Le monde est
un asile d’aliénés. Tant de bêtes déchaînées ne seront pas contrôlées même par
une Armée du Salut de l’Humanité. Il faut un théâtre de la cruauté pour à peine
étouffer l’assaut contre la raison qui s’est emparé des sociétés humaines. Des
disruptions performatives, des paralysies massives, la rupture de la normalité,
des cris généralisés pour la vérité et la liberté, des actions audacieuses, le
défi aux pouvoirs. Jusqu’à ce que la raison pointe chaque matin avec le lever
du soleil.
L’Organisation
des Nations Unies — l’ONU — est un théâtre de la simulation et du mensonge.
Rien de significatif pour la tranquillité des espèces ne naît de cet instrument
des élites corporatistes qui oppressent la famille humaine. Entité sans
autorité face aux pouvoirs militaires et économiques. Entité sans âme, sans
peuples enracinés, sans représentation des opprimés. Les voix de la vie, de l’eau,
du sacré, de l’ancestral, de la paix, de l’enfance, du migrant, n’y ont pas
leur place.
La diplomatie a encore une fois échoué, comme l’a
dit Petro dans les rues de New York. Depuis deux ans, le défilé de mots sur les
moquettes de l’ONU n’a pas su enrayer les rivières de sang dans les déserts de
Gaza. Depuis sa fondation il y a 80 ans, presque aucune guerre n’a pu être
empêchée. Les conflits qui ont éclaté se sont pour une large part terminés
grâce à la dissuasion provoquée par les armes elles-mêmes. L’ONU est si
inopérante que les pays font davantage confiance à la capacité dissuasive des
armes nucléaires ou à des alliances stratégiques. C’est pourquoi ils se
préoccupent de les développer. Un pays qui ne veut pas succomber à la voracité
de puissances agressives montre ses armes atomiques et supersoniques.
El
mundo es un manicomio. Tantas bestias desatadas no serán controladas ni
por un Ejército de Salvación de la Humanidad. Se necesita un teatro de
la crueldad para apenas sofocar el asalto a la razón que se apoderó de
las sociedades humanas. Disrupciones performáticas, parálisis masivas,
rompimiento de la normalidad, gritos generalizados por la verdad y la
libertad, acciones audaces, desafío a los poderes. Hasta que la sensatez
despunte cada mañana con la salida del sol.
La
Organización de las Naciones Unidas -ONU- es un teatro de la simulación y
la mentira. Nada significativo para la tranquilidad de las especies
surge en ese instrumento de las elites corporativistas opresoras de la
familia humana. Entidad sin autoridad ante los poderes militares y
económicos. Entidad sin alma, sin pueblos raizales, sin representación
de los oprimidos. Las voces de la vida, del agua, de lo sagrado, de lo
ancestral, de la paz, de la niñez, del migrante, no tienen cabida allí.
Fracasó
una vez más la diplomacia como lo dijo Petro en las calles de Nueva
York. Desde hace dos años, el desfile de palabras por las alfombras de
la ONU no ha podido atajar los ríos de sangre en los desiertos de Gaza.
Desde su fundación hace 80 años, casi ninguna guerra ha podido prevenir.
Las contiendas que estallaron terminaron en gran parte por la disuasión
provocada por las mismas armas. Es tal la inoperancia de la ONU que los
países confían más en la capacidad disuasiva de las armas nucleares o
en alianzas estratégicas. Por eso se preocupan por desarrollarlas. País
que no quiera sucumbir a la atarvanería de potencias agresoras muestra sus armas atómicas y supersónicas.
Les
principales institutions internationales et le concept même des droits humains
traversent une crise profonde dont l'issue est incertaine. Cette crise est en
grande partie déterminée par une opération de décatissage géopolitique
international qui remet en question le multilatéralisme, la validité des
accords fondamentaux et le fonctionnement même du système onusien. Début septembre,
124 des 193 États membres de l'ONU n'avaient pas versé leur contribution au
budget ordinaire annuel de l'organisation.
Volker
Türk, juriste autrichien et Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de
l'homme. Photo ONU
Lundi 8
septembre, l'avocat autrichien Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies
(ONU) aux droits de l'homme, a dénoncé un panorama mondial dans lequel la
glorification de la violence et l'érosion du droit international apparaissent
comme deux constantes principales.
Lors de
l'ouverture de la réunion annuelle du Conseil des droits de l'homme à Genève,
en Suisse, son analyse des principaux problèmes auxquels le Conseil est
confronté a également servi de base pour évaluer les risques et les menaces qui
pèsent sur le consensus humanitaire mondial.
Le
Conseil est l'organe intergouvernemental des Nations unies chargé de renforcer
la promotion et la protection des droits humains, de lutter contre leurs
violations et de formuler des recommandations pour améliorer leur respect. Il
existe depuis 2006 (successeur de l'ancienne Commission des droits de l'homme)
et est composé de représentants de quarante-sept États membres, bien qu'il
bénéficie du consensus de toute la communauté onusienne. Au cours de ses
dix-neuf années d'existence, il a adopté 1 481 résolutions et commandé 60
enquêtes sur des cas spécifiques (procédures spéciales), tous ces efforts étant
relativisés par la longue liste d'échecs et de reculs (https://www.ohchr.org/es/hrbodies/hrc/home).
Un enfant
assis sur les décombres observe la destruction du quartier d'Al-Touam, au nord
de la bande de Gaza. Photo Mohammed Natee, UNICEF
Gaza, un
grand échec
Le thème
central du tableau mondial préoccupant présenté par M. Türk est la situation
actuelle à Gaza. Dans son analyse, le massacre de civils palestiniens par
Israël, les souffrances indescriptibles et la destruction totale de cette
région, les obstacles à l'aide humanitaire nécessaire pour sauver des vies et
la famine qui en résulte pour la population civile, ainsi que le meurtre de
journalistes, de personnel de l'ONU et d'employés d'ONG et la liste
interminable de crimes de guerre, choquent la conscience du monde entier. « Je
suis horrifié par l'utilisation ouverte d'une rhétorique génocidaire et la
déshumanisation honteuse des Palestiniens par de hauts responsables israéliens
», a déclaré M. Türk. Il a également reconnu que, si Israël « reste profondément
traumatisé par les terribles attaques du Hamas et d'autres groupes armés le 7
octobre 2023 » et la prise d'otages ce jour-là, la militarisation,
l'occupation, l'annexion et l'oppression accrues à Gaza ne feront qu'alimenter
davantage la violence, les représailles et la terreur. Israël, a affirmé M.
