gezeter los: Blasphemie! Teufelswerk! Gegen die Einführung der Eisenbahn gab es seinerzeit nicht weniger Geschrei wie heute gegen die Errungenschaften der Gentechnologie, der Bio- und Reproduktionsmedizin. 

Hans Erni

16/01/2022

MILENA RAMPOLDI
En esta crisis del coronavirus, la mayoría de las personas de izquierda son víctimas de su fe en el Estado”: Michael Schneider sobre la ”toma transnacional del poder biopolítico” en acto

Milena Rampoldi, ProMosaik,, 2-1-2022
Traducido por María Piedad Ossaba y Fausto Giudice, Tlaxcala

Hablé con el profesor Michael Schneider (nacido en 1943) sobre el tema de la COVID-19 y la relación entre la medicina y el totalitarismo. Schneider es un escritor y socialista comprometido, conocido entre otras cosas por haber participado en el movimiento estudiantil de 1968, por ser el autor de “Neurose und Klassenkampf”  [Neurosis y lucha de clases, Siglo XXI, 1979) y por haber fundado el primer teatro callejero socialista en Berlín Oeste. Se distingue por su crítica perspicaz del status quo, y por lo tanto también de la degeneración “coronaviral” reinante, que contiene numerosos elementos no sólo políticos, sino también neuróticos. Pero dicha crítica es diferente. El poder es diferente hoy en día. Y el totalitarismo de hoy es diferente.

 

En esta era coronaviral, el vínculo entre medicina, el poder y el totalitarismo escapa a muchos, ¿por qué es así?

Si el vínculo entre medicina, poder y totalitarismo escapa a tantas personas en la crisis de la Corona, es ante todo por la naturaleza de esta nueva narrativa, extremadamente refinada y eficaz en su impacto sobre la psicología de las masas: que el Sars-Cov-2 es un virus asesino que amenaza a toda la humanidad y contra el que hay que “hacer la guerra”, como anunció el presidente francés en abril de 2020. En tiempos de guerra y crisis, el gobierno y los ciudadanos casi siempre se mantienen unidos. La “guerra contra el Corona y sus nuevos “mutantes peligrosos” se asemejan a 1984 de Orwell, donde la gente es constantemente movilizada y empujada en guerras ficticias contra nuevos enemigos que nadie ve jamás.   

Aún más sofisticado, incluso de un genio casi sádico (en el sentido de la guerra psicológica): la narrativa (elaborada por los servicios secretos y los laboratorios de ideas usamericanos) de un enemigo invisible y corrosivo que puede atacar en cualquier lugar y en cualquier momento y que puede esconderse en cada uno de nosotros, en tu vecino, tu compañero de trabajo, incluso en tus familiares más queridos y, a fortiori en ti mismo.

El postulado de la “persona enferma sin síntomas”, que pone en peligro a todos los demás como un “súper contaminante”, es especialmente insidioso, ya que alimenta la sospecha de todos contra todos y conduce a una inversión completa de la carga de la prueba: en la lucha contra el enemigo invisible, no todos los hombres son potencialmente sanos, pero potencialmente enfermos. Cada persona es un caso sospechoso aún no verificado y un peligro y debe demostrar su inocencia mediante hallazgos (pruebas) o vacunaciones actualizadas diariamente. Si no lo hace, el aislamiento y las restricciones de desplazamiento son medidas de autodefensa autorizadas por la  sociedad.

Este relato es nuevo y tiene éxito en particular porque pone a su servicio, por encima de todo, ideales comunitarios como la solidaridad, la responsabilidad hacia los demás, etc. que son justamente apreciados por la izquierda.  Es por eso que la mayoría de los izquierdistas, socialdemócratas y socialistas de izquierda no reconocen su carácter pérfido, especialmente porque se han convertido precisamente en víctimas de su fe en el Estado en este momento, durante la crisis de la Corona:  el hecho de que tras treinta años de privatizaciones neoliberales y políticas claras de corte (especialmente en el campo de la salud), el Estado, hasta entonces débil, tome de repente las riendas y haga de la salud de los ciudadanos la máxima suprema de su acción, es considerado por ellos como la prueba de la dimensión ética recuperada de la política. Pero, ¿por qué las élites dirigentes, por otra parte sin escrúpulos, habrían decidido detener la máquina mundial del lucro frente a un agente patógeno que afecta casi exclusivamente a los “improductivos”, los mayores de 80 años?

