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08/06/2025

Luis E. Sabini Fernández
Panorama... planétaire et focus sur Gaza

  Luis E. Sabini Fernández  5/6/2025
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Il y a une sensation, un malaise comme lorsque l’on est près de la mer et que l’on voit venir une tempête : le ciel s’assombrit, des rafales de vent arrivent de tous côtés, le ciel se couvre...

C’est ainsi qu’on peut voir le panorama politique, non plus (seulement) local mais général.

(Bien sûr, nous n’avons pas la moindre idée de ce qui e passe en Mongolie, au Costa Rica ou en Hongrie, mais c’est une situation qui dépasse de toute façon nos particularités).

Donald Trump a été, à mon avis, défini à juste titre comme le monarque qui est de plus en plus nu (et certains d’entre nous devinent qui lui a tissé son coûteux costume invisible).

Comment est-il possible que face à la jungle qui entoure de toutes parts le jardin (unique) de l’Europe pas si chaste que ça, ce soit précisément l’Europe qui batte les tambours de guerre ? Malaise.

Et que nous ayons un autre monarque, issu d’élections démocratiques, qui consulte son chien, mort ? Malaise.

Et que la théocratie juive (dont se démarquent quelques rares juifs) mène, avec une brutalité et une franchise inattendues, un génocide « en direct » ?

Et que l’Ukraine apparaisse de plus en plus clairement comme la marionnette ventriloque des services secrets israélo-britannico-usaméricains ?

De telles politiques, récurrentes chez les pouvoirs dictatoriaux, étaient généralement dissimulées, « calfeutrées ». Mais il semble que nous soyons entrés dans une zone idéologique, psychique, sans calfeutrages.

Nous pourrions nous réjouir, voire être fiers de ce langage direct, sans détours, mais il s’avère que ces déclarations sincères sont faites avec effronterie pour réclamer encore plus de brutalité, l’élimination des obstacles à la mise en œuvre de sévices, l’audace d’exercer un despotisme sanglant  et cela s’avère « approprié » pour soumettre des populations à une volonté omnipotente.


L’excellent Francisco Claramunt révèle ces agissements dans ses articles sur le génocide palestinien et en particulier à Gaza dans le magazine Brecha.[1] Dans son dernier article, il expose le trafic d’armes de contrôle et de mort d’Israël et ses profits juteux.

Mais ce n’est certainement pas le profit qui en constitue le principal aspect. Car le pouvoir que confèrent ces déploiements est encore plus significatif.

Le traitement que l’Israël inflige aux Palestiniens, en s’appropriant leurs terres  – un processus qui dure depuis un siècle –, éveille l’intérêt de nombreuses constellations de pouvoir, tout aussi désireuses de réaffirmer leurs droits sur des terres mal acquises.

Le « cheval de bataille » des exportations réussies de matériel et de techniques militaro-policiers d’Israël se caractérise par le slogan utilisé par leurs exportateurs : « testé et éprouvé au combat ».

Et c’est là la « contribution » israélienne, l’invention d’Israël : celle d’un ennemi (et du combat qui en découle).

Car lorsque le sionisme entame la spoliation par appropriation du territoire palestinien, il se heurte à une résistance. Sociale. Mais pas militaire ni politique. Israël va alors reconfigurer la résistance en scène de combat, inventer un adversaire, ou plutôt un ennemi idéologique et politique qu’il traite comme un ennemi de guerre.

C’est une tâche militaire assez facile : il traite en ennemies les populations réfractaires pourvu qu’elles aient ne serait-ce qu’un fusil de chasse pour l’affronter. Les résultats en nombre de « pertes » l’illustrent : les grévistes de la grève générale insurrectionnelle de 1936 paieront leur soulèvement contre l’occupation sioniste de milliers de morts ; en 1948, les paysans seront expulsés de leurs terres, de leurs cultures et de leurs habitations (les pelotons sionistes détruiront environ 500 à 600 villages palestiniens) et après avoir tué les réfractaires (des milliers), ils expulseront plusieurs centaines de milliers de Palestiniens de leur habitat millénaire. Lors d’affrontements ultérieurs entre des habitants en colère et l’armée israélienne, comme lors des intifadas, et même lors des guérillas palestiniennes des années 60, des centaines de Palestiniens (hommes, femmes, enfants) mourront pour chaque soldat israélien tombé « au combat ».

Comment expliquer que des Juifs dépouillés de tout, vie comprise, au début des années 40 en Allemagne, en Pologne, dans les pays baltes, etc., quelques années plus tard, pas plus que ceux que l’on peut compter sur les doigts d’une main,  aient dépouillé les Palestiniens de leurs terres, de leurs biens, de leurs maisons avec leurs meubles, leurs vêtements et leur vaisselle (jusqu’aux tasses à thé fumantes, dans des maisons abandonnées à la hâte face à la menace de la réquisition sioniste) ?

Il ne s’agissait pas exactement des mêmes personnes. Beaucoup de ceux qui ont été spoliés par le nazisme se sont réfugiés aux USA. Et beaucoup de sionistes juifs qui occupaient la Palestine et déplaçaient les Palestiniens ne venaient pas des shtetls pillés de Russie et d’Europe orientale ni de la terreur nazie ; ils venaient souvent d’Angleterre et d’autres pays européens occidentaux, ainsi que de pays des Amériques (USA, Argentine).[2]

Une comparaison aussi irritante ne tient donc pas la route, en raison de la diversité des destins particuliers, parfois familiaux.

Réfugiés ou colonisateurs ?

Ce que nous venons d’évoquer se situe au niveau des destins personnels. Mais en outre, parce que le « destin juif »  a été superposé à la question coloniale. La colonisation proprement dite : s’emparer du territoire d’un « autre ».

Une question qui, pour les colonialistes, n’existe pas. Elle est sans importance. Car évoquer la question coloniale ouvrirait la porte aux droits des colonisés. Et pour le colonialisme, le droit est par antonomase le droit des colonisateurs. Il n’y en a pas d’autre.

De quel autre droit peut-on donc parler ? Parce que le droit colonial est élaboré et concrétisé comme le droit des colonisateurs.

