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20/11/2025

La “maldición bendita” que redefine a Israel: límites globales, giro en Gaza y un nuevo orden

Gideon Levy, Haaretz, 19/11/2025

Traducido por Tlaxcala


Manifestantes protestan contra el primer ministro Netanyahu y la guerra en Gaza, cerca de Jerusalén en septiembre. Foto Olivier Fitoussi

Las buenas noticias caen sobre nosotros como regalos del cielo. Mientras que en los medios todo se presenta como derrotas y desastres, hacía mucho tiempo que no veíamos un cambio capaz de augurar esperanza.

He aquí la lista: israelíes y palestinos están experimentando una internacionalización acelerada del conflicto; el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas ha aprobado una resolución que va en la dirección correcta; Israel está siendo devuelto a sus verdaderas dimensiones a una velocidad alentadora, y el destino de los palestinos está siendo retirado cada vez más de su control exclusivo. Es difícil pedir más. Lo que en Israel se presentó como una serie de humillantes derrotas es, en realidad, un conjunto de avances alentadores.

El más importante de ellos es el retorno de Israel a sus verdaderas dimensiones. La superpotencia ha vuelto a ser una superpotencia, y su Estado-cliente ha regresado a su lugar natural. La situación en la que era difícil saber quién estaba en el bolsillo de quién, la difuminación de los roles entre la superpotencia y su Estado-cliente, que duró décadas, ha llegado a su fin. Es una buena noticia para Israel.

La megalomanía ha muerto; el delirio de grandeza y de omnipotencia del Estado ha terminado. Y eso es algo bueno. Israel ya no puede hacer lo que le plazca. El genocidio en Gaza tenía que terminar —no porque el primer ministro Netanyahu lo quisiera, sino porque el presidente usamericano Donald Trump lo ordenó. Si no fuera por él, la matanza habría continuado.

La “derrota” en forma del acuerdo para suministrar cazas F-35 a Arabia Saudí tampoco es necesariamente una derrota. La descentralización de armas en la región podría conducir a contener a Israel, que hasta ahora ha actuado como el matón del barrio al que todos temen: bombardeando y asesinando por toda la región, violando toda soberanía posible, al que todo se le permitía y por nada se le castigaba.

Esto se ha acabado, y es algo bueno para Israel, porque muchos de los desastres que le han sobrevenido fueron consecuencia directa de su arrogancia y agresividad, como si no existiera aquí ningún otro país. Ahora lo hay. Ya no será el único en el vecindario con el avión de combate más avanzado del mundo; esa arma ya no estará exclusivamente en sus manos, y tendrá que pensárselo antes de su próxima salida de bombardeo en la región.


Netanyahu habla en el pleno de la Knéset, el parlamento de Israel, en Jerusalén, la semana pasada. Foto Ronen Zvulun/Reuters

La apropiación por parte de USA de lo que ocurre en Gaza también es un avance positivo. Durante décadas, y especialmente en los últimos dos años, hemos visto lo que Israel sabe hacer en la Franja. El resultado: Gaza es un cementerio. Hay un chico nuevo en el barrio; veamos qué puede hacer. No puede ser peor que lo que Israel ha hecho.

Retirar el control a Israel podría llevar a un proceso similar en Cisjordania. Asume ya dimensiones de sueño. La entrada de una fuerza multinacional en Cisjordania podría poner fin a una situación en la que una nación vive allí indefensa y sin derechos, mientras otra la maltrata sin cesar. Sigue siendo una visión lejana, pero podría hacerse realidad.

Mientras tanto, USA está fortaleciendo sus lazos con Arabia Saudí. ¿En qué perjudica exactamente esto a Israel? Israel ya exige compensación por la pérdida de su “ventaja militar cualitativa”, como si esta le hubiera sido concedida por una promesa divina junto con sus derechos exclusivos sobre esta tierra. ¿Con qué fundamento piensa Israel que solo él merece y tiene derecho a armarse hasta los dientes?


Palestinos caminan junto a los escombros de edificios destruidos, en medio de un alto el fuego entre Israel y Hamás, en la ciudad de Gaza, el miércoles. Foto Dawoud Abu Alkas/Reuters

Ataques cada vez que algo no le gusta, violaciones flagrantes de alto el fuego, asesinatos y actos de terror: Israel no solo cree que todo le está permitido, sino que también está convencido de que a nadie más se le permite nada.

Esta mentalidad lo ha corrompido, y quizá ahora llegue a su fin. Un Israel más modesto en sus ambiciones y menos armado con medios ofensivos podría tener una oportunidad de ser más aceptado en la región.

En 1970, el historiador israelí Shabtai Teveth publicó las versiones hebrea e inglesa de su libro sobre el alto precio que Israel pagó por su victoria en la Guerra de los Seis Días de 1967, La bendición maldita: la historia de la ocupación israelí de Cisjordania. Ahora ha llegado el momento de “la maldición bendita”: no son maldiciones las que caen sobre nosotros, sino quizá bendiciones que marcarán el fin de la era del mesianismo y de la arrogancia hacia todos. El inicio del retorno a la realidad.

La “malédiction bénie” qui redéfinit Israël : limites globales, tournant de Gaza et nouvel ordre

Gideon Levy, Haaretz, 19/11/2025
Traduit par Tlaxcala


Des manifestants protestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou et la guerre à Gaza, près de Jérusalem en septembre. Photo Olivier Fitoussi

 

Les bonnes nouvelles nous tombent dessus comme des cadeaux venus du ciel. Tandis que dans les médias tout est présenté comme défaites et désastres, cela faisait longtemps que nous n’avions pas connu un changement susceptible d’augurer l’espoir.

Voici la liste : Israéliens et Palestiniens subissent une internationalisation accélérée du conflit ; le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé une résolution qui va dans le bon sens ; Israël est ramené à ses véritables dimensions à une vitesse encourageante, et le sort des Palestiniens est de plus en plus soustrait à son contrôle exclusif. Difficile d’en demander davantage. Ce qui a été présenté en Israël comme une série de défaites humiliantes est en réalité une collection d’évolutions encourageantes.

