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09/07/2025

NATE BEAR
Les applications les plus vendues ont été créées par des espions israéliens
Une nouvelle frontière pour le mouvement BDS

Nate Bear, Do Not Panic!, 2/7/2025
Traduit par Tlaxcala

Nate/Nathan a travaillé comme journaliste, responsable des relations publiques et de la communication pour des entreprises, des fonds monétaires, des ONG, des organisations climatiques et des groupes de défense de la faune sauvage. Il a vécu et étudié en Angleterre, aux USA et en Espagne. Sa vie d'adulte a été marquée par un processus de radicalisation. Il est passé d'un libéral modéré à quelqu'un dont les convictions et la compréhension du monde se rapprochent davantage de celles d'un révolutionnaire.

Les développeurs à l’origine de centaines d’applications Android et iPhone téléchargées des milliards de fois sont d’anciens espions israéliens dont les applications génèrent des revenus importants pour l’économie de guerre génocidaire d’Israël.

Les applications que j’ai identifiées vont des applications inoffensives d’édition d’images et de vidéos aux jeux occasionnels, et la plupart des utilisateurs ne se rendent pas compte qu’ils installent des produits israéliens sur leurs téléphones. Beaucoup de ces développeurs d’applications opèrent dans l’ombre, leurs structures de propriété sont opaques et l’identité de leurs propriétaires n’est généralement pas connue.

L’identification de ces applications devrait ajouter une nouvelle dimension au mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions, car elle offre aux citoyens ordinaires un moyen simple d’éviter les produits israéliens qui contribuent à l’apartheid, au génocide et au nettoyage ethnique.

La prolifération de ces applications sur l’App Store d’Apple et le Google Play Store soulève également des questions sur la confidentialité et la collecte de données personnelles, compte tenu de la réputation de la technologie israélienne et des scandales passés impliquant des logiciels espions introduits clandestinement dans des appareils par des applications fabriquées en Israël.

L’une des plus importantes sociétés holding et développeurs d’applications israéliennes est ZipoApps, dont le modèle consiste à racheter et à monétiser des applications à grande échelle. Les applications détenues par Zipo (également connue sous le nom de Rounds.com) comprennent une suite d’applications d’édition de photos et de vidéos qui ont été téléchargées des centaines de millions de fois. Parmi les applications individuelles, on trouve Collage Maker Photo Editor et Instasquare Photo Editor : Neon, qui ont toutes deux été téléchargées plus de 50 millions de fois sur le Google Play Store. Parmi les autres produits de ZipoApps, on trouve des outils d’édition et de retouche de photos de bébés. En 2022, le fondateur et PDG de Zipo, Gal Avidor, a déclaré lors d’une interview (sa seule interview à ce jour) que tous les fondateurs de la société sont d’anciens membres des services de renseignement israéliens de l’unité 8200. Sur Reddit, les utilisateurs se sont plaints de l’approche de ZipoApps en matière de confidentialité et d’exploration de données. Un groupe d’outils populaire connu sous le nom de Simple Gallery est passé d’un produit gratuit et open source à un produit payant avec des publicités et des traceurs seulement une semaine après son acquisition par ZipoApps.

Une autre application de retouche photo israélienne disponible sur le Play Store est Bazaart, qui utilise l’intelligence artificielle. Elle a été fondée par Dror Yaffe et Stas Goferman, deux anciens officiers du renseignement de l’armée israélienne. Goferman a largement dépassé la durée de son service obligatoire, passant une décennie dans l’armée israélienne jusqu’en 2011.

Facetune, développée par Lightricks et disponible sur Android et iPhone, est une autre application israélienne de retouche photo qui compte plus de 50 millions d’installations. Les utilisateurs de l’Apple Store ont qualifié Facetune, qui exige l’accès à des identifiants uniques et à votre emplacement, d’arnaque. Le cofondateur de Lightricks, Yaron Inger, a passé cinq ans dans l’unité 8200.

