Affichage des articles dont le libellé est ENI. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est ENI. Afficher tous les articles

30/11/2025

Gaz, guerre et pillage : les intérêts énergétiques derrière le génocide à Gaza

Yul Jabour, Tribuna Popular, 29/11/2025
Traduit par Tlaxcala

 

Yul Jabour Tannous (Caracas, 1970) est un militant communiste et avocat diplômé de l’Université Centrale du Venezuela. Il a intégré le Parti Communiste du Venezuela (PCV) en 1988, et il est actuellement membre de son Bureau Politique. Il a été député à l’Assemblée nationale du Venezuela pour l’État de Cojedes durant la période 2011-2016 puis pour l’État de Yaracuy entre 2016 et 2021. Il est secrétaire général du Comité de Solidarité Internationale (COSI).


Le génocide à Gaza, exécuté par l’État sioniste d’Israël depuis le 7 octobre 2023, fait partie de la stratégie usaméricaine et européenne de reconfiguration régionale connue sous le nom de « Nouveau Moyen-Orient ». Son objectif est d’affaiblir l’axe de résistance antisioniste, de consolider Israël comme puissance militaire et d’assurer le contrôle des principales sources d’énergie et routes commerciales pour le grand capital.

Gazaoduc


Le sionisme, créé et promu à l’origine par les colonialismes britannique et français au XIX siècle, puis financé par les USA et leurs alliés européens, a porté depuis la création de l’entité sioniste en 1948 un projet de nettoyage ethnique. L’offensive commencée en 2023 constitue l’un des épisodes les plus atroces enregistrés dans l’histoire contemporaine.

Le Bureau des Médias du gouvernement à Gaza a indiqué qu’entre octobre 2023 et octobre 2025, plus de 76 600 personnes avaient été assassinées ou portées disparues sous les décombres, dont 60 % de femmes et d’enfants. Au moins 2 605 Palestiniens ont été tués et plus de 19 000 blessés alors qu’ils cherchaient de l’aide humanitaire.

La destruction des infrastructures atteint 90 %, avec 80 % de la population déplacée, du fait des attaques aériennes, d’artillerie et terrestres, ainsi que du blocus total qui a coupé l’électricité, l’eau, le carburant et les biens essentiels. Les zones résidentielles, les écoles, les hôpitaux et les camps de réfugiés ont été systématiquement bombardés.

Alors que Gaza est ravagée et soumise à des crimes de guerre et à des crimes contre l’humanité — avec des bombardements constants et la coupure totale de l’électricité, de l’eau et des combustibles — le ministre israélien de l’Énergie a annoncé que BP (British Petroleum) et ENI (Ente Nazionale Idrocarburi) avaient engagé des « investissements sans précédent » pour l’exploration du gaz naturel*. Une fois encore, combustibles fossiles, capital et guerre se combinent dans l’équation caractéristique des interventions impérialistes contre les peuples.

En 2000, Yasser Arafat annonçait la découverte des premiers gisements au large de la côte de Gaza, baptisés Gaza Marine. Cette zone, appartenant au bassin du Levant méditerranéen, abrite l’une des plus grandes réserves mondiales de gaz offshore, suffisante pour approvisionner cent millions de personnes pendant plus de deux décennies. Selon un rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU), ces gisements s’étendent principalement au large de la Palestine et d’Israël, et dans une moindre mesure en face du Liban et de l’Égypte. Le rapport souligne qu’étant un système souterrain interconnecté, les réserves doivent être considérées comme une ressource partagée ; il recommande donc une exploitation conjointe sous une formule équitable de répartition, octroyant aux Palestiniens une participation majoritaire tant dans les gisements situés sous leur sous-sol que dans la part correspondante des réserves communes.

En parallèle aux découvertes palestiniennes, Israël a lancé ses propres explorations aux côtés de la compagnie pétrolière usaméricaine Noble Energy. Entre 2009 et 2010, l’existence de l’énorme gisement de gaz Tamar a été confirmée. Son développement, évalué à 3 milliards de dollars, a été financé par des banques comme JP Morgan, Citigroup, Barclays et HSBC. En 2012, Noble Energy et ses partenaires ont signé un contrat pour fournir du gaz à Israël pour 14 milliards de dollars sur 15 ans, montant pouvant être porté à 23 milliards. Un autre accord a ensuite été signé pour 32 milliards. Ces projets ont transformé radicalement la matrice énergétique israélienne : jusqu’alors, le pays dépendait des importations de gaz et de charbon et devait acquérir 70 % du gaz qu’il consommait (dont 40 % provenaient d’Égypte). En 2018, Tamar générait déjà 60 % de l’électricité d’Israël. En 2020, Chevron a acquis 30 % du projet en rachetant Noble Energy. Bien que les gisements soient situés au large, la plateforme de traitement de Tamar opère à seulement 10 kilomètres au nord de Gaza.