La plus importante d’entre elles est le retour d’Israël à ses véritables dimensions. La superpuissance est redevenue une superpuissance, et son État-client est revenu à sa place naturelle. L’état de choses où il était difficile de savoir qui était dans la poche de qui, l’effacement des rôles entre la superpuissance et son État-client, qui a duré des décennies, a pris fin. C’est une bonne nouvelle pour Israël.

La mégalomanie est morte, le délire de grandeur et d’omnipotence de l’État est terminé. Et c’est une bonne chose. Israël ne peut plus faire tout ce qui lui plaît. Le génocide à Gaza devait prendre fin – non pas parce que le Premier ministre Benjamin Netanyahou le voulait, mais parce que le président usaméricain Donald Trump l’a ordonné. Sans lui, le massacre aurait continué.

La « défaite » sous la forme de l’accord visant à fournir des avions de chasse F-35 à l’Arabie saoudite n’est pas nécessairement une défaite. La décentralisation des armes dans la région pourrait mener à une forme d’endiguement d’Israël, qui jusqu’ici s’est comporté comme le caïd du quartier que tout le monde craint : bombardant et assassinant à travers la région, violant toutes les souverainetés possibles, à qui tout était permis et qui n’était sanctionné pour rien.

C’est terminé – et c’est une bonne chose pour Israël, car nombre des désastres qui l’ont frappé étaient la conséquence directe de son arrogance et de son agressivité, comme s’il n’existait ici aucun autre pays. Désormais, il y en a un. Israël ne sera plus le seul dans le voisinage à posséder l’avion de chasse le plus avancé du monde ; cette arme ne sera plus exclusivement entre ses mains, et il lui faudra réfléchir avant sa prochaine sortie de bombardement dans la région.


Netanyahou s’adresse à la séance plénière de la Knesset, le parlement israélien, à Jérusalem, la semaine dernière.
Photo Ronen Zvulun/Reuters

L’appropriation par les USA de ce qui se passe à Gaza est également une évolution positive. Depuis des décennies, et tout particulièrement ces deux dernières années, nous avons vu ce qu’Israël sait faire dans la bande. Le résultat : Gaza est un cimetière. Il y a un nouveau garçon dans le quartier ; voyons ce qu’il saura faire. Cela ne peut être pire que ce qu’Israël a fait.

Retirer à Israël le contrôle pourrait mener à un processus similaire en Cisjordanie. Cela prend des allures de rêve. L’entrée d’une force multinationale en Cisjordanie pourrait mettre fin à une situation où une nation y vit, sans défense et sans droits, tandis qu’une autre l’abuse sans relâche. Cela reste une vision lointaine, mais elle pourrait se réaliser.

Pendant ce temps, les USA renforcent leurs liens avec l’Arabie saoudite. En quoi cela lèse-t-il exactement Israël ? Israël demande déjà une compensation pour la perte de son « avantage militaire qualitatif », comme si celui-ci lui avait été donné par une promesse divine en même temps que ses droits exclusifs sur cette terre. Sur quelle base Israël pense-t-il être le seul à mériter et à avoir le droit de s’armer jusqu’aux dents ?


Des Palestiniens passent devant les décombres de bâtiments détruits, au milieu d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, dans la ville de Gaza, mercredi.
Photo Dawoud Abu Alkas/Reuters

Des attaques chaque fois que quelque chose ne lui plaît pas, des violations flagrantes de cessez-le-feu, des assassinats et des actes de terreur : Israël ne croit pas seulement que tout lui est permis, il est convaincu que rien n’est permis aux autres.

Cet état d’esprit l’a corrompu, et peut-être qu’à présent il prendra fin. Un Israël plus modeste dans ses ambitions et moins armé de moyens offensifs pourrait avoir une chance d’être davantage accepté dans la région. 

En 1970, l’historien israélien Shabtai Teveth a publié les versions hébreue et anglaise de son livre sur le lourd prix qu’Israël a payé pour sa victoire lors de la guerre des Six-Jours en 1967, La bénédiction maudite : l’histoire de l’occupation par Israël de la Cisjordanie. L’heure est venue, aujourd’hui, de « la malédiction bénie » : il ne s’agit pas de malédictions qui s’abattent sur nous, mais peut-être de bénédictions qui marqueront la fin de l’ère du messianisme et de l’arrogance envers tous. Le début d’un retour à la réalité.


10/11/2025

Cómo Trump y Suecia intentan malvender el Sáhara Occidental
¿El fin de medio siglo de principios?

 Un reportaje de “Konflikt”, Sveriges Radio (7-11-2025)
Realización: Viktor Löfgren
Producción: Anja Sahlberg
Sonido: Fabian Begnert
Transcripción: Solidarité Maroc . Traducción : Tlaxcala 

Version française  النسخة العربية  

Gran parte del mundo de arriba, encabezado por Donald Trump, parece darle la razón a Marruecos sobre el Sáhara Occidental ocupado. ¿Está colapsando el derecho internacional?

Suecia, otrora defensora del derecho internacional, ha suavizado su postura sobre el Sáhara Occidental. Un giro simbólico justo cuando la ONU reconoce la propuesta marroquí de autonomía. “Konflikt” cuenta este cambio global.

