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18/01/2025

GIDEON LEVY
Pour le centre-gauche éclairé d'Israël, le chef de l'armée est le dernier né des nouveaux messies

Gideon Levy, Haaretz  , 16/1/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Il y a une nouvelle victime innocente dans nos vies : Herzl alias Herzi Halevi, le martyr de la colonie de Kfar Oranim* « Le peuple est avec toi », a écrit avec enthousiasme l’éditorialiste Nehemia Shtrasler en début de semaine. « Nous devons à Halevi les réalisations et les succès qui ont suivi le 7 octobre. » Réussites ? Succès ? « Des généraux du monde entier viennent en Israël pour apprendre « comment se rétablir si rapidement », s'étonne Nehemia Shtrasler.


« Les soldats et les commandants sont avec toi, et le peuple est avec toi », a déclaré le principal avocat de l’armée, Navot Tel Aviv-Zur, en prêtant serment d'allégeance sur la plateforme de médias sociaux X. « La grande majorité a une confiance totale en toi et en ton intégrité ». Pas seulement un agneau sacrificiel, mais aussi un héros. Honnêteté, décence, réussite, succès - oui, oui, bien sûr.

La haine pour le Premier ministre Benjamin Netanyahou peut tout accomplir, y compris créer un chaos total. C'est ainsi que les choses se passent lorsque le seul véritable sujet de discorde en Israël est Netanyahou. Selon cette division maladive, quiconque s'oppose à Netanyahou est un ennemi de la droite et un favori de la gauche - peu importe ce qu'il a fait en plus d'être une épine dans le pied de Netanyahou.

L'armée a toujours été une vache sacrée pour la gauche, bien plus que pour la droite. Ses beaux jeunes hommes venaient de la gauche, et la gauche les récompensait par son admiration. Cette vache a été abattue en octobre 1973, au début de la guerre du Kippour. Elle est redevenue sacrée depuis, mais à un degré moindre.

Les généraux ne sont plus des rock stars, comme après 1967, mais on les retrouve toujours dans les rôles de prochains messies, principalement de la gauche et du centre. En soi, ça jette une lourde ombre sur la gauche dans un pays dont l'armée est essentiellement une force d'occupation brutale.

Le 7 octobre a exposé l'armée israélienne dans toute sa nudité, un château de cartes qui s'est effondré - mais dès le lendemain, le centre-gauche s'est remis à se souvenir de ses premiers jours de gloire. Aujourd'hui, l'inversion insensée des rôles est achevée : La droite bibiste est contre le chef d'état-major et ses militaires, tandis que le centre-gauche les soutient.

Les responsables non seulement du plus grand fiasco de l'histoire du pays, mais aussi de ses crimes de guerre les plus graves, sont les chouchous de la gauche. Et comment ! Halevi est un héros pour lequel nous devons nous battre afin qu'il reste à son poste, de peur que nous perdions le défenseur du pays, celui qui préserve son image.
L'armée continue d'être le héros des manifestations de la rue Kaplan à Tel Aviv. Il n'y a jamais eu de manifestation de masse en Israël qui s'oppose à l'armée, quelle que soit la gravité de ses crimes. Des Frères et Sœurs d'armes aux bons vieux boys, la moitié du mouvement de protestation est composée de militaires.

Mais la critique de l'armée dans ce bloc ne vise que les officiers qui ne sont pas « des nôtres ». À Gaza, des commandants de tous les blocs tuent des gens, et les responsables de cette horrible destruction sont avant tout nos « bons gars » : le chef d'état-major, suivi du chef de l'armée de l'air.

Pour la droite, les militaires sont les principaux responsables du fiasco du 7 octobre - et depuis, ils ne tuent pas assez, ne détruisent pas assez et ne maltraitent pas assez pour satisfaire la soif de sang de cette droite, qui ne sera jamais étanchée. Pour cette droite, le chef d'état-major est trop faible. Ses accusations ont défini Halevi comme le héros de l'autre bloc. La bande de Gaza est devenue un enfer, et la gauche israélienne salue la cause de cet enfer.