Türk, « a l'obligation légale de prendre les mesures ordonnées par la Cour
internationale de justice pour prévenir les actes de génocide, punir
l'incitation au génocide et garantir l'arrivée d'une aide suffisante aux
Palestiniens à Gaza ».
En mars 2016, le Conseil des droits humains de l’ONU (47 États-membres) adoptait la résolution 31/36 intitulée « Les colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et dans le Golan syrien occupé ». Le paragraphe 17 de cette résolution demande au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, en étroite consultation avec le Groupe de travail sur la question des droits de l'homme et des sociétés transnationales et autres entreprises, de créer une base de données répertoriant toutes les entreprises impliquées dans certaines activités spécifiques liées aux colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.
Le 14 juillet 2023, le CDH a adopté la résolution 53/25,
intitulée « Mise en œuvre de la résolution 31/36 du Conseil des droits de
l'homme », dans laquelle le Conseil demande au Haut-Commissaire de veiller
à ce que les mises à jour annuelles de la base de données comprennent l'ajout
et la suppression d'entreprises.
Le HCDH a
publié le 26 septembre la liste ajournée des entreprises commerciales
impliquées dans les colonies et de celles qui se sont retirées. Les premières
sont au nombre de 158 (contre 112 en 2023), les secondes 7 (liste inchangée
depuis 2023).
Le nouveau
rapport du HCDH n’existe qu’en anglais, l’ONU n’ayant plus les moyens de
traduire ses documents dans ses six langues officielles, vu la crise budgétaire
qui l’affecte depuis que les USA ont décidé de ne plus payer leur quote-part (3
milliards de dollars, 22% du budget ordinaire de l’ONU, 0,06% du budget fédéral
US). Début septembre, 124 des 193 États membres n'avaient pas encore payé leur contribution au budget ordinaire.
Nous vous proposons ci-dessous le rapport intégral
en anglais et, en français, la liste des entreprises impliquées, traduite par
nos soins. On y trouve 6 entreprises US (Airbnb Inc., Booking Holdings
Inc., Expedia Group Inc., Motorola Solutions, Inc., Re/Max Holdings, Inc., TripAdvisor,
Inc.)), 1 entreprise canadienne (Metrontario
Investments Ltd.) 2 entreprises françaises (Egis et Egis Rail), 4
entreprises espagnoles (ACS, CAF , INECO, SEMI),
1 entreprise allemande (Heidelberg Materials AG), 1 entreprise néerlandaise
(Booking.com B.V.), 1 portugaise (Steconfer S.A.), 2 britanniques
(J.C. Bamford Excavators Ltd., Greenkote P.L.C.), les 140 autres étant israéliennes.-Tlaxcala, 26/9/2025
L’Assemblée
générale des Nations unies a démenti le grand mensonge de Netanyahu et montré
que, contrairement à ce qu’il affirme, les États arabes, les USA et d’autres
pays occidentaux souhaitent tous que le Hamas soit écarté. Trump doit désormais
décider quelle voie permettra d’y parvenir le plus rapidement : un accord
imposé à Israël ou la conquête de la ville de Gaza.
Le
Premier ministre Benjamin Netanyahou se rendra mercredi soir à une fête qui est
déjà terminée. Tous les invités importants sont partis, et il arrive en même
temps que l’équipe de nettoyage venue balayer les confettis. Vendredi, jour de
son discours, aucun dirigeant mondial important ne sera en ville pour le
rencontrer.
Il
est seul, plus isolé que jamais, accroché au bord de la falaise, avec seulement
la main de Donald Trump pour l’empêcher de tomber.
Paresh Nath
La 80e
Assemblée générale des Nations unies a peut-être été la plus dure à l’égard d’Israël.
Netanyahu, qui s’est présenté pendant des années comme un génie diplomatique,
qui a méprisé tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec lui, qui a ignoré tous
les avertissements sur la détérioration de la situation en Israël, est resté
chez lui à regarder la télévision tandis que ceux qu’il considérait autrefois
comme ses alliés lui tournaient le dos.
L’initiative
franco-saoudienne visant à reconnaître l’État palestinien prend de l’ampleur,
même si elle n’a pas de poids pratique immédiat. La réunion à huis clos entre
les dirigeants arabes et musulmans et Trump au siège de l’ONU, au cours de
laquelle ils ont discuté de Gaza, a été beaucoup plus significative.
Parmi
les participants figuraient l’émir du Qatar et le président turc. Leur objectif
: persuader Trump qu’une fin immédiate de la guerre était possible – les États
arabes prendraient le contrôle de Gaza, la reconstruiraient et écarteraient le
Hamas.
Il
est frappant de constater que presque aucun détail de cette réunion n’a filtré
dans les médias arabes. Un responsable qatari qui s’est entretenu avec Haaretz
a refusé de révéler ce qui avait été dit, mais son ton suggérait une certaine
satisfaction. Israël, notamment, n’avait pas été invité – et ce n’était pas à
cause de Rosh Hashanah, le nouvel an juif.
Lundi,
ce sera au tour de Netanyahou de rencontrer Trump à la Maison Blanche. Son
discours de vendredi sera destiné à la consommation intérieure, comme d’habitude.
Il répétera ses « cinq conditions » pour mettre
fin à la guerre à Gaza, mais les véritables décisions seront prises à
Washington.
«
Trump est fortement influencé par la dernière personne qui se trouve dans la
pièce avec lui », a déclaré l’un des confidents du président à Haaretz.
