Bloc National Syrien, Damas, 23/9/2025
Notre mouvement est un bloc civique pacifique qui s'engage à établir un État citoyen neutre envers toutes les doctrines religieuses et politiques. En conséquence, toute solution politique proposée doit être fondée sur la participation du peuple à travers ses structures civiques et partisanes, plutôt que sur des considérations sectaires ou ethniques. Nous déclarons par la présente nos objectifs sous notre devise suprême : « La religion appartient à Dieu, et la patrie appartient à tous ».
Il s’échappera à personne que la présence de criminels de guerre et d’auteurs de crimes contre l’humanité dans l’enceinte du Palais des Nations Unies à New York ne constitue pas une nouveauté.
Que la présence d’Ahmed Al Chareh, - de son nom de guerre Abou Mohammed Al Joulani, comme indiqué par le comité de lutte contre le terrorisme de l’ONU-, constitue une violation flagrante des principes de l’organisation Internationale, qui a pour vocation première la préservation de la paix et de la sécurité internationales.
Pendant 14 ans, tout au long de la guerre de Syrie (2010-2024) le Conseil de sécurité de l’ONU n’a émis qu’UNE SEULE RÉSOLUTION, à l’UNANIMITÉ : la résolution 2259, dans lequel il mentionne spécifiquement Daech (l’État Islamique) et Jabhat An Nosra, la franchise syrienne d’Al Qaeda.
Dans un paragraphe spécifique, la résolution demande à tous les États membres de les combattre. En août 2025, le Conseil de sécurité a souligné la nécessité pour tous les membres de mettre en œuvre ce paragraphe.
La présence d’Al Chareh à l’ONU constitue un précédent fâcheux, une violation flagrante des principes et des résolutions concernant la lutte contre le terrorisme, adoptées par l’Assemblée générale, ainsi que par le Conseil de sécurité de l’ONU, en même temps qu’une grande trahison des victimes, une injure à la dignité humaine.
En considération de sa conception d’un état civique et démocratique, exprimant la volonté du peuple syrien et de ses aspirations à la liberté, à la dignité et à la souveraineté nationale, le Bloc National Syrien exprime son refus catégorique de la présence d’Ahmed Al Chareh aux travaux de l’Assemblée Générale de l’ONU en qualité de représentant du peuple syrien vu que cette représentation n’a jamais eu lieu, mais a été décidée dans des PC militaires dont la moitié des membres figuraient sur la liste noire du terrorisme international.
Comment l’ONU peut-elle continuer à fermer l’œil sur la persistance de pratiques terroristes criminelles de nature confessionnelle à l’encontre du peuple syrien, allant de la zone côtière de la Méditerranée à Soueïda (sud de la Syrie), de même que les assassinats, les enlèvements de personnes, le blocus alimentaire ?
Les pratiques criminelles sur une base confessionnelle se perpétuent à l’encontre du peuple syrien.
Les Syriennes et les Syriens jouissent-ils de la sécurité ? L’ONU respecte-t-elle ses propres résolutions au sujet de telles pratiques ?
Le peuple syrien, qui a consenti de lourds sacrifices pendant plus d’une
décennie en faveur de la liberté et de la justice, ne saurait tolérer être
représenté par une dictature ne disposant d’aucune légitimité, ni électorale,
ni constitutionnelle, et de surcroît rejetée par la volonté du peuple.
En consentant à ce qu’Ahmed Al Chareh participe à ses travaux et s’adresse à elle du haut de sa tribune, l’ONU cautionne le refus de l’orateur de faire droit aux revendications du peuple syrien visant au changement démocratique du système politique du pays, de mettre fin à ses comportements abusifs, à la fin du terrorisme et à son opposition à l’établissement d’un état aménageant la coexistence de tous ses concitoyens.
Le Bloc National Syrien souligne expressément la nécessité que la représentation des Syriennes et des Syriens dans les forums internationaux se fonde sur la représentation nationale et populaire issue de la libre volonté de l’ensemble des Syriens.