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05/02/2025

SOUMAYA GHANNOUCHI
Gaza est une terre palestinienne, pas une station balnéaire de luxe pour Trump

Le président usaméricain considère ce territoire bombardé comme un bien immobilier de premier ordre. Mais les Palestiniens n’iront nulle part ailleurs.

Soumaya Ghannouchi, MiddleEast Eye ,4/2/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

 

 Soumaya Ghannouchi, fille du leader tunisien emprisonné Rachid Ghanouchi, est une écrivaine tuniso-britannique et experte en politique du Moyen-Orient. Elle est rédactrice en chef du magazine en arabe Meem.

 

« Les gens se déplacent vers le nord pour rentrer chez eux et voir ce qui s’est passé, puis ils font demi-tour et partent... il n’y a pas d’eau ni d’électricité ».

Steve Witkoff, promoteur immobilier milliardaire et envoyé du président Donald Trump au Moyen-Orient a prononcé ces mots à Axios comme s’il décrivait un malheureux désagrément. Mais en y regardant de plus près, vous verrez leur plan.

C’est le résultat que veut Trump, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyaohu, a déjà mis les choses en route. Gaza n’a jamais été destinée à être reconstruite. Elle était destinée à être vidée, aplatie, effacée.

Et qui mieux que les magnats de l’immobilier pour superviser ce nettoyage ? Pour Trump et Witkoff, Gaza n’est pas la patrie d’un peuple ; c’est une opportunité de développement, une portion de côte méditerranéenne de premier ordre qui attend d’être « réaffectée » une fois que ses habitants auront été chassés.

Trump n’a jamais caché qu’il considérait Gaza comme un bien immobilier de premier ordre, s’émerveillant de sa « situation phénoménale » sur la mer et de son « meilleur temps », comme s’il arpentait un terrain pour une station de luxe.

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Il ne considère pas Gaza comme faisant partie de la Palestine. Il ne la considère pas comme une patrie appartenant à son peuple. Il y voit une opportunité inexploitée pour les riches, un terrain de jeu pour les investisseurs, une future station balnéaire pour les touristes et les étrangers - tout le monde sauf les Palestiniens de Gaza.

Mais Gaza n’est pas un bien immobilier à vendre. Ce n’est pas un projet de développement. Ce n’est pas un lieu de villégiature pour les étrangers. Gaza fait partie de la Palestine.


Tjeerd Royaards

Ils vont le faire

Les USA n’ont pas dépensé des milliards de dollars, déployé des milliers de tonnes de bombes et supervisé l’anéantissement de 70 pour cent des bâtiments de Gaza pour que le territoire puisse être reconstruit.

Les bombes n’ont jamais été destinées à faire place à la reconstruction. Elles visaient à faire en sorte qu’il ne reste rien. L’idée que la population survivante de Gaza, celle que les bombes n’ont pas réussi à tuer, serait autorisée à récupérer ses terres, n’a jamais fait partie du plan.

Et Trump l’a dit clairement : il n’y a pas d’alternative. Lors d’une récente conférence de presse, un journaliste l’a interrogé sur sa suggestion d’envoyer les Palestiniens de Gaza en Jordanie ou en Égypte Il a également demandé si des pressions, telles que des droits de douane, pouvaient être exercées pour leur forcer la main. 

La réponse de Trump, dégoulinante d’arrogance, a fait froid dans le dos par sa certitude : « ls vont le faire. Ils le feront. Ils vont le faire ».

Il ne s’agissait pas d’une suggestion ou d’une négociation, mais d’une déclaration - une hypothèse selon laquelle le pouvoir, la pression et la simple force de volonté peuvent faire bouger les nations, comme des pièces sur un échiquier. Que les gens peuvent être transférés, déplacés, effacés - tout cela parce que lui le  dit.

Il ne s’agit pas d’une stratégie politique, mais d’une guerre biblique. Il s’agit d’une déclaration selon laquelle les Palestiniens de Gaza ne doivent pas simplement être contrôlés, contenus ou occupés, mais plutôt expulsés

Trump a construit tout son héritage politique sur la lutte contre l’immigration, la fermeture des frontières, la construction de murs, l’interdiction des réfugiés et le traitement de l’immigration comme une menace existentielle pour les USA. Il parle des demandeurs d’asile dans son pays comme d’une invasion de criminels qu’il faut arrêter et expulser.

Pourtant, lorsqu’il s’agit des Palestiniens, il est l’architecte de la migration forcée.