« Netanyahou entendra de sa bouche tout ce qu’il a entendu des dirigeants
arabes. »
Pendant
ce temps, l’envoyé spécial Steve Witkoff, qui était également présent à New
York, s’efforce de sauver le « plan Witkoff » : la libération de dix otages, un
cessez-le-feu et la garantie par Trump de la fin de la guerre.
Witkoff
est depuis longtemps proche de la famille régnante qatarie Al-Thani. Depuis la
tentative d’assassinat ratée d’Israël contre les dirigeants du Hamas, le Qatar
a coupé tout contact direct avec Israël, mais continue de négocier avec
Washington.
Son
espoir est de conclure un accord avec les USAméricains qui forcerait Israël à
céder. Ces derniers jours, Witkoff et le Premier ministre qatari Mohammed
Al-Thani ont bricolé une nouvelle lettre du Hamas proposant la libération de
dix otages.
Il n’est
pas certain que Witkoff parvienne à convaincre Trump, ni que Netanyahou l’emporte.
L’objectif
de Netanyahou est de convaincre Trump d’attendre encore un peu, en lui faisant
croire que la prise imminente de la ville de Gaza va transformer la guerre. Il
montre à des journalistes amis des rapports des services de renseignement – des
rapports soigneusement sélectionnés, bien sûr – qui soulignent la crainte du
Hamas face à la conquête
imminente de la ville. Selon lui, il ne faut plus que quelques mois, puis
soit la victoire sera remportée, soit la prochaine stratégie sera prête.
Trump
l’a soutenu jusqu’à présent, et Netanyahou veut plus de temps face aux
pressions croissantes.
Au
cœur du dilemme de Trump se trouve une question simple : qu’est-ce qui
permettra de renverser le Hamas plus rapidement : un accord imposé à
Israël, avec l’intervention des États arabes pour mettre fin à la guerre, ou la
conquête de la ville de Gaza ?
La
grande supercherie de Netanyahou est le mythe selon lequel il est le seul à
vouloir se débarrasser du Hamas. La réunion de l’ONU de cette semaine a
souligné un consensus qui existe depuis deux ans et que Netanyahou s’est
efforcé de minimiser : les États arabes, les USA et l’Occident veulent tous que
le Hamas soit renversé et remplacé par un gouvernement civil normal [sic].
Huit
mois après son entrée en fonction, Trump reste difficile à cerner. Son discours
à l’ONU était parfois incohérent, à l’image des divagations des complotistes
antivaxx sur Facebook. Pourtant, à certains moments, il se montre vif et saisit
clairement la dynamique.
Quel
Trump Netanyahou rencontrera-t-il lundi : le tonton maboul à la table de Rosh
Hashanah ou l’homme d’affaires qui sait flairer le mensonge ? Nous le saurons
lundi.
Notre mouvement est un bloc civique pacifique qui
s'engage à établir un État citoyen neutre envers toutes les doctrines
religieuses et politiques. En conséquence, toute solution politique proposée
doit être fondée sur la participation du peuple à travers ses structures
civiques et partisanes, plutôt que sur des considérations sectaires ou
ethniques. Nous déclarons par la présente nos objectifs sous notre devise
suprême : « La religion appartient à Dieu, et la patrie appartient à tous ».
Il s’échappera à personne que la présence de criminels de guerre et d’auteurs
de crimes contre l’humanité dans l’enceinte du Palais des Nations Unies à New
York ne constitue pas une nouveauté.
Que la présence d’Ahmed Al Chareh, - de son nom de guerre Abou Mohammed Al
Joulani, comme indiqué par le comité de lutte contre le terrorisme de l’ONU-,
constitue une violation flagrante des principes de l’organisation
Internationale, qui a pour vocation première la préservation de la paix et de
la sécurité internationales.
Pendant 14 ans, tout au long de la guerre de Syrie (2010-2024) le Conseil
de sécurité de l’ONU n’a émis qu’UNE SEULE RÉSOLUTION, à l’UNANIMITÉ : la
résolution 2259, dans lequel il mentionne spécifiquement Daech (l’État
Islamique) et Jabhat An Nosra, la franchise syrienne d’Al Qaeda.
Dans un paragraphe spécifique, la résolution demande à tous les États membres
de les combattre. En août 2025, le Conseil de sécurité a souligné la nécessité
pour tous les membres de mettre en œuvre ce paragraphe.
La présence d’Al Chareh à l’ONU constitue un précédent fâcheux, une
violation flagrante des principes et des résolutions concernant la lutte contre
le terrorisme, adoptées par l’Assemblée générale, ainsi que par le Conseil de
sécurité de l’ONU, en même temps qu’une grande trahison des victimes, une
injure à la dignité humaine.
En considération de sa conception d’un état civique et démocratique,
exprimant la volonté du peuple syrien et de ses aspirations à la liberté, à la
dignité et à la souveraineté nationale, le Bloc National Syrien exprime son
refus catégorique de la présence d’Ahmed Al Chareh aux travaux de l’Assemblée
Générale de l’ONU en qualité de représentant du peuple syrien vu que cette
représentation n’a jamais eu lieu, mais a été décidée dans des PC militaires
dont la moitié des membres figuraient sur la liste noire du terrorisme
international.
Comment l’ONU peut-elle continuer à fermer l’œil sur la persistance de
pratiques terroristes criminelles de nature confessionnelle à l’encontre du
peuple syrien, allant de la zone côtière de la Méditerranée à Soueïda (sud de
la Syrie), de même que les assassinats, les enlèvements de personnes, le blocus
alimentaire ?
Les pratiques criminelles sur une base confessionnelle se perpétuent à l’encontre
du peuple syrien.
Les Syriennes et les Syriens jouissent-ils de la sécurité ? L’ONU
respecte-t-elle ses propres résolutions au sujet de telles pratiques ?
Le peuple syrien, qui a consenti de lourds sacrifices pendant plus d’une
décennie en faveur de la liberté et de la justice, ne saurait tolérer être
représenté par une dictature ne disposant d’aucune légitimité, ni électorale,
ni constitutionnelle, et de surcroît rejetée par la volonté du peuple.