Participantes: John Bolton, diplomático usamericano y exasesor de seguridad nacional de Donald Trump; Sara Yerkes, analista del grupo de reflexión usamericano Carnegie; Manuel Devers, jurista francés que llevó ante el Tribunal de Justicia de la Unión Europea los asuntos relacionados con el acuerdo comercial entre la UE y Marruecos; Erik Hagen, de Western Sahara Resource Watch; Jytte Guteland, diputada socialdemócrata miembra de la Comisión de Asuntos Europeos, Senia Bachir, representante del Polisario en Suecia, Mouaad Joumani, activista pro marroquí que presiona a favor del plan de autonomía de Marruecos para el Sáhara Occidental, Dahar Rahmouni, activista saharaui. El Gobierno sueco y el ministro de Comercio, Benjamin Dousa, son duramente criticados en este episodio. Durante dos semanas, Konflikt intentó en varias ocasiones conseguir una entrevista para que el ministro pudiera responder a las críticas y aclarar el razonamiento del Gobierno, pero el ministro rechazó la entrevista.

 


En el Parlamento, el hombre de los mil correos electrónicos

Cada semana, los diputados suecos ven aparecer el mismo nombre en sus bandejas de entrada: Mouaad Joumani.
El mismo tono, la misma convicción: « La verdad sobre el Sáhara Occidental debe salir a la luz. »

Para este habitante de Gotemburgo, el Sáhara Occidental —ese territorio desértico al sur de Marruecos, bañado por el Atlántico— no es una colonia, sino parte integrante del reino.
Una afirmación que contradicen varias sentencias de la Corte Internacional de Justicia.

Durante mucho tiempo su discurso fue marginal, pero hoy resuena hasta en los pasillos del poder. En octubre de 2025, Suecia y otros países occidentales parecen dispuestos a reconsiderar la cuestión saharaui. En Nueva York, el Consejo de Seguridad está a punto de dar un paso inédito: reconocer el plan marroquí de autonomía como “la solución más realista”.

Un pueblo exiliado, dos realidades

Para entender este cambio, la periodista Anja Salberg viajó a los campamentos de refugiados saharauis del sur de Argelia.
Allí sobreviven cerca de cien mil personas desde 1975, año en que Marruecos anexionó el territorio tras la retirada española.

« Recuerdo el calor del día y el frío de la noche. Los campamentos se convirtieron en ciudades de arena dependientes de la ayuda internacional », relata.
En 2010, se aventuró en El Aaiún, la capital no oficial del Sáhara ocupado, donde conoció a Dahar Rahmouni, un activista torturado por sus ideas.
« Nunca me sentí libre, nunca seguro. Siempre vigilado. »

Hoy los saharauis siguen viviendo entre el exilio y el control: unos en los campamentos argelinos, otros bajo la administración marroquí. Y la promesa de un referéndum sigue sin cumplirse.

Suecia: del faro moral al pragmatismo político

Durante décadas, Suecia encarnó una conciencia internacional. En las instituciones europeas defendía la legalidad frente a la fuerza.
« Suecia era un faro de principios en Europa », explica Erik Hagen, de Western Sahara Resource Watch.
Pero en el otoño de 2025, ese faro titubea: el país que antes defendía la autodeterminación de los saharauis vota a favor de un acuerdo comercial entre la UE y Marruecos, que incluye el Sáhara Occidental.

De la Marcha Verde a la era Trump: el mundo al revés

En 1975, el rey Hasán II convocó la “Marcha Verde”.
España se retiró, Marruecos ocupó el territorio y el Frente Polisario tomó las armas.
Una guerra de dieciséis años terminó con un alto el fuego en 1991 y la promesa de un referéndum que nunca llegó.

Bajo Donald Trump, USA reconoció la soberanía marroquí sobre el Sáhara a cambio de la normalización de relaciones entre Rabat e Israel en los Acuerdos de Abraham.
El exdiplomático John Bolton lo resume con amargura: « Los marroquíes jugaron con maestría.
Trump quería un trofeo diplomático antes de irse. »

Europa, entre el derecho y el comercio

En 2024, el Tribunal de Justicia de la Unión Europea dictaminó que los acuerdos comerciales con Marruecos violaban el derecho internacional.
Pero un año después, Bruselas introdujo un mecanismo de control para eludir el problema.
Suecia, antes reacia a cualquier compromiso, aprobó esta nueva versión.

La diputada socialdemócrata Jytte Guteland se indigna:
« ¿Cómo podemos condenar la invasión de Ucrania y legitimar la del Sáhara Occidental? »

El ministro de Comercio, Benjamin Dousa, respondió con cautela:
« Tenemos en cuenta la complejidad del caso y las nuevas garantías europeas. »

Cuando la ley dice no

En Estocolmo, el abogado Manuel Devers, representante del Frente Polisario ante el Tribunal de Justicia de la UE, desmonta este argumento:
« La Unión pretende etiquetar como marroquíes productos que proceden del Sáhara Occidental. Es una violación flagrante del derecho. »
Afirma que solo el Polisario, reconocido por la ONU, puede otorgar consentimiento.
Denuncia una “política de simulación” y advierte:
« Si Europa deja de respetar sus propias normas, destruye su credibilidad y la del derecho internacional. »

Otro rostro de Suecia

En Estocolmo, Senia Bashir, representante del Polisario, acaba de regresar de los campamentos de Tinduf, donde creció.
« En los años 80, la ropa enviada desde Suecia llegaba con postales y palabras de amistad. Para nosotros, Suecia simbolizaba la solidaridad. »
Hoy, confiesa, lleva un mensaje distinto: « Suecia nos ha dado la espalda. »

El relato marroquí

Por su parte, Mouaad Joumani celebra: « No es una colonia. Marruecos construye, invierte, crea empleo. Ocho mil millones de dólares para desarrollar la región. » Defiende la propuesta marroquí de autonomía, comparable a la de Cataluña: autogestión local bajo soberanía nacional. « Es el único camino realista », afirma.
El Polisario la rechaza: solo un referéndum puede decidir entre independencia o integración.

