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Jaime Rafael Nieto López
El Reloj Político Latinoamericano 

Hoy sabemos que el mundo se está transformando desde el punto de vista geopolítico, obviamente también desde el punto de vista geoeconómico, lo cual reclama de los gobiernos progresistas una política regional e internacional cada vez más autónoma, soberana e integrada frente a los grandes poderes a nivel mundial… Es probable que aún no estén dadas las condiciones subjetivas para un giro revolucionario. Pero, ¿existe la voluntad política por parte del progresismo para efectuarlo?

Hamza Hamouchene
 Vietnam, Algeria, Palestine: passing on the torch of the anti-colonial struggle
 Vietnam, Argelia y Palestina: pasar la antorcha de la lucha anticolonial
Entre le Vietnam, l’Algérie et la Palestine, passer le flambeau de la lutte anticoloniale


Nir Hasson: A Massive Database of Evidence, Compiled by a Historian, Documents Israel's War Crimes in Gaza”

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31/07/2024

SAMI AL-ARIAN
El asesinato de Ismail Haniyeh: Un momento de la verdad para Oriente Medio

Sami Al-Arian, Middle East Eye, 31/7/2024
Traducido por
Fausto Giudice, Tlaxcala

Sami Al-Arian (Kuwait, 1958) es director del Centro de Asuntos Islámicos y Mundiales (CIGA), que fundó en la Universidad Sabahattin Zaim de Estambul. Originario de Palestina, vivió en USA durante cuatro décadas (1975-2015), donde fue profesor titular, conferenciante de renombre y activista de derechos humanos, antes de ser deportado a Turquía tras 15 años de surrealista persecución judicial a raíz del 11-S. Es autor de varios estudios y libros.

 Mientras Netanyahu intenta provocar un conflicto regional más amplio, el asesinato por Israel del líder político de Hamás unirá a los palestinos y a sus partidarios en la indignación.



Ismail Haniyeh,
قائد الأحرار, Qayd El Ahrar, líder de l@s libres

 El asesinato por Israel del dirigente de Hamás Ismail Haniyeh en Irán es una prueba más de que se trata de un Estado canalla fuera de control que se considera por encima de la ley y puede hacer lo que quiera sin importarle las consecuencias.

Matar a Haniyeh, líder político del principal movimiento de resistencia en Palestina, y a un alto comandante de Hezbolá, Fuad Shukr, son escaladas peligrosas que probablemente serán respondidas con represalias contundentes tanto por el grupo libanés como por Irán. La implicación de este último quedó asegurada tras la decisión de Israel de atacar a Haniyeh en su capital.

Todo esto pone en un aprieto a la administración Biden, que está políticamente interesada en poner fin a la guerra de Israel contra Gaza por motivos electorales y que ha hablado de boquilla de alcanzar un acuerdo de alto el fuego. Cualquier presión sobre Israel garantizará la ira del influyente lobby pro-israelí, mientras que acudir en ayuda de Israel le llevará necesariamente a una guerra más amplia.

Tras las desastrosas guerras de USA en Afganistán e Irak, la opinión pública usamericana ha dejado claro que no está interesada en implicarse en nuevas guerras en Oriente Próximo.

Pero la escalada de este conflicto ha sido el plan del primer ministro israelí Benjamín Netanyahu desde el principio, como dejó claro en su discurso ante el Congreso usamericano la semana pasada.

Netanyahu tiene problemas porque ha sido incapaz de lograr su objetivo político y militar de derrotar totalmente, por no hablar de aniquilar, a Hamás, o desalojar al grupo del gobierno de Gaza.

Tampoco ha conseguido liberar a los israelíes cautivos por medios militares, salvo a unos pocos, lo que ha aumentado la presión sobre él a nivel nacional.

Sin final a la vista

Tras diez meses de guerra en Gaza, no se vislumbra el final. El fracaso del ejército israelí se hace aún más evidente cuando el resultado de su campaña está batiendo récords de asesinatos de civiles y mutilaciones de niños con el uso de armas y apoyo usamericanos, y la cantidad de bombas lanzadas equivalente a cinco Hiroshimas.

Más allá de Gaza, Netanyahu tampoco es capaz de contener los otros frentes de la guerra, que han provocado la evacuación de decenas de miles de israelíes tanto en el norte como en el sur. Ha sido incapaz de hacerlos regresar debido a los esfuerzos militares de Hezbolá y los Hutíes para poner fin a la guerra genocida en Gaza.