Avec le même fondement que celui sur lequel les droits humains ont été élaborés à l’ONU en 1945. Le sénateur usaméricain de l’AIPAC, Lindsey Graham, l’explique, ou plutôt le dévoile, le 21 novembre 2024 : « Le Statut de Rome [de la CPI] ne s’applique pas à Israël, ni aux USA, ni à la France, ni à l’Allemagne, ni à la Grande-Bretagne, car il n’a pas été conçu pour agir sur nous. »

Examinons ce statut : le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, établi par l’ONU en 1998 et complété en 1999 et 2002, tient compte du fait « qu’au cours de ce siècle, des millions d’enfants, de femmes et d’hommes ont été victimes d’atrocités » et « que les crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale ne doivent pas rester impunis », [... et] résolues, aux fins d’atteindre ces objectifs et dans l’intérêt des générations présentes et futures, à établir une Cour pénale internationale à caractère permanent, indépendante [...] ». « La Cour [...] sera compétente pour exercer sa juridiction sur les personnes pour les crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale ».

Apparaît-il dans un passage quelconque que ces dispositions s’appliquent aux Maghrébins, aux Salvadoriens, aux Portugais ou aux Tunisiens et non aux Anglais, aux Israéliens, aux USAméricains ou aux Français ?

Il est utile de confronter les exceptions que s’octroient les puissants de la planète à l’article 6 du statut de la CPI qui traite du génocide :

“Article 6

CRIME DE GÉNOCIDE

Aux fins du présent Statut, on entend par crime de génocide l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :

a) Meurtre de membres du groupe;

b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe;

c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle;

d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe;

 e) Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.”

Les cinq éléments constitutifs d’un génocide sont largement remplis par Israël en Palestine, et en particulier dans la bande de Gaza !

Et nous nous demandons d’où pourrait venir une exonération d’Israël telle que celle que prétend obtenir le sénateur soutenu par l’AIPAC pour certains citoyens du monde de première classe.

Nous n’avons pas pu trouver de raisons aussi particulières ; c’est peut-être notre aveuglement...

Il n’y a d’autre choix que de conclure, selon les critères de la CPI, que tous les actes commis par « l’armée la plus morale du monde » constituent définitivement un génocide.

Peut-être qu’à cheval sur une telle exception « grahamienne », Israël se permet de  propager ses produits de guerre, de soumission  et de torture comme « testés et éprouvés au combat ». Nous avons déjà vu que le terme « combat » sonne faux, car il transforme en guerre ce qui est simplement et brutalement une occupation militaire (il n’y a pas deux armées qui s’affrontent).

Israël arme « les scènes de combat ». Il joue à la guerre avec de nombreux « ennemis ». Beaucoup. Toute une population. En réalité, cette population victime, composée de personnes âgées, de femmes, d’enfants et de bébés, n’a été et n’est qu’un punching-ball pour l’armée israélienne.

Claramunt passe en revue l’énorme succès que cette propagande, ces tests d’armes israéliennes, remporte auprès des acheteurs : sans doute parce qu’ils veulent en faire un usage analogue...


Un moment de la « colonisation » : fabriquer des mutilés

Jusqu’en octobre 2023, outre la spoliation, la propagation de la mort, l’expulsion administrative des habitants de la société et leur maintien en détention, isolés, parfois pendant des décennies, Israël a mené une politique délibérée de mutilations, qui leur a donné un rôle important. Montrant une logique coloniale de mutilation, restreignant les possibilités pour le peuple palestinien de guérir de ses blessures, car les Palestiniens et les Palestiniennes perdent un œil, une jambe, se retrouvent avec une cheville brisée à vie […]

En octobre 2023, lorsque les Palestiniens ont pris le contrôle de casernes locales israéliennes à Gaza et fait des prisonniers, Gaza comptait 440 000 personnes handicapées, selon Danila Zizi, directrice de Handicap international pour la Palestine, soit 21 % de la population totale. Vous avez bien lu. Une personne sur cinq... Après le 8 octobre 2023, on comptait en un mois près de 100 000 blessés, dont on peut déduire qu’une grande partie seront désormais handicapés (sans compter les morts, adultes et enfants).

Le handicap n’est pas une conséquence du massacre, mais un objectif de la politique coloniale.[3]

Bien sûr, les massacres entraînent également une augmentation des mutilations et, par par conséquent, le nombre de personnes handicapées.

Test d’ignorance crasse

Quand quelqu’un qui ne sait rien de cette tragédie, ni des droits humains, est amené à parler des Palestiniens, de Gaza, d’Israël, il s’accroche à deux points et se sent en sécurité : 1) c’est une guerre (déclenchée de manière malveillante le 7 octobre 2023 ; peut-être dans un ciel serein, dans le meilleur des mondes), et 2) nous devons faire face au « réseau terroriste du Hamas ».

Ce n’est pas une guerre, et il n’y a jamais eu deux armées. Il s’agit d’une colonisation par la spoliation.

Et le Hamas n’est pas terroriste comme on peut le dire de Daech, de la Mano guatémaltèque ou de l’Irgoun sioniste.

Le Hamas s’est constitué pour venir en aide aux Palestiniens dans le besoin, leur fournir des abris, de la nourriture et préserver leur intégrité culturelle (qui est religieuse pour le Hamas). De nombreuses actions du Hamas ont été non seulement non violentes, mais résolument pacifiques, comme les Marches pour la Terre (2019 et 2020) qui ont été réprimées par Israël avec  acharnement et ont fait des centaines de morts et de blessés [4].

Mais ce ne sont pas des pacifistes. Ce sont des islamistes qui invoquent la « guerre sainte ». Et en tant que fidèles d’un monothéisme absolu (et absolutiste) – à l’instar des monothéismes verticaux juif et chrétien –, ils admettent la violence et peuvent même la glorifier. Mais même l’ONU reconnaît que contre le colonialisme qui sous-tend le projet israélien, la violence est légitime.

On dit que le Hamas a été promu et financé par l’État sioniste. Il ne faut pas l’écarter. Israël a utilisé, comme tout pouvoir établi, des résistances les unes contre les autres pour s’en débarrasser mieux (des deux). À un moment donné, Israël a peut-être facilité la tâche des islamistes pour faire plier les Palestiniens laïques dirigés par Arafat ; à un autre moment, il a pu se servir de l’Autorité nationale palestinienne pour écarter l’opposition moins malléable du Hamas.

Mais ces vicissitudes ne contredisent pas la volonté d’émancipation des Palestiniens spoliés et de plus en plus massacrés. Elles n’effacent pas non plus le moteur de cette situation, que Francesca Albanese présente si succinctement : le génocide en cours est « la conséquence de la situation exceptionnelle et de l’impunité prolongée dont bénéficie Israël ».