John Melhuish Strudwick, Un Hilo Dorado, 1885

05/01/2022

MILENA RAMPOLDI
«Οι περισσότεροι αριστεροί έχουν πέσει θύματα της εμπιστοσύνης τους στο κράτος»: Ο Μίχαελ Σνάϊντερ για τη συνεχιζόμενη «διεθνική βιοπολιτική κατάληψη της εξουσίας»

Milena Rampoldi, ProMosaik, 2/1/2022
Μετάφραση :
Niko Demo, Τλαξκάλα

Συνέντευξη με τον καθηγητή Μίχαελ Σνάϊντερ, (γεννημένος το 1943) με θέμα τον COVID-19 και τη σχέση μεταξύ ιατρικής και ολοκληρωτισμού. Ο Σνάιντερ συγγραφέας και στρατευμένος σοσιαλιστής,είναι γνωστός, μεταξύ άλλων, για τη συμμετοχή του στο φοιτητικό κίνημα του 1968, ως συγγραφέας του έργου «Neurose und Klassenkampf» [Νεύρωση και πάλη των τάξεων,Εκδόσεις Ράππα,1982] και την ίδρυση του πρώτου σοσιαλιστικού θεάτρου δρόμου στο Δυτικό Βερολίνο. Ο Μίχαελ Σνάϊντερ ξεχωρίζει για την οξυδερκή κριτική του στην υπάρχουσα τάξη πραγμάτων, άρα και στην εκφυλιστική «κορωνοϊακή» νεύρωση που κυριαρχεί και συγκεντρώνει πολλά στοιχεία όχι μόνο πολιτικά, αλλά και νευρωτικά. Τα πράγματα, όμως, σήμερα διαφέρουν κάπως. Η εξουσία σήμερα είναι διαφορετική. Και ο ολοκληρωτισμός είναι διαφορετικός.


Στην εποχή του κορωνοϊού που ζούμε, η σχέση ιατρικής, εξουσίας και ολοκληρωτισμού διαφεύγει από πολλούς, για ποιο λόγο κατά τη γνώμη σας;

Εάν η σχέση μεταξύ ιατρικής, εξουσίας και ολοκληρωτισμού διαφεύγει από τόσους πολλούς ανθρώπους, σε αυτήν την περίοδο κρίσης λόγω του κορωνοϊού, οφείλεται κυρίως στη φύση αυτής της νέας ιστορίας, εξαιρετικά εκλεπτυσμένης και αποτελεσματικής ως προς τον αντίκτυπό της στη ψυχολογία της μάζας : ότι ο Sars- Ο Cov-2 είναι ένας δολοφονικός ιός που απειλεί ολόκληρη την ανθρωπότητα, εναντίον του οποίου θα πρέπει να «κηρύξουμε τον πόλεμο», όπως ανακοίνωσε ο Γάλλος πρόεδρος τον Απρίλιο του 2020.

Σε περιόδους πολέμου και κρίσης, κυβέρνηση και πολίτες πάντα σχεδόν ενώνουν τις δυνάμεις τους. Ο «πόλεμος ενάντια στον κορωνοϊό» και τις νέες «επικίνδυνες παραλλαγές» του μοιάζει με το 1984 του Όργουελ, όπου οι άνθρωποι κινητοποιούνται συνεχώς και ωθούνται σε εικονικούς πολέμους ενάντια σε νέους εχθρούς που κανείς δεν βλέπει ποτέ. Ακόμη πιο εκλεπτυσμένα, από κάποια σχεδόν σαδιστική ιδιοφυΐα (κάτι σαν ψυχολογικός πόλεμος): η ιστορία (σκηνοθετημένη από τις αμερικανικές μυστικές υπηρεσίες και τις δεξαμενές σκέψης)  ενός αόρατου και πανίσχυρου εχθρού που μπορεί να χτυπήσει οπουδήποτε και ανά πάσα στιγμή και που μπορεί να κρυφτεί μέσα στον καθένα μας, στον διπλανό σου, στον συνάδελφό σου, ακόμα και ανάμεσα στα αγαπημένα σου πρόσωπα και, ακόμα χειρότερα, στον ίδιο σου τον εαυτό.

