المقالات بلغتها الأصلية Originaux Originals Originales

Affichage des articles dont le libellé est Trump. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Trump. Afficher tous les articles

21/01/2025

El Big MAGA Show

FG, 21/1/2025

El lunes por la noche, un espectáculo alucinante eclipsó todos los netflix, amazon tv y demás youtube a escala planetaria: la segunda entronización de Donald el MAGAlómana. Una ceremonia interminable seguida en directo por 700 invitados elegidos a dedo y en pantallas gigantes por 20.000 aficionados desde la sala «Capital One» de Washington. El espectáculo costó la friolera de doscientos millones de dólares. El show me estremeció tanto que tardé unas doce horas en recomponerme y escribir este comentario.


Emad Hajjaj

Ya sabíamos que quienes nos gobiernan están enfermos. Pero Donald eclipsa a todos los demás. Donald, su mujer (con un sombrero Marvel que le ocultaba los ojos) y sus hijos, de los que los comentaristas ya no sabían cuántos eran ni cómo se llamaban, las pequeñas cantantes de la marina militar -tan diversas étnicamente como una publicidad de Benetton- arrullando sin cesar «Glory, glory, aleluia», los jueces del Tribunal Supremo evocando un desfile de zombis, el Presidente saliente, el Tío Joe, dudando sobre cuándo unirse a los aplausos del selecto público, los hombres de iglesia rezando y haciendo rezar al público aparentemente 100% cristiano, etc., etc..

El plato fuerte, por supuesto, fue el discurso del Emperador. Una pieza de antología a estudiar por cualquier estudiante que pretenda seguir la carrera de psiquiatra. Resumiendo: somos los más grandes, los más bellos, los más fuertes, los más civilizados, los más ricos, los más armados, los más plus plus plus. O mejor dicho: lo fuimos, ya no lo somos, volveremos a serlo. Durante mis cuatro años de reinado, América entrará nada menos que en la “Golden Age”, la Edad de Oro. 

El Emperador ha anunciado lo siguiente: he decidido que sólo haya dos sexos, masculino y femenino; voy a rebautizar el Golfo de México como Golfo de América; voy a recuperar Panamá y su canal; voy a declarar el estado de emergencia en la frontera con México; voy a echar a todos los sudacas que vienen a comerse a nuestros perros y gatos; voy a rebautizar el monte Denali -el pico más alto de USA, en Alaska- como monte McKinley, en honor a este gran presidente que fue un hombre de negocios de éxito (en definitiva, como yo); y, last but not least, voy a plantar nuestra bandera en el planeta Marte (Elon Musk se estremeció de alegría en ese momento).

No, no lo soñé, no fue una producción de la inteligencia artificial, sino de la estupidez natural. Donald II, más fuerte que Nerón, Calígula, Enrique VIII y Ceausescu juntos. Donald II, el último emperador de Yanquilandia, que no pasará a la historia más que como un amargo hazmerreír.


12/01/2025

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Deux ou trois remarques sur la Trumperie qui vient

Deux semaines avant l’intronisation de Donald Trump à la présidence des USA, je me risquerai à faire quelques observations sur les perspectives de la nouvelle administration, tout d’abord sur sa politique étrangère, surtout après ses déclarations arrogantes de confrontation avec le Mexique, le Panama, le Venezuela et le Danemark (pour le Groenland).


Le rêve trumpien d’acheter le Groenland, vu par la dessinatrice Mette Dreyer pour le journal danois Politiken


À cet égard, on peut conclure que l’impertinence est un trait de personnalité du nouveau dirigeant yankee, qu’il associe à une vision agressive de businessman pour atteindre ses objectifs. Avant de prendre ses fonctions pour sa première présidence, après avoir remporté les élections en 2016, et alors qu’il nommait les membres de l’administration, son meilleur ami Steven Witkoff lui avait recommandé de ne pas faire entrer John Bolton dans le cabinet. Il a répondu que c’était une recommandation tardive parce qu’il l’avait déjà fait.

