Mostafa Ghahremani, 13/6 /2025
L'auteur est un chirurgien allemand d'origine iranienne
L’utilisation pacifique de l’énergie
nucléaire ne fait pas seulement partie de nos droits inaliénables. Dans une
région marquée par des tensions militaires et des incertitudes en matière de
sécurité – et où le régime israélien, avec son arsenal nucléaire, est considéré
comme le principal acteur de l’agression et de l’instabilité –, la capacité de
dissuasion est un élément central de la souveraineté nationale et de l’affirmation
stratégique.
Tant que ce régime, accusé de
crimes de guerre et soutenu par de puissants acteurs suprarégionaux, continuera
de saper les fondements de la paix, de la stabilité et du développement durable
dans la région, la mise en place de mécanismes de dissuasion crédibles restera
une nécessité sécuritaire et géopolitique.
Renoncer unilatéralement à cet
instrument, en l’absence d’un accord régional global sur le contrôle des
armements, serait une grave erreur stratégique.
Sans capacités de défense et de
dissuasion suffisantes, l’Iran risque à long terme d’être écrasé et divisé
comme une victime sans défense entre les intérêts de rivaux régionaux et
mondiaux.
La “chèvre yankee” et le “jardin
persan” !
Les USA et Trump devraient oublier le rêve que
leurs inspecteurs puissent décider ou interférer avec notre programme nucléaire
pacifique sur le sol iranien. Nous ne renoncerons certainement pas d'un
millimètre à nos droits souverains. Si l'ayatollah Khomeini s'est autrefois
rebellé contre la honteuse Loi de capitulation – qui accordait des droits
spéciaux aux soldats usaméricains dans notre pays –, alors, aujourd'hui encore,
la « forêt iranienne » n'est certainement pas exempte de lions !
Nous ne laisserons jamais la « chèvre » yankee devenir le jardinier
du jardin persan.