Η υπόθεση του «ασυμπτωματικού ασθενούς», που θέτει σε κίνδυνο όλους τους άλλους ως «υπερμολυντική», είναι ιδιαίτερα ύπουλη, γιατί τροφοδοτεί την καχυποψία όλων εναντίον όλων και οδηγεί σε πλήρη διακοπή του φόρτου των αποδεικτικών στοιχείων: στον αγώνα ενάντια στον αόρατο εχθρό, δεν είναι όλοι οι άνθρωποι δυνητικά υγιείς, αλλά δυνητικά άρρωστοι. Κάθε άτομο είναι ένα ύποπτο κρούσμα που δεν έχει ακόμη επαληθευτεί, ένας κίνδυνος και θα πρέπει να αποδείξει την αθωότητά του μέσω των ευρημάτων (επιχρίσματα) ή των εμβολίων που ενημερώνονται καθημερινά. Εάν δεν το κάνει, η περιθωριοποίηση και οι περιορισμοί μετακίνησης είναι μέτρα αυτοάμυνας που εγκρίνονται από την κοινωνία.

Αυτή η ιστορία είναι καινούργια, και βρίσκει ανταπόκριση επειδή θέτει στην υπηρεσία της πριν απ' όλα κοινοτικά ιδανικά όπως η αλληλεγγύη, η ευθύνη απέναντι στους άλλους κ.λπ., που είναι τόσο προσφιλή στην αριστερά. Να γιατί  η δόλια φύση της δεν αναγνωρίζεται από τους περισσότερους αριστερούς, τους σοσιαλδημοκράτες και τους αριστερούς σοσιαλιστές, πόσω μάλλον που οι τελευταίοι έχουν πέσει θύματα της εμπιστοσύνης τους στο κράτος ακριβώς τώρα, κατά τη διάρκεια της κρίσης λόγω του κορωνοϊού: το γεγονός ότι, μετά τα τριάντα χρόνια νεοφιλελεύθερων στερήσεων και πολιτικών μεγάλων περικοπών (όπως στον τομέα της δημόσιας υγείας), το μέχρι τότε αδύναμο κράτος παίρνει ξαφνικά τα ηνία στα χέρια του και καθιστά την υγεία των πολιτών το υπέρτατο σημείο της δράσης του, από αυτούς εκλαμβάνεται ως απόδειξη της ηθικής διάστασης που ανακαλύπτει και πάλι η πολιτική. Για ποιο λόγο όμως οι κυρίαρχες ελίτ, αδίστακτες μεταξύ άλλων, αποφάσισαν να σταματήσουν την παγκόσμια κερδοσκοπική μηχανή μπροστά σε ένα παθογόνο παράγοντα που επηρεάζει σχεδόν αποκλειστικά τους «μη παραγωγικούς», τους άνω των 80;

 

John Melhuish Strudwick, Μια χρυσή κλωστή,1885

 Σε ποιο βαθμό η εξουσία σήμερα διαφέρει από την εξουσία με την παραδοσιακή έννοια του όρου;

03/01/2022

MILENA RAMPOLDI
“In questa crisi del Corona gran parte delle persone di sinistra sono vittime della loro fede nello Stato”: Michael Schneider sulla "presa transnazionale di potere biopolitico " in corso

Milena Rampoldi, ProMosaik, 2/1/2022
Tradotto da Silvana Fioresi, Tlaxcala

Ho parlato con il professore Michael Schneider (nato nel 1943) sul tema della COVID-19 e sul rapporto tra medicina e totalitarismo. Schneider è uno scrittore e un socialista impegnato, conosciuto, tra l’altro, per aver partecipato al movimento studentesco del 1968, per essere l’autore dell’opera «Neurose und Klassenkampf»[Nevrosi e lotta di classe, Il Formichiere, Foligno, 1976] e per aver fondato il primo teatro di strada socialista a Berlino Ovest. Si distingue per la sua critica perspicace dello status quo, e quindi anche della degenerazione “coronavirale” regnante, che riunisce numerosi elementi non solo politici, ma anche nevrotici. Ma è diversa. Il potere oggi è diverso. E il totalitarismo, oggi, è diverso.