Aujourd’hui, Trump estime qu’en construisant sa première administration, il a dû accepter de nombreuses impositions parce qu’il n’était pas un homme politique, qu’il n’avait pas d’expérience, qu’il ne contrôlait pas le parti républicain, ni ses sénateurs et ses représentants, ni les médias ou les réseaux sociaux.
Cette situation a aujourd’hui changé. Huit ans plus tard, Trump estime que si Bolton a fait beaucoup de mal à sa première administration, il l’a aussi aidé parce qu’étant détesté de tous, il a fait le sale boulot, après quoi il venait dialoguer sur une situation dans laquelle un espace avait été créé pour négocier et même pour céder, si bien qu’ il a souvent pu capitaliser sur le « règlement » des différends. C’était le vieux jeu du « bon flic/méchant flix » appliqué à la politique.

Dominik Joswig

Ce récit reflète parfaitement la manière dont Trump entend agir en matière de politique étrangère. Au fond, son principal objectif est d’arrêter la Chine, et il y consacrera l’essentiel de son énergie. Par exemple, les pressions exercées sur le Panama ne visent pas à s’emparer du canal, mais à faire sortir la Chine de ce pays. Or, il a déjà mis la question sur la table des négociations et lorsqu’il demandera au gouvernement panaméen de prendre des mesures contre la Chine, il donnera l’impression de céder sur son objectif de s’emparer du canal. En d’autres termes, il « cédera » sur cet objectif en échange de l’expulsion par le Panama de la Chine de son territoire. De même pour le Groenland, il finira par contrôler le territoire sans avoir besoin de s’en emparer, ce qui sera également perçu comme une concession de sa part.


 

Compte tenu de toutes les nominations de fidèles de l’establishment par Trump (voir mon article précédent « Que fera Marco Rubio ? »[en espagnol]), je voudrais réitérer que la question la plus importante reste de savoir quel sera le rôle du département d’État dans l’exécution de la politique étrangère des USA.
La réponse est qu’il se concentrera sur l’exercice de pressions visant à retirer de l’espace à la Chine dans le monde, et en particulier en Amérique latine et dans les Caraïbes, où Rubio entretient des relations étroites avec des gouvernements, des partis et des dirigeants de droite et d’extrême droite, dont certains sont également considérés comme des amis de la Chine. Il s’agira donc également d’un scénario contesté, puisque - j’aimerais insister - la Chine sera la cible numéro un de la politique étrangère yankee, et pas précisément pour coopérer, mais plutôt pour entraver les liens bilatéraux et empêcher la Chine de contester l’hégémonie mondiale de Washington, même si celle-ci n’a pas l’intention de le faire.
Si tel est le cas, il convient de se demander pourquoi Trump a nommé Rubio secrétaire d’État, sachant qu’il ne lui fait pas confiance parce que c’est un « faucon » fidèle aux néoconservateurs. La réponse est que, bien que le prochain président - contrairement à sa première administration - contrôle désormais le parti républicain, certains sénateurs conservent leur autonomie et pourraient l’affronter, comme le montre le fait que Trump devra très probablement retirer la nomination de Pete Hegseth au poste de secrétaire à la Défense en raison de la résistance qu’il rencontre parmi les sénateurs de son propre parti. Trump a besoin d’eux, surtout pour garantir la nomination de certaines figures de son cabinet, notamment Tulsi Gabbard du parti démocrate, que ses anciens collègues ne veulent pas voir à ce poste parce qu’elle connaît trop de secrets internes.
D’autre part, il est certain que Trump reprendra la « guerre commerciale » contre la Chine en établissant de nouveaux droits de douane et en en augmentant d’autres afin que Beijing soit contraint de dévaluer sa monnaie, ce qui rendra ses exportations plus chères et affectera son commerce. Les économies latino-américaines qui importent beaucoup de Chine seront affectées par cette mesure.
De même, en tant qu’instrument d’analyse, il ne faut pas oublier que la personnalité de Trump se caractérise par des décisions inopportunes et la création d’incertitudes en tant qu’instruments de coercition. Cela conduit les gouvernements et les ministères des affaires étrangères à être limités dans leur capacité à prévoir les événements. Trump n’agit pas sur la base d’une idéologie définie. Il est uniquement motivé par la recherche du profit pour les USA, en particulier pour les entreprises et les riches.
L’establishment est son ennemi car il a opté pour l’économie spéculative et de services et Trump vise à revenir à une situation où les USA fondent leur économie sur la production. Cela explique certaines des nominations de Trump visant à affronter l’establishment, notamment Tulsi Gabbard au poste de directrice du renseignement national et Hash Patel au poste de directeur du FBI.
Trump entend prolonger son contrôle de l’État à l’avenir par l’intermédiaire du vice-président J.D. Vance, qui est son « dauphin ». Seul Vance a une idéologie bien définie et éloignée des canons traditionnels. L’émergence de Trump en politique et la recherche de l’extension de son influence dans le temps est l’expression des grandes contradictions dont souffre le système politique yankee, qui s’éloigne de la dichotomie traditionnelle démocrate-républicain ou gauche-droite.