Il ne s’agit pas seulement d’hypocrisie, mais aussi d’un renversement de l’ « accord du siècle » conclu par Trump lui-même. Ce plan, bien qu’il soit majoritairement en faveur d’Israël, incluait nominalement la création d’un État palestinien. Il reconnaissait Gaza comme faisant partie de ce futur État - une entité faible et fragmentée conçue pour exister sous la coupe d’Israël.

Même cette illusion d’un État était trop difficile à soutenir pour Trump. En approuvant le retrait forcé de la population de Gaza, il ne se contente pas de modifier son plan, il l’abandonne complètement.

La solution à deux États, aussi faible et illusoire qu’elle ait été dans sa vision, est désormais entièrement effacée au profit de la doctrine prônée par Netanyahou et le ministre des finances Bezalel Smotrich : le déplacement permanent et l’épuration ethnique.

Justification religieuse

En janvier 2024, lors d’une conférence d’extrême droite avec la participation de ministres du gouvernement israélien, l’avenir de Gaza a été discuté dans les termes les plus explicites : pas de reconstruction, pas d’occupation, mais l’expulsion.

Le transfert massif de Palestiniens hors du territoire a été présenté comme un mandat divin, le livre des Nombres étant  invoqué: « Si vous ne chassez pas devant vous les habitants du pays, ceux que vous laisserez seront comme des épines dans vos yeux et comme des aiguillons dans vos flancs, et ils vous harcèleront dans le pays où vous habitez ».

Il ne s’agit pas d’une stratégie politique, mais d’une guerre biblique. Il s’agit d’une déclaration selon laquelle les Palestiniens de Gaza ne doivent pas simplement être contrôlés, contenus ou occupés, mais plutôt expulsés - une continuation de la même idéologie qui a conduit 0 la Nakba et la logique qui a justifié des décennies de colonisation, de dépossession et de massacres.

Lors de sa récente visite, Witkoff a non seulement rencontré des responsables israéliens, mais il a également rencontré des otages israéliens et leurs familles. Les familles des otages israéliens et de leurs familles ont été invitées à participer à des réunions d’information, de sympathie et de solidarité. Aucune réunion de ce type n’a été organisée avec les familles palestiniennes, pas même pour la forme. Il n’a fait aucun geste de sollicitude à l’égard des familles des milliers de civils qui ont péri dans les bombardements incessants d’Israël, ni à l’égard de ceux qui sont affamés, déplacés et systématiquement anéantis.

C’est parce que dans le monde de Trump, certaines vies comptent et d’autres sont jetables. Lorsque Witkoff s’est entretenu avec des responsables israéliens, une chose est ressortie : sa rencontre avec Smotrich, le ministre d’extrême droite qui avait été boycotté par l’administration usaméricaine précédente en raison de ses opinions ouvertement racistes et éliminationnistes.

Après l’annonce par Trump qu’il demandait à l’Égypte et à la Jordanie d’accueillir les Palestiniens de Gaza, Smotrich a publié une déclaration qui fait l’éloge des solutions « hors normes ». Smotrich a utilisé la même la même phrase après avoir rencontré Witkoff.

En d’autres termes, préparez-vous à un nettoyage ethnique. L’équipe de Trump ne se contente plus de tolérer l’extrême droite israélienne, elle s’aligne activement sur elle. L’idée de dépeupler Gaza - de rendre la vie si insupportable que ses habitants n’aient d’autre choix que de partir - est ancrée dans la politique israélienne depuis des décennies.

Échos de l’histoire

Après 1967, lorsqu’Israël a occupé Gaza, le Premier ministre de l’époque, Levi Eshkol - chef de file des soi-disant modérés de gauche - a parlé de « vider Gaza » et de travailler « tranquillement, calmement et secrètement » pour atteindre cet objectif.

Eshkol n’était pas le seul à penser ainsi. L’ancien ministre de la défense Moshe Dayan a suggéré que seul un quart de la population de Gaza devrait rester sur place, tandis que le reste « doit être évacué de là, quel que soit l’accord conclu" » Il n’a pas mâché ses mots en ce qui concerne ses ambitions: « Si nous pouvons expulser 300 000 réfugiés de Gaza vers d’autres lieux, nous pourrons annexer Gaza sans problème ».

Eshkol est allé encore plus loin, estimant que des souffrances délibérées pousseraient les Palestiniens à partir. Il  a exposé son plan en des termes pratiques qui font froid dans le dos : « Il est possible que si nous ne leur donnons pas assez d’eau, ils n’auront pas le choix, car les vergers jauniront et se dessécheront ».

