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Jaime Rafael Nieto López
El Reloj Político Latinoamericano 

Hoy sabemos que el mundo se está transformando desde el punto de vista geopolítico, obviamente también desde el punto de vista geoeconómico, lo cual reclama de los gobiernos progresistas una política regional e internacional cada vez más autónoma, soberana e integrada frente a los grandes poderes a nivel mundial… Es probable que aún no estén dadas las condiciones subjetivas para un giro revolucionario. Pero, ¿existe la voluntad política por parte del progresismo para efectuarlo?

Hamza Hamouchene
 Vietnam, Algeria, Palestine: passing on the torch of the anti-colonial struggle
 Vietnam, Argelia y Palestina: pasar la antorcha de la lucha anticolonial
Entre le Vietnam, l’Algérie et la Palestine, passer le flambeau de la lutte anticoloniale


Nir Hasson: A Massive Database of Evidence, Compiled by a Historian, Documents Israel's War Crimes in Gaza”

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17/08/2022

Appel urgent à l'unité et à l'action de masse : exigeons qu'Amazon et Starbucks reconnaissent les syndicats maintenant !

Support Amazon Workers Network, Workers World, 15/8/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Le réseau Support Amazon Workers a lancé le 10 août l'appel suivant pour des actions de solidarité de masse. Au 14 août, près de 200 organisations et individus de nombreux États des USA et d'autres pays avaient signé en guise de soutien.

 

Travailleuses pro-syndicat de Starbucks, Lansing, Michigan. Photo Workers United

Attention : La vague de syndicalisation des travailleurs est en danger à cause des pratiques antisyndicales des patrons !

La vague nationale de syndicalisation et de militantisme menée par les travailleur·ses de Starbucks et d'Amazon est la plus grande vague de syndicalisation de travailleur·ses depuis les années 1930 et 1940. La vague de syndicalisation s'est étendue à Trader Joe's [chaîne de 554 magasins], Chipotle [chaîne de restauration rapide spécialisée dans la cuisine tex-mex. Elle  compte plus de 2 000 restaurants aux USA, au Canada (Toronto), au Royaume-Uni (Londres), en France (Paris) et en Allemagne (Francfort)], Apple, REI [Recreational Equipment, Inc., vente de produits d'équipement pour les sports de pleine nature par catalogue, par internet et dans plus de 140 magasins répartis dans 33 États] et à une liste croissante de chaînes de magasins et d'industries.

Cependant, ce soulèvement des travailleurs, qui a le potentiel non seulement de sauver le mouvement ouvrier mais aussi de le transformer, est menacé de mort. Nous devons nous unir pour défendre les jeunes travailleur·ses courageux·ses qui sont l'avant-garde de cette lutte ouvrière transformatrice.

Nous proposons ces dates pour des actions de masse coordonnées à travers le pays :

Lundi 5 septembre, Labor Day, fête du travail (ou autour de cette date, selon les villes) : Organisez une présence aux marches de la Fête du travail ou organisez votre propre action ; l'Amazon Labor Union organise une action avec Starbucks Workers United à New York City, le 5 septembre.

Jeudi 8 septembre : Participez à une réunion nationale virtuelle de planification des journées d'actions de masse coordonnées.

Jeudi 29 septembre : organisez une action de protestation pro-syndicale lors de la « Journée nationale du café », promue par la direction de Starbucks.

Samedi 1er  octobre : Anniversaire des six mois de la victoire électorale de l'Amazon Labor Union (ALU) le 1er avril (qu'Amazon a jusqu'à présent refusé de reconnaître) (et également Journée internationale du café).

L'Amazon Labor Union célèbre sa victoire électorale devant les bureaux du NLRB (National Labor Relations Board :Conseil national des relations de travail), à New York, le 1er avril.

Depuis leurs salles de conseil d'administration jusqu'à leurs directeurs de site, Starbucks et Amazon sont engagés dans une guerre totale pour écraser la vague de syndicalisation.