 

Nell’era coronavirale, che stiamo vivendo, il legame tra medicina, potere e totalitarismo sfugge a molti, qual è il motivo secondo Lei?

Se il legame tra medicina, potere e totalitarismo sfugge a tanta gente, in questo periodo di crisi da Corona, è innanzitutto a causa della natura di questa nuova storia, estremamente raffinata ed efficace nel suo impatto sulla psicologia di massa: che il Sars-Cov-2 è un virus assassino che minaccia l’intera umanità e contro il quale bisogna “fare la guerra”, come lo ha annunciato il presidente francese nell’aprile del 2020.

In tempo di guerra e di crisi, il governo e i cittadini uniscono quasi sempre le proprie forze. La “guerra contro il Corona” e le sue nuove “varianti pericolosi” assomiglia al 1984 di Orwell, in cui le persone sono costantemente mobilitate e spinte a guerre fittizie contro nuovi nemici che nessuno vede mai. Ancora più sofisticato, da genio quasi sadico (che va nel senso della guerra psicologica): la storia (messa in scena dai servizi segreti e dai think tanks americani) di un nemico invisibile e corrosivo che può colpire ovunque e in qualsiasi momento e che può nascondersi in ognuno di noi, nel tuo vicino di casa, nel tuo collega di lavoro, anche fra i tuoi cari e, ancora peggio, in te stesso.

La premessa del “malato asintomatico”, che mette in pericolo tutti gli altri in quanto “supercontaminatore”, è particolarmente insidiosa, perché alimenta il sospetto di tutti contro tutti e conduce a uno sconvolgimento completo del carico delle prove: nella lotta contro il nemico invisibile, tutti gli uomini non sono potenzialmente in buona salute, ma potenzialmente malati. Ogni persona è un caso sospetto non ancora verificato, un pericolo, e deve provare la sua innocenza tramite le constatazioni (tamponi) o dei vaccini attualizzati giorno dopo giorno. Se non lo fa, l’emarginazione e le restrizioni di movimento sono misure di autodifesa autorizzate dalla società.

Questa storia è nuova, e trova successo soprattutto perché mette al suo servizio prima di tutto degli ideali comunitari come la solidarietà, la responsabilità verso gli altri, etc., che sono proprio cari alla sinistra. Ecco perché la sua natura perfida non è riconosciuta dalla maggior parte dei simpatizzanti di sinistra, dei socialdemocratici e dei socialisti di sinistra, tanto più che questi ultimi sono diventati vittime della loro fede nello Stato  proprio adesso, durante la crisi dovuta al Corona: il fatto che, dopo trent’anni di privazioni neoliberali e di politiche di tagli evidenti (come nel campo della sanità pubblica), lo Stato, fino ad allora debole, prenda all’improvviso le redini in mano e faccia, a quanto pare, della salute dei cittadini, il punto supremo della sua azione, è considerato da loro come la prova della dimensione etica ritrovata da parte della politica. Ma perché le elite dirigenti, tra l’altro senza scrupoli, avrebbero deciso di fermare la macchina mondiale dei profitti davanti ad un agente patogeno che tocca quasi esclusivamente gli “improduttivi”, gli ultraottantenni?

 

John Melhuish Strudwick, Un filo d'oro, 1885

MILENA RAMPOLDI
“Most leftists have become victims of their trust in the State during the pandemic”: Michael Schneider on the ongoing “transnational biopolitical seizure of power”

 Milena Rampoldi, ProMosaik, 2/1/2022
Translated by
Lena Bloch

On the subject of coronavirus and the relationship between medicine and totalitarianism, I spoke with Prof. Michael Schneider (born 1943). Schneider is a writer and committed socialist, known among other things to this day from his time in the student movement, as the author of “Neurose und Klassenkampf” [“Neurosis and Class Struggle”. Engl. ‘Neurosis and Civilization : a Marxist/freudian Synthesis’, Seabury Press 1976] and as the founder of the first Socialist Street Theater in West Berlin. He stands out for his sharp criticism of the status quo, and thus also by criticism of the prevailing “covid-variants” narrative, which contains many elements that are not only political but also neurotic. But it changed and became somewhat different. Power today is different. And totalitarianism today is different.