La ONU entierra el sueño saharaui

El 31 de octubre de 2025, el Consejo de Seguridad aprueba una resolución histórica: el plan marroquí se convierte en “la solución más viable”. China y Rusia se abstienen; Estados Unidos, Francia y la mayoría de los europeos votan a favor. La analista Sara Yerkes, del Carnegie Endowment, explica: « Desde Trump, muchos países siguieron la tendencia sin llegar al reconocimiento pleno. La idea de un Estado saharaui independiente ha muerto. »Y añade, con cierto desasosiego: « El derecho internacional se ha vuelto secundario. No sé cómo repararlo. » Aun así, aboga por una autonomía sólida con derechos políticos y garantías sobre los recursos. « En 2025, es la única salida practicable. »

Dos realidades, un mismo silencio

En El Aaiún, Mouaad Joumani filma las celebraciones del cincuentenario de la Marcha Verde. Las calles se llenan de banderas rojas con la estrella verde. « No es solo una fiesta —es orgullo, es amor », escribe.

Mientras tanto, Dahar Rahmouni, desde la clandestinidad, envía un mensaje de voz: « Nada ha cambiado. Vivimos bajo vigilancia, detenidos sin razón. El mundo solo se interesa por nuestros recursos, no por nuestros derechos. » Y añade:
« Espero que el mundo no le dé completamente la espalda al derecho internacional. »

Un mundo que bascula

Cincuenta años después de la Marcha Verde, el Sáhara Occidental sigue atrapado entre el derecho y la fuerza, entre la promesa y el abandono. Suecia, antaño símbolo de coherencia moral, se ha unido al campo del realismo político.
Y el derecho internacional, una vez más, cede bajo el peso del poder.

 

 

30/09/2025

TIGRILLO L. ANUDO
L’ONU disqualifiée par les peuples

 

Tigrillo L. Anudo, 30/9/2025
Traduit par Tlaxcala

Le monde est un asile d’aliénés. Tant de bêtes déchaînées ne seront pas contrôlées même par une Armée du Salut de l’Humanité. Il faut un théâtre de la cruauté pour à peine étouffer l’assaut contre la raison qui s’est emparé des sociétés humaines. Des disruptions performatives, des paralysies massives, la rupture de la normalité, des cris généralisés pour la vérité et la liberté, des actions audacieuses, le défi aux pouvoirs. Jusqu’à ce que la raison pointe chaque matin avec le lever du soleil.

L’Organisation des Nations Unies — l’ONU — est un théâtre de la simulation et du mensonge. Rien de significatif pour la tranquillité des espèces ne naît de cet instrument des élites corporatistes qui oppressent la famille humaine. Entité sans autorité face aux pouvoirs militaires et économiques. Entité sans âme, sans peuples enracinés, sans représentation des opprimés. Les voix de la vie, de l’eau, du sacré, de l’ancestral, de la paix, de l’enfance, du migrant, n’y ont pas leur place.

La diplomatie a encore une fois échoué, comme l’a dit Petro dans les rues de New York. Depuis deux ans, le défilé de mots sur les moquettes de l’ONU n’a pas su enrayer les rivières de sang dans les déserts de Gaza. Depuis sa fondation il y a 80 ans, presque aucune guerre n’a pu être empêchée. Les conflits qui ont éclaté se sont pour une large part terminés grâce à la dissuasion provoquée par les armes elles-mêmes. L’ONU est si inopérante que les pays font davantage confiance à la capacité dissuasive des armes nucléaires ou à des alliances stratégiques. C’est pourquoi ils se préoccupent de les développer. Un pays qui ne veut pas succomber à la voracité de puissances agressives montre ses armes atomiques et supersoniques.

TIGRILLO L. ANUDO
La ONU descertificada por los pueblos

 

Tigrillo L. Anudo, 30-9-2025

El mundo es un manicomio. Tantas bestias desatadas no serán controladas ni por un Ejército de Salvación de la Humanidad. Se necesita un teatro de la crueldad para apenas sofocar el asalto a la razón que se apoderó de las sociedades humanas. Disrupciones performáticas, parálisis masivas, rompimiento de la normalidad, gritos generalizados por la verdad y la libertad, acciones audaces, desafío a los poderes. Hasta que la sensatez despunte cada mañana con la salida del sol.

La Organización de las Naciones Unidas -ONU- es un teatro de la simulación y la mentira. Nada significativo para la tranquilidad de las especies surge en ese instrumento de las elites corporativistas opresoras de la familia humana. Entidad sin autoridad ante los poderes militares y económicos. Entidad sin alma, sin pueblos raizales, sin representación de los oprimidos. Las voces de la vida, del agua, de lo sagrado, de lo ancestral, de la paz, de la niñez, del migrante, no tienen cabida allí.

Fracasó una vez más la diplomacia como lo dijo Petro en las calles de Nueva York. Desde hace dos años, el desfile de palabras por las alfombras de la ONU no ha podido atajar los ríos de sangre en los desiertos de Gaza. Desde su fundación hace 80 años, casi ninguna guerra ha podido prevenir. Las contiendas que estallaron terminaron en gran parte por la disuasión provocada por las mismas armas. Es tal la inoperancia de la ONU que los países confían más en la capacidad disuasiva de las armas nucleares o en alianzas estratégicas. Por eso se preocupan por desarrollarlas. País que no quiera sucumbir a la atarvanería de potencias agresoras muestra sus armas atómicas y supersónicas.

29/09/2025

SERGIO FERRARI
Un décatissage géopolitique : les droits humains en crise
Le constat accablant de Volker Türk


Sergio Ferrari, La Pluma,  27/9/2025

Traduit par Tlaxcala

Les principales institutions internationales et le concept même des droits humains traversent une crise profonde dont l'issue est incertaine. Cette crise est en grande partie déterminée par une opération de décatissage géopolitique international qui remet en question le multilatéralisme, la validité des accords fondamentaux et le fonctionnement même du système onusien. Début septembre, 124 des 193 États membres de l'ONU n'avaient pas versé leur contribution au budget ordinaire annuel de l'organisation.