SAMI AL-ARIAN
L’assassinat d’Ismail Haniyeh : Un moment de vérité pour le Moyen-Orient


Sami Al-Arian, Middle East Eye, 31/7/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Sami Al-Arian (Koweit, 1958)  est le directeur du Centre pour les affaires islamiques et mondiales (CIGA) qu’il a fondé à l’université Sabahattin Zaim d’Istanbul. Originaire de Palestine, il a vécu aux USA pendant quatre décennies (1975-2015) où il a été professeur titulaire, conférencier de renom et militant des droits humains avant d’être déporté en Turquie au terme de 15 ans de persécutions judiciaires surréalistes dans le sillage du 11 septembre. Il est l’auteur de plusieurs études et ouvrages.

Alors que Netanyahou cherche à provoquer un conflit régional plus large, l’assassinat par Israël du chef politique du Hamas va unir les Palestiniens et leurs partisans dans l’indignation.

             Ismail Haniyeh, قائد الأحرار, Qayd El Ahrar, leader des humains libres

L’assassinat par Israël du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, en Iran est une nouvelle preuve qu’il s’agit d’un État voyou hors de contrôle qui se considère au-dessus des lois et qui peut faire ce qu’il veut sans se soucier des conséquences.

L’assassinat de Haniyeh, le chef politique du principal mouvement de résistance en Palestine, et d’un commandant de haut rang du Hezbollah, Fuad Shukr, constitue une escalade dangereuse qui donnera probablement lieu à des représailles vigoureuses de la part du groupe libanais et de l’Iran. L’implication de ce dernier a été assurée après la décision d’Israël de cibler Haniyeh dans sa capitale.

Tout cela place l’administration Biden, qui a politiquement intérêt à mettre un terme à la guerre d’Israël contre Gaza pour des raisons électorales et qui s’est contentée de belles paroles pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, dans une situation délicate. Toute pression sur Israël lui vaudra les foudres de l’influent lobby pro-israélien, tandis que venir en aide à Israël l’entraînera nécessairement dans une guerre plus vaste.

Après les désastreuses guerres usaméricaines en Afghanistan et en Irak, l’opinion publique usaméricaine a clairement fait savoir qu’elle ne souhaitait pas être impliquée dans de nouvelles guerres au Moyen-Orient.

Mais l’escalade de ce conflit a toujours été le plan du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, comme il l’a clairement indiqué dans son discours devant le Congrès usaméricain la semaine dernière.

Netanyahou est en difficulté parce qu’il n’a pas été en mesure d’atteindre son objectif politique et militaire de vaincre totalement, et encore moins d’anéantir, le Hamas, ou de déloger le groupe du pouvoir à Gaza.

Il n’a pas non plus réussi à libérer les prisonniers israéliens par des moyens militaires, à l’exception d’une poignée d’entre eux, ce qui accentue la pression sur lui au niveau national.

Pas de fin en vue

Dix mois après le début de la guerre contre Gaza, aucune fin n’est en vue. L’échec de l’armée israélienne est d’autant plus évident que le résultat de sa campagne établit des records de meurtres de civils et de mutilations d’enfants, avec l’utilisation d’armes et le soutien des USAméricains, et que le nombre de bombes larguées équivaut à cinq Hiroshima.

Au-delà de Gaza, Netanyahou est également incapable de contenir les autres fronts de la guerre, qui ont provoqué l’évacuation de dizaines de milliers d’Israéliens, tant au nord qu’au sud. Il n’a pas pu les faire revenir en raison des efforts militaires du Hezbollah et des Houthis pour mettre fin à la guerre génocidaire à Gaza.

Au cours des dix derniers mois, Netanyahou a tenté de rétablir la dissuasion, un élément essentiel de la doctrine militaire israélienne, qui a été gravement compromise par les attentats du 7 octobre. Il tente aussi de restaurer l’image de l’appareil de renseignement israélien, qui s’est également effondré.