Si vous aimez les jeux mobiles ou si vous créez des jeux mobiles pour les vendre, vous avez certainement déjà rencontré la société israélienne Supersonic de Unity, sans le savoir. Avec des milliards de téléchargements ces dernières années, Supersonic est l’un des plus grands éditeurs de jeux mobiles au monde, avec un chiffre d’affaires estimé à environ 23 millions de dollars par an. Au début de l’année, la société a annoncé qu’elle détenait trois des dix jeux mobiles les plus téléchargés au monde par les joueurs occasionnels : Build a Queen, Going Balls et Bridge Race. Trash Tycoon est un autre titre populaire. La société propose également un jeu appelé « Conquer Countries », qui a été téléchargé des millions de fois et dont la publicité met en scène une version caricaturale de Donald Trump. Le fondateur de Supersonic, Nadav Ashkenazy, a passé sept ans et demi dans l’armée israélienne, où il a gravi les échelons jusqu’à devenir chef des opérations de l’armée de l’air israélienne, dirigeant près de la moitié du personnel à temps plein. Vous pouvez voir tous les jeux de Supersonic ici.

Playtika est un autre développeur israélien d’applications de jeux mobiles plus connu, dont nous n’avons pas besoin d’estimer les revenus. Cotée au NASDAQ, Playtika génère plus de 2,5 milliards de dollars de revenus, ce qui représente des recettes fiscales importantes pour la machine de guerre israélienne. Playtika, qui développe des applications de jeux d’argent, est étroitement liée à la machine de guerre génocidaire israélienne. La société a été fondée par Uri Shahak, fils de l’ancien chef de l’armée israélienne, Amnon Lipkin-Shahak, et son rapport annuel de l’année dernière a révélé que 14 % de son personnel avait été appelé en tant que réservistes pour participer au génocide à Gaza. L’actuel PDG, Robert Antokol, affirme que la société a une « responsabilité » envers Israël et que les impôts payés par son personnel sont « merveilleux pour l’économie israélienne ».

Une autre entreprise israélienne dont les applications ont été téléchargées des milliards de fois est Crazy Labs. Avec une valeur estimée à environ 1 milliard de dollars et un chiffre d’affaires estimé à 200 millions de dollars, Crazy Labs est un autre fabricant d’applications qui fait partie intégrante de l’économie israélienne. Ses titres les plus vendus sont Phone Case DIY, Miraculous Ladybug & Cat Noir et Sculpt People. Vous pouvez consulter la liste complète des applications Crazy Lab sur le Google Play Store. Les fondateurs de Crazy Labs sont tous d’anciens membres de l’armée israélienne, y compris Sagi Schliesser, qui a largement dépassé la durée de son service obligatoire en restant dans l’armée et en contribuant à la mise en place de l’architecture numérique de l’apartheid pendant huit ans.

Moovit est une application dont vous avez peut-être entendu parler, mais dont vous ne saviez pas qu’elle était israélienne. Cette application de transport urbain a été fondée par plusieurs anciens membres de l’armée israélienne, dont Nir Erez, qui a passé plusieurs années au centre informatique spécialisé de l’armée israélienne, connu sous le nom de Mamram,  qui, selon la propagande israélienne, forme des « cyber-guerriers ». En tant qu’unité chargée de gérer l’intranet de l’armée, Mamram joue un rôle central dans le génocide perpétré par Israël à Gaza. Moovit, qui compte près d’un milliard d’utilisateurs et génère des revenus importants pour Israël, est un partenaire officiel des  Jeux olympiques, des championnats d’Europe de football et partenaire de Microsoft.

Avec des centaines de millions d’installations, Call App, qui filtre les appels téléphoniques indésirables, est un autre produit de l’économie militaire israélienne. Le fondateur et PDG de Call App, Amit On, a passé trois ans dans l’unité 8200 dans les années 2000. L’application compte plus de 100 millions d’utilisateurs.

