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05/04/2023

AMOS HAREL
Deux ans après la dernière guerre sanglante d’Israël contre Gaza, l’histoire se répète dangereusement sur l'Esplanade des Mosquées

Amos Harel, Haaretz, 5/4/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

À l’heure actuelle, ni Israël ni Gaza n’ont intérêt à une véritable confrontation militaire, si bien que les deux parties se livrent à un cliquetis de sabres avec un recours limité à la force réelle - mais tout cela pourrait changer si de nouvelles mauvaises nouvelles arrivaient de Jérusalem, de Cisjordanie ou, plus important encore : Al Aqsa

L’histoire ne se répète peut-être pas exactement, mais parfois, comme le dit le vieil adage attribué à Mark Twain, elle rime. L’incident survenu mardi soir à l’intérieur de la mosquée Al Aqsa était presque une réplique exacte des événements survenus sur le mont du Temple/Esplanade des Mosquées pendant le ramadan, il y a environ deux ans. En mai 2021, les tensions à Jérusalem-Est se sont propagées à la bande de Gaza et ont conduit à l’opération “Gardiens des murs”. Les images troublantes de l’incursion des forces israéliennes dans la mosquée mardi soir pourraient avoir le même résultat. Heureusement, si l’incident s’est soldé par des centaines d’arrestations et des dizaines de coups portés par la police, il n’y a pas eu de morts.

Deux événements récents ont contribué à la montée des tensions à Jérusalem. Le premier est l’assassinat, la semaine dernière, de Khaled Alasibi, un Bédouin israélien diplômé d’une école de médecine, abattu par les forces israéliennes dans la vieille ville. Alors que la police affirme qu’il avait tenté de voler l’arme d’un officier, des témoins oculaires contestent cette affirmation, affirmant qu’Alasibi a été abattu à bout portant alors qu’il intervenait dans une dispute. Le récit de la police a également suscité des doutes, car elle a affirmé qu’il n’y avait aucune vidéo de l’événement, alors que la vieille ville est truffée de caméras de sécurité. La seconde est la tentative d’activistes juifs de sacrifier des chèvres sur le mont du Temple à l’occasion de la Pâque.

Selon la police, des centaines de jeunes musulmans s’étaient barricadés dans la mosquée mardi soir, faisant exploser des pétards et jetant des pierres. Les tentatives de déloger pacifiquement les jeunes ont échoué, ce qui a conduit la police à entrer de force dans la mosquée et à arrêter les personnes qui s’y trouvaient. Ces dernières années, de tels incidents sont devenus courants pendant le ramadan, ce qui amène à s’interroger sur la qualité du jugement des forces de sécurité israéliennes dans leur prise de décision : était-il nécessaire de procéder à une confrontation directe avec les fidèles ? Quel danger leur présence continue à l’intérieur de la mosquée représentait-elle s’ils n’étaient pas en contact étroit avec des fidèles juifs ?

Les images de l’incursion dans la mosquée - enregistrées pour la plupart par des Palestiniens à l’aide de téléphones portables - ont commencé à se répandre sur les médias sociaux et les plateformes arabes tout au long de la nuit, provoquant un tollé dans les pays arabes et les territoires palestiniens occupés depuis 1967.

Mercredi matin, au moins 16 roquettes avaient été tirées depuis la bande de Gaza sur le territoire israélien, ce qui a incité les FDI à répondre par des frappes aériennes et des tirs de chars, bien qu’aucune des deux parties n’ait fait état de victimes. Des troubles ont également eu lieu en Cisjordanie : des coups de feu ont été tirés sur les forces de l’armée israélienne lors d’une violente manifestation dans le village de Beit Ummar, blessant modérément un soldat. Dans le quartier de Silwan, à Jérusalem-Est, les troupes de la police aux frontières ont tiré sur un Palestinien de 15 ans, l’ont blessé et l’ont ensuite arrêté, car il aurait lancé un cocktail Molotov sur leur véhicule.

Les services de sécurité israéliens estiment que les roquettes ont été lancées soit par le Jihad islamique en Palestine (JIP), soit par l’une des plus petites factions palestiniennes qualifiées de  “voyous” [comme la Tanière des Lions de Naplouse et le Bataillon de Jénine, NdT]. Ces tirs ont probablement été effectués en collaboration avec le Hamas, ou du moins avec un clin d’œil d’approbation des autorités de la bande de Gaza.

Il convient de noter que l’intérêt du Hamas ne réside pas dans un conflit militaire à Gaza, mais en Cisjordanie et à Jérusalem. De cette manière, il peut faire payer un tribut de sang à Israël et miner davantage la légitimité de l’Autorité palestinienne sans en payer directement le prix. Israël ne veut pas non plus d’un conflit militaire avec Gaza, qui pourrait contraindre des centaines de milliers d’habitants du sud du pays à passer la veille de Pessah dans des abris antiatomiques [avec ces Paletiniens, on peut s’attendre à tout, même des mini-bombes atomiques, NdT]. Les deux parties se conduisent donc de manière assez similaire : des cliquetis de sabre extérieurs et un bombage de torse, avec un recours limité à la force réelle.