Starbucks licencie des organisateurs syndicaux, ferme des boutiques, réduit les heures de travail et refuse aux travailleur·ses syndiqué·es des augmentations de salaire et des avantages sociaux. Les travailleur·ses de Starbucks se défendent. Starbucks Workers United continue à remporter des élections syndicales dans tout le pays et à montrer ses muscles par des débrayages et des grèves.

Amazon est déterminée à annuler la victoire historique de l'Amazon Labor Union du 1er avril à Staten Island, New York, et à écraser l'ALU. Dans le même temps, de nouvelles sections de l'ALU se forment dans tout le pays. Les travailleurs d'Amazon en Caroline du Nord ont formé Carolina Amazonians United for Solidarity and Empowerment (CAUSE) et deviennent plus forts chaque jour. Partout, les travailleur·ses d'Amazon, y compris au sein d'Amazonians United et du Retail, Wholesale and Department Store Union en Alabama, se rassemblent malgré leurs approches différentes de l'organisation.

Pour que ces batailles pionnières puissent vaincre les tactiques antisyndicales, des forces immensément plus importantes doivent les rejoindre et les renforcer.

Howard Schultz et Jeff Bezos sont les têtes d'affiche de cette année en matière d’antisyndicalisme. Mais les efforts pour écraser le soulèvement des travailleurs ne se limitent en aucun cas aux propriétaires de Starbucks et d'Amazon. Wall Street et la classe capitaliste usaméricaine sont entièrement derrière cette guerre visant à détruire un nouveau mouvement ouvrier avant qu'il ne s'étende davantage.

Notre réponse à cette menace doit être à la hauteur du danger. Un niveau de solidarité et de mobilisation de masse pour défendre les travailleur·ses en première ligne est nécessaire - plus grand que tout ce que nous avons vu au cours de notre vie. L'organisation unifiée et la solidarité de masse généralisée sont absolument essentielles à la poursuite de cette transformation historique du mouvement ouvrier.

L'enjeu n'est rien de moins que l'évolution tant attendue et nécessaire du mouvement ouvrier, de son état de faiblesse actuel à un mouvement plus radical, militant, inclusif et à l'échelle de la classe qui :

  • soit dirigé par les travailleur·ses de base ;
  • ne soit pas dominé par le syndicalisme jaune ;
  • ne dépende pas du Parti démocrate et ne lui soit pas subordonné ;
  • considère toutes les luttes comme des luttes de travailleur·ses, y compris la lutte contre le racisme, la lutte pour l'accès à l'avortement, la lutte contre la guerre, la lutte pour arrêter la catastrophe climatique, la lutte pour les droits des LGBTQ2S+, la lutte des travailleur·ses incarcéré·es et la lutte pour le plein accès et la justice pour les personnes handicapées ;
  • soit un élément essentiel de la lutte contre les expulsions de logements et de toutes les luttes communautaires ;
  • donne la priorité aux travailleur·ses les plus opprimé·es, y compris les travailleur·ses migrant·es ;
  • veuille faire partie d'un mouvement militant mondial des travailleur·ses ; et
  • soit assez fort pour faire tomber la menace du fascisme.

Une partie croissante de la gauche est maintenant engagée dans un travail de solidarité à différents niveaux avec ces luttes ouvrières cruciales. Mais pour l'instant, l'engagement de la gauche dans cette lutte est de manière alarmante insuffisant. Alors que certains membres du mouvement syndical prennent au sérieux la nécessité d'une solidarité contre le démantèlement des syndicats, la plupart des hauts dirigeants du mouvement syndical restent malheureusement insensibles à cette menace et se concentrent sur la politique électorale et la dépendance à l'égard du Parti démocrate.

Cela doit changer. Le moment est venu d'intensifier la pression pour forcer ce changement.

 

Urgent appeal for unity and mass action: Demand Amazon and Starbucks recognize unions now!