Puis une découverte encore plus importante a suivi : le gisement Léviathan, dont les installations ont commencé à être construites en 2017 après confirmation qu’il contenait des réserves capables de couvrir la consommation d’Israël pendant 40 ans. Sa mise en service en 2020 a consolidé le basculement énergétique : Israël est passé d’un statut d’île énergétique dépendante de l’extérieur à celui d’exportateur net. Les exportations sont dirigées principalement vers l’Égypte et la Jordanie, renforçant sa position de puissance régionale et expliquant en partie l’inaction de ces gouvernements face à la tragédie palestinienne. En juin 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a signé un accord pour importer du gaz israélien comme alternative au gaz russe, via un gazoduc sous-marin longeant Gaza jusqu’en Égypte, où il serait transformé en gaz naturel liquéfié avant d’être envoyé en Europe. Outre les bénéfices économiques, cet accord a renforcé la capacité de pression d’Israël sur l’UE.

En pleine catastrophe humanitaire, en novembre 2023, la Commission européenne a publié une nouvelle liste de projets énergétiques prioritaires, incluant le gazoduc EastMed. Ce projet, officiellement appelé EuroAsia Interconnector, vise à relier la ville israélienne de Hadera, située à 106 kilomètres au nord de Gaza, à la Grèce via Chypre. Le gazoduc sera alimenté par les gisements chypriotes, par Léviathan et, possiblement, par Gaza Marine.

Pendant ce temps, Gaza Marine reste intact sous les eaux, face à un territoire qui aujourd’hui n’a accès à aucun type de combustible. Après l’opération « Plomb Durci » en 2008, les négociations entre la Palestine et Israël ont définitivement échoué et Tel-Aviv a assumé le contrôle effectif des eaux juridictionnelles palestiniennes, militarisant la côte et confisquant les gisements, en violation flagrante du droit international.

En plus du gaz, on trouve en Cisjordanie le gisement pétrolier Meged, dont les réserves sont estimées à 1,5 milliard de barils, d’une valeur dépassant les 100 milliards de dollars. Bien que 80 % du champ se situe en territoire palestinien, Israël l’exploite sans verser la moindre compensation.


À cela s’ajoute le retour du projet israélien du canal Ben Gourion, proposé en 1956, qui connecterait le golfe d’Aqaba à la Méditerranée comme alternative au canal de Suez. Ce serait un canal plus long que celui d’Égypte, et dont la route prévue passe près de la frontière nord de Gaza. Certains analystes soulignent qu’Israël pourrait même tracer le canal en lui faisant traverser Gaza. S’il se concrétisait, ce corridor modifierait les dynamiques du commerce mondial, conférant à Israël une importance stratégique inédite.

Le 10 octobre a été annoncé un prétendu cessez-le-feu à Gaza, promu par les USA et soutenu par la Turquie, l’Égypte et le Qatar. Mais loin d’être un accord de paix, ce mécanisme constitue une extension du soi-disant « Deal du Siècle » : il vise à transformer la bande de Gaza en un protectorat usaméricain de facto et à laisser intacte l’occupation israélienne de toute la Palestine, en particulier d’un territoire dont la richesse énergétique a été systématiquement confisquée.

Cet accord ne vise pas la paix : il fait partie intégrante des projets impérialistes visant à redessiner « un nouveau Moyen-Orient », à assurer le contrôle des routes stratégiques et à sécuriser l’accès aux gisements de gaz du Levant. Dans cette logique, le régime israélien — responsable de la dévastation de Gaza et du pillage énergétique de toute la Palestine — demeure entièrement indemne, protégé par ceux qui bénéficient de son rôle d’enclave militaire et énergétique dans la région.

*NdT: l'alors ministre de l'Énergie Israel Katz (devenu ensuite ministre de la Guerre) a annoncé fin octobre 2023 que 12 licences d'exploration de gaz avaient été accordées pour 3 ans à 2 consortiums : d'une part celui constitué par ENI, Dana Petroleum (filiale écossaise d'une compagnie sud-coréenne) et Ratio Energies, d'autre part celui constitué par BP, la Compagnie pétrolière d'État de l'Azerbaïdjan (SOCAR) et NewMed Energy.

19/07/2022

Antonio Mazzeo
L’Italie contre l’Iran dans le détroit d’Ormuz

Antonio Mazzeo, Pagine Esteri, 4/7/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

À la fin de l'été, l'Italie sera à la tête de l'opération militaire européenne dans le détroit d’Ormuz pour la «défense» des intérêts des transnationales de l'énergie et pour l’ «endiguement» de la présence iranienne. C’est le ministère de la Défense italien qui a annoncé la mission provocatrice dans le couloir maritime conflictuel entre le golfe Arabo-Persique et le golfe d'Oman, à la fin de la visite au Pakistan du chef d'état-major, l'amiral Giuseppe Cavo Dragone. « Parmi les sujets abordés lors des réunions avec les dirigeants des forces armées pakistanaises – lit-on dans la note publiée le 24 juin - le chef d'état-major italien a souligné l'engagement accru de notre pays dans la région avec la prise de commandement de la mission OTAN en Irak et avec la prochaine prise de commandement de la Mission de la coalition européenne EMASOH » (1).