D’autres ministres de l’époque, tels que Yosef Sapir, ont été encore plus explicites quant à leurs intentions. Il a proposé : « Nous devrions les prendre par la peau du cou et les jeter sur la rive orientale [du Jpourdain], et je ne sais pas qui les acceptera, en particulier les réfugiés de Gaza »

Un autre ministre, Yigal Allon, s’est montré tout aussi direct quant à la nécessité d’un déplacement massif : « Nous devons gérer [les migrations vers l’étranger] aussi sérieusement que possible" » Il a ensuite fait valoir que le Sinaï pourrait absorber la totalité de la population de Gaza : « L’ensemble de la région du Sinaï, et pas seulement El Arish, permet l’installation de tous les réfugiés de Gaza et, à mon avis, nous ne devrions pas attendre. Nous devons commencer à les installer ».

Ces paroles, prononcées en 1967, sont aujourd’hui reprises - presque mot pour mot - par les hommes politiques israéliens d’extrême droite, Smotrich et Itamar Ben Gvir pour promouvoir  la « migration volontaire » des Palestiniens de Gaza, un transfert forcé présenté comme une solution humanitaire.

Le langage a changé. L’objectif reste le même.

Les repousser à la mer, dans le désert, partout sauf ici. En 1948, en 1967 ou aujourd’hui, la politique reste la même : éliminer, déplacer, effacer.

Retour à la maison

Et pourtant, malgré tout - les bombes, la famine, la dévastation - les habitants de Gaza reviennent.

Des centaines de milliers d’entre eux ont marché vers le nord, sur l’axe de Netzarim, affirmant leur droit au retour sur les ruines de leurs maisons. Ils ne marchent pas vers un abri, mais vers des cratères de poussière ; ils ne marchent pas vers la sécurité, mais vers les tombes de leurs proches, toujours enterrés sous les décombres. Ils marchent dans ce qui devait être leur cimetière.

Et pourtant, ils marchent - parce que l’histoire n’appartient pas à l’occupant. Comme l’a déclaré Nizar Noman, un Palestinien retournant dans ce qui reste de sa maison : « Comme j’appartiens à ma patrie, ma patrie m’appartient. Je ne voulais pas perdre un instant loin de ma maison à nouveau ... Le président Trump se fait des illusions en pensant que les habitants de Gaza peuvent partir, même si c’est un gâchis comme il l’a décrit ».

Les habitants de Gaza ont répondu, avec leurs corps, avec leurs voix, avec leur marche à travers les ruines, avec leur refus de fuir la terre qui est la leur

Tout comme la tentative d’Eshkol de forcer les Palestiniens à partir s’est effondrée sous le poids de la réalité, il en sera de même pour le plan de nettoyage ethnique de Trump. Il y a un demi-siècle, lorsqu’Eshkol a conçu son plan, la population de Gaza s’élevait à 400 000 personnes. Il a échoué. Aujourd’hui, ils sont plus de deux millions - et Trump échouera lui aussi.

 Ziad Al Husseini (1943-1971), dirigeant des Forces populaires de libération, nées après 1967 de la Force Aïn Jalout de l'Armée de libération palestinienne créée par les dirigeants arabes Nasser et Assad, mystérieusement assassiné dans la maison du maire de Gaza, Rashad al-Shawwa, “l'homme de la Jordanie”

En 1971, après l’assassinat du chef gazaoui de la résistance palestinienne Ziad al-Husseini (Forces populaires de libération), le poète Mahmoud Darwich a écrit: « Gaza n’est plus une ville. C’est un champ de bataille brûlant où les victoires, les espoirs et les valeurs de l’adversaire sont mis à l’épreuve... Les faits illusoires sur le terrain qu’il tente de créer, pensant que le temps est de son côté, seront tournés en dérision par ce même temps, ainsi que par la série de défaites écrasantes que les envahisseurs du passé ont subies dans les ruelles de Gaza aux mains de ses fils et de ses filles ».

En effet, la mort de Husseini n’a pas marqué la fin de la lutte de libération de Gaza. La résistance ne s’est pas éteinte, elle s’est développée.

Trump peut le répéter 100 fois : « Prenez ces gens. Prenez ces gens. Prenez ces gens ».