« Rendons le Groenland vert à nouveau! » [Groenland signifie Terre verte en danois et un green est la partie de pelouse tondue autour de chaque trou au golf, dont Trump est un passionné]
 Morton Morland, Royaume-Uni

Il y a une crise d’identité dans les deux partis. Chez les démocrates, il existe un courant atlantiste néoconservateur qui s’oppose au vieux parti qui a créé l’État-providence, qui ne veut pas la guerre et qui croit en la nécessité d’augmenter les investissements sociaux, ce qui témoigne d’une débat non abouti. Cependant, ils ont écarté Bernie Sanders d’une manière mauvaise et illégale, montrant clairement que c’est l’aile droite de ce parti (qui est considérée comme « de gauche » aux USA) qui est aux commandes.
De son côté, le Parti républicain, vieille organisation conservatrice et réactionnaire, débat également entre le courant traditionaliste et le trumpisme anti-establishment qui propose une nouvelle façon de faire de la politique. Dans un premier temps, Trump envisage d’intervenir dans le Parti républicain pour que la nouvelle génération Vance le contrôle afin de « rendre à l’Amérique sa grandeur ». Si cela n’est pas possible, Trump cherchera probablement à créer sa propre organisation politique en s’inspirant des deux côtés du bipartisme traditionnel du pays.
Vance a une ligne de pensée cohérente sous-tendue par la suprématie blanche et la lutte contre l’establishment, qu’il considère comme rétrograde et immobilisant. Dans cette mesure, il se considère comme le promoteur d’une classe dirigeante liée à ces principes et comme un fervent défenseur de la religion traditionnelle. Il est intéressant de noter qu’il s’identifie fortement à la classe ouvrière usaméricaine, bien entendu pas en termes marxistes, mais dans le cadre de la conception capitaliste à l’ancienne. Il rejette les grandes entreprises et les monopoles, qu’il tient pour responsables de la destruction du capitalisme, car leur pratique conduit à la destruction de la base de l’économie capitaliste, à savoir la concurrence. Tout cela génère un océan de contradictions qui rend difficile la compréhension de ce qui se passe.
La vérité est que cette situation complexe a été évidente dans les résultats des élections, l’extrême droite dans son ensemble a couvert le spectre électoral en étant présente à la fois dans le camp démocrate et dans le camp républicain. Ainsi, même si Trump a représenté le parti républicain, le fait est qu’une troisième force est en train de naître. La nomination de Gabbard, démocrate de formation et de conviction, et de Robert Kennedy Jr, démocrate pur jus, au poste de secrétaire à la santé et aux services sociaux en sont peut-être les expressions les plus claires. Dans cette dimension, il faut aussi comprendre le soutien des Noirs et des Latinos à Trump, qui est ouvertement raciste et suprémaciste. Il est devenu clair que les discours traditionnels appartiennent au passé.
La seule chose qui compte aujourd’hui est l’économie et la résolution des problèmes économiques des majorités. La distinction traditionnelle dans la société usaméricaine entre ceux qui ont une formation universitaire et ceux qui n’en ont pas n’est plus valable. C’est précisément la ségrégation sur la base de tels critères qui a fait tomber dans l’escarcelle de Trump d’importants secteurs exclus de la société.
En résumé, Trump va essentiellement axer son gouvernement sur la résolution des problèmes de politique intérieure. Sur le plan extérieur, l’accent sera mis sur la Chine. Il essaiera de résoudre le problème de l’Ukraine parce qu’il ne veut pas continuer à saigner à blanc l’économie usaméricaine. La confrontation avec la Chine a une composante systémique à long terme et une composante conjoncturelle à court terme. C’est cette dernière qui sous-tend son soutien à Taïwan, mais pour les mêmes raisons que celles évoquées plus haut, il ne s’agit pas d’une ligne rouge pour Trump. Il continuera à la soutenir parce qu’il a besoin des usines de fabrication de puces de l’île. Lorsque les USA seront autosuffisants dans ce domaine [il n’est pas interdit de rêver, NdT], Taïwan cessera d’être un problème pour les USA. Trump n’est pas disposé à continuer à soutenir un dossier à forte intensité de ressources qui trouve son origine dans la guerre froide. Ce n’est pas à travers Taïwan que Trump structurera la confrontation stratégique avec la Chine.
Il convient de le répéter, la méthode de Trump consiste à lancer des questions qui ne sont pas à l’ordre du jour afin d’évaluer les réponses à ses déclarations. Ainsi, lorsque la question devient d’actualité, la mise en œuvre des mesures à prendre est déjà préparée et avancée. Ses principales questions de politique étrangère seront la Chine, les migrations et l’énergie, et ses actions s’articuleront autour d’elles.