EMASOH est l’acronyme de l’European Maritime Awareness in the Strait of Hormuz (Mission européenne de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz) promue en janvier 2020 – de manière autonome - par les gouvernements du Danemark, de la Belgique, de la France, de l'Allemagne, de la Grèce, des Pays-Bas, du Portugal et de l'Italie, après une série d'attaques contre les unités utilisées pour le transport de gaz et de pétrole dans les détroits d’Ormuz et Bab El-Mandeb (entre la mer Rouge et le golfe d'Aden) et les terminaux pétroliers d'Abqaiq et de Khurais en Arabie saoudite. Les principaux responsables des raids contre des pétroliers et des méthaniers, selon les USA, l’UE et les pétromonarchies, étaient les Pasdaran, les gardiens de la révolution islamique iranienne.

« En 2019, une insécurité et une instabilité croissantes, qui se sont traduites par de nombreux incidents maritimes et non maritimes, ont été observées dans le Golfe et dans le détroit d’Ormuz, conséquences d’une intensification des tensions régionales. Cette situation porte atteinte à la liberté de la navigation et à la sécurité des navires et des équipages européens et étrangers depuis des mois. Elle compromet également les échanges commerciaux et l’approvisionnement énergétique, ce qui est susceptible d’avoir des conséquences économiques dans le monde entier. », déclaraient les pays membres de l'EMASOH. (2)

Malgré l'ouverture de nouvelles routes commerciales et l'expansion du marché mondial, 21% des ressources pétrolières (environ 21 millions de barils par jour) continuent de transiter par le détroit d'Ormuz. Par ce bras de mer de 150 km de long et 33 km de large, l'Arabie saoudite fait passer 6,4 millions de barils de pétrole par jour, l'Irak 3,4, les Émirats arabes unis 2,7, le Koweït 2, tandis que le Qatar, premier producteur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), exporte la quasi-totalité de son gaz. (3) D'où la nécessité pour certains des principaux clients européens de participer à la remilitarisation de la région, également en concurrence avec les États-Unis d'Amérique eux-mêmes et leurs partenaires du Golfe.

Le quartier général de l'EMASOH est la base navale française du Camp de la Paix à Abou Dhabi (la France de Macron est le pays qui a le plus poussé au lancement de la mission air-mer). Le volet militaire (Opération Agénor, nom du roi légendaire de Tyr, fils de Poséidon, dans la mythologie grecque) comprend sept unités de guerre et un avion de patrouille des forces armées des États promoteurs plus la Norvège. « Au cours de ses deux premières années d'existence, EMASOH-Agénor a vu opérer un total de treize frégates et douze avions différents de patrouille et de reconnaissance maritime », rapporte la note publiée par le commandement le 25 février 2022. « Au total, les moyens aériens ont effectué plus de 1 000 heures de vol tandis que les navires ont navigué pendant 750 jours, traversant le détroit d'Ormuz plus de 170 fois. Cependant, la sécurité dans le Golfe et le détroit reste volatile. Malgré le renforcement de la coopération avec le Conseil de coopération du Golfe (pays membres : Arabie saoudite, Bahreïn, EAU, Koweït, Oman et Qatar, NdA), les tensions régionales préexistantes et le risque d'escalade et de nouveaux incidents potentiels persistent. (...) Reconnaissant l'effet préventif durable de la présence d'EMASOH, nous allons maintenant chercher à améliorer son efficacité en développant des synergies avec différentes initiatives européennes dans le nord-ouest de l'océan Indien ». (4) Une mission destinée, par conséquent, à renforcer sa composante militaire et son rayon opérationnel géostratégique, et qui sera dirigée très vraisemblablement par l'Italie à partir du semestre 2022 jusqu'en février 2023.