 Support Amazon Workers Network, Workers World, 15/8/2022

The Support Amazon Workers Network issued the following call for mass solidarity actions Aug. 10. By Aug. 14 close to 200 organizations and individuals from many states and other countries have signed in support.

Pro-union Starbucks workers, Lansing, Michigan. Credit: Workers United

 Warning: The worker organizing wave is in danger because of union busting!

The national wave of union organizing and militancy spearheaded by Starbucks workers and Amazon workers is the biggest upsurge in worker organizing since the 1930s and 1940s. The organizing wave has spread to Trader Joe’s, Chipotle, Apple, REI and a growing list of chain stores and industries. 

However, this uprising of workers, which holds the potential of not only saving the labor movement but transforming it, is under life-threatening attack. We must unite in defense of the brave young workers that are the vanguard of this transformative workers struggle.

We propose these dates for coordinated mass actions across the country:

Monday, Sept. 5, Labor Day (or around that date, depending on the city): Organize a presence at Labor Day marches or organize your own action; the Amazon Labor Union is holding an action with Starbucks Workers United in New York City, Sept. 5.

Thursday, Sept. 8: Attend a national virtual planning meeting for the days of coordinated mass actions.

Thursday, Sept. 29: Put on a pro-union protest action on “National Coffee Day,” promoted by Starbucks management.

Saturday, Oct. 1: The six-month anniversary of the Amazon Labor Union (ALU) election victory on April 1 (which up to this point Amazon has refused to recognize) (and also International Coffee Day).


Amazon Labor Union celebrates election win outside NLRB offices, New York City, April 1.

 From their corporate boardrooms down to their worksite managers, Starbucks and Amazon are engaged in an outright war to crush the organizing wave. 

Starbucks is firing union organizers, closing stores, cutting workers hours and denying pro-union workers wage increases and benefits. Starbucks workers are fighting back. Starbucks Workers United is still winning union elections all over the country and flexing its muscles with walkouts and strikes.

Amazon is determined to overturn the historic April 1 Amazon Labor Union victory in Staten Island, New York, and crush the ALU. At the same time, new ALU chapters are forming around the country. Amazon workers in North Carolina have formed Carolina Amazonians United for Solidarity and Empowerment (CAUSE) and are getting stronger every day. Amazon workers everywhere, including in Amazonians United and the Retail, Wholesale and Department Store Union in Alabama, are coming together in spite of their different approaches to organizing. 

In order for these groundbreaking battles to defeat union busting, immensely greater forces must join and strengthen them.

Howard Schultz and Jeff Bezos are this year’s poster boys for union busting. But efforts to crush the workers uprising are by no means limited to Starbucks and Amazon owners. Wall Street and the U.S. capitalist class are fully behind this war to destroy a new workers movement before it spreads further.

Our response to this threat must be equal to the danger. A level of mass solidarity and mass mobilization in defense of workers on the front line is required — greater than anything we have seen in our lifetimes. Unified organizing and widespread mass solidarity is absolutely central to the continuation of this historic transformation of the working-class movement.

At stake is nothing less than the long awaited and necessary evolution of the working-class movement, from its present weak state to a more radical, militant, inclusive and classwide movement that:

*Is led by rank and file workers;

*Is not dominated by business unionism;

*Is not dependent upon or subservient to the Democratic Party;

*Views all struggles as workers struggles, including the fight against racism, the fight for access to abortion, the antiwar struggle, the struggle to stop climate disaster, the struggle for LGBTQ2S+ rights, the struggle of incarcerated workers and the struggle for full access and justice for people with disabilities;

*Is a vital part of the struggle against evictions and all community struggles;

*Prioritizes the most oppressed workers, including migrant workers;

*Wants to be part of a militant global workers movement; and

*Is strong enough to smash the threat of fascism.