L'armée maltraite des milliers d'otages palestiniens dans les centres de torture qu'elle a construits, et Halevi est un homme « honnête », « décent ». Comment est-ce possible ? Comment est-il possible d'être impressionné par quelqu'un qui dirige l'organisation qui commet toutes ces horreurs ? Seulement parce que son supérieur est encore pire ? Même le propagandiste de l'armée, Daniel Hagari, qui est responsable du paquet de mensonges et de tromperies que l'armée diffuse pour blanchir ses péchés, est un héros de ce bloc. Après tout, Netanyahou est contre lui.

Halevi a toujours l'air affligé. Son visage suscite l'empathie. Il est possible qu'il soit un homme honnête, modeste et décent dans sa vie privée. Il a assumé la responsabilité de l'échec du 7 octobre, a poursuivi son travail sans sourciller et s'est lancé dans la pire campagne de nettoyage ethnique et de tuerie de l'histoire du pays, le tout en tant que héros du bloc éclairé. Ne le laissons pas démissionner sur notre dos. Dieu nous en préserve.

NdT
*Herzl Halevi, né en décembre 1967, a été ainsi prénommé en hommage à son oncle, tué dans la bataille de Jérusalem durant la Guerre des Six jours. Son père était militant du Likoud et son grand-père membre de l’Irgoun et du Bataillon des défenseurs de la langue (hébreue) dans les années 1920, qui attaquait les Juifs parlant le yiddish ou le russe dans la rue. Il vit dans la colonie juive de Kfar Oranim, en Cisjordanie occupée. Bref, le nec plus ultra du sionihilisme.

04/06/2023

AMEER MAKHOUL
Comment les dirigeants israéliens menacent de faire la guerre à l’Iran pour résoudre la crise interne

Ameer Makhoul (bio) , middleeasteye.net, 31/5/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

La récente “guerre des menaces” a révélé la profondeur de la crise économique et financière d’Israël résultant du coup d’État judiciaire entrepris par le gouvernement actuel

Le chef de l’état-major général de l’armée israélienne, Herzi Halevi, s’exprime lors de la conférence de Herzliya le 23 mai 2023 (Twitter)

La conférence d’Herzliya des 22 et 23 mai, qui s’est tenue à l’université israélienne Reichman, a servi de cadre à l’amplification des menaces militaires contre des cibles régionales, notamment le Liban et l’Iran. Selon le chef d’état-major des forces israéliennes, Herzl “Herzi” Halevi, des attaques "aériennes, maritimes et terrestres" sont envisageables.

 S’exprimant lors de la conférence, Halevi a évoqué la possibilité d’une attaque préventive israélienne : « Des développements négatifs pourraient nécessiter une action contre l’Iran. Le moment d’une attaque [militaire] préventive contre le Hezbollah qui garantirait notre avantage devrait être examiné... [Hassan] Nasrallah ose nous affronter, mais le rétablissement après la guerre serait extrêmement difficile pour le Liban ».

 La conférence a coïncidé avec des visites de bases militaires stratégiques par le Premier ministre
Benjamin Netanyahou et le ministre de la Sécurité Itamar Ben-Gvir, qui se sont récemment fait l’écho de ces sentiments dans leurs déclarations publiques.

 Cette année, la conférence annuelle sur la sécurité avait pour thème “Visions et stratégies à l’ère de l’incertitude”, partant du principe que l’État juif serait au bord d’une guerre régionale désastreuse. Dans ce contexte, les dirigeants militaires et gouvernementaux du pays ont multiplié les menaces explicites à l’encontre de l’Iran, du Hezbollah, de la Syrie et du Liban.

