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04/06/2024

LINDA DAYAN
Itamar Ben-Gvir, un ministre qui a les boules face à l’opinion publique, ne peut pas regarder les familles d'otages dans les yeux

Linda Dayan, Haaretz,  3/6/2024
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

 

Lundi, le ministre israélien de la sécurité nationale Itamar Ben-Gvir - un homme déjà connu pour son manque de conscience de soi - a déclaré, après avoir pris la fuite devant des membres de familles d’otages détenus à Gaza, qu'il était temps de « mettre fin au populisme ».

 

Le mot “populisme” apparaît régulièrement dans les profils de Ben-Gvir, le provocateur d'extrême droite qui a accédé à la notoriété politique grâce à un programme d'ultranationalisme, d'annexion de la Cisjordanie, de possession d'armes à feu par des civils comme solution à la criminalité et de réduction des droits des Arabes et des Palestiniens. Que veut-il donc dire lorsqu'il affirme en avoir assez vu ?

 

A l'extérieur de la salle où la faction Otzma Yehudit de Ben-Gvir tenait sa réunion à la Knesset, bloquant l'entrée aux familles des otages, Einav Zangauker s'est adressé aux médias. Einav Zangauker a été l'une des figures les plus franches du mouvement pour la libération des otages, faisant campagne pour la libération de son fils Matan lors de rassemblements, de manifestations et de marches. Dans le passé, elle s'est adressée directement à la droite : elle a déclaré dans des discours qu'elle était une électrice du Likoud et qu'elle attendait maintenant que ceux qu'elle avait portés au pouvoir choisissent son fils plutôt que des considérations politiques.

 

« Lorsque les familles des otages sont venues écouter sa déclaration à la presse, il s'est enfui comme un rat par la porte de derrière, et maintenant il est entré dans un endroit dont l'accès m'est interdit - pourquoi ? », a-t-elle déclaré à propos de Ben-Gvir. « Je veux savoir pourquoi un ministre israélien refuse de regarder les familles des otages dans les yeux ».

 

La peur du public - de la criminalité, de la terreur, des gens qui ne leur ressemblent pas - a été le moteur de l'ascension de Ben-Gvir, tout comme de la méfiance à l'égard de la façon dont l'establishment a traité ces sujets. Mais face à la peur et à la colère des familles qui ont perdu leur confiance en l'État, voilà qu’il est temps de mettre un terme au fléau du “populisme”.

 

Ben-Gvir, ainsi que le ministre des finances Bezalel Smotrich, un autre partenaire politique d'extrême droite, ont déclaré qu'ils quitteraient le gouvernement si Israël acceptait l'accord de cessez-le-feu et de libération des otages présenté par le président Biden.

 

« Il s'agit d'un accord irresponsable qui représente une victoire pour la terreur et une menace pour la sécurité d'Israël. Accepter un tel accord n'est pas une victoire totale, mais une défaite totale », a déclaré Ben-Gvir. C'est un point que les familles et les supporters des otages ont régulièrement réfuté lors de rassemblements, en déclarant que la démarche “irresponsable” consisterait à laisser languir nos proches après les avoir abandonnés au Hamas le 7 octobre - mais peu d'Israéliens sont prêts à recevoir des conseils sur la responsabilité de la part d'un homme dont le principal passe-temps semble être d'inciter aux conflits ethniques.

 

Du populisme à l'opinion populaire : selon un sondage publié dimanche par la chaîne publique Kan, 40 % des Israéliens soutiennent l'accord proposé par Biden. 27 % sont contre et 33 % sont incertains. Le même sondage révèle que 42 % des Israéliens pensent qu'Israël ne sera pas en mesure d'éradiquer le Hamas et que le groupe terroriste continuera à contrôler Gaza, contre 32 % qui pensent qu'Israël peut atteindre son objectif.

 

Plus important encore, le public israélien souhaite que les otages rentrent chez eux. Le mois dernier, avant l'offensive de Rafah, un sondage de l'Institut israélien de la démocratie a révélé que 62 % des Israéliens donnaient la priorité à la libération des captifs plutôt qu'à une action militaire supplémentaire, contre 31,5 % qui estimaient que l'opération de Rafah devait avoir la priorité. Il semble que ce soit ce que veut la population, même si le gouvernement d'extrême droite a d'autres projets, populistes.

 "Arrêtez de parmler de tuer des Arabes et sauvez des Juifs" : clash entre familles de captifs israéliens et Ben-Gvir&Co. à la Knesset en novembre 2023 lors d'un panel sur le projet bengvirien d'introduire "la peine de mort pour les Hamasniks"

25/10/2023

Perle de culture sioniste : la petite Linda et l’empathie surhumaine de l’otage Yocheved