Dans le domaine des services de transport à la demande, Gett, qui se concentre sur les passagers d’affaires et est particulièrement populaire à Londres pour commander des taxis noirs, a été fondée par les anciens membres de l’unité 8200 Roi More et Shahar Waiser. Il convient également de mentionner l’application de navigation GPS Waze, probablement l’application israélienne la plus célèbre de la dernière décennie, rachetée par Google en 2013 pour 1,3 milliard de dollars et également fondée par d’anciens espions de l’unité 8200.

Une autre application israélienne à croissance rapide qui a été présentée dans l’émission d’Oprah, dans le New York Times et sur CNN est Fooducate, dont le fondateur, Hemi Weingarten, a participé à des missions de bombardement pour l’armée de l’air israélienne.

Parmi les autres vétérans de l’armée de l’air israélienne à l’origine d’applications populaires, on trouve le couple Gilad et Liat Mordechay Hertanu, qui gèrent l’application d’assistant personnel et de synchronisation de calendrier 24me. Liat était officier dans l’armée de l’air israélienne, tandis que Gilad était pilote et a participé à des missions de bombardement.

Cette révélation, qui fait suite à mes enquêtes sur l’ancienne unité 8200 développant l’IA pour les géants de la technologie et sur les anciens soldats de l’armée israélienne travaillant chez Meta et Google, confirme encore davantage à quel point Israël est profondément et insidieusement ancré dans nos vies numériques.

Ces enquêtes révèlent également à quel point Israël dépend fondamentalement de sa domination permanente sur les Palestiniens, car la seule chose de valeur que produit le pays sont les entreprises technologiques fondées par d’anciens membres de l’armée israélienne. Sans la possibilité de former ses citoyens à devenir des espions et des soldats, et de massacrer les Palestiniens à volonté, l’économie israélienne s’effondrerait.

Pourtant, la plupart des personnes qui utilisent ces applications les ont téléchargées de bonne foi, sans se douter qu’elles contribuent à l’économie d’occupation, d’apartheid et de génocide d’Israël.

 De plus, ces applications collectent des informations et des données, y compris de grandes quantités d’images personnelles, et les transmettent aux partisans d’Israël qui s’engagent à maintenir le pays en tant qu’État d’apartheid.

Vérifiez donc votre téléphone et faites passer le mot.

Délégitimer, retirer le financement et supprimer les produits israéliens est une mesure simple que nous pouvons tous prendre pour aider à démanteler la machine génocidaire d’Israël.



NATE BEAR
The Best-Selling Apps Made By Israeli Spies
A new frontier for the BDS movement

Nate Bear, Do Not Panic!, 2/7/2025

The developers behind hundreds of Android and iPhone apps with billions of downloads are former Israeli spies whose apps are generating significant revenues for Israel’s genocidal war economy.

The apps I’ve identified range from innocuous image and video editing apps to casual games, and most users won’t be aware they’re installing Israeli products on their phones. Many of these app developers operate under the radar, their ownership structures are opaque and the identity of their owners isn’t commonly known.

The identification of these apps should add another frontier to the boycott, divest, sanctions movement, as it provides a straightforward way for ordinary people to avoid Israeli products that contribute to apartheid, genocide and ethnic cleansing.

The proliferation of these apps on Apple’s App Store and the Google Play Store also raises questions over privacy and the harvesting of personal data, given the reputation of Israeli technology and past scandals involving spyware being smuggled onto devices by apps made in Israel.

One of the most significant Israeli app holding companies and developers is ZipoApps, whose model is to buy-out and monetise apps at a large scale. The apps owned by Zipo (which also goes by the name Rounds.com) include a suite of photo and video editing apps that have received hundreds of millions of total installs. Individual apps include Collage Maker Photo Editor and Instasquare Photo Editor: Neon, both of which have received more than 50 million downloads from the Google Play Store. Other ZipoApps products include baby photo editing and retouching tools. In 2022, the founder and CEO of Zipo, Gal Avidor, told an interviewer (in his only interview to date), that all the founders of the company are former Unit 8200 Israeli intelligence personnel. On Reddit, users have complained about ZipoApps approach to privacy and data mining. One popular group of tools known as Simple Gallery went from free and open source to a paid product with ads and trackers just one week after ZipoApps acquired it.