 Notes

[1]  Voir par exemple Gaza un genocidio de exportación, 30 mai 2025. 

[2]  Il existe des témoignages de Juifs qui n’ont pas pu banaliser« le changement » de victime à bénéficiaire.  Au moins, cela leur a coûté psychologiquement : tel est le cas de la famille juive Peled, de l’ancien Yichouv. Mais ils étaient une extrême minorité au moment de s’emparer de la Palestine.

 [3]  Voir Iñaki Urdanibia, Gaza un genocidio de exportación”,

 [4]   Expression du mépris absolu pour tout prochain qui guide les pas de la direction israélienne.

 

25/05/2025

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Uruguay: Implicancias del proyecto en Arazatí
El curro bien vestido de cuatro empresas

 Luis E. Sabini Fernández  25-5-2025

El novel secretario de presidencia, Alejandro Sánchez, ha declarado, recientemente, “que el gobierno del presidente Orsi y el consorcio que gestionaría Arazatí se proponen renegociar el contrato”. Y que eso constituye una “buena noticia”.


Sánchez señaló objeciones al proyecto original sobre su localización, sobre su precio.

Alejandro Sánchez jibariza así, como articulador de la táctica frenteamplista, la crítica al operativo montado con Neptuno/Arazatí.

De este modo, enfocando en la ubicación, en el precio, deja al margen el proceso mismo de una megacorporación, la u.t.e. bautizada “Aguas de Montevideo”. Es decir, no se cuestiona ni se menciona el origen, el enfoque, del proyecto.

¿Qué confianza puede inspirar una u.t.e. que se atrevió a plantear potabilizar agua del Río de la Plata, disponiendo nuestro país de cuencas, como la del Santa Lucía, pero no exclusivamente, con agua decididamente no salina?

Las aguas platenses, amén de constituir el sumidero de todos los agrotóxicos empleados en la agricultura industrial de Argentina, Paraguay, Brasil y Uruguay, el sumidero asimismo de las aguas cloacales de unas cuantas ciudades emplazadas en su cuenca, y particularmente las de la megalópolis porteña (unos 15 millones de habitantes), que cuenta con un tubo “alejador” de las aguas cloacales de la costa argentina, con escaso tratamiento depurativo, que suele ser la norma con esos efluentes vertidos al Paraná y al Uruguay.

Pero sobre todo, que un emprendimiento de este tipo deberá contar a la corta o a la larga con un proceso de desalinización. Porque el agua del Plata recibe a menudo el empuje “aguas arriba”· del océano Atlántico. A tal punto es así que el Río de la Plata se caracteriza por vida marina que es, en relación con la salinidad, biológicamente “híbrida”

Y para eso, aunque hay instalaciones desalinizadoras[1] en diversos países, como Arabia Saudí, España o Israel, adivine el lector cuál será la empresa que recibirá los mejores contratos y títulos para la desalinización en Uruguay. Adivinó, sí, Mekorot, de Israel.[2]


Si cuestionamos todo el trámite habido con este proyecto, un proyecto que estructura una megaobra que le saldrá al estado uruguayo unos 900 millones de dólares (y un período de construcción y pago de 15-20 años), caemos en la rescisión de un contrato… firmado entre gallos y medianoches durante el “limbo gubernamental” de los largos meses en que ya se había votado un nuevo gobierno, lo cual constituye al gobierno en funciones en un gobierno que perdió plenitud democrática; un gobierno que, con cierta probidad y no con picardía de fullero, debe limitarse a mantener su firma sobre actos ya iniciados o aspectos que finiquiten un acto de gobierno, jamás autorizarse con un nuevo emprendimiento.

Pero el nuevo gobierno frenteamplista con un exceso de formulismo ante el presidente en retirada que se ha permitido entramparlo con semejante contrato, habla de respetar la palabra empeñada (por la presidencia; como si cada presidencia fuera inapelable).

¿Qué significa rescindir un contrato tan peculiarmente firmado? Es tarea de juristas el análisis de tal acto. Pero me limito a señalar que se trata de una rescisión ab ovo, sobre un contrato con nulo avance en sus realizaciones (si hubo algunas, serían por cuenta y riesgo de sus responsables, puesto que no corresponde establecer derechos adquiridos sobre actos privados no amparados por contrato alguno).

De todos modos, una rescisión aun en etapa tan preliminar tendrá su precio; habrá que sopesar esa indemnización con ahorros y erogaciones tomando un partido más seguro desde el punto de vista de la calidad del agua.

Lo que la rescisión pondrá sobre el tapete es la inconducta política del gobierno anterior,  que tiró la piedra y escondió la mano.

Para nuestro país, tal rescisión sería expresión de una toma de conciencia, tener un juicio crítico, propio, no estar rendido de antemano ante el mundo empresario sin fronteras.

Pero ¿dónde irá a parar la calidad de nuestro grado inversor, que era lo que nos permitía recibir préstamos a mejores tasas?

 Varias líneas se abren sobre el particular. Vivir pendiente de un juicio externo, superior, inapelable, no expresa nuestro protagonismo, ni nuestra libertad (en todo caso, la del que presta…).

¿Es saludable vivir con préstamos permanentes (y particularmente de un único centro emisor)? Eso es lo que afirma el universo de los Black Rock, de los “banqueros del mundo”; Rothschild, Soros, Gates.

Pero tal vez, diversificando nuestras corrientes financieras, con dineros de diversas procedencias, podríamos tener más autonomía, o al menos menor dependencia a un único centro financiero mundial, que pasa por el Atlántico Norte y el Mediterráneo oriental…

Debemos tener en cuenta una observación que expresara nítidamente Hoenir Sarthou: “Una parte importante de la población empieza a percibir la gravedad de los contratos que entregan nuestra agua, nuestra tierra, nuestros puertos, nuestra salud, nuestro dinero […] una parte importante de la población, sin importar el partido a que vote, empieza a percibirlo.”

Ése tiene que ser nuestro aporte; contribuir a un despertar crítico en nuestra población, y no crítico por crítico sino porque sentimos cada vez más el despojo. Romper el cerco de esos diferentes actores, sobre todo transnacionales, que han estado tendiendo sus nexos, achicándonos lenta pero sostenidamente, apropiándose de las tierras del país, ya que el país (es decir sus gobiernos y dirigentes) no supo poner límite a su venta a extranjeros y a corporaciones, y análogamente, enfrentar el negocio empresario a costa del país, como el de las zonas francas.