Mais cela pourrait changer si de nouvelles mauvaises nouvelles arrivaient de Jérusalem ou de Cisjordanie. Le Mont du Temple/Esplanade des Mosquées, en raison de son importance religieuse pour les deux parties et de la coïncidence avec les fêtes de fin d’année, est certainement l’endroit le plus sensible. Les affrontements qui s’y déroulent pourraient faire descendre des masses de Palestiniens dans la rue, surtout après des années d’affrontements entre les forces de défense israéliennes et la jeune génération sur le site.

Tout cela se passe sous un gouvernement de droite, dont les membres ont furieusement fustigé leurs prédécesseurs à chaque escalade. Pourtant, dans la pratique, la frontière de Gaza était plus calme sous Bennett, Lapid et Gantz - même si aucun progrès significatif n’a été réalisé dans la résolution des problèmes fondamentaux d’Israël avec les Palestiniens.

Le gouvernement actuel, qui excelle dans les slogans sur la “fermeté”, est en pratique principalement occupé par les tentatives de faire avancer son coup d’État judiciaire. Cela affecte ses performances en matière de sécurité, et il y a un certain changement maintenant qu’Israël est au bord du précipice d’un conflit militaire majeur. Il fait face à cette éventualité avec un premier ministre qui parle à peine à son ministre de la Défense, ayant annoncé son limogeage avant d’être contraint de le suspendre en raison de l’opposition sans précédent de l’opinion publique.

La situation n’est guère plus réjouissante au sein des forces de police. Mardi soir, Canal 12 a diffusé des citations du commissaire de police Kobi Shabtai dans lesquelles il insultait le public arabe en Israël**. La réponse officielle de la police a rapidement précisé que ces citations provenaient d’une conversation entre deux personnes seulement : Shabtai et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir. La fuite a clairement été faite par Ben-Gvir en représailles à l’opposition manifeste de Shabtai au dangereux projet visant à permettre à Ben-Gvir de créer une Garde nationale qui lui serait directement subordonnée.

Aussi difficile à croire que cela puisse paraître, tel est l’état du gouvernement israélien en avril 2023 : le ministre de la Sécurité nationale enregistre une conversation privée avec le commissaire de police puis, par vengeance, la transmet aux médias pour l’humilier. Chaque jour qui passe voit atteindre des records de bassesse.

NdT

* Dans la conversation enregistrée, on entend Ben-Gvir dire après le meurtre d’un Palestinien par des inconnus : « Un autre meurtre et encore un autre meurtre - cela dépasse les bornes. Nous avons besoin d'une garde nationale forte ». Shabtai lui répond alors : « Nous ne pouvons rien faire. Ils s'entretuent. C'est dans leur nature. C'est la mentalité des Arabes ».

Post-scriptum du traducteur

Les USA et la Ligue Arabe ont réagi aux derniers événements.

Le Bureau des affaires palestiniennes du Département d’État des USA à Jérusalem, dirigé par George Noll, a déclaré : « La violence n'a pas sa place dans un lieu saint et pendant une saison sainte. [Les USA] sont alarmés par les scènes choquantes qui se sont déroulées dans la mosquée Al Aqsa et par les roquettes lancées depuis Gaza en direction d'Israël. Nous appelons à la retenue et à la désescalade afin de permettre un culte pacifique et de protéger le caractère sacré des lieux saints ». Le mois d’avril 2023 a été proclamé Mois national du Patrimoine Arabe-Américain par Uncle Joe. À la veille du vote à l’ONU sur la partition de la Palestine, son lointain prédéceseur Harry Truman avait demandé à un conseiller : « Est-ce qu’on a des électeurs arabes ? ». Réponse : « Non ». Truman : « Alors, on vote pour ». Les choses ont un peu changé depuis. 3,5 millions d’Usaméricains sont d’origine arabe et 1 million a voté en 2020, dont 70% pour Biden. Les Juifs, dont le nombre total est estimé à 6,1 millions [nombre d'électeurs et de votants inconnu], ont aussi voté majoritairement Démocrate (77% pour Biden), une tradition vieille de plus d’un siècle. Tous les sondages indiquent qu’Israël est pratiquement la dernière de leurs préoccupations.

La Ligue Arabe, elle, a décidé de tenir une réunion d’urgence aujourd’hui même. 430 millions d’Arabes attendant haletants ses décisions.