21/04/2022

ANTONIO MAZZEO
ITALIE-ÉGYPTE : Enrico Letta et le PD découvrent qu’Al Sissi est un dictateur (mieux vaut tard que jamais)

Antonio Mazzeo , Pagine Esteri, 20/4/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

C’est le mantra du jour : il faut diversifier les origines et les sources d'approvisionnement en énergie afin de ne pas avoir à dépendre de l'ours russe après l'agression brutale contre l'Ukraine. Ainsi, les responsables gouvernementaux et les dirigeants d'ENI, la société géante détenue à 30% par l'État italien, intensifient leurs voyages et leurs contacts dans les principaux pays producteurs d'hydrocarbures, en Afrique et au Moyen-Orient. La nouvelle d'un accord sur le gaz avec l'Égypte du dictateur Al Sissi a provoqué quelques crampes d'estomac parmi les forces politiques de centre-gauche, presque en même temps que l'énième arrêt de la procédure pénale contre les responsables présumés de la mort du jeune chercheur Giulio Regeni, en raison du refus des autorités du Caire de coopérer avec les juges italiens. Le secrétaire du Parti Démocrate, Enrico Letta, a exprimé « de nombreux doutes » quant aux futures livraisons de gaz égyptien à ENI, car « l'affaire Regeni est un symbole de la nécessité de défendre les droits de l'homme et de faire justice » et « notre gouvernement doit être beaucoup plus fort et exigeant envers les Égyptiens ». (1)

 Letta semble n'avoir découvert qu'aujourd'hui les activités de la holding énergétique à l'ombre des pyramides. Un coup d'œil aux bilans et aux communiqués de presse d'ENI aurait suffi pour vérifier que celui d'aujourd'hui n'est qu'un des innombrables contrats signés dans le pays d'Afrique du Nord après le prétendu refroidissement des relations diplomatiques, économiques et militaires entre Rome et Le Caire dû à la tromperie égyptienne dans l'enquête sur le meurtre de Giulio Regeni. Le secrétaire du Parti démocrate semble également avoir manqué les fréquentes visites en Égypte du puissant PDG Claudio Descalzi et des dirigeants d'ENI, dont certaines se sont terminées par des tête-à-tête fraternels avec le président Al-Sissi. En réalité, plutôt que de diversifier, le gouvernement Draghi semble vouloir augmenter le volume des importations de gaz et de pétrole en provenance de ses partenaires stratégiques consolidés, l'Égypte en tête. Quant à la méchante Russie, comme nous le verrons, au-delà des récits main stream, la "nouvelle" campagne d'ENI en territoire égyptien repropose un certain pragmatisme et une certaine hypocrisie du modèle italien  de politique industrielle.

Le dernier acte de l’Egyptian connection a eu lieu au Caire le 13 avril, lorsque le directeur général d'ENI, Guido Brusco, et le président d'EGAS, la holding gazière publique égyptienne, ont signé un accord-cadre visant à "maximiser" les exportations de GNL (gaz naturel liquéfié). « Cet accord vise à promouvoir l'exportation de gaz égyptien vers l'Europe, et en particulier vers l'Italie, dans le cadre de la transition vers une économie à faible émission de carbone », rapporte la note du bureau de presse d'ENI. « Les parties ont convenu d'accroître la valeur des réserves de gaz égyptiennes en augmentant les activités gérées conjointement. ENI optimisera également les campagnes d'exploration dans les blocs existants et les zones nouvellement acquises dans les régions du delta du Nil, de la Méditerranée orientale et du désert occidental ». Le groupe italien vise à s'approvisionner en GNL pour un total de trois milliards de mètres cubes d'ici à la fin de 2022. (2)

Le même jour, le 13 avril, ENI a annoncé la découverte de nouveaux champs de pétrole et de gaz dans la concession de Meleiha, dans le désert occidental, pour environ 8 500 barils/jour d'équivalent pétrole. Plus précisément, les hydrocarbures ont été identifiés dans trois puits (Nada, Meleiha SE et Deep Emry) dans les formations d'Alam El Bueib, Khatatba et Matrouh. (3)

D'autres découvertes importantes de pétrole et de gaz dans le désert ont été officialisées le 26 octobre 2021, toujours à Meleiha (puits Jasmine dans les formations de Khatatba et d'Alam El Bueib) et dans la concession " sœur " de South West Meleiha (un puits dans la localisation de Bahariya), à environ 130 kilomètres au nord de l'oasis de Siwa. Globalement, les ressources de ces trois découvertes permettraient de fournir 6 300 barils de pétrole léger et 200 000 mètres cubes de gaz associé par jour.

Dans la concession South West Meleiha, d'une superficie de 3 013 km², ENI détient une participation de 100% en tant que groupe entrepreneur par l'intermédiaire de sa filiale IEOC (International Egyptian Oil Company). Les hydrocarbures extraits sont ensuite transportés et traités dans l'usine de Melehia de l'Agiba Petroleum Company, une autre société détenue à parts égales par ENI-IEOC et la compagnie pétrolière d'État égyptienne EGPC (Egyptian General Petroleum Corporation). Dans la concession de Meleiha, ENI - toujours par le biais de l'IEOC - détient une participation de 76 %, tandis que les 24 restants sont entre les mains de la société privée russe Lukoil. « IEOC et Lukoil constituent le groupe entrepreneur de la concession à laquelle participe l'Egyptian General Petroleum Corporation au nom du gouvernement égyptien », précise la holding italienne. (4)