Nuestra resistencia responde a criterios de evaluación menos crematísticos que los de las transnacionales, responde en todo caso a una sensación creciente que nuestra soberanía está programadamente ultrajada. Y que eso no es para nuestro beneficio; ciertamente.

Porque tales negocios se hacen con deterioro de nuestro ambiente, de la calidad del agua, del envenenamiento de los suelos, de la salud de los pobladores, mediante una contaminación progresiva y creciente.

Y esos pasivos ambientales se expresan tierra adentro o en plena ciudad, con cada vez más gente sin techo y en la calle, con una calidad de agua inaceptablemente deficiente, con una pobreza infantil muy por encima del promedio nacional.

Esto último debería avergonzarnos. Basta observar que tratamiento reciben los infantes en tantos sitios, sobre todo del mundo periférico, de “los arrabales” del planeta,  para darnos cuenta qué significa que en nuestra población infantil haya tantos niños y niñas “por debajo de un promedio de atención y respeto”.

¡Todo lo que tenemos por hacer para proteger, cuidar, nutrir la futura generación!

Notas

[1]  Estimadas de altísimo costo.

[2]  La empresa nacional de aguas israelí que organiza la provisión de agua a israelíes y a palestinos, de una manera brutalmente diferenciada, cobrándosela más cara a quienes menos tienen y regulando de forma escandalosa los suministros, generosos a judíos, mezquinos a palestinos; los verdaderos semitas del lugar, porque los askenazíes, que constituyen el 90% de la población judeoisraelí, no tienen gota de sangre semita.

05/03/2025

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Uruguay- Los trajines de Neptuno Arazatí: ¿Refrendar o no refrendar?
That’s the question

Luis E. Sabini Fernández, 5-3-2025

El gobierno del presidente uruguayo Luis Lacalle Pou que cesó sus funciones formal y plenamente el 1º. de marzo 2025 no alcanzó a consumar un contrato con la u.t.e., unión transitoria de empresas compuesta por SACEEM, FAST, Berkes y CIEMSA, durante lo que denominaré su período de mandato pleno. Contra todos los prejuicios, presupuestos y presuntas garantías que teníamos la mejor agua  del mundo,[1] en 2023, una sequía (que ni siquiera fue históricamente la peor), dejó a casi todo el país sometido a tener que consumir agua “bebible” ya que no potable.

Nadie quiso comprobar públicamente si este destrato a la población, a la sociedad, por la crisis de abastecimiento de OSE, por falta de agua potable, estaba relacionado con una disposición reciente que legalizara la toma de nuestra  agua de consumo público por parte de centenares de productores dedicados a la agricultora  industrial (de soja transgénica y otros productos rentables mediante uso ingente de agrotóxicos).

El cimbronazo ha sido fuerte. Y así como algunos reflotaron la dejada a un lado represa en Casupá, otros reforzaron la idea del negocio de proveer agua a la población desde… el río de la Plata. Como la idea no era exactamente ideal, la u.t.e.  procuró hacerla aceptable, tragable, potable o al menos bebible, mediante la creación de un lago artificial de agua dulce que compensase el carácter semisalino del Río de la Plata (como sabemos, nuestro río al sur −que no es técnicamente un río sino un estuario− tiene, por su propia estructura, agua dulce o agua salada, dependiendo de las corrientes, a veces desde ríos arriba, a veces desde el océano Atlántico).

La misma idea del lago suplente es enrevesada. Ignorando hasta lo más craso en materia de ingeniería acuática, se lo quiso llamar pólder (por el lustre de la ingeniería holandesa en el rubro, aunque se trata de una masa de agua que cumpliría exactamente lo opuesto de un pólder). Primero se lo imaginó “flotante” en el medio del estuario; luego se lo proyectó en tierra, cerca de la costa platense –denotando tanteos e ignorancias−, robando escasas tierras (Uruguay no es Argentina o Brasil), valiosas para la agricultura, la apicultura o la granja).[2]

Esa u.t.e. encontró que la crisis abonaba su proyecto. Estábamos en 2023, agosto, poco más de un año atrás, y evidentemente, pese a la aquiescencia del gobierno de Lacalle con el proyecto, con su política de apostar a los malla oro −de los cuales Alejandro Ruibal, el namberuán de SACEEM es sin duda modelo ejemplar− no se llegó a tiempo para firmar contrato dentro de lo que designé “mandato pleno” del gobierno de Lacalle.

Con las elecciones de octubre de 2024, advino un nuevo gobierno frenteamplista. Entonces se inició ese anómalo período que en Uruguay es increíblemente largo (hasta casi 5 meses) en que sigue gobernando el que pierde las elecciones.[3]

El gobierno saliente tiene todas las potestades para rematar, terminar proyectos de su período. Pero resulta políticamente inaceptable inaugurar políticas en ese interregno. Lacalle firmó el contrato con la sociedad anónima que la u.t.e. que ya sabemos constituyó, denominada consorcio Aguas de Montevideo[4] en ese cuestionable lapso.

Ha sido tan poco clara, incluso poco democrática, esta superposición de funciones; un  tamaño negocio cerrado por un gobierno que ya no está en funciones plenas, que hasta un hiperconservador comunicador como Emiliano Cotelo advirtió la beligerancia de Lacalle cerrando el trato en este curioso “limbo gubernamental” (que al parecer los países procuran estrechar, salvo Uruguay).

El 23 ene 2025 se firmó el contrato por Arazatí. Así lo anunció el diario argentino Ámbito financiero: “Las 5 claves del cuestionado proyecto. El Poder Ejecutivo avanzó con la firma del contrato a través de OSE con el consorcio Aguas de Montevideo, pese a los cuestionamientos desde el gobierno entrante. El contrato fue firmado entre OSE e Infraestructura Arazatí S. A.”.[5]

Es una firma peculiar. No soy jurista Desconozco los aspectos procedimentales. Pero me llama la atención: todo un proyecto nacional que embreta al país en casi mil millones de dólares aparece firmado por la u.t.e por un lado, presentada como flamante sociedad anónima y por el otro, OSE. ¿Ni siquiera el P. E. N.?