Mais les habitants de Gaza ont répondu, avec leurs corps, avec leurs voix, avec leur marche à travers les ruines, avec leur refus de fuir la terre qui est la leur : « Nous ne partirons pas ».

YASMINE EL-SABAWI
“Nous nous l’approprierons” : Trump veut faire de Gaza un lieu de villégiature sans les Palestiniens

Après avoir expulsé les Palestiniens, Donald Trump envisage de développer l’enclave côtière pour les « gens du monde ».

Yasmine El-Sabawi, Middle East Eye  , 5/2/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Yasmine El-Sabawi est une journaliste et productrice palestino-canadienne. Elle a couvert la politique intérieure et étrangère des États-Unis tout au long des administrations Obama, Trump et Biden pour l’Agence de presse du Koweït, TRT World et maintenant Middle East Eye, en mettant l’accent sur la diplomatie, la démocratie, le militarisme et la diaspora arabe et musulmane.


Des journalistes tentent d’attirer l’attention de Trump durant sa conférence de presse avec Netanyahu à la Maison Blanche, le 4 février 2025. Photo Chip Somodevilla/Getty Images/AFP

Si le président Donald Trump parvient à ses fins, son gendre Jared Kushner pourrait bien être en mesure de développer les hôtels en bord de mer à Gaza dont il a vanté les mérites l’année dernière.

Mardi, lors d’une étonnante conférence de presse conjointe aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Trump a annoncé que les USA allaient prendre le contrôle de Gaza et la diriger potentiellement dans un avenir prévisible.

« Tous ceux à qui j’ai parlé adorent l’idée que les USA possèdent ce morceau de terre, le développent et créent des milliers d’emplois avec quelque chose de magnifique », a déclaré Trump aux journalistes après une réunion de trois heures avec Netanyahou.

Plus tôt dans la journée, il avait insisté sur le fait que les Palestiniens n’avaient pas d’autre choix que de quitter Gaza pour aller dans un endroit « bon, frais et beau », sans perspective de retour, et il avait de nouveau appelé la Jordanie et l’Égypte à accueillir les Palestiniens expulsés de force, ainsi que d’autres pays dont le nom n’a pas été cité.

Interrogé sur la question, M. Trump a déclaré que la Jordanie et l’Égypte avaient pu dire non à son prédécesseur Joe Biden, mais qu’ ils ne peuvent pas lui dire non, faisant allusion à ses capacités de négociateur.


La « Legacy Stone » (stèle de l’héritage), une installation artistique new-yorkaise éphémère de Brian Andrew Whiteley portant le nom de Trump, ainsi qu’une épitaphe disant : « Made America Hate Again » [ Grâce à lui, l’Amérique est redevenue haineuse ]. Exposée à Central Park en 2016, elle avait été saisie par la police, qui la rendit à l'auteur 4 mois plus tard. En 2024, elle a été de npuveau exposée dans une galerie après les deux tentatives d'attentat contre le candidat Trump
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La Jordanie et l’Égypte ont jusqu’à présent rejeté l’idée d’accueillir des Palestiniens, et l’expulsion des habitants de Gaza a été fermement condamnée par le Hamas, l’Autorité palestinienne et des acteurs régionaux de premier plan comme la Turquie.

Gaza, a déclaré Trump, est « un chantier de démolition ». « Pratiquement tous les bâtiments sont détruits. Ils vivent sous des éboulis de béton, ce qui est très dangereux et très précaire ».

« Au lieu de ça, ils peuvent occuper toute une belle zone avec des maisons et en toute sécurité, et ils peuvent vivre leur vie dans la paix et l’harmonie, au lieu d’avoir à revenir [à Gaza] et à recommencer », a-t-il ajouté.

Le président n’a pas exclu l’utilisation de troupes usaméricaines pour cette mission, ajoutant que seul le contrôle des USA pourrait apporter « une grande stabilité à cette partie du Moyen-Orient ».

« Les USA prendront le contrôle de la bande de Gaza, et nous ferons du bon travail. Nous en serons les propriétaires et nous serons responsables du démantèlement de toutes les dangereuses bombes non explosées et autres armes présentes sur le site3 ;

Lorsqu’on lui a demandé qui vivrait exactement dans la bande de Gaza qu’il envisage, M. Trump a répondu : « des gens du monde entier ».

« Je pense que nous en ferons un lieu international et incroyable. Je pense que le potentiel de la bande de Gaza est incroyable », a-t-il déclaré. « Et je pense que le monde entier... s’y rendra et y vivra. Les Palestiniens aussi. Les Palestiniens y vivront ».