Volker Türk, juriste autrichien et Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Photo ONU

Lundi 8 septembre, l'avocat autrichien Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies (ONU) aux droits de l'homme, a dénoncé un panorama mondial dans lequel la glorification de la violence et l'érosion du droit international apparaissent comme deux constantes principales.

Lors de l'ouverture de la réunion annuelle du Conseil des droits de l'homme à Genève, en Suisse, son analyse des principaux problèmes auxquels le Conseil est confronté a également servi de base pour évaluer les risques et les menaces qui pèsent sur le consensus humanitaire mondial.

Le Conseil est l'organe intergouvernemental des Nations unies chargé de renforcer la promotion et la protection des droits humains, de lutter contre leurs violations et de formuler des recommandations pour améliorer leur respect. Il existe depuis 2006 (successeur de l'ancienne Commission des droits de l'homme) et est composé de représentants de quarante-sept États membres, bien qu'il bénéficie du consensus de toute la communauté onusienne. Au cours de ses dix-neuf années d'existence, il a adopté 1 481 résolutions et commandé 60 enquêtes sur des cas spécifiques (procédures spéciales), tous ces efforts étant relativisés par la longue liste d'échecs et de reculs (https://www.ohchr.org/es/hrbodies/hrc/home).


Un enfant assis sur les décombres observe la destruction du quartier d'Al-Touam, au nord de la bande de Gaza. Photo Mohammed Natee, UNICEF

Gaza, un grand échec

Le thème central du tableau mondial préoccupant présenté par M. Türk est la situation actuelle à Gaza. Dans son analyse, le massacre de civils palestiniens par Israël, les souffrances indescriptibles et la destruction totale de cette région, les obstacles à l'aide humanitaire nécessaire pour sauver des vies et la famine qui en résulte pour la population civile, ainsi que le meurtre de journalistes, de personnel de l'ONU et d'employés d'ONG et la liste interminable de crimes de guerre, choquent la conscience du monde entier. « Je suis horrifié par l'utilisation ouverte d'une rhétorique génocidaire et la déshumanisation honteuse des Palestiniens par de hauts responsables israéliens », a déclaré M. Türk. Il a également reconnu que, si Israël « reste profondément traumatisé par les terribles attaques du Hamas et d'autres groupes armés le 7 octobre 2023 » et la prise d'otages ce jour-là, la militarisation, l'occupation, l'annexion et l'oppression accrues à Gaza ne feront qu'alimenter davantage la violence, les représailles et la terreur. Israël, a affirmé M. Türk, « a l'obligation légale de prendre les mesures ordonnées par la Cour internationale de justice pour prévenir les actes de génocide, punir l'incitation au génocide et garantir l'arrivée d'une aide suffisante aux Palestiniens à Gaza ».

27/09/2025

La liste ONU des entreprises impliquées dans les colonies illégales israéliennes des territoires palestinien et syrien occupé

En mars 2016, le Conseil des droits humains de l’ONU (47 États-membres) adoptait la  résolution 31/36 intitulée « Les colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et dans le Golan syrien occupé ». Le paragraphe 17 de cette résolution demande au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, en étroite consultation avec le Groupe de travail sur la question des droits de l'homme et des sociétés transnationales et autres entreprises, de créer une base de données répertoriant toutes les entreprises impliquées dans certaines activités spécifiques liées aux colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.

Le 14 juillet 2023, le CDH a adopté la résolution 53/25, intitulée « Mise en œuvre de la résolution 31/36 du Conseil des droits de l'homme », dans laquelle le Conseil demande au Haut-Commissaire de veiller à ce que les mises à jour annuelles de la base de données comprennent l'ajout et la suppression d'entreprises.

Le HCDH a publié le 26 septembre la liste ajournée des entreprises commerciales impliquées dans les colonies et de celles qui se sont retirées. Les premières sont au nombre de 158 (contre 112 en 2023), les secondes 7 (liste inchangée depuis 2023).

Le nouveau rapport du HCDH n’existe qu’en anglais, l’ONU n’ayant plus les moyens de traduire ses documents dans ses six langues officielles, vu la crise budgétaire qui l’affecte depuis que les USA ont décidé de ne plus payer leur quote-part (3 milliards de dollars, 22% du budget ordinaire de l’ONU, 0,06% du budget fédéral US). Début septembre, 124 des 193 États membres n'avaient pas encore payé leur contribution au budget ordinaire.

Nous vous proposons ci-dessous le rapport intégral en anglais et, en français, la liste des entreprises impliquées, traduite par nos soins. On y trouve 6 entreprises US (Airbnb Inc., Booking Holdings Inc., Expedia Group Inc., Motorola Solutions, Inc., Re/Max Holdings, Inc., TripAdvisor, Inc.)), 1 entreprise canadienne (Metrontario Investments Ltd.) 2 entreprises françaises (Egis et Egis Rail), 4 entreprises espagnoles (ACS, CAF , INECO, SEMI), 1 entreprise allemande (Heidelberg Materials AG), 1 entreprise néerlandaise (Booking.com B.V.), 1 portugaise (Steconfer S.A.), 2 britanniques (J.C. Bamford Excavators Ltd., Greenkote P.L.C.), les 140 autres étant israéliennes.-Tlaxcala, 26/9/2025




 

 

 

 

24/09/2025

CHAIM LEVINSON
Plus isolé que jamais, Netanyahou va tenter de persuader Trump de tenir bon pour remporter la victoire à Gaza

L’Assemblée générale des Nations unies a démenti le grand mensonge de Netanyahu et montré que, contrairement à ce qu’il affirme, les États arabes, les USA et d’autres pays occidentaux souhaitent tous que le Hamas soit écarté. Trump doit désormais décider quelle voie permettra d’y parvenir le plus rapidement : un accord imposé à Israël ou la conquête de la ville de Gaza.

Chaim Levinson, Haaretz, 24/9/2025
Traduit par Tlaxcala

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou se rendra mercredi soir à une fête qui est déjà terminée. Tous les invités importants sont partis, et il arrive en même temps que l’équipe de nettoyage venue balayer les confettis. Vendredi, jour de son discours, aucun dirigeant mondial important ne sera en ville pour le rencontrer.