Another Israeli-owned photo editing app on the Play Store is the AI-powered Bazaart, which was founded by Dror Yaffe and Stas Goferman, two former IDF intelligence officers. Goferman far exceeded his mandatory service, spending a decade in the IDF up to 2011.

Facetune, made by the developer Lightricks and available for Android and iPhones, is another Israeli photo editing app with over 50 million installs. Users on the Apple Store have called Facetune, which demands access to unique identifiers and your location, a scam. The co-founder of Lightricks, Yaron Inger, spent five years in Unit 8200.

If you’re into mobile gaming, or if you create mobile games to sell, you will have come across Israeli company Supersonic from Unity, probably without knowing it. With billions of downloads in recent years, Supersonic is one of the largest mobile game publishers in the world with revenues estimated at around $23 million per year. Earlier this year the company reported that they owned three of the top ten most downloaded casual player mobile games in the world: Build a Queen, Going Balls, and Bridge Race. Trash Tycoon is another popular title. The company also has a game called ‘Conquer Countries’ which has been downloaded millions of times and on its advertising tile features a cartoon version of Donald Trump. The founder of Supersonic, Nadav Ashkenazy, spent seven and a half years in the IDF where he rose to become the head of operations for the Israeli air force, managing almost half the full-time staff. You can see all Supersonic’s games here.

A better-known Israeli mobile game app maker whose revenues we don’t have to estimate is Playtika. Listed on the NASDAQ, Playtika brings in revenues of more than $2.5 billion, generating significant taxes for Israel’s mass slaughter machine. Playtika, which builds gambling apps, is firmly enmeshed in the genocidal Israeli war machine. The company was founded by Uri Shahak, son of the former head of the IDF, Amnon Lipkin-Shahak, and last year its annual report revealed that 14% of its staff had been called up as reservists to participate in the genocide in Gaza. Current CEO Robert Antokol says the company has a “responsibility” to Israel and the taxes paid by its staff are “wonderful for the Israeli economy.”

Another Israeli company whose apps have been downloaded billions of times is Crazy Labs. With an estimated company value of around $1 billion and sales estimated at up to $200 million, Crazy Labs is another app maker integral to the Israeli economy. Its best-selling titles are Phone Case DIY, Miraculous Ladybug & Cat Noir, and Sculpt People. You can see the full list of the Crazy Lab apps on the Google Play Store. The founders of Crazy Labs are all ex-IDF, including Sagi Schliesser, who well exceeded his mandatory service by staying in the IDF and helping build the digital architecture of apartheid for eight years.

An app you may have heard of, but not have known is Israeli, is Moovit. The urban transport app was founded by a number of ex-IDF including Nir Erez who spent years at the IDF’s specialist computing centre known as Mamram, which Israeli propaganda says creates ‘cyber warriors.’ As the unit which runs the military’s intranet, Mamram is central to Israel’s genocide of Gaza. Moovit, which has close to one billion users and delivers significant revenues to Israel, has been an official partner of the Olympic Games, the European football championships and also partners with Microsoft.

With hundreds of millions of installs, Call App, which screens phone calls for spam, is another product of Israel’s military economy. The founder and CEO of Call App, Amit On, spent three years in Unit 8200 in the 2000s. The app has over 100 million users.

On the ride-hailing front, Gett, which is focused on corporate passengers and is particularly popular in London as a way to hail black cabs, was founded by ex-Unit 8200 Roi More and Shahar Waiser. A notable mention for GPS navigation app Waze, probably the most famous Israeli app of the last decade, acquired by Google in 2013 for $1.3 billion and also founded by ex-Unit 8200 spies.