 

"L'Iran est une menace pour la paix"-Sur la hache : "Colonies"
Carlos Latuff

Se préparer à la guerre

Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré lors de la conférence qu’Israël se préparait à ce qu’il a décrit comme une “guerre difficile, complexe et sur plusieurs fronts”. Il a accusé les Gardiens de la révolution iraniens de “transformer des navires commerciaux civils en bases militaires, en transporteurs de drones et en bases terroristes maritimes au Moyen-Orient”.

Il est intéressant de noter que ces menaces semblent avoir suscité plus d’intérêt de la part des médias étrangers que de la part des médias israéliens.

Gallant a ajouté : « Ces plates-formes terroristes maritimes représentent une extension du terrorisme maritime de l’Iran dans le golfe Persique et la mer d’Arabie, avec l’ambition d’étendre sa portée à l’océan Indien, à la mer Rouge et peut-être même à la mer Méditerranée ».

 Gallant propose une “solution” : « Seules la coopération internationale et la mise en place d’une coalition contre le terrorisme iranien dans le Golfe, ainsi qu’une menace militaire réelle contre chaque front, permettront d’affronter le plus efficacement possible le terrorisme iranien, que ce soit dans les airs, en mer ou sur terre ».

 Par ailleurs, le chef de la direction du renseignement militaire, le général Aharon Haliva, a lancé un avertissement : « Nasrallah est sur le point de commettre un faux pas qui pourrait plonger la région dans une guerre importante ». Il a évoqué un
incident récent impliquant un combattant du Hezbollah qui a franchi la frontière israélienne et posé un engin explosif près du carrefour de Megiddo, à l’intérieur du pays, disant qu’il n’était ni accessoire ni unique.

Haliva a souligné que l’Iran continuait d'avancer dans ses ambitions nucléaires, en progressant dans l’enrichissement de l'uranium. Il a déclaré : « Nos évaluations indiquent que l’Iran n’a pas encore pris la décision définitive d’obtenir des armes nucléaires. Israël reste vigilant et suit de près tous ces changements ».

Haliva a ajouté que
le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, ainsi que le réchauffement des relations et la visite du président Bachar Al Assad en Arabie saoudite, laissent présager une remontée du moral et de l’assurance des Syriens, ce qui pourrait renforcer le défi que représente la Syrie pour Israël.

Dans une contradiction apparente, la rhétorique exacerbée menaçant d’une guerre préemptive imminente contraste fortement avec la nature même de la guerre préemptive, qui repose traditionnellement sur des éléments de tromperie et de surprise.

La perception unilatérale selon laquelle le Hezbollah a été dissuadé depuis 2006, associée aux affirmations de la conférence d’Herzliya selon lesquelles il est désormais plus audacieux dans sa confrontation avec Israël, néglige un point essentiel, à savoir qu’Israël lui-même aurait pu être dissuadé. La dissuasion est en effet une voie à double sens. Cette notion a d’ailleurs été illustrée par la récente résolution de la crise du gaz en Méditerranée orientale, ainsi que par le barrage de missiles qu’Israël a essuyé depuis le Sud-Liban il y a quelques semaines.

Plusieurs analystes militaires soutiennent que le mandat de Netanyahou en tant que premier ministre pendant la majeure partie de la dernière décennie, en particulier ses efforts pour saper l’accord sur le nucléaire iranien jusqu’à son abandon par l’administration Trump, a peut-être posé par inadvertance un risque stratégique pour Israël.

 Cette affirmation découle de l’observation que le rythme de l’enrichissement de l’uranium et le développement de missiles à longue portée en Iran se sont tous deux accélérés, à la suite du retrait des USA
de l’accord. Ils ajoutent que tout acte d’agression contre l’Iran pourrait inciter ses dirigeants à accélérer l’achèvement de son projet nucléaire militaire, ce qui est tout à fait contraire aux intérêts stratégiques d’Israël.



Emad Hajjaj

 Motivations politiques

L’analyste politique israélien Ronel Alfer et l’analyste militaire Amir Oren affirment dans Haaretz que la position adoptée par les dirigeants militaires, les institutions de sécurité et le gouvernement actuel est principalement destinée à l’opinion publique israélienne. Selon les analystes, la menace de guerre est devenue un cliché, bien qu’elle prévienne efficacement l’insubordination militaire potentielle parmi les pilotes.