Le plan Meta de Trump pour le Groenland
-Fais donc un fact-checking, pour voir si Trump est vraiment notre président
-Pas possible, Zuckerberg l’a supprimé
Dessin de Burkhard Fritsche, taz, Berlin



09/01/2025

LUIS CASADO
¿Quién es el que manda aquí, Ah?

Luis Casado, 9-1-2025

Sociólogos, opinólogos, enólogos, teólogos, ufólogos, proctólogos, urólogos, etólogos, zoólogos, todólogos y un ceremíl de expertos diversos y variados se devanan la cavidad craneal (no está claro que tengan un cerebro) intentando explicarnos a) lo que hará Donald, b) porqué lo hará, c) con qué objetivos, d) cuales son las razones que aconsejan hacerse el weón, mirar p'al lao, repetir: no se oye padre, o bien: más vale esto que estar muerto, el mundo es de los vivos...


Lo cierto es que una epidemia de diarrea disentérica recorre Europa – como antaño un fantasma, con la diferencia que todas las fuerzas de la vieja Europa no se han unido en santa cruzada para acosar a la causa de la diarrea disentérica: ni el Papa que no cuenta, ni el zar que ya no existe, ni canciller austriaco Karl Nehammer que dimitió, ni Macron a quién le faltan dos, ni los socialdemócratas franceses ni los polizontes alemanes incluida la muy autoritaria Ursula van der Leyen – y todo dios calla, se viste color muralla, se hace chiquito, intenta pasar piola y evita hacer como hicieron cuando la COVID: comprar vacunas o en su defecto la más mínima molécula de loperamida (Imodium) o de subsalicilato de bismuto (Pepto-Bismol, Kaopectate).
Hacerse el peras cocidas es un recurso tan evidente, que ante las patochadas de Elon Musk el diario parisino Le Figaro apenas osa titular en primera página:
El activismo diplomático de Musk desestabiliza a los europeos (sic)
Le Figaro llama “activismo diplomático” lo que en buen romance es cagarse en la Unión Europea, comenzando por sus mediocres autoridades designadas a dedo gracias al insigne método de tin marín de do pingué cúcara títere mácara fue, para no hablar de cancilleres, primeros ministros, presidentes, reyezuelos y otros jefes de Estado que bien bailan.
No exagero: Le Figaro, refiriéndose a Elon Musk, precisa en su portada:
Cercano a Trump, de cuya Administración debe hacer parte, el millonario multiplica las injerencias en Europa (resic)
Bueh... la verdad es que Musk le señala a quién quiera oírle que en Alemania debe gobernar la ultraderecha neonazi de Alternative für Deutschland (AfD), acusa al primer ministro británico Keir Starmer de ser “cómplice de redes criminales pedófilas” y amenaza con las penas del infierno a la Unión Europea que considera la eventual posibilidad de definir reglas aplicables a las redes sociales de su propiedad.