Il est seul, plus isolé que jamais, accroché au bord de la falaise, avec seulement la main de Donald Trump pour l’empêcher de tomber.

Paresh Nath

La 80e Assemblée générale des Nations unies a peut-être été la plus dure à l’égard d’Israël. Netanyahu, qui s’est présenté pendant des années comme un génie diplomatique, qui a méprisé tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui, qui a ignoré tous les avertissements sur la détérioration de la situation en Israël, est resté chez lui à regarder la télévision tandis que ceux qu’il considérait autrefois comme ses alliés lui tournaient le dos.

L’initiative franco-saoudienne visant à reconnaître l’État palestinien prend de l’ampleur, même si elle n’a pas de poids pratique immédiat. La réunion à huis clos entre les dirigeants arabes et musulmans et Trump au siège de l’ONU, au cours de laquelle ils ont discuté de Gaza, a été beaucoup plus significative.

Parmi les participants figuraient l’émir du Qatar et le président turc. Leur objectif : persuader Trump qu’une fin immédiate de la guerre était possible – les États arabes prendraient le contrôle de Gaza, la reconstruiraient et écarteraient le Hamas.

Il est frappant de constater que presque aucun détail de cette réunion n’a filtré dans les médias arabes. Un responsable qatari qui s’est entretenu avec Haaretz a refusé de révéler ce qui avait été dit, mais son ton suggérait une certaine satisfaction. Israël, notamment, n’avait pas été invité – et ce n’était pas à cause de Rosh Hashanah, le nouvel an juif.

Lundi, ce sera au tour de Netanyahou de rencontrer Trump à la Maison Blanche. Son discours de vendredi sera destiné à la consommation intérieure, comme d’habitude. Il répétera ses « cinq conditions » pour mettre fin à la guerre à Gaza, mais les véritables décisions seront prises à Washington.

« Trump est fortement influencé par la dernière personne qui se trouve dans la pièce avec lui », a déclaré l’un des confidents du président à Haaretz. « Netanyahou entendra de sa bouche tout ce qu’il a entendu des dirigeants arabes. »

Pendant ce temps, l’envoyé spécial Steve Witkoff, qui était également présent à New York, s’efforce de sauver le « plan Witkoff » : la libération de dix otages, un cessez-le-feu et la garantie par Trump de la fin de la guerre.

Witkoff est depuis longtemps proche de la famille régnante qatarie Al-Thani. Depuis la tentative d’assassinat ratée d’Israël contre les dirigeants du Hamas, le Qatar a coupé tout contact direct avec Israël, mais continue de négocier avec Washington.

Son espoir est de conclure un accord avec les USAméricains qui forcerait Israël à céder. Ces derniers jours, Witkoff et le Premier ministre qatari Mohammed Al-Thani ont bricolé une nouvelle lettre du Hamas proposant la libération de dix otages.

Il n’est pas certain que Witkoff parvienne à convaincre Trump, ni que Netanyahou l’emporte.

L’objectif de Netanyahou est de convaincre Trump d’attendre encore un peu, en lui faisant croire que la prise imminente de la ville de Gaza va transformer la guerre. Il montre à des journalistes amis des rapports des services de renseignement – des rapports soigneusement sélectionnés, bien sûr – qui soulignent la crainte du Hamas face à la conquête imminente de la ville. Selon lui, il ne faut plus que quelques mois, puis soit la victoire sera remportée, soit la prochaine stratégie sera prête.

Trump l’a soutenu jusqu’à présent, et Netanyahou veut plus de temps face aux pressions croissantes.

Au cœur du dilemme de Trump se trouve une question simple : qu’est-ce qui permettra de renverser le Hamas plus rapidement : un accord imposé à Israël, avec l’intervention des États arabes pour mettre fin à la guerre, ou la conquête de la ville de Gaza ?

La grande supercherie de Netanyahou est le mythe selon lequel il est le seul à vouloir se débarrasser du Hamas. La réunion de l’ONU de cette semaine a souligné un consensus qui existe depuis deux ans et que Netanyahou s’est efforcé de minimiser : les États arabes, les USA et l’Occident veulent tous que le Hamas soit renversé et remplacé par un gouvernement civil normal [sic].

Huit mois après son entrée en fonction, Trump reste difficile à cerner. Son discours à l’ONU était parfois incohérent, à l’image des divagations des complotistes antivaxx sur Facebook. Pourtant, à certains moments, il se montre vif et saisit clairement la dynamique.

Quel Trump Netanyahou rencontrera-t-il lundi : le tonton maboul à la table de Rosh Hashanah ou l’homme d’affaires qui sait flairer le mensonge ? Nous le saurons lundi.

 

 

23/09/2025

BLOC NATIONAL SYRIEN
Communiqué à propos de la visite d’Ahmed Al Chareh, alias Abou Mohammed Al Joulani, aux Nations Unies à New York

Bloc National Syrien, Damas, 23/9/2025

Notre mouvement est un bloc civique pacifique qui s'engage à établir un État citoyen neutre envers toutes les doctrines religieuses et politiques. En conséquence, toute solution politique proposée doit être fondée sur la participation du peuple à travers ses structures civiques et partisanes, plutôt que sur des considérations sectaires ou ethniques. Nous déclarons par la présente nos objectifs sous notre devise suprême : « La religion appartient à Dieu, et la patrie appartient à tous ».


Il s’échappera à personne que la présence de criminels de guerre et d’auteurs de crimes contre l’humanité dans l’enceinte du Palais des Nations Unies à New York ne constitue pas une nouveauté.

Que la présence d’Ahmed Al Chareh, - de son nom de guerre Abou Mohammed Al Joulani, comme indiqué par le comité de lutte contre le terrorisme de l’ONU-, constitue une violation flagrante des principes de l’organisation Internationale, qui a pour vocation première la préservation de la paix et de la sécurité internationales.