En consentant à ce qu’Ahmed Al Chareh participe à ses travaux et s’adresse
à elle du haut de sa tribune, l’ONU cautionne le refus de l’orateur de faire
droit aux revendications du peuple syrien visant au changement démocratique du
système politique du pays, de mettre fin à ses comportements abusifs, à la fin
du terrorisme et à son opposition à l’établissement d’un état aménageant la
coexistence de tous ses concitoyens.
Le Bloc National Syrien souligne expressément la nécessité que la
représentation des Syriennes et des Syriens dans les forums internationaux se
fonde sur la représentation nationale et populaire issue de la libre volonté de
l’ensemble des Syriens.
Mona Ali
Khalil est une juriste de droit international public reconnue au niveau
international, avec 30 ans d’expérience à l’ONU et ailleurs, notamment comme
ancienne haute responsable juridique à l’ONU et à l’AIEA. Spécialiste du
maintien et de l’imposition de la paix, du désarmement et de la lutte contre le
terrorisme, elle est titulaire d’un B.A. et d’un M.A. en relations
internationales de l’Université Harvard, ainsi que d’un master en relations
internationales et d’un doctorat en droit de l’Université de Georgetown. Elle
est fondatrice et directrice de MAK LAW INTERNATIONAL
et collaboratrice du Harvard Law School Program on International Law and
Armed Conflict. Elle est coauteure de plusieurs
publications, dont Empowering the UN Security Council: Reforms to
Address Modern Threats,
the UN Security Council Conflict Management Handbook et Protection of Civilians.
Des
visiteurs observent la mosaïque « La règle d’or », inspirée d’une peinture de
l’artiste usaméricain Norman Rockwell, lors d’une visite guidée du siège de
l’ONU. On y lit : « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent ».
Comme il apparaît improbable qu’Israël se conforme à l’avis consultatif de la
Cour internationale de Justice (CIJ) sur le Territoire palestinien occupé avant
la date butoir du 18 septembre, l’Assemblée générale peut néanmoins prendre des
mesures spécifiques pour faire respecter cet avis consultatif. (PHOTO ONU)
Avec la
multiplication des colonies illégales et l’explosion de la violence des colons
en Cisjordanie, et avec la famine et les bombardements incessants ayant déjà
causé la mort de plus de 64 000 Palestiniens à Gaza, en majorité des
femmes et des enfants, le monde observe ce que l’Assemblée générale peut faire
— ou non — pour garantir que des conséquences réelles soient appliquées aux
violations flagrantes par Israël des Conventions de Genève et de la Convention
sur le génocide.
Quelques
jours avant l’échéance du 18 septembre fixée par l’Assemblée générale des
Nations unies pour qu’Israël se conforme à l’avis consultatif rendu par la CIJ
— avis qui a confirmé le caractère illégal de l’occupation, de l’annexion et de
la colonisation du Territoire palestinien occupé (TPO) —, Israël n’a pas obéi.
Il n’a ni mis fin à son occupation illégale, ni démantelé ses colonies
illégales, ni évacué ses colons illégaux.
Au
contraire, le Premier ministre Benjamin Netanyahou et sa coalition d’extrême
droite ont déclaré leur intention d’intensifier exponentiellement l’activité de
colonisation et d’envisager l’annexion de la Cisjordanie, y compris
Jérusalem-Est. Ils ont également rendu publics des plans de recolonisation de
Gaza et, à cette fin, ont accéléré l’anéantissement de la bande de Gaza, menant
une campagne génocidaire de bombardements incessants, de déplacements forcés et
de famine généralisée visant l’ensemble de la population palestinienne.
Il y a près
d’un an, le 18 septembre 2024, la 10e session extraordinaire
d’urgence de l’Assemblée générale, agissant dans le cadre de la résolution «
Unis pour la paix », a adopté à une écrasante majorité une résolution
visant à mettre en œuvre l’avis consultatif de la CIJ du 19 juillet 2024. Dans
cette résolution, l’AG a réaffirmé la conclusion de la Cour selon laquelle
Israël doit se retirer du TPO, démanteler ses colonies et évacuer ses colons
aussi rapidement que possible. L’AG a fixé un délai de 12 mois pour qu’Israël
s’y conforme, qui expire le 18 septembre 2025.
Pourquoi
Israël est-il obligé de se conformer à un simple avis consultatif ?
Bien que les
avis consultatifs de la CIJ n’aient pas, en règle générale, de force
obligatoire, dans la mesure où l’avis de 2024 confirme des normes impératives (jus
cogens) et identifie des obligations contraignantes (erga omnes),
ces normes et obligations demeurent obligatoires pour tous les États, y compris
Israël.
En réalité,
la CIJ n’a pas seulement identifié des obligations contraignantes pesant sur
Israël en tant que puissance occupante, elle a également identifié des
obligations contraignantes pour tous les États et pour l’ONU
elle-même. Il appartient désormais aux États et à l’ONU — y compris au
Conseil de sécurité et, à défaut, à l’Assemblée générale — de garantir la mise
en œuvre des éléments contraignants de l’avis consultatif.
Si l’AG ne
peut imposer d’obligations contraignantes aux États membres réticents, la
résolution « Unis pour la paix » codifie son autorité à recommander une
action collective des États disposés et capables d’agir, et qui, selon la CIJ,
sont tenus d’agir. Le principe de la Responsabilité de protéger rend
cela encore plus crucial dans les situations impliquant un génocide, des crimes
de guerre, des crimes contre l’humanité et un nettoyage ethnique.
Lorsque le
Conseil de sécurité est dans l’incapacité d’assumer sa responsabilité en raison
d’un veto d’un ou plusieurs de ses membres permanents, l’Assemblée générale
peut et doit intervenir pour défendre la Charte de l’ONU et le droit
international. La 10e session extraordinaire d’urgence sur le TPO,
comme la 11e sur l’Ukraine, démontre que l’AG peut agir quand le
Conseil de sécurité en est empêché. Néanmoins, elle n’a pas encore exploité
tout le potentiel de la résolution « Unis pour la paix ».