Se abren hipótesis: ¿atropellada y despedida pícara de LLP o gambito frenteamplista cediendo la firma “al otro”? La invocación de Orsi a ”un orden basado en reglas” que Biden nos ha mostrado hasta el hartazgo que sirve proteger a los privilegiados del planeta, no ayuda…

Nahir Curbelo, ambientalista y vocera que iba a entregar una carta al actual gobierno y al entrante en representación de unas 150 organizaciones o redes ambientalistas y de cuidado de la salud, comentó que en dicha reunión estuvo un representante de Aguas de Montevideo. Y dijo: “Nos sorprendió. Nosotros habíamos avisado que íbamos a entregar esta carta y surge esa reunión muy rápidamente. No esperábamos que la empresa estuviese presente, ya que no corresponde. Se supone que están haciendo una transición entre dos gobiernos, y una empresa no tiene nada que hacer en ese encuentro”.[6]

Hay un viejo dicho, sabio: “Dime qué no puedes criticar y te diré dónde está el poder”. Podemos agregar un corolario: “Dime quien está presente sin que le corresponda y te diré quién tiene el poder”.

Los firmantes de la carta advierten que en el trámite para aceptar o rechazar el proyecto de hacernos tomar agua del Río de la Plata se ha dejado de lado la salud. “Debería haber estado el Ministerio de Salud Pública”.[7]

Difícil que un gobierno para mallas oro pueda atender las necesidades de la población en general ni de nuestra sociedad, que no es una corte del rey Midas. Un gobierno donde contadores ejercen el ministerio que tendría que atender lo ambiental, nos da la impresión que siempre va a ser más “sensible” a “las cuentas” que a la maltrecha naturaleza.

Pero me atrevo a hacer un comentario a los Ruibal, a los Bouvier, a los Lacalle, que incluye a los Orsi: somos cada vez más los que vemos el camino sin salida de los negocios sin fin, de las rentabilidades que prosperan en los puros dividendos en desmedro de nuestro hábitat.

La versión grotesca del negocio la tenemos con los hermanos Milei, al otro lado del río. Otra versión igualmente grotesca, la tenemos aquí, entrecasa, con vacas numéricas, caravanas, y muchas macanas. 

Pero el lucro “legal”, la privatización de tierras de grandes extensiones, la privatización de nuestras aguas territoriales, también nos está matando.

 

Notas

[1]  La ministra Eneida de León (21 feb. 2016) llegó a presumir que Uruguay tenía agua potable de calidad superior a la de Suecia. http://www.espectador.com/sociedad/331588/eneida-de-leon-la-ministra-de-vivienda-que-devino-en-ministra-del-agua .

[2]  Falta nomás que algunos creativos procuren establecerlo en el aire, ahora con tanto proyecto muskiano, planetario e interplanetario, con tanto arribo a la luna, con tanto dron danto vueltas.

[3]  En Argentina, el período entre comicios y cambio de mando varía entre mes y mes y medio, dependiendo de que haya balotaje o no; en EE.UU., es también de alrededor de un mes; en Suecia, apenas de dos semanas.

[4]  Una designación que refuerza la vieja y bien criticada macrocefalia capitalina. Esa designación es geográficamente incorrecta, por cuanto la regulación del agua potable desde Aguas Corrientes y OSE sobrepasa con mucho a Montevideo y a los montevideanos.

[5]  Buenos Aires, 25 ene 2025.

10/02/2025

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Al encuentro (o al choque) con una ganadería virtual
Uruguay, que lindo te veo con tu cerro y tu for…

 Luis E. Sabini Fernández, 10-2-2025

Frederick Soddy (1877-1956) fue un economista formidable de origen británico. Si uno rastrea su nombre aparece de inmediato su premio Nobel en Química, 1921. Y nada más.


Frederick Soddy (1877-1956)

En sus años jóvenes fue químico, aportó conceptos como el de isótopo y diversas contribuciones al conocimiento de la radiactividad en sus tempranas etapas del cambio de siglo. Pero el trascurso y desenlace de la 1GM con el profuso uso de gases tóxicos, le provocó una crisis de conciencia que repercutió en su labor profesional.

Recién laureado en Química, se zambulló investigando en economía y como ajeno a toda capilla, logró tener una visión menos condicionada, más independiente, de la economía en general que la habitual en las capillas ad usum.

Le tocó ser contemporáneo con el arrollador movimiento del dinero y las inversiones transnacionales, el protagonismo creciente del interés compuesto, la financiarización. Y se puso en guardia. Su sólida base de método científico le permitió navegar con soltura y penetración en una disciplina como la economía que luchaba por devenir ciencia y que a la vez bregaba  –colmo de pretensiones− por constituirse en clave de  bóveda del conocimiento de la sociedad.

Sus observaciones a principios de los ’20 arrancó la furia de la colegiatura de los economistas, que salieron a defender “su quintita”: no tenía derecho a hablar de economía quien era químico: una penosa defensa mediante el manido “zapatero a tus zapatos”, un recurso ad hominem que cuestiona al autor sin abordar la realidad y los cuestionamientos en sí.

Soddy distinguió claramente economía y finanzas. Y consideró lo económico como un esfuerzo para inteligir el mundo y a las finanzas, en cambio, en escamotearlo. Conoció el fruto amargo de la Crisis de 1929.

09/01/2025

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
¿Quién decide acerca del agua potable de Uruguay?
Elemental Watson