Pendant 14 ans, tout au long de la guerre de Syrie (2010-2024) le Conseil de sécurité de l’ONU n’a émis qu’UNE SEULE RÉSOLUTION, à l’UNANIMITÉ : la résolution 2259, dans lequel il mentionne spécifiquement Daech (l’État Islamique) et Jabhat An Nosra, la franchise syrienne d’Al Qaeda.

Dans un paragraphe spécifique, la résolution demande à tous les États membres de les combattre. En août 2025, le Conseil de sécurité a souligné la nécessité pour tous les membres de mettre en œuvre ce paragraphe.

La présence d’Al Chareh à l’ONU constitue un précédent fâcheux, une violation flagrante des principes et des résolutions concernant la lutte contre le terrorisme, adoptées par l’Assemblée générale, ainsi que par le Conseil de sécurité de l’ONU, en même temps qu’une grande trahison des victimes, une injure à la dignité humaine.

En considération de sa conception d’un état civique et démocratique, exprimant la volonté du peuple syrien et de ses aspirations à la liberté, à la dignité et à la souveraineté nationale, le Bloc National Syrien exprime son refus catégorique de la présence d’Ahmed Al Chareh aux travaux de l’Assemblée Générale de l’ONU en qualité de représentant du peuple syrien vu que cette représentation n’a jamais eu lieu, mais a été décidée dans des PC militaires dont la moitié des membres figuraient sur la liste noire du terrorisme international.

Comment l’ONU peut-elle continuer à fermer l’œil sur la persistance de pratiques terroristes criminelles de nature confessionnelle à l’encontre du peuple syrien, allant de la zone côtière de la Méditerranée à Soueïda (sud de la Syrie), de même que les assassinats, les enlèvements de personnes, le blocus alimentaire ?

Les pratiques criminelles sur une base confessionnelle se perpétuent à l’encontre du peuple syrien.

Les Syriennes et les Syriens jouissent-ils de la sécurité ? L’ONU respecte-t-elle ses propres résolutions au sujet de telles pratiques ?

Le peuple syrien, qui a consenti de lourds sacrifices pendant plus d’une décennie en faveur de la liberté et de la justice, ne saurait tolérer être représenté par une dictature ne disposant d’aucune légitimité, ni électorale, ni constitutionnelle, et de surcroît rejetée par la volonté du peuple.

En consentant à ce qu’Ahmed Al Chareh participe à ses travaux et s’adresse à elle du haut de sa tribune, l’ONU cautionne le refus de l’orateur de faire droit aux revendications du peuple syrien visant au changement démocratique du système politique du pays, de mettre fin à ses comportements abusifs, à la fin du terrorisme et à son opposition à l’établissement d’un état aménageant la coexistence de tous ses concitoyens.

Le Bloc National Syrien souligne expressément la nécessité que la représentation des Syriennes et des Syriens dans les forums internationaux se fonde sur la représentation nationale et populaire issue de la libre volonté de l’ensemble des Syriens.

 

 

22/09/2025

MONA ALI KHALIL
Que peut faire l’Assemblée générale de l’ONU pour mettre fin à l’occupation israélienne ?

  Mona Ali Khalil, PassBlue, 14/9/2025
Traduit par Tlaxcala

Mona Ali Khalil est une juriste de droit international public reconnue au niveau international, avec 30 ans d’expérience à l’ONU et ailleurs, notamment comme ancienne haute responsable juridique à l’ONU et à l’AIEA. Spécialiste du maintien et de l’imposition de la paix, du désarmement et de la lutte contre le terrorisme, elle est titulaire d’un B.A. et d’un M.A. en relations internationales de l’Université Harvard, ainsi que d’un master en relations internationales et d’un doctorat en droit de l’Université de Georgetown. Elle est fondatrice et directrice de MAK LAW INTERNATIONAL et collaboratrice du Harvard Law School Program on International Law and Armed Conflict. Elle est coauteure de plusieurs publications, dont Empowering the UN Security Council: Reforms to Address Modern Threats, the UN Security Council Conflict Management Handbook et Protection of Civilians.

 

Des visiteurs observent la mosaïque « La règle d’or », inspirée d’une peinture de l’artiste usaméricain Norman Rockwell, lors d’une visite guidée du siège de l’ONU. On y lit : « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent ». Comme il apparaît improbable qu’Israël se conforme à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur le Territoire palestinien occupé avant la date butoir du 18 septembre, l’Assemblée générale peut néanmoins prendre des mesures spécifiques pour faire respecter cet avis consultatif. (PHOTO ONU)

Avec la multiplication des colonies illégales et l’explosion de la violence des colons en Cisjordanie, et avec la famine et les bombardements incessants ayant déjà causé la mort de plus de 64 000 Palestiniens à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, le monde observe ce que l’Assemblée générale peut faire — ou non — pour garantir que des conséquences réelles soient appliquées aux violations flagrantes par Israël des Conventions de Genève et de la Convention sur le génocide.

Quelques jours avant l’échéance du 18 septembre fixée par l’Assemblée générale des Nations unies pour qu’Israël se conforme à l’avis consultatif rendu par la CIJ — avis qui a confirmé le caractère illégal de l’occupation, de l’annexion et de la colonisation du Territoire palestinien occupé (TPO) —, Israël n’a pas obéi. Il n’a ni mis fin à son occupation illégale, ni démantelé ses colonies illégales, ni évacué ses colons illégaux.

Au contraire, le Premier ministre Benjamin Netanyahou et sa coalition d’extrême droite ont déclaré leur intention d’intensifier exponentiellement l’activité de colonisation et d’envisager l’annexion de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. Ils ont également rendu publics des plans de recolonisation de Gaza et, à cette fin, ont accéléré l’anéantissement de la bande de Gaza, menant une campagne génocidaire de bombardements incessants, de déplacements forcés et de famine généralisée visant l’ensemble de la population palestinienne.