Un
précédent riche et solide
Née de la
crise coréenne en 1950, la résolution a été invoquée pour la première fois en
1956, quand Israël, avec le soutien de la France et du Royaume-Uni, a envahi
l’Égypte. Lors de cette première session extraordinaire, l’AG a créé la
première force de maintien de la paix de l’ONU — la Force d’urgence des
Nations unies (FUNU) — pour superviser le retrait de toutes les troupes
étrangères d’Égypte.
Lors de sa
quatrième session extraordinaire, l’AG a adopté un embargo sur les armes
concernant la situation en République démocratique du Congo. À sa cinquième
session, elle a appelé les États membres à faciliter l’assistance humanitaire
pour soulager la souffrance des civils et des prisonniers de guerre au
Moyen-Orient, et a exhorté Israël à annuler toutes les mesures visant à
modifier le statut de Jérusalem. Lors de sa huitième session extraordinaire,
l’AG a appelé les États membres à fournir une assistance militaire aux
États de première ligne ainsi qu’à l’Organisation du peuple du Sud-Ouest
africain (SWAPO) afin de renforcer sa lutte pour la libération de la Namibie.
La 10e
session extraordinaire a été convoquée pour la première fois en 1997 afin de
traiter des « actions israéliennes illégales dans Jérusalem-Est occupée et
le reste du TPO ». Elle a été reprise plus de 20 fois entre 1997 et
aujourd’hui. Elle a adopté une série de résolutions, dont certaines visant à
protéger les civils et à faire respecter les obligations juridiques et
humanitaires. Elle a aussi affirmé sa détermination à envisager des moyens
pratiques pour garantir le respect de ces obligations.
Que peut
faire l’AG pour « garantir le plein respect » de l’avis consultatif de la CIJ ?
À compter du
18 septembre 2025, ou peu après, la 10e session extraordinaire
d’urgence peut recommander une ou plusieurs des six mesures concrètes
suivantes, sur la base de ses propres précédents :
Exhorter les États
membres à fournir une assistance humanitaire à la population
palestinienne de Gaza et des autres parties du TPO ;
Autoriser les États
membres à imposer des mesures diplomatiques, financières ou autres, y compris un
embargo sur les armes contre Israël ;
Déployer une mission
de maintien de la paix de l’ONU ou une force de protection civile, à la demande ou
avec le consentement de l’Autorité palestinienne ;
Nommer une Commission
des Nations unies et/ou un Commissaire des Nations unies pour administrer
Gaza, comme l’AG l’a fait en Namibie en attendant le retrait des forces
sud-africaines (même si la Commission n’avait pas pu être présente
physiquement en Namibie en raison du refus sud-africain) ;
Appeler les Hautes
Parties contractantes de la 4e Convention de Genève à convoquer
une conférence
sur la situation dans le TPO, afin de remplir l’obligation de tous les
États de mettre fin à la présence illégale d’Israël dans le TPO aussi
rapidement que possible ; et/ou
Refuser d’accepter
les lettres de créance du gouvernement Netanyahou lors de la 80e
session ordinaire de l’AG, comme elle l’a fait avec le gouvernement
d’apartheid d’Afrique du Sud, vidant ainsi son siège à l’AG sans préjudice
pour son appartenance à l’ONU.
Pour ceux qui disent que l’AG ne peut pas
le faire : son propre passé prouve le contraire.
Pour ceux qui disent que l’AG ne veut pas le faire : le droit
international et la CIJ l’exigent.
Pour ceux qui disent que l’AG ne peut pas faire appliquer ses
résolutions : le Conseil de sécurité ne les a pas appliquées non plus.
Cada mañana estalla el sol sobre el Machrek, misiles, fuego, promesas
internacionales, cada mañana comienza la cuenta regresiva para nuevas víctimas.
Este artículo no soporta el silencio prolongado, ¡maldito sea silencio!
Callarse significa que eres parte del crimen.
Luego, de repente, te das cuenta de que el rojo en el cielo no es un atardecer
romántico, es sangre mezclada con el fuego de los bombardeos. El color que era
símbolo del amor se ha vuelto color de muerte, es el color de la sangre
mezclada con el fuego del bombardeo, esto es exactamente lo que ven en el cielo
de Gaza. Gaza arde, sus niños envueltos en mantas empapadas de sangre, las
madres vacilan entre el grito y la oración, los padres se golpean el rostro y
tratan de despertar a sus hijos muertos. Esto no es el día del Juicio Final, es
un día más ordinario en Gaza.
Por primera vez en setenta años de masacres la ONU ha descubierto de repente
que Israel está cometiendo en Gaza lo que el diccionario humano llama
“genocidio”. En su informe la comisión internacional de investigación declaró
que el ejército israelí ha cometido cuatro de los cinco elementos del genocidio
tal como lo dispone la Convención de 1948:
• Matar a miembros del grupo,
• Infligir daño físico o mental grave,
• Imponer condiciones de vida destinadas a destruir al grupo total o
parcialmente,
• Crear condiciones que apunten a impedir los nacimientos dentro del grupo.
Solo el quinto apartado, el relacionado con el secuestro de niños, aún no
ha recibido el “honor” de la firma israelí, quizá por falta de tiempo, o porque
simplemente prefieren matar a los niños en brazos de sus madres.
El informe señala con frialdad que estos crímenes fueron cometidos con
premeditación, sellados con las declaraciones de Netanyahu, Gallant y Herzog.
Léanlo conmigo si quieren. No cambiará nada.
Punto primero: matar al grupo meta
El informe indica sesenta mil mártires hasta ahora, y el número va en aumento,
la mitad son mujeres y niños. El resto son civiles. Su único pecado: estar
vivos, eso es todo.
La revista The Lancet, que normalmente escribe sobre enfermedades como
el cáncer o del hígado, se encuentra de lleno en el genocidio documentando el
colapso de la esperanza de vida en Gaza: de 75,5 a 40,5 años. Israel no se
contenta con matar gente, hurta la vida de quienes aún no han nacido.