Luis E. Sabini Fernández, 9-1-2025
Todo período democrático de gobierno –el establecido entre elecciones para votar (gobierno, precisamente) puede y debe dividirse, o particionarse, entre el tiempo en que el gobierno de turno tiene el futuro abierto y el período en que mantiene las funciones pero ya ha sobrevenido sucesor, es decir luego de realizado el acto eleccionario para el nuevo período de gobierno.
Normalmente, el primer período es el más largo y el que se puede considerar propiamente de gobierno y en el ritmo uruguayo actual excede largamente los cuatro años y medio. El segundo tramo o período, es el que ejerce el gobierno –que se puede designar como “de salida”− cuando ya se han realizado las elecciones y se mantiene en funciones hasta el “cambio de mando”.
En Uruguay, con cierta lentitud que algunos confunden con aplomo, se trata de unos cuatro o cinco meses.  Casi medio año. En otros países, la transición es, con lógica, más rápida; en Argentina, no llega a dos meses y en algunos casos, mediando balotaje, apenas pocas semanas; en Suecia, el gabinete se reconstituye tras elecciones, cada tres años,  en cuestión de semanas; en EE.UU. −lo estamos viendo−, ese período es de unos dos meses.
Lo de Uruguay, no será por la vastedad del territorio y menos todavía por su envergadura poblacional…
Si en el período principal es el gobierno el responsable de las decisiones, de sus decisiones, en el período que designamos como “de salida”, la responsabilidad de gobierno cambia de carácter, sobre todo si el gobierno recién elegido no es continuación del vigente.
Cuando un gobierno se encuentra en período de salida, es comprensible que siga ejerciendo el gobierno sobre las actuaciones en curso, las aprobadas. Pero es totalmente nocivo, tóxico,  que en ese periodo inaugure proyectos a largo plazo condicionando al gobierno que ya está elegido. Proyectos que insuman años, incluso sobrepasando el período de gobierno que está por asumir, deberían contar con la mayor sustentación…
Si un gobierno, en su período de salida ejerce semejante conducta, por ejemplo, suscribe acuerdos que ya no atenderá y que obligará a atender al siguiente, se puede calificar como un acto de casi usurpación o al menos de abuso –político, institucional−. Como un “golpecillo de estado”, hecho con la picardía que nos es lamentablemente tan −diríamos− constitutiva.
El caso “Neptuno”, antes denominado Arazatí, es un buen ejemplo.

Frente a la crisis del agua de 2023, más rápido que corriendo, una U.T.E. [unión transitoria de empresas] armó un proyecto para proveer de agua a Montevideo y a los uruguayos en general recurriendo a una fuente absolutamente contaminada, ajena a todo tipo de limpieza más o menos natural. Apostando exclusivamente a depurar, filtrar la montaña de detritus que el estuario platense contiene como receptáculo de las corrientes interiores de América del Sur de la cuenca Paraná-Uruguay (la segunda mayor del continente, detrás de la amazónica). Se trata de corrientes, de ríos, absolutamente “tomados” por la agroindustria basada en contaminantes. Como, además, el estuario recibe también agua en sentido contrario, desde el Atlántico, amén de las “agrocontaminaciones”, contiene una salinidad inaceptable para toda potabilización (encima de una carga de contaminantes que los océanos han ido acumulando a causa de la relación que el homo economicus ha ido estructurando con la naturaleza).  
El “remedio” ante este otro obstáculo ha sido presentar un lago suplente, ocupando una buena tajada de terreno cercano a la costa, despojando una vez más tierra arable y apta para actividades pecuarias, como la fruticultura, la agricultura, las crías granjeras o la apicultura, o la ganadería lechera o cárnica. En un país que es un paisito.  Donde no sobra tierra. Un lago artificial   que técnicos de diversas disciplinas ya han adelantado tendrá todos los inconvenientes del agua estancada; algas tóxicas, cianobacterias…

 

Ventajoso proyecto empresarial, que le permitiría embolsar a la U.T.E. varios centenares de millones de dólares en unos años de pingües ganancias.

 

No se puede menospreciar la capacidad empresarial de inventarse tareas. Pero no es eso lo que necesita la sociedad uruguaya, como muchos informes técnicos ya lo han ido señalando.

Uno, brindado a los gobernantes recién elegidos en forma de “Carta abierta” por más de una veintena de investigadores y docentes de cátedras de salud, cuidado ambiental y sanitario; −la “craneoteca” con que cuenta el país en estos aspectos− cuestiona claramente el proyecto. Normalmente, cualquier gobierno tomaría en cuenta semejante dictamen en lugar de aceptar una propuesta empresaria que sabemos movida por el lucro y no por la salud ambiental. 

Clique para leer la carta abierta

 Que el gobierno saliente, el señor Luis Lacalle Pou, se embandere con semejante oportunidad empresaria revela sus preferencias, una opción ideológica en suma.
En el documento presentado por los investigadores se señala, por ejemplo, una dificultad (diríamos al ritmo de nuestro inolvidable Bartolomé Hidalgo): “la necesidad de implementar procesos de potabilización complejos, actualmente no disponibles en nuestro país, muy costosos y que conllevan riesgos concretos para la salud pública”.

Otro pasaje de la Carta abierta atiende la cuestión de la materia fecal en el estuario platense: “A la contaminación por materia orgánica actual, se suma el aporte del nuevo emisario subacuático de la cuenca del Riachuelo Matanza de Buenos Aires, que colectará efluentes […] de más de 4 millones de personas, adentrándose 12 km en el Río de la Plata. Este emisario se encuentra en las etapas finales de su construcción.  

Como lo afirmó Alem García, presidente de la Comisión Administradora del Río de la Plata (CARP): ‘es una necesidad imperiosa’ que Uruguay realice un monitoreo de las aguas del Río de la Plata luego que el emisor comience a funcionar. El incremento de contaminación fecal en el Río de la Plata (que ya es alta) exigirá tratamientos de cloración más importantes. Esto, sumado a la presencia de materia orgánica en el estuario, aumenta el riesgo de formación de sustancias de reconocida toxicidad.”
Remitimos al lector curioso a la lectura de toda la Carta Abierta y a incursionar en las observaciones que han planteado diversos vecinos y referentes de la sociedad civil de la zona del proyecto (Arazatí, Ecilda Paullier, Rafael Perazza).
El episodio nos está mostrando la ligereza con que se toman decisiones de enorme trascendencia basadas en argumentos que empresas no desinteresadamente formulan.
Somos un país que nos tragamos una gasificadora que no anduvo, un aerocarril que se hundía en el mar entre la isla de las Gaviotas y la costa montevideana, un proyecto celulósico que definieron otros…  como aceptando sin reflexión cualquier “volada”. Y si “nos salvamos” del proyecto Aratirí, de extracción de hierro, no fue por nuestra capacidad de resistencia, sino porque la empresa Zamin Ferrous, que lo patrocinaba,  lo desechó por escasa rentabilidad.
¿Vamos a seguir las iniciativas provengan de donde provengan, aceptando temperamentos, intereses, proyectos ajenos?
Notas
  1 - Sin ir más lejos, la presencia urbi et orbi de microplásticos, ya actuantes en los órganos de peces, en sus suculentas carnes, en los crustáceos y en la leche materna humana, por ejemplo.
   2 - Pólder, invocan sus “inventores”.  Solo que el original holandés se aplica exactamente al revés: terreno ganado al mar y convertido a la agricultura y aquí se lo quitamos a la agricultura para llenarlo de agua.