Lorsqu’on lui a demandé si les Palestiniens pourraient retourner à Gaza dans le cadre de son plan, il n’a pas répondu par l’affirmative.

Lorsqu’on lui a demandé si les USA reconnaîtraient la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie occupée - en violation du droit international - Trump a répondu :"Nous en discutons avec beaucoup de vos représentants. Vous êtes très bien représentés... [mais] nous n’avons pas encore pris position à ce sujet ».

Trump a ajouté qu’il prendrait une décision sur l’annexion par Israël de la Cisjordanie occupée dans quatre semaines.

S’appuyer sur les dirigeants arabes

Trump a bâti la fortune de sa famille dans l’immobilier à New York et dans le reste du pays avant de devenir une star de la télé-réalité, puis le président des USA

« Je ne veux pas faire le malin, mais la riviera du Moyen-Orient, ça pourrait être magnifique », a-t-il déclaré.

Une zone touristique côtière le long de la côte méditerranéenne de Gaza, a ajouté Trump, serait « de classe mondiale ».

« J’ai le sentiment que le roi de Jordanie et le général d’Égypte ouvriront leur cœur et nous donneront le type de terrain dont nous avons besoin pour mener à bien ce projet », a-t-il ajouté en référence au roi Abdallah et au président Abdel Fattah el-Sissi.

La Jordanie et l’Égypte figurent régulièrement parmi les trois principaux bénéficiaires de l’aide militaire usaméricaine après Israël, selon les chiffres du département d’État et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

Selon les derniers chiffres datant de 2023, les deux pays ont reçu plus de 1,5 milliard de dollars de Washington, tandis qu’Israël a reçu plus de 3,3 milliards de dollars.

Le Caire et Amman ont également été les deux premiers gouvernements de la région à normaliser leurs relations avec Israël.

Interrogé plus tôt dans la journée dans le bureau ovale pour savoir si l’Arabie saoudite avait assoupli ses conditions de normalisation avec Israël, Trump a laissé entendre que le royaume n’avait plus besoin de voir un État palestinien pour conclure un accord.

Pour sa part, l’Arabie saoudite a déclaré que son engagement en faveur d’un État palestinien était « ferme et inébranlable ».

« Je pense que la paix entre Israël et l’Arabie saoudite n’est pas seulement possible. Je pense qu’elle va se produire », a déclaré Netanyahou. « Je suis déterminé à y parvenir ».

Le premier ministre israélien a fait l’éloge de Trump, le qualifiant de « plus grand ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche ».

« Dans les premiers jours de votre second mandat, vous avez repris là où vous vous étiez arrêté. Votre leadership a permis de ramener nos otages à la maison. Parmi eux, des citoyens américains », a déclaré Netanyahou.

« Vous avez mis fin à des sanctions injustes contre des citoyens israéliens respectueux de la loi », a-t-il ajouté, en référence aux colons israéliens qui ont incendié des maisons palestiniennes et qui ont ensuite fait l’objet de sanctions imposées par l’administration Biden.

Netanyahou a ensuite félicité Trump pour sa lutte contre l’antisémitisme, pour l’arrêt du financement de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) et pour avoir rétabli la campagne de « pression maximale » contre l’Iran.

« Mesdames et Messieurs, tout cela en seulement deux semaines. Pouvons-nous imaginer où nous en serons dans quatre ans ? »

Il a “détesté” punir l’Iran

Sur l’Iran, Donald Trump a déclaré qu’il avait « détesté » signer le décret pour revenir à la campagne de « pression maximale » de son premier mandat, qui visait à pressurer Téhéran, voire à conduire à un changement de régime.

« J’ai détesté le faire. Je veux que l’Iran soit pacifique et prospère. J’ai détesté faire ça », a déclaré le président à la presse. « Je l’ai déjà fait une fois, et nous les avons ramenés à un niveau tel qu’ils ne pouvaient plus donner d’argent. Ils devaient survivre par eux-mêmes, et ils n’avaient pas d’argent ».

« Je le dis à l’Iran, qui écoute très attentivement », a répondu Trump à une question sur des pourparlers directs avec la République islamique.

« J’adorerais pouvoir conclure un grand accord, un accord qui vous permettrait de reprendre votre vie et de vous en sortir à merveille ».

Mais il n’a posé qu’une seule condition : « Ils ne doivent pas avoir d’armes nucléaires. C’est très simple ».

TRUANT