Linda Dayan, une (toute) petite journaliste au quotidien Haaretz, mobilisée comme “reporter de guerre” depuis le 7 octobre, vient de publier un article  dépassant toutes les bornes de la dégueulasserie sioniste, que j’ai traduit en me bouchant le nez et que je vous livre avec des pincettes. Yocheved Lifchitz est née en 1938, et la décence voudrait que la petite Linda, qui a au maximum 30 ans, fasse preuve d’un minimum de respect vis-à-vis d'une ancienne et de son expérience de vie, qui, seule, peut expliquer son attitude (qualifiée d' “empathie surhumaine” par notre “telavivarde stéréotypée mcnuggetomane” Linda). Mais peut-on exiger qu’un robot humanoïde de la génération bibiesque manifeste de l’empathie ? Surtout quand on sait qu'elle a effectué son service militaire au bureau anglophone de l'unité des porte-parole de l'armée israélienne, où elle était chargée entre autres de “Réponses aux événements en temps réel et de création de contenu pendant les événements opérationnels”? Elle ne fait que continuer ce sale boulot au sein de la rédaction de Haaretz. Bref, beurk.- FG



Ce que nous pouvons apprendre de Yocheved Lifshitz, otage du Hamas libérée

Linda Dayan, Haaretz, 24/10/2023

Yocheved Lifshitz vient de subir un traumatisme que peu de gens dans le monde peuvent comprendre. Nous ne devrions pas juger la façon dont elle traite ces traumatismes, surtout dans les premiers jours de sa vie de femme libre, alors qu'elle ramasse les morceaux de sa vie qui ont volé en éclats.


Oded et Yocheved. Photo Daniel Lifshitz

Le jour même où Yocheved Lifshitz, 85 ans, a été libérée par ses ravisseurs du Hamas, des journalistes internationaux ont assisté à une projection au cours de laquelle ils ont visionné une compilation d'images brutes du massacre du 7 octobre.

Avant que leurs articles ne soient imprimés, les journalistes se sont rendus sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, pour raconter ce qu'ils venaient de voir : Une vidéo après l'autre, d'une violence à vous glacer le sang, de membres du Hamas se délectant de leur propre inhumanité.

Les Israéliens ont été surpris de voir Mme Lifshitz serrer la main de son ravisseur du Hamas et lui faire ses adieux lorsqu'elle et Nurit Cooper, 79 ans, ont été libérées lundi, après avoir vu une grande partie de ces images au cours des dernières semaines, dont certaines ont été téléchargées par le Hamas lui-même sur des chaînes Telegram. La conférence de presse qu'elle a donnée le lendemain les a laissés encore plus perplexes.

S'exprimant depuis l'hôpital Ichilov de Tel-Aviv, elle a raconté sa capture et les coups qu'elle a reçus des mains des terroristes alors qu'elle était emmenée dans le réseau de tunnels de Gaza, mais elle a également parlé avec sympathie de ses ravisseurs. Les membres du Hamas ont fait la conversation. Ils ont nourri les otages avec la même nourriture qu'eux. Ils leur donnaient du shampoing et nettoyaient les toilettes. Ils leur amenaient régulièrement des médecins.

Bien que certains apologistes du Hamas se soient emparés du récit de Lifshitz pour prouver que l'organisation est humaine, cela ne rend pas compte des conditions de vie des autres otages. Si le traitement de Lifshitz a effectivement été aussi compatissant, il est possible qu'il ait été unique, peut-être en raison de son âge.

Quoi qu'il en soit, ces conditions ne sont toujours pas “bonnes” - personne ne devrait être détenu pendant des semaines dans un tunnel, quelle que soit la propreté des toilettes - et la prise d'otages reste illégale au regard du droit international. La Croix-Rouge s'est toujours vu refuser l'accès aux captifs, et il n'existe aucune vérification indépendante de leur santé et de leur intégrité.

Mais le témoignage de Lifshitz a soulevé des questions parmi les Israéliens. Comment peut-on attribuer de la gentillesse à un groupe qui vient d'anéantir brutalement une grande partie du kibboutz Nir Oz, où elle vivait ? S'agit-il d'un syndrome de Stockholm classique ? Ou se pourrait-il qu'elle ait ressenti le besoin de parler en bien de ses ravisseurs, alors qu'ils détiennent toujours son mari, Oded, âgé de 83 ans ?

Les Lifshitz sont des militants pacifistes de longue date. Lors d'une conférence de presse à Londres il y a deux semaines, leur fille Sharon a déclaré que son père avait défendu la cause des Bédouins, rencontré Yasser Arafat et rejoint des organisations de coexistence qui ont favorisé l'établissement de liens avec les habitants de Gaza. Le couple a conduit des habitants de Gaza malades dans des hôpitaux en Israël pour qu'ils y reçoivent des soins médicaux.

Yocheved Lifshitz vient de subir un traumatisme que peu de gens dans le monde peuvent comprendre. Nous ne devrions pas juger la façon dont elle traite ces traumatismes, surtout dans les premiers jours de sa vie de femme libre, alors qu'elle ramasse les morceaux de sa vie qui ont été brisés.

Mais nous pouvons nous ébahir de ce qui semble être son empathie surhumaine. Lifshitz a été confrontée à des personnes qui ont fait preuve de la plus grande brutalité, et elle a continué à voir en elles les enfants qu'elles étaient autrefois. Lifshitz ne prouve pas que le Hamas est humain, elle prouve qu'elle l'est.