A growing section of the left is now engaged in varying levels of solidarity work with these critical workers struggles. But as of yet, the left’s commitment to this struggle is alarmingly insufficient. While some in the organized labor movement are taking the need for solidarity against union busting seriously, unfortunately most of the top leadership of the labor movement remain unmoved by this threat and have focused on electoral politics and reliance on the Democratic Party. 

This must change. Now is the time to intensify the pressure to compel that change.

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08/01/2022

ARJAE RED
Les employé·es de Starbucks à Buffalo manifestent pour des conditions plus sûres pendant la COVID

Arjae Red, Workers World, 7/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Buffalo, New York-Les employé·es de Starbucks du magasin d'Elmwood Avenue à Buffalo, dans l’État de New York, la première filiale de Starbucks aux USA à se syndiquer, ont quitté leur travail le 5 janvier pour protester contre les conditions de travail dangereuses et le manque de personnel.

Les travailleur·ses syndiqué·es de Starbucks à Elmwood Ave. à Buffalo manifestent. Photo : More Perfect Union.

La COVID-19 ravage les magasins Starbucks; et alors que de nombreux·ses travailleur·ses ont fait part de leurs préoccupations concernant les mesures de sécurité, la société les a systématiquement ignorées. Starbucks a ignoré les demandes de fourniture de masques N-95 et n'a parfois pas autorisé les travailleur·ses à appliquer les obligations de masques de l'État. Plusieurs magasins de Buffalo ont connu des épidémies provoquant l'infection de nombreux·ses travailleur·ses. Certain·es travailleur·ses, qui ont été exposé·es mais ne présentent pas de symptômes, ont préféré rester isolé·es jusqu'à ce qu'ils·elles puissent être testé·es, mais ils·elles se sont quand même senti·es obligé·es de travailler, car ils ·elles ne seraient pas payé·es pour s'isoler. Starbucks pourrait payer tou·tes les travailleur·ses exposé·es pour qu'ils·elles restent à la maison, comme il l'a fait en mars 2020. Mais alors que les directives des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) se sont assouplies, le propre protocole de Starbucks a suivi de la même manière. Plutôt que de respecter leurs principes énoncés et de fournir un environnement de travail sûr et de permettre à tou·tes les travailleur·ses qui ont été exposé·es, quel que soit leur statut vaccinal, de prendre des congés payés pour s'isoler, Starbucks continue de fonctionner au strict minimum comme l'exige la loi.

La politique de Starbucks, ainsi que les normes actuelles du CDC, obligent essentiellement les travailleur·ses à choisir entre la sécurité et payer  leur loyer.

Starbucks affirme que sa politique n'est pas unique et qu'elle ne fait que suivre les directives établies par le gouvernement. Cependant, si l'on se base sur les plus de 830 000 personnes qui sont mortes de la COVID-19 aux USA, les directives du CDC et les politiques des États en matière de COVID-19 étaient clairement insuffisantes, même avant qu'elles ne soient réduites. En revanche, la Chine compte moins de 5 000 morts pour une population de près d'un milliard et demi d'habitants.

Cela met en évidence la cause profonde du problème, à savoir que le capitalisme sauvage est incapable de gérer des crises comme une pandémie de manière aussi adéquate qu'une économie planifiée à prédominance socialiste.

Nous savons que d'énormes entreprises comme Starbucks participent à l'élaboration de la politique relative au COVID-19. Par exemple, Delta Airlines a demandé au CDC de réduire la période d'isolement de 10 à 5 jours, quelques jours seulement avant que le CDC n'annonce ce changement. Lorsque les entreprises sont autorisées à définir les normes de santé pour l'ensemble du pays, les profits passent toujours avant la sécurité et les travailleur·ses sont considérés comme bon·nes à jeter après usage.

 

31/12/2021

JOHN CATALINOTTO
La classe ouvrière des USA est-elle à la veille d'une nouvelle vague de syndicalisation ?