De toute évidence, Netanyahou ne veut pas que la guerre se termine. Si elle se termine sans la “victoire totale” qu’il a promise, il y aura une enquête qui pourrait l’amener à rendre des comptes et à être évincé du pouvoir. De plus, il fait face depuis longtemps à de graves accusations de corruption qui pourraient le conduire en prison. Il est donc dans son intérêt non seulement de poursuivre la guerre, mais aussi de l’élargir.

En outre, Netanyahou soutient clairement l’ancien président Donald Trump, un allié fidèle qui a donné à Israël tout ce qu’il voulait pendant sa présidence, du déplacement de l’ambassade US à Jérusalem à l’évitement de l’Autorité palestinienne, en passant par l’assassinat du commandant iranien Qassem Soleimani et la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan, en violation du droit international.

En déstabilisant le Moyen-Orient, en prolongeant l’assaut sur Gaza et en créant de l’incertitude, il est plus probable que l’adversaire de Trump, la vice-présidente Kamala Harris, soit battue lors des élections de novembre, car une telle instabilité et de tels bouleversements sont généralement défavorables à l’administration en place. La prolongation de la guerre donne également l’impression que l’administration Biden, qui a été complice du génocide israélien, est faible et inefficace.

Impact stratégique

Haniyeh, descendant de survivants de la Nakba, né et élevé dans le camp de réfugiés d’Al Shati à Gaza, était un dirigeant populaire parmi les Palestiniens. Premier ministre du gouvernement élu du Hamas en 2006, il est devenu le chef politique du groupe en 2017.

Les Palestiniens ont vu à plusieurs reprises leurs dirigeants assassinés par un régime sioniste qui cherche à les éliminer par tous les moyens. En 2004, les dirigeants du Hamas Ahmed Yassin et Abdelaziz Al Rantissi ont été assassinés à Gaza à trois semaines d’intervalle. Des dizaines d’autres dirigeants palestiniens ont été assassinés, emprisonnés ou exilés au cours des décennies de lutte pour la liberté.

D’un point de vue stratégique, l’assassinat de Haniyeh n’aura pas d’impact significatif sur le Hamas, car celui-ci est capable de remplacer ses dirigeants et dispose d’un certain nombre de candidats qui pourraient prendre la relève avant la tenue d’élections, notamment Khaled Meshaal, Moussa Abu Marzouk et Khalil Al Hayya.

Il en va de même pour le Hezbollah. En 1992, Israël a assassiné son secrétaire général, Abbas Al Moussaoui, qui a été remplacé par Hassan Nasrallah. Nasrallah avait 31 ans à l’époque et n’était pas très connu, mais il est devenu depuis l’un des dirigeants les plus importants du Liban dans les temps modernes.

S’il existait encore un doute sur le fait que le régime sioniste n’a aucune vision d’un avenir impliquant les Palestiniens, sans parler de la souveraineté ou d’un État pour eux, ce doute est effacé par ces dangereuses escalades.

Ce régime incarne l’hégémonie, le contrôle, la suprématie ethnique et l’apartheid. Il cherche à procéder à un nettoyage ethnique, dans le but d’asservir les Palestiniens dans le cadre d’un projet de Grand Israël. Netanyahou tente d’enfoncer un clou dans le cercueil de la solution à deux États, derrière laquelle les USA ne peuvent plus se cacher.

C’est un moment de vérité pour toutes les parties concernées, en particulier à la lumière du récent avis consultatif de la Cour internationale de justice condamnant l’occupation israélienne comme illégale. L’ordre international que les USA ont construit depuis la Seconde Guerre mondiale est en train de s’effondrer. Toute leur rhétorique sur l’État de droit, la démocratie et les droits de l’homme a été totalement sapée par Israël, les USA lui donnant le feu vert pour sn entreprise génocidaire.

Les actions malhonnêtes du régime sioniste renforcent également les allégations de crimes de guerre formulées par la Cour pénale internationale à l’encontre de Netanyahou et de son ministre de la défense, Yoav Gallant.

Mais l’assassinat de Haniyeh ne fera qu’exaspérer et unir les Palestiniens. Il avait récemment appelé à des manifestations massives le 3 août pour protester contre le génocide de Gaza. Alors que des appels à la protestation et à la grève générale sont déjà en cours, son assassinat alimentera sans aucun doute une mobilisation massive dans le monde arabe et musulman pour mettre fin à la guerre génocidaire contre Gaza et rapprocher les Palestiniens de la liberté et de la libération.