Another fast-growing Israeli app which has been featured on Oprah, in the New York Times and on CNN is Fooducate, whose founder, Hemi Weingarten, flew bombing missions for the Israeli air force.

Other Israeli air force veterans behind popular apps include husband and wife team Gilad and Liat Mordechay Hertanu, who run the personal assistant and calendar-syncing app 24me. Liat was an officer in the Israeli air force while Gilad was a pilot who flew bombing missions.

This expose, which follows my investigations into former Unit 8200 building AI for big tech giants, and the ex-IDF soldiers working at Meta and Google, further confirms how deeply and insidiously embedded Israel is in our digital lives.

These investigations also reveal how Israel is foundationally reliant on being in a permanent state of dominance over the Palestinians, because the only thing of value the country produces are tech companies founded by ex-IDF. Without being able to train their citizens as spies and soldiers, and butcher Palestinians at will, Israel's economy would collapse.

Yet most people who use these apps will have downloaded them in good faith with little idea they are contributing to Israel’s occupation-apartheid-genocide economy. In addition, these apps will be gathering information and data, including large amounts of personal images, and delivering them to devotees of Israel committed to maintaining the country as an apartheid state.

So check your phone and please spread the word.

Delegitimising, defunding and deleting Israeli products is one easy step we can all take to help dismantle Israel’s machinery of genocide.



10/07/2024

PUBLISHERS FOR PALESTINE
Die Frankfurter Buchmesse und deutschstämmige multinationale Verlagsgruppen sind mitschuldig am Völkermord in Gaza

Multinationale Verlagskonzerne in deutschem Besitz sind in Israels Völkermord an 2,3 Millionen Palästinensern im Gazastreifen verwickelt.

Publishers for Palestine, Mondoweiss, 8/7/2024
Übersetzt von
Helga Heidrich, herausgegeben von Fausto Giudice Tlaxcala

Publishers for Palestine (VerlegerInnen für Palästina) ist ein globales Kollektiv von über 500 VerlegerInnen und VerlagsmitarbeiterInnen aus 50 Ländern weltweit. Wir setzen uns für Gerechtigkeit, Meinungsfreiheit und die Macht des geschriebenen Wortes ein. Die Projekte von P4P sind auf unserer Website oder auf @publishers4palestine und  X @pubforpalestine zu finden. Lesen Sie unsere SOLIDARITÄTSERKLÄRUNG MIT PALÄSTINA (3/11/2023) [PDF DOCX]. Laden Sie unsere kostenlose Sammlung Poems for Palestine herunter.

Seit der Absage [*] einer Preisverleihung an die palästinensische Schriftstellerin Adania Shibli, die auf der Frankfurter Buchmesse mit dem LiBeratur-Preis ausgezeichnet werden sollte, im vergangenen Oktober eine Welle der Verurteilung ausgelöst hat, hat der Versuch, PalästinenserInnen und die Unterstützung für die palästinensische Sache durch kulturelle Institutionen im Westen zum Schweigen zu bringen, nur noch zugenommen. Gleichzeitig hat sich die Durchleuchtung der institutionellen Komplizenschaft mit der israelischen Apartheid und dem Völkermord in großem Umfang intensiviert. Bedeutende Erfolge der BDS-Bewegung, darunter der Ausstieg aus Universitäten und Unternehmen, sowie die jüngsten Ankündigungen des Hay Festivals 2024 und des Edinburgh International Book Festivals, ihre Partnerschaften mit der Investmentfirma Baillie Gifford zu beenden, die an der Klimazerstörung, der israelischen Apartheid und dem Völkermord beteiligt ist, die anschließende Beendigung der Finanzierungsbeziehungen von BG mit allen britischen Literaturfestivals und der Rückzug seiner Beteiligung an dem multinationalen Bergbauunternehmen Rio Tinto sowie die Halbierung der Beteiligung des großen kanadischen Kultursponsors Scotiabank an dem israelischen Waffenhersteller Elbit Systems deuten alle auf einen Wandel hin und zeigen, dass eine erhebliche Kluft zwischen großen Unternehmen und Kultureinrichtungen auf der einen Seite und ihren Beschäftigten, dem Publikum und der breiten Öffentlichkeit auf der anderen Seite besteht.