John Catalinotto, 31/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Les travailleur·ses de trois entrepôts d’Amazon ont lancé des campagnes pour former un syndicat dans cette entreprise gigantesque qui emploie plus d'un million de travailleur·ses rien qu'aux USA. Les travailleur·ses de deux cafés Starbucks à Buffalo, dans l'État de New York, ont obtenu une représentation syndicale lors d'un vote.

Des manifestations ont été organisées aux USA, en Europe de l'Ouest et au Bangladesh le 26 novembre - ce que l'on appelle le Black Friday - dans les entrepôts d'Amazon pour réclamer les droits des travailleurs et les droits syndicaux. Les actions se sont concentrées sur les travailleur·ses de la logistique aux USA et en Europe, et sur ceux·celles de la production textile au Bangladesh.

D'autres actions sont prévues pour le 12 janvier, jour de l'anniversaire du  patron centimilliardaire d'Amazon, Jeff Bezos, et pour l’anniversaire de Martin Luther King Jr., qui est un jour férié fédéral (https://supportamazonworkers.org/jan12/)

Manifestation à Times Square, le 22 décembre. Photo Workers World 

 Cela peut sembler être un petit début. Pourtant, cela a déjà fait naître l'espoir de millions de travailleur·ses et de milliers de militants syndicaux aux USA que quelque chose de grand est en cours. Cela a fait naître l'espoir chez les organisateurs de travailleur·ses d'inverser le déclin des effectifs syndicaux au cours des 68 dernières années.

Certaines voix, parmi les communistes et les syndicalistes, et parmi les observateurs des médias capitalistes, ont évoqué l'histoire de la montée en puissance du syndicat industriel CIO dans les années 1930 et se demandent si une nouvelle vague ne serait pas en train de se produire.

Le New York Times et le Boston Globe, par exemple, ont fait des gros titres sur la campagne de syndicalisation chez Starbucks et Amazon, évoquant les années 1930. Le Times rapporte normalement les nouvelles du travail dans la section « Business ». La plupart des articles portent sur des grèves perdues ou des divisions entre travailleur·ses de base et dirigeants syndicaux.

30/12/2021

JOHN CATALINOTTO
Is the U.S. working class on the edge of a new unionization drive?

John Catalinotto, 31/12/2021

Workers at three Amazon locations have opened drives to form a union in this mammoth corporation that employs over one million workers in the U.S. alone. Workers at two Starbucks cafes in Buffalo, N.Y. have won union representation in a vote. 

Amazon and pro-union supporters held protests in the U.S., Western Europe and Bangladesh on Nov. 26 − so-called Black Friday − at Amazon warehouses to demand workers’ rights and union rights. The actions focused on logistics workers in the U.S. and Europe, and textile production workers in Bangladesh.

Other actions are planned for Jan. 12, birthday of the centi-billionaire top boss of Amazon, Jeff Bezos, and for the Martin Luther King, Jr holiday. (https://supportamazonworkers.org/jan12/)

Demonstration in Times Square, Dec. 22.  Photo: Workers World/Mundo Obrero

This may seem like a small beginning. Still, it has already raised the hopes of millions of workers in the U.S. and thousands of union activists that something big is underway. It has raised the hopes of worker organizers that of reversing decline in union membership over the past 68 years.

Some voices, among communists and unionists, and among observers in the corporate media, have spoken of the history of the upsurge of the CIO industrial union in the 1930s and are asking if a new wave might be coming.

The New York Times, The Boston Globe, for example − have reported the Starbucks and Amazon organizing drive with big headlines and mentioned the 1930s. The Times normally reports labor news in the business section. Most articles are about strikes that were lost, or splits between rank-and-file workers and union leaders. 

In the fall of 2021 unionized workers in the U.S. struck more than they had for decades. In the big strikes at Kellogg’s cereal manufacturers and John Deere tractors and bulldozers, the striking workers forced their unions’ leaders to continue strikes after leaders had reached agreements with the bosses.