Los hospitales, “infraestructuras protegidas” en el derecho internacional, se
han convertido en objetivos militares, sé que lo sabes!
El informe registra 498 ataques documentados; las maneras de matar son muchas:
casas, refugios, zonas seguras, y un asedio que impide agua, pan y medicinas.
El hambre misma es diseñada por Israel con tanto cuidado como cualquier bomba
inteligente.
Punto segundo: infligir daño grave
La muerte no fue suficiente, había que humillar, desplazar bajo los bombardeos,
huir de las casas hacia nada, y de ahí hacia las tumbas. Se debe añadir la
tortura en las prisiones para completar el cuadro. La comisión internacional
documentó todo con frialdad académica, parada en medio de un matadero que se
desborda con todos los colores de la sangre y todas sus formas. Luego añade la
frase que repite en cada informe suyo: “Esto podría usarse ante la Corte Penal
Internacional.”
Punto tercero: imponer condiciones de vida propicias para el genocidio
La ONU tardó dos años en decir que Israel usaba el hambre como arma. Dos años
de hambre, de sed, de bombardeos, antes de que escribieran esa frase en el
informe. El pan, el agua, las escuelas, los hospitales, todo se convirtió en
escombros y se evaporó, y la comisión lo llama “crímenes contra la humanidad”.
¡Gracias por este descubrimiento!
Punto cuarto: impedir los nacimientos
El futuro mismo fue puesto en la lista de objetivos en Gaza, incluso la
idea primera de la vida fue exterminada… El informe de la comisión documenta el
bombardeo de la más grande clínica de fertilidad del territorio, la quema de
cuatro mil fetos, mil muestras de esperma y óvulos… Israel decidió aniquilar la
idea misma antes de que se convirtiera en vida. No niños, no esperanza, no
generaciones nuevas… todo quemado. ¡Imaginen! Es más fácil para Israel que
esperarlos para que nazcan.
Navi Pillay, presidenta de la comisión, ha pedido la prohibición de armar a
Israel, el enjuiciamiento de los criminales y el fin de este genocidio. Gritó:
el silencio es cómplice del crimen… En marzo pasado, la comisión dijo: “las
acciones de Israel podrían calificar como genocidio”. Hoy, la palabra “podrían”
ha caído, simplemente. No ha cambiado nada salvo el número de cuerpos de los
mártires.
En cuanto al comunicado del ministerio israelí de Relaciones Exteriores, es
una copia del comunicado del año pasado, del año anterior, y del anterior
también: “alegaciones falsas, informe fraudulento, mentiras…” las mismas
alegaciones desde hace medio siglo, repetidas por los portavoces oficiales en
Tel Aviv… Israel es inocente, rodeado por civiles, cercado por niños con los
zapatos rotos, un ejército que enfrenta, en su relato, una amenaza existencial
de madres buscando los restos de sus hijos bajo los escombros.
Medio
siglo del mismo discurso, un ejército armado hasta los dientes que mata niños y
afirma ser la víctima. Al final nada de justicia. Nada de vergüenza. La sangre
llena el lugar… solo sangre, mucha sangre que ahoga la tierra, y encima flotan
palabras insulsas de solidaridad.
Chaque
matin, le soleil explose au-dessus du Machrek, des missiles, du feu, des
promesses internationales, chaque matin, le compte à rebours commence pour de
nouvelles victimes.
Cet article
ne tolère pas le silence prolongé, maudit soit le silence ! Se taire, c’est
être complice du crime.
Puis,
soudain, on réalise que le rouge dans le ciel n’est pas un coucher de soleil
romantique : c’est du sang mêlé aux flammes des bombardements. La couleur
qui était symbole de l’amour est devenue couleur de la mort, c’est exactement
ce que vous voyez dans le ciel de Gaza… Gaza brûle, ses enfants sont enveloppés
de couvertures trempées de sang, les mères vacillent entre les cris et les
prières, les pères se frappent le visage et essayent de réveiller leurs enfants
morts. Ce n’est pas le jour du Jugement dernier, c’est juste un autre jour
ordinaire à Gaza.
Pour la
première fois depuis soixante-dix ans de massacres, l’ONU a soudainement
découvert qu’Israël commet à Gaza ce que le dictionnaire des humains appelle un
« génocide ». Dans son rapport, la commission d’enquête internationale a
déclaré que l’armée israélienne a commis quatre des cinq éléments constitutifs
du génocide tels que définis dans la Convention de 1948 :
• Tuer des membres du
groupe,
• Infliger des atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale,
• Imposer des conditions de vie destinées à détruire, en tout ou en partie, le
groupe,
• Créer des conditions visant à empêcher les naissances au sein du groupe.
Seul le
cinquième élément, relatif à l’enlèvement d’enfants, n’a pas encore reçu l’«
honneur » de la signature israélienne, peut-être par manque de temps, ou parce
qu’ils préfèrent tout simplement tuer les enfants dans les bras de leurs mères.
Le rapport
mentionne froidement que ces crimes ont été commis avec préméditation,
estampillés par les déclarations de Netanyahou, Gallant et Herzog.
Lisez-le
avec moi si vous voulez. ça ne
changera rien.
Point un
: élimination du groupe ciblé
Le rapport recense
soixante mille martyrs à ce jour, et le nombre augmente, dont la moitié sont
des femmes et des enfants. Le reste sont des civils. Leur seule faute : être
vivants, c’est tout.
La revue The
Lancet, qui parle habituellement de maladies du cancer ou du foie, se
retrouve au cœur du génocide en documentant l’effondrement de l’espérance de
vie à Gaza : de 75,5 à 40,5 ans. Israël ne se contente pas de tuer des gens, il
vole la vie de ceux qui ne sont pas encore nés.
Les
hôpitaux, des « infrastructures protégées » selon le droit international, sont
devenus des cibles militaires… je sais que vous savez !