25/12/2024

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Israel ataca pero declara defender

Luis E. Sabini Fernández, 23-12-2024

El régimen instaurado por el sionismo en la Palestina histórica ha revelado una capacidad de daño, de impunidad, de duplicidad, de violencia,  que no registramos todo a la vez en tantas otras circunstancias atroces de atropello a la vida, a los derechos humanos que coexisten en todo el planeta.

"Es un libelo de sangre pinchar en «play» a nuestros tiktoks genocidas"
Viñeta de Eli Valley

Es fácil advertir estas manifestaciones a partir del 7 de octubre de 2023, con el inusitado ataque armado de Hamás y otras agrupaciones palestinas que al parecer aprovecharon “la oportunidad” para salir de debajo de la bota que desde hacía ya décadas el sionismo había puesto sobre toda la franja gazatí.
Pero las atrocidades sionistas no comenzaron el 7-8 de octubre de 2023, por cierto.
Tampoco en 1967, cuando  EE.UU. comienza a respetar el papel israelí como “jugador de primera”, es decir con poder militar propio. Ni siquiera en 1948, cuando violando hasta las demarcaciones onusianas, las tropas sionistas se adueñan del 78% de territorio palestino, sobrepasando el 55% que le había acordado graciosamente la ONU.
En 1936-1939, el sionismo perfectamente ensamblado con el colonialismo británico −que todavía tenía pretensiones universales− logran ahogar en sangre la huelga general palestina; una mezcla de levantamiento sin poder militar (apenas con algunos fusiles de caza) y boicot palestino contra la implantación progresiva, artera, implacable, racionalmente dirigida, del sionismo en el territorio palestino, cada vez más sajado, desmenuzado, expropiado, por el judaísmo sionista y sus finanzas en permanente expansión[1].  
Poco antes, en la primera mitad de la década del ’30, cuando empezaban a regir las leyes de Nurenberg de la Alemania nazi, de separación entre germanos y judíos, los sionistas; a la sazón la única fuerza política legal en la Alemania nazi (amén de la nazi) habían acordado con el gobierno un plan de transferencia de capitales, mediante la cual los nazis se adueñaban de los capitales judíos en Alemania, a cambio de productos alemanes de exportación que los sionistas se comprometieron ubicar en el Cercano Oriente. Ha’avara. Dicha negociación no contaba con el apoyo de la corona británica, celosa. Pero entusiasmaba al gobierno nazi  expandiendo su producción, y a los judíos sionistas emigrados de Alemania que recuperaban así sus capitales en Palestina.
La huelga general palestina y la represión subsiguiente implicó la matanza de miles de palestinos, sobre todo varones (jamás se pudo precisar, pero miles, muchos miles en una población de alrededor de un millón de habitantes…).
La administración británica de Palestina favorecida por los resultados de la IGM ligó los intereses sionistas cada vez más con los  británicos, como acabamos de ver ante la huelga/boicot de 1936-1939.

En la primera mitad del Siglo XX se perfilaron dentro del sionismo dos geopolíticas opuestas entre sí: ligarse a los intereses británicos, continuando los vínculos del mismo Herzl con el British Empire (Declaración Balfour, 1917) o acercarse a los nacionalismos enfrentados al británco; el nazismo y el fascismo. Buena parte de los premiers que ha tenido Israel, pasada la primavera “socialdemócrata” de la posguera, fueron, son, de esta última procedencia (Menájem Begin, Yitzhak Shamir, Ariel Sharon, Ehud Olmert, Naftalí Bennett, Beniamin Netanyahu, actual y el que ha ejercido por más tiempo esa primera magistratura). Su mera enumeración nos muestra el peso del supremacismo fascista enntre los “primeros ministros” del engendro sionista.
Y algo más. Israel es el único estado del mundo entero en que fascistas declarados y “a mucha honra” han gobernado y representado a ese estado reiteradamente desde la derrota de los nazifascismos en 1945.
El resultado de la IIGM en 1945, con el consiguiente escrache periodístico y hollywoodense de Hitler y lo alemán (ya no sólo lo nazi) ha exonerado, ¡oh paradoja! al sionismo filofascista de rendir cuentas, pese a su identificación ideológica con el fascismo. [2]
Más aún: que saliera incólume, política y penalmente hablando.  En 1948, al mejor estilo mafioso, los grupos de tareas sionistas liquidan, al primer mediador designado por la recién fundada ONU; el conde Folke Bernadotte.
Su único pecado es haber declarado en las “conversaciones” sobre el diferendo palestino-israelí que los sionistas exigían todo y que así nada le quedaba a los palestinos… el sicario es premiado con su designación como guardaespaldadas del Ben Gurión el líder del flamante Estado de Esrael (luego de un pasaje “teatral” de apenas unas semanas por una cárcel).[3] 

Pero si vemos cómo ya en 1948, la impunidad judeosionista perfila comportamientos abusivos, violatorios de los derechos humanos más elementales –abonada por la prescindencia de países democráticos y la aceptación del papel de chirolitas de muchas otras representaciones nacionales en la ONU−, desde el 7 octubre de 2023, esa impunidad adquiere botas de 7 leguas, y alcanza niveles que cuesta rastrear en la historia humana.
Como “armados” de una “santa indignación”, como si se tratara de víctimas, los sionistas israelíes han desatado su furia y abuso bombardeando barrios con población humana en general, arrasando con mayor facilidad todavía, campamentos más o menos improvisados de los sobrevivientes de los barrios anteriormente pulverizados en Gaza, Rafah , Jan Yunis…
Por las calles, hoy, jóvenes pesadamente armados, casi imberbes, se burlan y atropellan a población civil desarmada, bajo ocupación. Y lo hacen con desprecio, desdén y si son muy teledirigidos, con furia. “Cargados” con un adoctrinamiento que a lo largo de décadas ha insuflado en sus mentes −cuanto más jóvenes, más honda la marca− las ideas, muy talmúdicas, que los goyim son “excremento”, “basura”, “animales”, “inferiores” y sobre todo, “mala gente”.
El sionismo ha hecho abandonar en sus seguidores toda noción de prójimo que vaya más allá de su estrechísimo entorno. La altanería que jóvenes israelíes, recién “cocidos” en los cuarteles, exhiben, no sólo en Palestina sino en todas partes, en todo momento, trasluce esa regimentación mental, indoctrinada. [4]


HACIÉNDOSE LA VÍCTIMA-Helguera, La Jornada, México

Una de las especialidades del sionismo aspirante a controlar la vida (en eso se ejercitaron durante casi dos décadas en la Franja de Gaza) son las “labores de inteligencia”. Que han ido hilvanando con los servicios secretos de EE.UU. y del Reino Unido. Por eso, algunos atentados pueden tener autores  “colectivos” o resulta difícil ubicarles autoría.