Ils estiment en outre que ce climat d’alerte accrue aide Netanyahou à atteindre son objectif, qui est d’écarter ses rivaux politiques, tels que Ben-Gvir et le parti Otzma Yehudit (Pouvoir juif), et d’intégrer le chef de l’opposition, Benny Gantz, dans un gouvernement de coalition d’urgence. Ils estiment en outre que l’intégration de Gantz dans le gouvernement pourrait obtenir l’approbation de l’administration Biden.

Alfer évoque en outre la possibilité qu’Israël mette en péril sa propre sécurité pour tenter de faire dérailler les efforts de “réforme judiciaire” et de surmonter la crise interne en cours. Selon lui, cela pourrait déboucher sur un conflit motivé par des objectifs politiques internes.

 À la suite de ses attaques contre Gaza, Netanyahou a réussi à regagner une partie de sa
popularité et de sa stature perdues, mais ce rebond est notablement limité et n’a pas modifié l’orientation dominante de la politique intérieure israélienne.

La population israélienne est actuellement plus préoccupée par l’état de l’économie, l’escalade des prix et l’appréhension d’un effondrement économique que par les questions relatives à l’Iran. La pression économique a été encore exacerbée par le spectre de la guerre, qui a entraîné une dépréciation marquée du shekel israélien par rapport aux devises étrangères, ce qui laisse présager de nouvelles hausses de prix et une inflation financière.

En outre, les événements en cours coïncident avec la ratification d’un budget d’État de deux ans pour lequel Netanyahou s’est manifestement plié aux exigences de ses partenaires de coalition, à savoir les sionistes religieux et les Haredim.

Manque de capacité

Bien qu’elle reste entourée d’incertitude et de scepticisme, une autre question clé est de savoir si Israël est préparé à une guerre bien calculée contre le Hezbollah et l’Iran. Plusieurs analystes ont conclu qu’Israël, malgré ses formidables capacités militaires et ses prouesses dans l’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins militaires, pourrait ne pas être en mesure de dicter pleinement l’issue, la trajectoire et l’ampleur d’une telle guerre.

La capacité du front intérieur israélien à supporter une guerre d’une ampleur presque totale est tout aussi obscure.

Selon les déclarations du chef d’état-major israélien, la menace du Hezbollah a été gérée efficacement depuis 2006. Toutefois, cette même période illustre également la position similaire d’Israël en matière de dissuasion. Pendant toutes ces années, la frontière nord est restée l’une des lignes de confrontation les plus pacifiques.

En outre, l’accord définissant la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et Israël, en particulier en ce qui concerne l’exploration gazière, témoigne de cette double dissuasion politique et militaire. Les récentes déclarations de l’état-major israélien viennent compléter ce tableau complexe. À la suite de la dernière agression contre Gaza, les autorités israéliennes ont précisé que les évaluations appropriées pour évaluer les attaques contre le Jihad islamique ne s’appliquaient pas au front nord, où opère le Hezbollah.

 Cette déclaration fait suite aux travaux de la conférence d’Herzliya, où, selon les évaluations israéliennes, le Hezbollah a été qualifié de front le plus redoutable de l’Iran.

 Si l’objectif de ces menaces est de rajeunir la capacité de dissuasion d’Israël, cela correspondrait à l’affirmation de Netanyahou sur la supériorité d’Israël dans le domaine de “l’intelligence humaine et artificielle”. Cette dernière partie concerne les opérations militaires, les cybercapacités et “l’influence sur l’opinion publique et le moral de l’adversaire”.

