Phrase du jour Quote of the day

Je ne connais pas dans l'histoire de l'humanité, dans l'histoire du droit de la guerre, d'armées qui prennent autant de précautions et qui soient autant surveillées par des juges, bien assis dans leurs fauteuils, qui jugent quelques affaires par an, qui n'ont pas grand-chose à faire, je suis désolée de le dire - je vais peut-être être attaquée par ces juges - et qui doivent arrêter des priorités. Et la priorité, ce n'était vraiment pas d'attaquer M. Netanyahou. Est-ce que vous connaissez, j'aimerais bien le savoir, une armée qui, au monde, d'abord mobilise sa population, des jeunes de 19 ans, de 20 ans, qui sont tués pour défendre leur patrie, qui devraient être soutenus ? Deuxièmement, qui font des appels téléphoniques, qui lancent des tracts, qui demandent aux populations qui les préviennent à l'avance. Est-ce que vous croyez, puisque c'est une condition des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, est-ce que vous croyez vraiment que c'est de manière intentionnelle, c'est-à-dire est-ce qu'il y a vraiment l'intention d'affamer les Gazaouis, et de tuer des civils ? L'intentionnalité est partie intégrante des crimes qu'a jugés la Cour pénale internationale.

Noëlle Lenoir, avocate à la Cour, ancienne ministre française des Affaires européennes, sur Répliques, la causerie au coin du feu de l’académicien Alain Finkielkraut, 29/6/2024

Affichage des articles dont le libellé est Sionihilistes & Facistes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Sionihilistes & Facistes. Afficher tous les articles

26/06/2024

RACHEL FINK
Le ministre israélien de la Diaspora, Amichai Chikli, fait l'éloge de Jordan Bardella, rompant ainsi le boycott officiel du RN par Israël

 Rachel Fink, Haaretz, 26/6/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Le ministre israélien des Affaires de la Diaspora Amichai Chikli (Likoud) a fait l'éloge d'un discours prononcé par le président du Rassemblement national français d'extrême droite, Jordan Bardella, dans lequel celui-ci a déclaré qu'une solution à deux Etats était “caduque” et qu'un Etat palestinien relèverait d’une “reconnaissance du terrorisme”. Le bureau de Chikli déclare : « Nous avons d'excellents contacts » avec le parti de Mme Le Pen.


Marine Le Pen, lideure du Rassemblement national d'extrême droite, et Jordan Bardella, président du parti, à Paris ce mois-ci. Photo : Thomas Padilla, AP

Le ministre israélien des Affaires de la Diaspora, Amichai Chikli, a publiquement fait l'éloge d'un discours prononcé par Jordan Bardella, président du parti d'extrême droite français Rassemblement national et protégé de Marine Le Pen, dans lequel il a déclaré qu'une solution à deux États était “caduque” à la lumière des attaques menées par le Hamas le 7 octobre.

Le soutien de Chikli à Bardella, exprimé dans un message sur X mardi, constitue une rupture significative dans le boycott de longue date par Israël du parti du Rassemblement national et de son ancienne incarnation, le Front national. Toutefois, cela s'inscrit dans la continuité de l'adhésion de Chikli aux partis et factions d'extrême-droite en Europe. Le portefeuille ministériel de Chikli comprend la lutte contre l'antisémitisme dans le monde.

En réponse à une question de Haaretz demandant si le post de Chikli indiquait une révocation publique du boycott d'Israël, son porte-parole a répondu : « Le ministre est en excellent contact avec le Rassemblement national et nous sommes ravis à l'idée d'établir un dialogue productif avec eux ».

Bardella a tenu ces propos lors d'une conférence de presse qui s'est tenue lundi à l'approche des élections législatives françaises, dont le premier tour est prévu le 30 juin. Souvent décrit comme le “poster boy de l'extrême droite”, Bardella, âgé de 28 ans, serait le candidat du Rassemblement national au poste de premier ministre si le parti obtenait de bons résultats aux élections de la semaine prochaine. Marine Le Pen, figure de proue du parti, serait sa candidate à la présidence en 2027.

Lors de sa conférence de presse, Bardella a exposé le plan économique “réaliste et crédible” de son parti avant d'aborder les thèmes têtes de console de la droite, notamment la restauration de l'exceptionnalisme français et le durcissement des politiques migratoires. Il a mentionné Israël vers la fin de son intervention.

« La France a soutenu la solution des deux États au fil des ans », a déclaré Bardella. « Mais cette position est devenue caduque à la lumière des atrocités commises par le Hamas le 7 octobre. La reconnaissance d'un État palestinien en ce moment serait une reconnaissance du terrorisme et l'octroi d'une légitimité politique à un mouvement qui inscrit sur sa bannière la destruction d'Israël ».

Il s'est ensuite engagé à protéger les Juifs de France contre la montée de l'antisémitisme provenant « d'organisations politiques de gauche et d'extrême gauche » ainsi que contre « la menace de l'islam radical ». Lors d'une récente interview à la radio, Bardella a déclaré que « pour beaucoup de Juifs français [il voulait dire Français juifs, NdT], le Rassemblement national est un bouclier contre l'idéologie islamiste ».


Le lendemain, Chikli a publié cette partie du discours de Bardella, en y ajoutant des sous-titres en hébreu. Ce faisant, il a semblé rompre avec la politique officielle d'Israël qui consiste à boycotter le Rassemblement national.