Le rapport enregistre 498 attaques documentées. Les façons de tuer sont
nombreuses : maisons, abris, zones supposément sûres, et un siège qui empêche
l’eau, le pain et les médicaments. La faim même est conçue par Israël aussi
soigneusement que n’importe quelle bombe intelligente.
Point
deux : infliger des atteintes graves
La mort ne
suffisait pas, il fallait l’humiliation, la déportation sous les bombardements,
la fuite des maisons vers rien, de là vers les tombes. Il faut ajouter la
torture dans les prisons pour que le tableau soit complet. La commission
internationale a tout documenté avec une froideur académique, debout au milieu
d’un abattoir débordant de toutes les couleurs du sang et de toutes ses formes.
Puis elle ajoute la phrase qu’elle répète dans chacun de ses rapports : « Cela
pourrait être utilisé devant la Cour pénale internationale ».
Point
trois : imposer des conditions de vie propices au génocide
L’ONU a mis
deux ans pour dire qu’Israël utilise la famine comme arme. Deux années de faim,
de soif, de bombardements, avant qu’ils écrivent cette phrase dans le rapport.
Le pain, l’eau, les écoles, les hôpitaux, tout est devenu ruine et s’est
évaporé, et la commission appelle ça des « crimes contre l’humanité ». Merci
pour cette découverte !
Point
quatre : empêcher les naissances
L’avenir
lui-même a été mis sur la liste des cibles à Gaza, même la première idée de la
vie a été exterminée. Le rapport de la commission documente le bombardement de
la plus grande clinique de fertilité du secteur, la combustion de quatre mille
fœtus, mille échantillons de sperme et ovules… Israël a décidé d’anéantir
l’idée elle-même avant qu’elle ne devienne vie. Pas d’enfants, pas d’espoir,
pas de nouvelles générations… tous brûlés. Imaginez ! C’est plus facile pour
Israël que d’attendre pour qu’ils naissent.
Navi Pillay,
présidente de la commission, a demandé l’interdiction de la fourniture d’armes
à Israël, le procès des criminels et l’arrêt de ce génocide. Elle a crié : le
silence est complice du crime. En mars dernier, la commission avait écrit : «
les actes d’Israël pourraient relever du crime de génocide ». Aujourd’hui, «
pourraient » a disparu, tout simplement. Rien n’a changé sauf le nombre des
corps des martyrs.
Quant au
communiqué du ministère des Affaires étrangères israélien, c’est une copie du
communiqué de l’année dernière, de l’année précédente, et de l’année d’avant :
« allégations mensongères, rapport falsifié, mensonges… » les mêmes allégations
depuis un demi-siècle, reprises par les porte-parole officiels de Tel Aviv.
Israël est innocent, encerclé par des civils, cerné par des enfants aux
chaussures déchirées, une armée qui fait face, dans son récit, à une menace
existentielle venant de mères cherchant les restes de leurs enfants sous les
décombres.
Un
demi-siècle du même discours, une armée bardée d’armes jusqu’aux dents qui tue
des enfants et prétend être la victime. Au final pas de justice. Pas de honte.
Le sang remplit les lieux, rien que du sang, beaucoup de sang qui noie la
terre, et au-dessus duquel flottent des mots de solidarité ternes.
Lyna Al Tabalé
libanesa, doutora em Ciências Políticas, advogada de formação e professora de
Relações Internacionais e Direitos Humanos.
Sim,
decidi dar este título ao artigo em inglês. Não por querer me gabar, nem porque
acredite mais na globalização da língua do que na sua equidade. Mas porque esta
frase se tornou, sem a permissão de ninguém, uma declaração de solidariedade
mundial.
I stand with
Francesca Albanese. Dou meu apoio a
Francesca Albanese.
Uma
frase curta, mas cheia de significado... apenas cinco palavras. Pronunciadas
com calma, mas classificadas como perigosas para a segurança nacional... Como
assim?
Há uma
mulher italiana que hoje está sendo perseguida por causa de Gaza. Ela não tem
genes de resistência, não tem nenhum vínculo familiar com Gaza, nem um passado
marcado pela Nakba, nem mesmo uma foto. Ela não é árabe, não nasceu em um acampamento,
não foi criada com o discurso da libertação. Ela não é uma sonhadora de
esquerda, talvez nunca tenha lido Marx em cafés. Não atirou uma única pedra contra
um soldado israelense... Tudo o que fez foi cumprir o seu dever profissional.
“Louca”,
declarou Trump. Ele, que monopoliza esse adjetivo e o distribui como fazem os
narcisistas quando se esfarelam diante de uma mulher que não se cala diante da
injustiça.
Ela se
chama Francesca Albanese. Advogada e acadêmica italiana, ocupa o cargo de
relatora especial das Nações Unidas para os direitos humanos nos territórios
palestinos ocupados desde 1967. Como funcionária internacional, sentada atrás
de uma escrivaninha branca, redige relatórios com uma linguagem precisa e uma
formulação jurídica imparcial. Não é boa oradora, mas foi clara e inequívoca: o
que está acontecendo em Gaza é um genocídio.
Ele
escreveu preto no branco em um relatório oficial publicado no âmbito de suas
funções, em linguagem compreensível para o direito internacional: o que Israel
está fazendo em Gaza é um genocídio.
Da noite
para o dia, seu nome se tornou perigoso e deveria ser aniquilado, assim como o
exército israelense aniquila as casas em Rafah. Seu nome foi destruído por um
único míssil político e foi incluído na lista de sanções, ao lado de
traficantes e financiadores do terrorismo.
Agora eu
sei: neste mundo, basta não mentir para que te proíbam de viajar, congelem suas
contas e te excluam do sistema internacional.
Francesca
não infringiu a lei, ela a aplicou. E esse é o seu verdadeiro crime.
Ele não
cometeu nenhum erro de definição, não exagerou na linguagem, não extrapolou
suas funções. A única coisa que fez foi chamar o crime pelo seu nome.