In this Covid era, the connection between medicine, power and totalitarianism escapes the minds of so many, why is that?

The fact that the connection between medicine, power, and totalitarianism escapes the minds of so many is primarily because of the very nature of this new narrative, which is highly sophisticated and effective in its mass-psychological impact: That Sars-Cov-2 is a killer virus threatening all humanity, against which “we are at war,” as the French president proclaimed in April 2020.

In times of war and crisis, there is almost always seems to be  a unity of purpose between the State and the citizens. In the permanent “war against Corona” and its ever-new “dangerous variants,” things are now similar to Orwell's ‘1984,’ where people are constantly mobilized and incited  into fictitious wars against new enemies that no one ever gets to see. Even more sophisticated, indeed of almost sadistic genius (in the sense of psychological warfare) is the narrative (concocted by U.S. intelligence agencies and think tanks) of an invisible, treacherous enemy who can strike anytime, anywhere, and who can lurk inside any of us, inside your neighbor, your work colleague, even inside your dearest relatives, and even more so inside yourself.

Particularly insidious is the postulate of the “asymptomatically sick person" who, as a “super-spreader", endangers everyone else, fueling the suspicion of everyone against everyone and leading to a complete reversal of the presumption of innocence: In the fight against the invisible enemy, all people are not potentially healthy, but potentially sick. Every person is a suspected case that has not yet been checked and is a potential danger and must prove his or her innocence by means of rapid tests or vaccinations. If he/she fails to do so, removal and restrictions are permissible self-defense measures of society.

This narrative is new and so successful not least because it takes into its service above all collective ideals such as solidarity, responsibility towards fellow human beings, etc., which are dear to the left in particular. That is why its treacherous nature is not recognized by most leftists, social democrats and left-wing socialists, especially since they have just now, in the covid crisis, become the victims of their faith in the State: The fact that, after thirty years of neoliberal privatization and austerity policies (also and especially in the health sector), the hitherto weak State is now suddenly taking the reins and, as it seems, making the health of its citizens the top maxim of its actions, is seen by them as proof of the regained ethical dimension of politics. But why should the otherwise unscrupulous ruling elites have had suddenly decided to stop the global profit machine in the face of a pathogen that almost exclusively affects the "unproductive," the over-80s? 

John Melhuish Strudwick, A Golden Thread, 1885

 

How different is power in these times from power in the traditional sense?

Unlike traditional dictatorships and totalitarian systems, most of which are or were organized along nation-states’ lines (which by no means precluded alliances between them - think of the fascist Axis powers of Germany, Italy and Japan) and which eliminated their political opponents or deported them into camps, this time we are dealing with a transnational biopolitical seizure of power that “begins at the level of global governance and cuts deeply into the sovereignty of the individual,” as Kees van der Pijl, professor of international relations at the University of Sussex, has pointed out in his brilliant study, ‘States of Emergency: Keeping the Global Population in Check’ (Clarity Press 2021). “The imposition of a State of Emergency in virtually the entire world was first and foremost a political move, demonstrably long in the making and coordinated in a series of transnational think tanks and supranational organizations such as the WHO and the World Bank. On their advice and explicit instructions, governments have put their populations in a stranglehold. After all, what is at stake is the survival of the existing social order, which has been run down socially, economically and environmentally.”

However, the program being implemented in the slipstream of the "pandemic," the so-called “Great Reset” (as the programmatic paper by Klaus Schwab and Thierry Malleret reads) has nothing to do with health. Rather, it is about maintaining the power of the oligarchy, the transnational ruling class centered around a new power bloc of intelligence agencies, IT giants and media conglomerates.