Bedeutende internationale Menschenrechtsorganisationen schlagen weiterhin Alarm wegen der entsetzlichen und eskalierenden Menschenrechtsverletzungen, die Israel gegen Millionen von Palästinensern begeht. Viele dieser Verstöße wurden in der von Südafrika im Dezember beim Internationalen Gerichtshof eingereichten Klage gegen Israel wegen Völkermordes aufgezeigt. Trotz der Anordnung dieses Gerichts vom Januar, dass Israel glaubhaft einen Völkermord begeht, trotz der darauf folgenden Anordnungen, dass Israel den Fluss humanitärer Hilfe zulassen und die Militäroperationen in Rafah einstellen muss, und trotz der Anträge des Internationalen Strafgerichtshofs auf Haftbefehle gegen hochrangige israelische Beamte, sowie trotz der massiven Studenten- und Arbeiteraufstände zur Unterstützung der palästinensischen Befreiung und zur Beendigung der Komplizenschaft mit Israel in der ganzen Welt, geht die völkermörderische Kampagne gegen das palästinensische Volk in Gaza im Wesentlichen ungehindert von seinen größten Unterstützern - den USA und anderen westlichen Kolonialmächten - weiter.


Von besonderer Bedeutung für Schriftsteller und Verleger ist die Tatsache, dass die Frankfurter Buchmesse (FBM), die weltgrößte Veranstaltung der Buchbranche, in der Vergangenheit die Präsenz des Apartheidstaates Israel sehr begrüßt hat. Man könnte meinen, dass Kultureinrichtungen, wie die FBM angesichts des israelischen Vorgehens und der stark zunehmenden internationalen Empörung diese Unterstützung zurückziehen, Israel für seine Verstöße verurteilen und die Beziehungen abbrechen würden. Doch die anfängliche Position der Frankfurter Buchmesse, Israel während der gesamten Laufzeit im Oktober letzten Jahres zu unterstützen - eine Position, die Erklärungen im Namen der Messe und des Geschäftsführers Jürgen Boos und Pläne beinhaltete, israelische Stimmen durch die Hinzufügung von Sonderprogrammen, einschließlich eines Panels mit dem Titel „In Sorge um Israel“, „besonders sichtbar“ zu machen - scheint bis heute unverändert zu sein, und die FBM hat sich in den folgenden Monaten auffällig still zu dem sich entfaltenden Völkermord verhalten.

03/08/2023

SHEREN FALAH SAAB
Ce n’est pas une blague : des militants du BDS et de la droite sioniste ont tenté d’annuler des concerts d’Emel Mathlouthi en Palestine/Israël

Sheren Falah Saab, Haaretz, 2/8/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

NdT : le Festival international d’Hammamet, en Tunisie, vient d’annuler, sans explications et sans en informer la chanteuse, un concert d’Emel Mathlouthi programmé pour le 9 août [voir le message d’Emel en bas de page]. Ci-dessous l’arrière-fond de cette décision tout simplement stupide.

Emel Mathlouthi a annulé son spectacle à Haïfa à la suite d’une campagne BDS ; les partisans de la droite sioniste ont eu moins de succès à Jérusalem-Est.

La chanteuse tunisienne Emel Mathlouthi a été attaquée à la fois par le mouvement BDS et par des Israéliens d’extrême droite au cours de la même tournée, qui vient de s’achever, en Cisjordanie et en Israël.