El silencio acojonado de las autoridades europeas, y sus muy tenues reacciones públicas que evitan nombrar a nadie, llevó al conocido demógrafo e intelectual Emmanuel Todd a llamar las cosas por su nombre:
Musk, es el tipo que dice todo el desprecio que tienen los yanquis por nuestro servilismo
Lo esencial de la prensa, la radio y la TV de la Unión Europea – en manos de oligarcas multimillonarios y hundidas en el cenagal de la propaganda neoliberal y promercado – no informa: manipula. Durante el proceso electoral yanqui apoyó en modo descarado al senil Joe Biden a tal punto que tres días antes del voto, en Radio France Info un “periodista” acusó a Donald Trump de ser un esbirro de la mafia rusa (sic) y de hacer sus negocios inmobiliarios en New York con dicha mafia.
Puede que haya sido la razón por la que Macron – siempre en avance cuando se trata de demostrar su inconstancia, su volubilidad, su cobardía y su oportunismo – fue el primer jefe de Estado en felicitar a Trump, en lo que la prensa yanqui calificó públicamente de actitud “lameculos”.
Para encontrar algún artículo de prensa que exponga el modo en que el neofascismo avanza en la Unión Europea tienes que leer Reporter, una publicación del diminuto Estado de Luxemburgo (672 mil habitantes...). Allí, el periodista Robert Schmidt constata:
Concierto por el cumpleaños de Hitler, festival neonazi, concentraciones de grupúsculos de extrema-derecha… a los skinheads, neonazis y otros extremistas de derecha les gusta juntarse en Alsacia o en Lorena” (provincias francesas, fronterizas con Alemania).
Cuando Trump amenaza con la imposición de aranceles a los productos europeos, la diarrea disentérica deviene viral y las autoridades de la UE se acercan a la septicemia y al choque séptico.
Si a eso Donald le agrega que Canadá, Groenlandia, el Canal de Panamá y lo que le salga de los bajos deben ser parte de EEUU... Macron, Scholz y sus pares caen brutalmente en los síntomas de las crisis de pánico: sudores, palpitaciones, ahogos, dolores pectorales, náuseas y picores.
Lo que precede dista mucho de parecerse a la reacción de Bruno Le Maire, entonces ministro de Finanzas galo, cuando Rusia atacó en Donesk y Lugansk para defender a la población rusa de las agresiones neonazis de Zelensky.
En esa ocasión Bruno Le Maire, y todo el gobierno francés, se plegaron servilmente a las órdenes del Pentágono y de Washington y le aplicaron todo tipo de sanciones económicas a Rusia. Bruno Le Maire vino a la TV a declarar: “Rusia no resistirá, y en una semana estará de rodillas”.
La Unión Europea que arrojó y aún arroja cientos de miles de millones de euros en “ayuda militar” a los neonazis de Kiev, conminada ahora por Donald Trump a aumentar sus gastos militares hasta alcanzar el 5% de su PIB... calla y obedece. Probando así que la Unión Europea no es sino un Protectorado yanqui en el viejo continente.
Mi pana Julio César – una lumbrera – descubrió un error fatal en el razonamiento de Trump: 

Ché Luisito – me escribió – Donald no puede hacer de Canadá el quincuagésimo primer Estado de la Unión, sino el quincuagésimo segundo...  visto que el quincuagésimo primero es la Unión Europea...

 Ave (Julius) Caesar, morituri te salutant



27/12/2024

ROBERT TAIT
Les détentions de familles vont reprendre dans le cadre de la répression de l’immigration, selon le “tsar des frontières ” de Trump


Tom Homan a également déclaré que les parents sans papiers d’enfants nés aux USA seraient expulsés, avec ou sans leurs enfants.

Robert Tait à Washington, The Guardian, 26/12/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Les autorités usaméricaines chargées de l’immigration reprendront la politique controversée consistant à placer les familles avec enfants dans des centres de détention dans le cadre d’une campagne d’expulsion des immigrés sans papiers, a déclaré le « tsar des frontières » de la future administration Trump, Tom Homan.


Tom Homan s’exprime lors de la conférence AmericaFest 2024 à Phoenix, Arizona, le 22 décembre. Photo : Cheney Orr/Reuters : Cheney Orr/Reuters

Homan, considéré comme « l’architecte » de la politique de séparation des familles, largement vilipendée, appliquée aux immigrants sans papiers sous la première administration Trump, a également déclaré que les fonctionnaires n’hésiteraient pas à expulser les parents dont les enfants sont citoyens usaméricains parce qu’ils sont nés aux USA.