 

24/04/2022

GIDEON LEVY
Comment Israël utilise l'islam radical pour justifier l'occupation

Gideon Levy, Haaretz, 24/4/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Les événements qui se déroulent depuis quelques semaines dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 semblent sortis de la Bible. Tout est immergé dans la religion et le fondamentalisme - le Mont du Temple, le Tombeau de Joseph, la yeshiva de Homesh, les pèlerins, les adorateurs, le Ramadan, l'agneau sacrificiel, le Temple. Une guerre de religion tout droit sortie des récits bibliques.

Un colon israélien en train de prier près de la colonie de Keidar en avril, sur le passage d'un camion de livraison d'une entreprise alimentaire palestino-jordanienne. Photo : Hadas Parush

Malgré cela, ne vous y trompez pas, la religion n'est qu'un accessoire de théâtre. Le motif qui pousse les colons et leurs partisans reste l'ultranationalisme, alimenté par des considérations immobilières, y compris le mal, la violence et le sadisme qui en découlent, employés par les colons et les autorités qui les soutiennent.

Les aspirations palestiniennes ont toujours été et restent des aspirations nationales : droits, indépendance, retrait de l'occupant. C'est ce qui sous-tend l'agitation violente exprimée par des jeunes Palestiniens débridés. La religion n'est utilisée par les deux parties que comme une excuse. Malgré toutes les apparences, il ne s'agit pas d'une guerre de religion, même si elle pourrait bien le devenir.

La droite israélienne a longtemps présenté la guerre pour la terre et la souveraineté en Israël-Palestine comme une guerre de religion entre musulmans et juifs. Il est beaucoup plus commode pour les ultra-nationalistes de la présenter comme telle, plutôt que comme une guerre entre les colonialistes et les dépossédés, ce qu'elle est réellement. Dans les guerres de religion, il n'y a pas de place pour le compromis. C'est nous ou eux.

Et si c'est le cas, c'est une bataille eschatologique de la fin des temps. Soit ils nous jettent à la mer, soit nous les expulsons dans le désert. Il n'y a pas de troisième voie. Et si c'est le cas, non seulement tout est permis, mais tous les moyens sont essentiels, y compris la dépossession, les meurtres, la destruction et l'oppression.

Dans une guerre de religion, tout est permis, puisqu'elle n'a pas d'autre issue que totale et violente. Ainsi, on peut dépeindre une nation qui se bat pour ce qu'elle mérite comme une nation qui tente d'imposer sa religion. Les Palestiniens comme l'État islamique. Dans ce cas, Israël mène une guerre pour son existence même, et la justice est exclusivement de son côté. Il s'agit bien sûr d'une propagande mensongère. La plupart des Palestiniens ne veulent pas vivre dans un califat, ils veulent la liberté et la dignité nationale.

S'il s'agit d'une bataille pour la liberté, d'une autre lutte anticoloniale semblable à celles qui l’ont précédée, le colonialisme doit respecter les droits nationaux de la nation occupée afin de résoudre le problème. Qu'est-ce qu'Israël a à voir avec tout cela ? Les colons sont bien loin d'un tel état d'esprit, car cela reviendrait à inyerdire à Israël de faire tout ce qui lui plaît, et les Palestiniens mériteraient les mêmes droits nationaux que les Juifs, Dieu nous en préserve.

Ces dernières années, les deux nations ont connu un processus de religiosité et d'extrémisme accrus. Ce processus a embringué les Palestiniens, qui étaient autrefois parmi les plus laïques des nations arabes, et les Juifs israéliens, dont la plupart se considéraient comme laïques, même si cela a toujours été discutable. Le désespoir palestinien a poussé de nombreux jeunes vers la religion. La mosquée est dans la plupart de leurs communautés le seul lieu de rassemblement, et Al Aqsa est le seul endroit dans les territoires occupés où ils peuvent avoir un certain sentiment de souveraineté et d'indépendance.

En ce qui concerne les Juifs, la croissance naturelle de la communauté ultra-orthodoxe et la construction d'immenses villes haredi dans les territoires, ainsi qu'un nouvel essor de l'establishment des colons, ont contribué à donner le sentiment que la lutte pour les territoires est une lutte religieuse. Mais les dés ne sont pas jetés. La lutte était et reste une lutte nationale.

Les colons, pour la plupart religieux, ont utilisé la religion pour leurs besoins dès le début. Le Park Hotel à Hébron se trouvait sur le territoire de nos ancêtres, qui en ont fait leur propriété. Le Caveau des Patriarches n'appartient qu'à eux, tout comme chaque motte de terre palestinienne en Cisjordanie.

Il ne s'agit pas d'une guerre de religion mais d'une guerre de domination sous un manteau religieux. Leur bataille pour expulser les Palestiniens des territoires - qui est leur véritable objectif - est une bataille territoriale et nationale. Ils veulent tout simplement le pays tout entier pour eux. Tout comme ils ont fait un usage cynique et malhonnête de la sécurité comme motif de leur implantation, ils se racontent et racontent aux autres des histoires bibliques afin de prouver leur souveraineté. Il ne s'agit pas d'une guerre de religion.