Il y a près d’un an, le 18 septembre 2024, la 10e session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale, agissant dans le cadre de la résolution « Unis pour la paix », a adopté à une écrasante majorité une résolution visant à mettre en œuvre l’avis consultatif de la CIJ du 19 juillet 2024. Dans cette résolution, l’AG a réaffirmé la conclusion de la Cour selon laquelle Israël doit se retirer du TPO, démanteler ses colonies et évacuer ses colons aussi rapidement que possible. L’AG a fixé un délai de 12 mois pour qu’Israël s’y conforme, qui expire le 18 septembre 2025.

Pourquoi Israël est-il obligé de se conformer à un simple avis consultatif ?

Bien que les avis consultatifs de la CIJ n’aient pas, en règle générale, de force obligatoire, dans la mesure où l’avis de 2024 confirme des normes impératives (jus cogens) et identifie des obligations contraignantes (erga omnes), ces normes et obligations demeurent obligatoires pour tous les États, y compris Israël.

En réalité, la CIJ n’a pas seulement identifié des obligations contraignantes pesant sur Israël en tant que puissance occupante, elle a également identifié des obligations contraignantes pour tous les États et pour l’ONU elle-même. Il appartient désormais aux États et à l’ONU — y compris au Conseil de sécurité et, à défaut, à l’Assemblée générale — de garantir la mise en œuvre des éléments contraignants de l’avis consultatif.

Si l’AG ne peut imposer d’obligations contraignantes aux États membres réticents, la résolution « Unis pour la paix » codifie son autorité à recommander une action collective des États disposés et capables d’agir, et qui, selon la CIJ, sont tenus d’agir. Le principe de la Responsabilité de protéger rend cela encore plus crucial dans les situations impliquant un génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et un nettoyage ethnique.

Lorsque le Conseil de sécurité est dans l’incapacité d’assumer sa responsabilité en raison d’un veto d’un ou plusieurs de ses membres permanents, l’Assemblée générale peut et doit intervenir pour défendre la Charte de l’ONU et le droit international. La 10e session extraordinaire d’urgence sur le TPO, comme la 11e sur l’Ukraine, démontre que l’AG peut agir quand le Conseil de sécurité en est empêché. Néanmoins, elle n’a pas encore exploité tout le potentiel de la résolution « Unis pour la paix ».

Un précédent riche et solide

Née de la crise coréenne en 1950, la résolution a été invoquée pour la première fois en 1956, quand Israël, avec le soutien de la France et du Royaume-Uni, a envahi l’Égypte. Lors de cette première session extraordinaire, l’AG a créé la première force de maintien de la paix de l’ONU — la Force d’urgence des Nations unies (FUNU) — pour superviser le retrait de toutes les troupes étrangères d’Égypte.

Lors de sa quatrième session extraordinaire, l’AG a adopté un embargo sur les armes concernant la situation en République démocratique du Congo. À sa cinquième session, elle a appelé les États membres à faciliter l’assistance humanitaire pour soulager la souffrance des civils et des prisonniers de guerre au Moyen-Orient, et a exhorté Israël à annuler toutes les mesures visant à modifier le statut de Jérusalem. Lors de sa huitième session extraordinaire, l’AG a appelé les États membres à fournir une assistance militaire aux États de première ligne ainsi qu’à l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (SWAPO) afin de renforcer sa lutte pour la libération de la Namibie.

La 10e session extraordinaire a été convoquée pour la première fois en 1997 afin de traiter des « actions israéliennes illégales dans Jérusalem-Est occupée et le reste du TPO ». Elle a été reprise plus de 20 fois entre 1997 et aujourd’hui. Elle a adopté une série de résolutions, dont certaines visant à protéger les civils et à faire respecter les obligations juridiques et humanitaires. Elle a aussi affirmé sa détermination à envisager des moyens pratiques pour garantir le respect de ces obligations.

Que peut faire l’AG pour « garantir le plein respect » de l’avis consultatif de la CIJ ?

À compter du 18 septembre 2025, ou peu après, la 10e session extraordinaire d’urgence peut recommander une ou plusieurs des six mesures concrètes suivantes, sur la base de ses propres précédents :

  • Exhorter les États membres à fournir une assistance humanitaire à la population palestinienne de Gaza et des autres parties du TPO ;
  • Autoriser les États membres à imposer des mesures diplomatiques, financières ou autres, y compris un embargo sur les armes contre Israël ;
  • Déployer une mission de maintien de la paix de l’ONU ou une force de protection civile, à la demande ou avec le consentement de l’Autorité palestinienne ;
  • Nommer une Commission des Nations unies et/ou un Commissaire des Nations unies pour administrer Gaza, comme l’AG l’a fait en Namibie en attendant le retrait des forces sud-africaines (même si la Commission n’avait pas pu être présente physiquement en Namibie en raison du refus sud-africain) ;
  • Appeler les Hautes Parties contractantes de la 4e Convention de Genève à convoquer une conférence sur la situation dans le TPO, afin de remplir l’obligation de tous les États de mettre fin à la présence illégale d’Israël dans le TPO aussi rapidement que possible ; et/ou
  • Refuser d’accepter les lettres de créance du gouvernement Netanyahou lors de la 80e session ordinaire de l’AG, comme elle l’a fait avec le gouvernement d’apartheid d’Afrique du Sud, vidant ainsi son siège à l’AG sans préjudice pour son appartenance à l’ONU.
Pour ceux qui disent que l’AG ne peut pas le faire : son propre passé prouve le contraire.
Pour ceux qui disent que l’AG ne veut pas le faire : le droit international et la CIJ l’exigent.
Pour ceux qui disent que l’AG ne peut pas faire appliquer ses résolutions : le Conseil de sécurité ne les a pas appliquées non plus.