Así han matado a Qasem Soleimani. Así han matado a Ismail Haniyeh. Así han matado a Hasan Nasrallah (con la odiosa modalidad, deliberada, de matar al “blanco” con todos los prójimos imaginables: hijos, nietos, esposas, amigos, colegas).
Así han acabado con la vida de decenas o centenares de libaneses mediante telecomunicadores portátiles que portaban explosivos en su interior y que, ahora se sabe, estuvieron “cargados” durante años, hasta que quienes idearon la máquina de matar juzgaron oportuno ponerla en marcha. Tales dispositivos habían sido adquiridos en el Líbano de supuestas firmas productoras y exportadoras de ese know how, y se fueron extendiendo en diversos usos (probablemente la carga explosiva fue colocada inicialmente para atentar y matar a miembros de Hezbollah, pero ni les importó quienes fueron los destinatarios).
Así también se han llevado a cabo muchísimos atentados de falsa bandera.
Keith Woods ha escrito un artículo formidable: “Israel´s Love Affair with Syrian Jihadis” (“El romance de Israel con los yihadistas sirios”),  en el que se apoya en documentos de la DIA, algunos puestos a la luz pública gracias al extraordinario aporte de Julian Assange (wikileaks). Por ejemplo, la info del agente secreto Jake Sullivan a Hillary Clinton de que: “Al Qaeda está de nuestro lado (Siria, 2012).”
El aporte del genocida Naftali Bennett es todavía más prístino: en la conferencia anual de Herzliya, durante su estadía como premier (2021-2022), Israel ha “perfeccionado” el arte de la mentira hasta niveles que no resultan habituales. Entiende este asesino múltiple de palestinos que la aparición de ISIS le facilita a Israel legitimar la anexión de los Altos de Golán; que el caos generado en Siria convierte los reclamos de Israel en “más aceptables” para “la comunidad internacional”: Bennet ilustra así lo que rinde un pragmatismo absoluto.
Al Qaeda, que todo habitante no dedicado al rastreo de verdad, tomará como musulmán (y fanático), es un producto acabado “made in Israel”. La DIA nos dice: “Al Qaeda condujo una cantidad de operaciones en varias ciudades sirias bajo el nombre de Frente al Nusra para llevar adelante la guerra contra el régimen sirio, considerando que Siria tiene un régimen infiel.”[ibid.] 
Esta última calificación es ciertamente, sugestiva. Efectivamente, en varios países árabes el Islam perdió pie. Como ha pasado con el catolicismo en varios países del sur europeo.
Argelia en su momento, Irak, Siria, Palestina, han ido constituyendo gobiernos, regímenes laicos, que el Occidente con religiosidad en baja, iba a tener dificultades para criticar.
Un mundo árabe fanáticamente musulmán era presa (ideológica) más fácil de un Occidente cada vez más laico.
La peripecia palestina nos da algunos elementos de ese cuadro de situación. La resistencia palestina ante la penetración sionista, sobre todo después de 1948, se fue identificando cada vez más con el anticolonialismo, el antiimperialismo y el socialismo, que hará haciendo culturalmente inviable las modalidades tradicionales. Pero ese cambio ideológico, progresista, no da fruto; como que “el enemigo es más fuerte”.
Por un lado, EE.UU. se presenta como lo moderno ante el viejo mundo del capital burgués, y por otro, el colapso soviético deja sin carta de presentación, o con cartas muy ajadas, a una alternativa “de izquierda”.
La resistencia laica no triunfa fácilmente en el mundo colonial. Porque lo que la resistencia enfrenta en la colonia no es a la colonia sino a la metrópolis.
En Palestina, por ejemplo, surgirá entonces, una resistencia basada en valores tradicionales bien diferenciados de los del colonialismo (occidental). Y mientras el movimiento palestino de mayor enjundia en el siglo pasado −Al Fatah y la OLP− terminarán “recuperados” a través de los “Acuerdos de Oslo” y otras maniobras de RR.PP., será Hamás el que encarne el mayor obstáculo al asentamiento sionista.
Patética paradoja: la gente de Arafat aceptando convertirse en policía de los territorios palestinos –al servicio inevitablemente de Israel− e islámicos más bien ortodoxos, defendiendo la sociedad que el sionismo procura pulverizar.
Simplificadamente, diríamos, en este caso, que el Corán sirve más a la causa de pueblos colonizados que El capital de Marx… La cuestión, entonces, dista de simplificarse. Porque los libros sagrados, sean cuales fueren, no ayudan a ver y a vernos, sino más bien nos llevan los ojos a ver a dios, a Dios. Y con los ojos de él. De Él. Y no se trata de eso ni de entonar cantos de sí mismo o a sí mismo. Se trata apenas de que aprendamos a ver el mundo tal cual es.

Notas

1 - Vemos entonces algunas acciones de brutalidad inusitada. El sionismo había preparado mistarviim, sionistas que vestían y hablaban como palestinos, que introducían o preparaban trampas mortales en el tejido social palestino, como por ejemplo, dejar para reparación un vehículo en un taller mecánico, todo en confianza, y que al cabo de veinte minutos volara por los aires el vehículo, el taller, todos sus ocupantes y buena parte de las edificaciones circundantes. Con estos explosivos devastadores, hicieron añicos varios mercados en los momentos de mayor afluencia de gente. Esa atroz coyuntura de la historia palestina se generalizará pesadillescamente en la Franja de Gaza en 2006 y desplegará un nuevo círculo del infierno en 2023/2024.
2 - Eso, porque la realpolitik se mueve con otros intereses; como ilustra el caso de Francisco Franco.
3 - Y la ONU ni siquiera rinde honores a su mediador oficial, proveniente de un país con acrisolada democracia; Suecia. La tutela judeosionista en la ONU ya se sentía.
4-     Como la actitud con que los guardiacárceles recién estrenados en regímenes de dictadura llegan al patio de las cárceles para lidiar con huelguistas y manifestantes. Lidiar, con animales.