Amira Hass, Haaretz, 9/11/2021
Traduit par Fausto
Giudice, Tlaxcala
Le fabricant israélien de logiciels espions NSO a été critiqué lorsqu'il s'est avéré que les dictatures auxquelles il vendait ses produits avaient utilisé Pegasus contre des militants des droits humains et des journalistes.
Pegasus, par Emad Hajjaj
Tout Palestinien doté d'une conscience politique suppose qu'il est soumis à une surveillance israélienne intrusive dont l'ampleur est difficile à imaginer. Il n'est donc pas surprenant de découvrir que le programme d'espionnage Pegasus, produit par la société israélo-usaméricaine NSO, avait été installé sur au moins six iPhones de Palestiniens.
Trois d'entre eux travaillaient pour des organisations de la société civile contre lesquelles Israël a mené une campagne de délégitimation prolongée qui a récemment atteint son apogée lorsqu’elles ont été rendues illégales.
Pour des raisons techniques, la société qui a inspecté leurs téléphones et découvert le programme hostile ne peut pas examiner les téléphones Android utilisés par les autres membres de ces organisations. On peut donc supposer que Pegasus, ce voyeur ultime, s'immisce également dans les chambres à coucher d'autres Palestiniens, et dans celles de leurs enfants.
Ce qui est surprenant dans cette découverte, c'est que les services de sécurité israéliens, dont on suppose depuis longtemps qu'ils disposent de leurs propres logiciels de surveillance sophistiqués, ont eu recours au logiciel espion d'une société commerciale.