02/01/2022

MILENA RAMPOLDI
« Dans cette crise coronavirale, la plupart des personnes de gauche sont victimes de leur foi en l'État » : Michael Schneider sur la "prise transnationale de pouvoir biopolitique " en cours

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

J'ai parlé avec le professeur Michael Schneider (né en 1943) du thème de la COVID-19 et du rapport entre la médecine et le totalitarisme. Schneider est un écrivain et un socialiste engagé, connu entre autres pour avoir participé au mouvement étudiant de 1968, pour être l'auteur de « Neurose und Klassenkampf »[Névrose et lutte des classes, toujours pas traduit en français après 53 ans, NdT] et pour avoir fondé le premier théâtre de rue socialiste à Berlin-Ouest. Il se distingue par sa critique perspicace du statu quo, et donc aussi de la dégénérescence « coronavirale » régnante, qui contient de nombreux éléments non seulement politiques, mais aussi névrotiques. Mais elle est différente. Le pouvoir est différent aujourd'hui. Et le totalitarisme, aujourd'hui est différent.

 

Dans cette ère coronavirale, le lien entre médecine, pouvoir et totalitarisme échappe à beaucoup, pourquoi en est-il ainsi ?

Si le lien entre médecine, pouvoir et totalitarisme échappe à tant de gens dans la crise du Corona, c'est avant tout à cause de la nature de ce nouveau récit, extrêmement raffiné et efficace dans son impact sur la psychologie des masses : Que le Sras-Cov-2 est un virus tueur qui menace l'humanité entière et contre lequel il faut « faire la guerre », comme l'a annoncé le président français en avril 2020.

En temps de guerre et de crise, le gouvernement et les citoyens se serrent presque toujours les coudes. La « guerre contre le Corona » et ses nouveaux « mutants dangereux » ressemble à 1984 d'Orwell, où les gens sont constamment mobilisés et poussés dans des guerres fictives contre de nouveaux ennemis que personne ne voit jamais. Plus sophistiqué encore, voire d'un génie quasi sadique (au sens de la guerre psychologique) : le récit (concocté par les services secrets et les think tanks usaméricains) d'un ennemi invisible et corrosif qui peut frapper n'importe où et n'importe quand et qui peut se cacher en chacun de nous, chez ton voisin, ton collègue de travail, même chez tes proches les plus chers et a fortiori en toi-même.

Le postulat du « malade sans symptôme », qui met en danger tous les autres en tant que « super-contaminateur », est particulièrement insidieux, en ce qu’il alimente la suspicion de tous contre tous et conduit à un renversement complet de la charge de la preuve : dans la lutte contre l'ennemi invisible, tous les hommes ne sont pas potentiellement en bonne santé, mais potentiellement malades. Chaque personne est un cas suspect non encore vérifié et un danger et doit prouver son innocence par des constatations (tests) ou des vaccinations actualisées au jour le jour. S'il ne le fait pas, la mise à l'écart et les restrictions de mouvement sont des mesures d'autodéfense autorisées par la société.

Ce récit est nouveau et a du succès notamment parce qu'il met à son service avant tout des idéaux communautaires tels que la solidarité, la responsabilité envers autrui, etc. qui sont justement chers à la gauche. C'est pourquoi sa nature perfide n'est pas reconnue par la plupart des gauchistes, des sociaux-démocrates et des socialistes de gauche, d'autant plus que ces derniers sont justement devenus les victimes de leur foi en l'État en ce moment, lors de la crise du Corona : le fait qu'après trente ans de privatisations néolibérales et de politiques de coupes claires (notamment dans le domaine de la santé), l'Etat, jusqu'alors faible, prenne tout à coup les rênes et fasse, semble-t-il, de la santé des citoyens la maxime suprême de son action, est considéré par eux comme la preuve de la dimension éthique retrouvée de la politique. Mais pourquoi les élites dirigeantes, par ailleurs sans scrupules, auraient-elles décidé d'arrêter la machine mondiale du profit face à un agent pathogène qui touche presque exclusivement les « improductifs », les plus de 80 ans ?

 

John Melhuish Strudwick, Un fil d'or, 1885

Dans quelle mesure le pouvoir en cette époque est-il différent du pouvoir au sens traditionnel du terme ?