Não,
este relatório não trata do genocídio dos nativos americanos. Nem do Vietnã,
nem do fósforo branco, nem de Bagdá, nem de Trípoli... Este relatório não remoi
o passado dos Estados Unidos, mas trata de um presente descarado. E do direito
que se perde quando o reivindicamos... Este relatório trata da justiça
internacional que é afogada diante dos nossos olhos e da carta dos direitos
humanos que também se evapora diante dos nossos olhos. Enquanto o culpado ocupa
um lugar no Conselho de Segurança.
Este
relatório fala de um mundo que não castiga os mentirosos. Um mundo que te mata
quando amas sinceramente, quando dás sem pedir nada em troca, quando falas com
coragem, quando tentas reparar o mal causado.
Este
relatório fala simplesmente do mundo das trevas.
Este
mundo que estrangula todos aqueles que não querem ser como ele.
Francesca
não foi a primeira.
Quando o
Estatuto de Roma foi criado, os EUA trataram o Tribunal Penal Internacional
como um “vírus jurídico”, porque não podiam controlá-lo... Bill Clinton
assinou-o (sem ratificá-lo). Depois veio George W. Bush, retirou sua assinatura
e promulgou a chamada “lei de invasão de Haia”, que autoriza a invasão militar
dos Países Baixos se o Tribunal Penal ousar julgar um único soldado ianque...
Barack Obama, o sábio, não revogou a lei... Depois veio Trump, o cowboy loiro,
com duas pistolas no cinto, que deu o golpe de misericórdia na justiça... Ele
puniu Fatou Bensouda, a ex-procuradora-geral do Tribunal, por abrir os
processos do Afeganistão e da Palestina. Retirou-lhe o visto, congelou os seus
bens e pendurou-a na corda dos seus tweets sarcásticos.
Depois
veio Karim Jan, o atual procurador-geral, encarregado do pesado dossiê de Gaza
e de uma lista de nomes igualmente pesados: Netanyahu, Galant... Mais uma vez,
o facão da vingança política voltou e ameaçou a espada da justiça.
Karim
Jan tem sido alvo de inúmeras ameaças vindas do Congresso, da Casa Branca e de
Tel Aviv.
No primeiro dia após sua chegada à Casa
Branca, Donald Trump assinou a lei sobre sanções contra o Tribunal Penal
Internacional. Um homem de origem paquistanesa que ousa tocar em nomes
intocáveis? O jogo acabou.
É assim
que uma instituição internacional, com todo o seu pessoal e equipamento, foi
alvo de sanções americanas, como se fosse uma milícia armada... Seus
funcionários foram proibidos de viajar, de trabalhar e até mesmo de respirar
livremente... Quem disse que os EUA impedem a justiça? Desde que ela não se
aproxime de Tel Aviv ou do Pentágono.
E, num
momento de sinceridade, Joe Biden disse isso com sua formulação rebuscada:
essas leis não foram redigidas para se aplicarem ao “homem branco”, mas aos
africanos... e a Putin, quando necessário.
E assim
se completa o paradoxo: 85% dos processos e julgamentos perante o Tribunal
Penal Internacional são contra africanos.
E quando são abertos processos contra
ocidentais, a justiça torna-se uma ameaça... e o Tribunal, um alvo.
E agora
você já sabe: se cruzar a linha vermelha,
é o tribunal que é
julgado,
o juiz que é
julgado,
e a testemunha que
é julgada.
Só resta
o assassino... sentado na primeira fila, sorrindo para as câmeras, recebendo
convites para participar de uma conferência sobre direitos humanos. Por que
não?
Trump
desferiu um golpe mortal ao direito internacional, uma facada no coração do
Tribunal Penal, e depois enterrou o que restava do sistema de direitos humanos
e nos jogou o cadáver: “Aqui está, enterrem”, disse ele com o mesmo tom usado
para dar ordens durante os massacres na costa síria, quando os alauítas foram
enterrados sob os escombros, sem testemunhas, sem investigação, às vezes sem
nome, apenas com um número... Um buraco e tudo acabou.
Trump
agiu como um cowboy: disparou e depois declarou que o alvo ameaçava a
segurança. Tudo isso diante dos olhos das nações. E também diante dos nossos
olhos... Diante dos olhos da Europa, mais concretamente.
A Europa
que redigiu estas leis a partir das cinzas das suas guerras, dos seus complexos
psicológicos nunca resolvidos, do seu medo de si própria.
E hoje,
olha, em silêncio... Com todos os seus complexos psicológicos, a Europa hoje
guarda silêncio. Enterra seu filho jurídico com sangue frio, como as mães de
Gaza enterram seus filhos...
Com uma
única lágrima, porque o tempo não permite chorar muito tempo.
Entendem
agora? Todas as leis sobre direitos humanos, desde o Estatuto de Roma até a
Carta Internacional, são boas para sessões acadêmicas e cursos de formação que
terminam com a entrega de diplomas e fotos após a formatura dos felizes
especialistas.
E tudo é
decidido em Washington.
É assim
que se administra a justiça internacional na era da hegemonia: uma lista de
sanções... e um tapete vermelho estendido diante do carrasco.
Você
acompanhou bem a história?
Uma
italiana na lista americana de terrorismo político... Chama-se Francesca
Albanese. Não é originária de Gaza, não saiu de uma guerra, não nasceu sob o
bloqueio. Não esconde armas nem bombas na bolsa, não pertence a nenhuma
organização secreta... Vem do mundo do direito, das instituições das Nações
Unidas, de uma burocracia neutra... A única coisa que fez foi redigir um
relatório oficial sobre o que aconteceu em Gaza...
Ele
escreveu o que viu: sangue, escombros, um crime em todos os sentidos...
Escreveu que o que aconteceu ali não foi uma operação de segurança nem de
legítima defesa, mas um genocídio... Fez o seu trabalho na linguagem dos
relatórios, sem slogans, sem gritos de guerra, sem sequer desenhar uma metade de
melancia na margem... Francesca Albanese perturbou a ordem mundial porque não
mentiu...
Ele não
infringiu as normas diplomáticas... Simplesmente aplicou a lei...