Tout d’abord, elle a annulé la représentation prévue lundi dernier au Fattoush Bar à Haïfa, à la suite d’une campagne médiatique du BDS à son encontre. « Nous appelons les Tunisiens et les Arabes, ainsi que tous les partisans de la Palestine dans le monde, à boycotter Emel Mathlouthi, toute sa musique et tous ses spectacles », avaient écrit les militants du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions.

Jeudi dernier, Mathlouthi a publié sur sa page Facebook une déclaration rejetant les allégations du BDS selon lesquelles elle “normalise l’occupation par des moyens culturels”. Elle a indiqué que la question palestinienne était une priorité absolue pour elle, comme en témoignent ses chansons, ses prises de position et ses déclarations personnelles. Néanmoins, sa prestation prévue à Haïfa a suscité la controverse sur les médias sociaux, et la pression exercée par le BDS a eu l’effet escompté.

« Suite à la controverse soulevée par la tournée de concerts dans les territoires palestiniens, et afin d’éviter tout malentendu, nous avons décidé de ne pas donner de représentation dans la ville occupée de Haïfa, même si le lieu (Fattoush Bar) est sous propriété palestinienne », a-t-elle écrit.

L’attaque contre la chanteuse a suscité de vives discussions sur les réseaux sociaux de la part de jeunes Palestiniens qui s’opposent à la position du BDS. L’activiste Athir Ismail a écrit sur Facebook : « Je suis une Palestinienne. Et je veux parler de ce que je veux sans que quelqu’un de l’extérieur me regarde et me dise comment me battre et comment vivre ».

Ismail a adressé ses critiques aux militants du BDS vivant à l’étranger, dont les appels au boycott finissent par affecter les Palestiniens vivant en Israël. « Que savez-vous de notre vie ici, à part ce que vous voyez et entendez dans les journaux télévisés ? Vous mettez en doute notre identité palestinienne et vous agissez comme un homme qui pense devoir expliquer à une femme ce qu’elle peut ou ne peut pas faire dans sa lutte contre la masculinité toxique, ce qui est permis et ce qui est interdit ».

L’artiste Haya Zaatry, de Nazareth, a également critiqué les actions du BDS : « Empêcher ou annuler un spectacle musical donné par un artiste arabe dans un espace palestinien indépendant à Haïfa ne fait qu’accentuer l’embargo culturel dans lequel nous (citoyens palestiniens d’Israël) vivons, et c’est une chose mauvaise et dangereuse ».

Zaatry a également critiqué la politique du BDS concernant le boycott des Israéliens palestiniens. « Nous travaillons dur pour produire un art palestinien indépendant. Nous travaillons dur pour construire un espace culturel palestinien indépendant. Nous travaillons dur pour faire entendre notre voix dans le monde ». Faisant référence aux militants du BDS, elle a ajouté : « Et, malheureusement, nous n’entendons vos voix que comme une attaque contre nous, et c’est une contradiction ».

Mais ce n’est pas seulement le BDS qui a tenté de faire annuler le spectacle de Mathlouthi. Des militants de la droite sioniste ont également déployé des efforts. La semaine dernière, Shai Glick, directeur de B’tsalmo, et Ran Yishai, directeur du Centre de Jérusalem pour la politique appliquée, ont envoyé une lettre aux ministres Amichai Chikli, Moshe Arbel et Itamar Ben-Gvir, demandant l’annulation du spectacle de Mathouthi à Jérusalem-Est.

Glick et Yishai ont qualifié la chanteuse de “partisane du BDS et d’incitatrice à la haine”. Dans leur lettre, ils soulignent que « Mathlouthi a précédemment refusé de participer à un festival financé par l’ambassadeur d’Israël en Allemagne, et a été félicitée par le BDS pour cela ». Les tentatives visant à faire annuler le spectacle de Jérusalem ont échoué. La semaine dernière, Mathlouthi s’est produite au festival Layali al Tarab fi Quds al Arab [organisé par le Conservatoire national de musique Edward Said de l'Université Bir Zeit].