Les Palestiniens qui se battent pour Al Aqsa ou Gaza ne le font pas au nom de l'imposition de leur religion. Il existe des éléments de ce type parmi eux, qui se renforcent en l'absence d'un sauveur alternatif, mais la plupart d'entre eux aspirent toujours à ce que toutes les autres nations laïques souhaitent pour elles-mêmes - l'égalité des droits nationaux ou un État qui leur soit propre.

Un réfugié de Jénine ne veut pas d'un État islamique. Il veut un État libre. Il peut encore changer sa préférence. Israël fera très probablement tout ce qu'il peut pour le pousser dans cette direction.

23/04/2022

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Palestina: la estadística maldita de los superhombres

Luis E. Sabini Fernández, 22/4/2022

Dos heridos con bombas incendiarias y cientos de heridos mediante bombardeos; cuatro heridos, acuchillados y decenas de heridos de bala y algunos muertos; un palestino arroja una bomba en un sitio israelí cerrado, mueren tres y el palestino se suicida.


Mohamed Sabaaneh/MiddleEastMonitor

Las cifras son aproximadas porque solo me estoy confiando en la falible memoria, pero las situaciones, las proporciones y las relaciones de muertos y heridos de un lado y otro, procuran ser más fieles a una triste, increíble historia de avasallamiento y destrozo de una sociedad, que se prolonga por décadas y no tiene muchos equivalentes.

Pongamos otro ejemplo, éste sí con cifras que se conocieron en su momento y fueron registradas públicamente: en 2005, un soldado israelí, Gilad Shalit, es tomado prisionero en una escaramuza sangrienta y, mediante lo que Israel denominó “Operación Lluvia de Verano”, más de doscientos palestinos fueron matados, bajo el pretexto de allanamientos buscando al prisionero.

Hasta una fuente israelí, B'Tselem, reconoció entonces que entre los muertos hubo muchos adultos civiles sin armas y menores de edad también sin armas (el soldado aprisionado aparecerá vivo y entero, sin huellas de tortura, un año después, testimoniando sobre condiciones de encierro de  un modo tal que no dará lugar a nuevas conferencias de prensa, porque contrastaba penosamente para las “Relaciones Públicas” israelíes el buen trato  recibido por él  con el destino de prisioneros tomados por el ejército del aprisionado, niños incluidos).

Esta asimetría en el tratamiento de las dos partes es muy significativa.

¿Por qué Israel está massmediáticamente preservado de buena parte de las críticas que por acciones similares reciben otros (no todos, sin embargo)?

El último episodio colectivo y violento entre israelíes y palestinos sobrevino en mayo 2021. Los palestinos están a la defensiva desde hace mucho tiempo. Porque el fortalecimiento y los apoyos a Israel han sido tan fuertes como el aislamiento y el abandono a los palestinos. Por ejemplo, Donald Trump, presidente entonces de EE.UU., en 2020 se sintió llamado a eliminar a los palestinos de toda presencia política en el mundo:  las firmas de el ”Acuerdo del Siglo”, fueron la de Trump como presidente de EE.UU. y la de Netanyahu como premier israelí. Los palestinos, a lo sumo, objeto del “Acuerdo” (igual, por otra parte, que en 1948).

 Israeli police detain a Palestinian during clashes at the compound that houses Al-Aqsa Mosque, in the Old City, East Jerusalem, occupied Palestine, May 10, 2021. (Reuters Photo)

La diablura de los almanaques fue la chispa en ese último episodio que recordábamos. El 13 abril 2021, coincidió la fecha del Ramadán musulmán y el Día del Recuerdo de Israel.

Y las autoridades israelíes armaron el espectáculo para “su” fecha. Sin más, sin necesidad alguna de aclaración o coordinación, fueron hasta las instalaciones de Al Aqsa, hicieron a un lado a orantes y cuidadores y sin dar explicaciones “cortaron los cables de los altavoces”.[1] En el sitio, sagrado para los musulmanes, donde se iba a reunir la feligresía musulmana. Simultáneamente lo iba a hacer la feligresía judía, ahí enfrente, en el Muro de los Lamentos.

Como además de semejante “cortocircuito”, justo en la disputada y tensionada Jerusalén, las autoridades judías se disponían a evacuar por la fuerza, por segunda vez en la historia, a un grupo de palestinos para ceder esas viviendas, o sus terrenos, a pobladores judíos, el conflicto no hizo sino reforzarse.[2]

Una vez más, ardió Troya. En los ceremoniales religiosos, Israel conserva los “mismos principios” que el sr. Trump: los israelíes ejercen el protagonismo; los palestinos son el objeto. De lo que sea. En este caso, de las medidas sonoras del acontecimiento judío.