Contrairement aux dictatures traditionnelles et aux systèmes totalitaires, qui sont ou étaient pour la plupart organisés sur une base nationale (ce qui n'excluait nullement des alliances entre eux - il suffit de penser aux puissances fascistes de l'Axe, l'Allemagne, l'Italie et le Japon) et qui éliminaient leurs opposants politiques ou les concentraient dans des camps, nous avons cette fois affaire à une prise de pouvoir biopolitique transnationale qui « commence au niveau de la gouvernance mondiale et s'immisce profondément dans la souveraineté de l'individu », comme l'a montré van der Pijl, professeur de politique internationale à l'université du Sussex, dans son éblouissante étude States of Emergency: Keeping the Global Population in Check : « L'instauration de l'état d'urgence dans pratiquement le monde entier était avant tout une mesure politique, dont il a été démontré qu'elle avait été préparée de longue date et coordonnée au sein d'un certain nombre de groupes de réflexion transnationaux et d'organisations supranationales telles que l'OMS et la Banque mondiale. Sur leurs conseils et leurs instructions explicites, les gouvernements ont pris leurs populations à la gorge. Après tout, il s'agit de la survie de l'ordre social existant, qui est à l'agonie sur le plan social, économique et écologique ».

Le programme mis en œuvre dans le sillage de la « pandémie », le soi-disant « Great Reset » (comme l'indique l'ouvrage programmatique du même nom de Klaus Schwab et Thierry Malleret.) n'a toutefois rien à voir avec la santé. Il s'agit plutôt de maintenir au pouvoir l'oligarchie, la classe dirigeante transnationale, qui se concentre autour d'un nouveau bloc de pouvoir composé de services secrets, de géants de l'informatique et de conglomérats médiatiques.

MILENA RAMPOLDI
Die meisten Linken sind in der Corona-Krise zum Opfer ihrer Staatsgläubigkeit geworden“: Michael Schneider im Gespräch über die laufende „transnationale biopolitische Machtergreifung

Milena Rampoldi, ProMosaik, 2.1.2022

Zum Thema Corona und dem Verhältnis zwischen Medizin und Totalitarismus habe ich mit Prof. Michael Schneider (Jahrg. 1943) gesprochen. Schneider ist Schriftsteller und engagierter Sozialist, u.a. bis heute bekannt aus seiner Zeit in der Studentenbewegung, als Autor von Neurose und Klassenkampf und als Gründer des ersten Sozialistischen Straßentheaters in Webstberlin. Er zeichnet sich durch seine scharfsinnige Kritik am Status quo aus, und so auch an der herrschenden „Corona“-Ausartung, die viele nicht nur politische, sondern auch neurotische Elemente enthält. Aber sie ist anders. Macht ist heute anders. Und der Totalitarismus von heute ist anders.


In dieser Corona-Ära entgeht vielen der Zusammenhang zwischen Medizin, Macht und Totalitarismus, warum ist das so?

Dass in der Corona- Krise so vielen Menschen der Zusammenhang zwischen Medizin, Macht und Totalitarismus entgeht, ist vor allem dem Wesen dieses neuen und in seiner massenpsychologischen Wirkung höchst raffinierten und wirksamen Narrativs geschuldet: Dass Sars-Cov-2 ein die ganze Menschheit bedrohender Killervirus sei, gegen den man „Krieg führen müsse“, wie der französische Präsident im April 2020 verkündete.

In Kriegs- und Krisenzeiten kommt es fast immer zum Schulterschluss zwischen Regierung und Bürgern. Im Dauer- „Krieg gegen Corona“ und seine immer neuen „gefährlichen Mutanten“ geht es inzwischen ähnlich zu wie in Orwells „1984“, wo die Menschen ständig mobilisiert und in fiktive Kriege gegen neue Feinde gehetzt werden, die nie jemand zu Gesicht bekommt. Noch abgefeimter, ja, von einer geradezu sadistischen Genialität (im Sinne psychologischer Kriegsführung) ist das (von US-Geheimdiensten und Denkfabriken ausgeheckte) Narrativ von einem unsichtbaren, zersetzenden Feind, der jederzeit und überall zuschlagen kann und der in jedem von uns, in deinem Nachbarn, deinem Arbeitskollegen, sogar in deinen liebsten Angehörigen und erst recht in dir selbst lauern kann. 