Mathouthi a été largement reconnue en Tunisie grâce à sa chanson contestataire Kelmti Horra (“Ma parole est libre”), qui est devenue l’hymne de la révolution tunisienne. À la suite de ce succès, elle a sorti son premier album, qui porte le même titre. Sa musique a été saluée pour son mélange de sonorités tunisiennes et occidentales. Son deuxième album, Ensen, sorti en 2017, fait également appel à la musique électronique et classique. En 2020, elle a publié une vidéo pour sa chanson Holm (“Rêve”), qui est chantée en arabe tunisien. Le clip compte plus de 13 millions de vues sur YouTube.

Le BDS a déjà appelé à boycotter les artistes du monde arabe qui se produisent en Israël. Un cas bien connu s’est produit lorsque le chanteur jordanien Aziz Maraka s’est produit à Kafr Yasif, dans le nord d’Israël, et qu’il a été interviewé par Haaretz.

À la suite de ce spectacle, il a été boycotté dans le monde arabe pendant plusieurs années et n’a plus été invité à se produire. Finalement, il a dû présenter des excuses pour s’être produit en Israël. Le BDS a également appelé au boycott du rappeur palestino-jordanien Msallam Hdaib, qui se produit sous le nom d’Emsallam, après son concert à Haïfa. Depuis ce spectacle, il ne s’est plus produit en Israël.

Il s’agissait de la première tournée de Mathlouthi en Cisjordanie et en Israël, qui s’est terminée par l’annulation de la dernière représentation à Haïfa. Ce qui a rendu la situation encore plus inhabituelle, c’est que, pour la première fois, des organisations de droite israéliennes se sont jointes à l’appel du BDS pour boycotter une chanteuse tunisienne dont le seul but était de se produire devant un public palestinien des deux côtés de la ligne verte.

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Emel Mathlouthi

Depuis mon arrivée en Palestine je fais l’objet d’attaques violentes de la part de certaines personnes en Tunisie qui estiment que ma présence en Palestine contribue à la normalisation avec l’occupation Israélienne.

Ces attaques ont conduit à l’annulation arbitraire de mon concert à Hammamet sans en justifier officiellement la raison jusqu’à présent.

D’autres artistes avant moi sont venus chanter en Palestine tels que Souad Massi, Lotfi Bouchnak, Saber Rebai qui pourtant sont invités dans les festivals tunisiens.

Il paraît donc évident que ces attaques et cette annulation visent spécifiquement ma personne et ce que je représente.

La question palestinienne est fondamentale et c’est ce que j’ai toujours affirmé tout au long de ma carrière.

Chanter pour la Palestine en Palestine et pour son peuple n’est pas seulement un acte artistique, mais pour moi et pour tous les Palestiniens que j’ai rencontrés dans leur pays, c’est un acte de résistance et un moyen de briser leur isolement.

Tous ceux qui se proclament plus palestiniens que les Palestiniens et qui essayent de semer le doute sur mes intentions et jeter de l’huile sur le feu confortablement depuis l’écran de leur ordinateur se trompent sur toute la ligne.

J’ai aussi pu observer et vivre le temps de mon séjour l’occupation avec eux et les intimidations quotidiennes aux checkpoints et a l’intérieur des villes a El khalil, Ramallah ou Jenin.

Je demande clarification et réparation de cette grave erreur envers le public tunisien et envers moi et mon équipe en tant qu’artiste tunisienne qui s’efforce toujours d’être une voix libre et indépendante.

Merci aux grands militants Rania Elias, Suheil Khoury et The Edward Said National Conservatory of Music pour votre invitation et m’avoir permis de réaliser ce rêve et de vivre ces moments hors du temps avec le public palestinien à Jérusalem, Ramallah et Bethléem.

Merci a tous pour tous vos précieux messages d’amour et de soutien et merci aux Palestiniens qui m’ont apporté leur soutien inconditionnel tout du long.