 Toutefois, l’Iran et le Hezbollah considèrent le gouvernement de. Netanyahou comme un facteur qui a affaibli Israël sur le plan stratégique, ce qui se reflète dans la diminution de son influence régionale. Pour eux, le leadership actuel offre plus d’opportunités que de risques. Revenant apparemment sur ses menaces, un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré aux médias étrangers le 24 mai que les avertissements émis par les dirigeants politiques et militaires du pays « ne signifient pas qu’une guerre se profile à l’horizon, ni qu’Israël va frapper l’Iran de manière imminente ».



La Chine parraine l'accord entre l'Iran et l'Arabie saoudite
Emad Hajjaj

Changement d’alliances

Dans un paysage régional en mutation, des signes naissants de réconciliation interarabe et arabo-iranienne apparaissent. Dans le même temps, Israël et les USA affirment que l’Iran aide la Russie en lui fournissant des drones et des missiles dans le cadre du conflit russo-ukrainien.

En fin de compte, il est peu probable que l’escalade des menaces des dirigeants israéliens précipite une guerre à grande échelle

Cet alignement de l’Iran sur la Russie et la Chine, tel qu’il est perçu par Netanyahou, pourrait susciter l’intérêt des USA pour une éventuelle attaque contre l’Iran, mettre un terme à la détente entre l’Arabie saoudite et l’Iran et entre les pétromonarchies du Golfe et la Syrie, et limiter les efforts arabes visant à instaurer un nouvel ordre mondial fondé sur la multipolarité plutôt que sur une configuration unipolaire.

Les analyses israéliennes suggèrent qu’en menaçant d’une guerre régionale, Netanyahou pourrait accélérer les pressions usaméricaines sur l’Arabie saoudite pour qu’elle normalise ses relations diplomatiques avec Israël. Cet effort comprend actuellement des mesures limitées à court terme telles que la facilitation des vols directs entre Israël et l’Arabie Saoudite pour transporter les pèlerins du Hadj parmi les Palestiniens de 1948.

Il est de plus en plus douteux que la guerre de menaces orchestrée par Israël se transforme en une véritable guerre, une entreprise qui présente des risques dépassant de loin toute capacité à en prédire les conséquences - potentiellement dévastatrices non seulement pour le Liban, mais aussi pour Israël lui-même.

Le récent assaut israélien sur Gaza, qui visait spécifiquement le mouvement du Jihad islamique, relativement petit et de capacité limitée, a mis en évidence l’incapacité d’Israël à contrôler efficacement la progression de l’offensive ou à dicter sa conclusion. Comme l’a déclaré Halevi, la situation sur le front nord est totalement différente de celle de Gaza, et les mêmes stratégies ne peuvent être employées.

Dans ces conditions, il semble que l’influence régionale d’Israël ait diminué de manière significative et palpable. Il est également très peu probable que les dirigeants israéliens parviennent à remodeler les priorités mondiales des USA au profit de leur propre agenda politique. Par ailleurs, la “guerre des menaces”, répétée depuis 2004 et en particulier en 2013 et 2014 avant la conclusion de l’accord international sur le programme nucléaire iranien, est devenue inefficace.

Les objectifs de cette rhétorique sont axés sur des gains à court terme plutôt que sur une stratégie à long terme. La “guerre des menaces” actuelle a révélé la profondeur de la crise économique et financière d’Israël résultant du coup d’État judiciaire entrepris par le gouvernement actuel.

Alors que certaines guerres ont pu soutenir l’économie israélienne dans le passé, elles sont devenues désastreuses pour l’économie, qui retient actuellement l’attention de la société israélienne plus que toute autre question. Cela indique que la crise politique interne israélienne, le coup d’État judiciaire et ses résultats sont à l’origine de l’érosion de la dissuasion israélienne, parallèlement aux transformations régionales et mondiales mentionnées précédemment.

 En fin de compte, il est peu probable que l’escalade des menaces des dirigeants israéliens précipite une guerre à grande échelle. Et bien que les manœuvres diplomatiques usaméricaines puissent favoriser une certaine détente entre Israël et l’Arabie saoudite, la perspective de relations diplomatiques formelles reste incertaine.