Besonders tückisch ist das Postulat des „symptomlosen Kranken“, der als „Superspreader“ alle anderen gefährdet, was den Argwohn aller gegen alle befeuert und zu einer kompletten Beweislastumkehr führt: Im Kampf gegen den unsichtbaren Feind sind alle Menschen nicht potenziell gesund, sondern potenziell krank. Jeder Mensch ist ein noch nicht überprüfter Verdachtsfall und potenzieller Gefährder und muss über tagesaktuelle Feststellungen (Tests) oder Impfungen seine Unschuld beweisen. Tut er dies nicht, sind Aussonderung und Restriktion zulässige Notwehrmaßnahmen der Gesellschaft.

Diese Erzählung ist neu und nicht zuletzt deshalb so erfolgreich, weil sie vor allem gemeinschaftliche Ideale wie Solidarität, Verantwortung für die Mitmenschen etc., die gerade den Linken lieb und teuer sind, in ihren Dienst nimmt. Darum wird ihr tückisches Wesen von den meisten Linken, Sozialdemokraten und Links-Sozialisten auch nicht erkannt, zumal diese gerade jetzt, in der Corona-Krise, zum Opfer ihrer Staatsgläubigkeit geworden sind: Dass nach dreißig Jahren neoliberaler Privatisierungen und Kahlschlags-Politik (auch und gerade im Gesundheitswesen) nun auf einmal der bis dato schwache Staat die Zügel ergreift und, wie es  scheint, die Gesundheit der Bürger zur obersten Maxime seines Handelns macht, gilt ihnen als Beweis für die wiedergewonnene ethische Dimension der Politik. Warum aber sollten die ansonsten skrupellosen herrschenden Eliten beschlossen haben, die globale Profitmaschine angesichts eines Krankheitserregers anzuhalten, der fast ausschließlich die „Unproduktiven“, die über 80-Jährigen trifft?

John Melhuish Strudwick, Ein Goldener Faden, 1885

Wie sehr unterscheidet sich die Macht in diesem Zeitalter von der Macht im traditionellen Sinne?

Im Unterschied zu traditionellen Diktaturen und totalitären Systemen, die zumeist nationalstaatlich organisiert sind oder waren (was Bündnisse zwischen ihnen keineswegs ausschloss – man denke nur an die faschistischen Achsenmächte Deutschland, Italien und Japan) und die ihre politischen Gegner ausgeschaltet oder in Lagern konzentriert haben, haben wir es diesmal mit einer transnationalen biopolitischen Machtergreifung zu tun, die „auf der Ebene der Global Governance beginnt und tief in die Souveränität des Individuums eingreift“, wie van der Pijl, Professor für Internationale Politik an der Universität Sussex, in seiner fulminanten Studie „Die belagerte Welt“ aufgezeigt hat: „Die Verhängung des Ausnahmezustands in praktisch der ganzen Welt war in erster Linie ein politischer Schritt, der nachweislich von langer Hand vorbereitet und in einer Reihe von transnationalen Denkfabriken und supranationalen Organisationen wie der WHO und der Weltbank koordiniert wurde. Auf deren Rat und ausdrückliche Anweisung haben die Regierungen ihre Bevölkerungen in den Würgegriff genommen. Schließlich geht es um das Überleben der bestehenden Gesellschaftsordnung, die sozial, wirtschaftlich und ökologisch auf Grund gelaufen ist.“

Das Programm, das im Windschatten der „Pandemie“ umgesetzt wird, der sog. „Great Reset“ (wie die gleichnamige programmatische Schrift von Klaus Schwab und Thierry Malleret lautet.) hat jedoch nichts mit Gesundheit zu tun. Vielmehr geht es um den Machterhalt der Oligarchie, der transnational herrschenden Klasse, die sich um einen neuen Machtblock aus Geheimdiensten, IT-Giganten und Medienkonglomeraten konzentriert.