Il appartiendra aux parents de décider s’ils veulent quitter le pays en tant que famille ou laisser leurs enfants aux USA, en séparant ainsi leurs familles.

« Voilà le problème », a déclaré Homan lors d’un entretien avec le Washington Post. « Vous saviez que vous étiez dans l’illégalité et vous avez choisi d’avoir un enfant. Vous avez donc mis votre famille dans cette situation ».

Il a précisé que les agents des services de l’immigration et des douanes (ICE) retiendraient les parents avec leurs enfants dans des tentes à parois souples, semblables à celles utilisées pour gérer les flux d’immigration à la frontière méridionale des USA.

« Nous allons devoir construire des installations pour les familles », a déclaré Homan. « Le nombre de lits dont nous aurons besoin dépendra des données disponibles ».

L’administration Biden a mis fin à la détention des familles en 2021, en fermant trois centres d’environ 3 000 lits gérés par l’ICE. Ces fermetures ont fait suite aux critiques de défenseurs de l’immigration et de pédiatres, qui ont mis en garde contre les effets néfastes de ces conditions sur les enfants.

La volonté de Homan de relancer l’ICE est le signal le plus clair qu’il ait donné jusqu’à présent sur la manière dont il compte mettre en œuvre la promesse répétée du président élu Donald Trump d’expulser environ 11 millions d’immigrés sans papiers.

Il a déclaré que la politique de l’administration Trump consisterait à expulser les familles ensemble, tout en reconnaissant que le gouvernement n’avait pas le pouvoir légal d’expulser les enfants nés aux USA, et qu’il incombait donc aux parents immigrés de décider s’il fallait ou non séparer une famille.

Il a ajouté : « Nous devons montrer au peuple américain que nous pouvons le faire sans être inhumains. Nous ne pouvons pas perdre la confiance du peuple américain ».

Lors de la première présidence de Trump, pendant laquelle il était directeur intérimaire de l’ICE, Homan a été crédité d’être la force motrice d’une politique distincte de « tolérance zéro » envers les migrants, qui a vu 4 000 enfants séparés de leurs parents après avoir franchi la frontière sud des USA.

Homan a déclaré au Post qu’il ne souhaitait pas s’engager sur un nombre cible d’expulsions tant qu’il ne connaîtrait pas les ressources disponibles pour augmenter la capacité de l’ICE, ajoutant : « Je vais me mettre dans une situation difficile, car je n’ai pas les moyens de faire face à la situation : « Je m’exposerais à une déception ».

En tant que tsar des frontières de la Maison-Blanche - un poste qui ne nécessite pas la confirmation du Sénat - Homan n’aura pas de contrôle direct sur l’ICE, qui relèvera de Kristi Noem, la candidate de Trump au poste de secrétaire à la Sécurité intérieure, si elle est confirmée dans ses fonctions.

Alors que Trump et ses principaux conseillers ont évoqué la possibilité d’utiliser les troupes de la garde nationale pour procéder aux expulsions, Homan a déclaré que seuls les agents des forces de l’ordre ayant reçu une formation seraient autorisés à procéder à des arrestations liées à l’immigration, le personnel militaire étant limité au transport et à d’autres services d’appui.

« Je ne vois pas l’armée menant des opération de ratissage dans les quartiers », a-t-il déclaré. Au contraire, les arrestations seraient « ciblées » sur les personnes ayant un casier judiciaire.

Il a déjà promis d’emprisonner les maires démocrates  et les fonctionnaires qui cherchent à bloquer les déportations.

Les descentes sur les lieux de travail effectuées par les fonctionnaires de l’ICE, auxquelles l’administration Biden avait mis fin, seraient relancées, a déclaré Homan. « Nous n’avons pas encore élaboré de plan pour l’application de la loi sur les lieux de travail. Nous savons que les employeurs seront mécontents ».

Il a aussi déclaré qu’il exhorterait la nouvelle administration à réintroduire le programme « rester au Mexique » - également abandonné par Biden - qui obligeait les demandeurs d’asile à attendre en dehors des USA pendant que leur demande était examinée.


"On peut expulser en masse sans séparer les familles...
...il suffit d'expulser toute la famille ensemble"

Tom Homan et Greg Abbott, vus par Ed Wexler. Greg Abbbott, gouverneur paraplégique du Texas, est une autre figure obscure du trumpofacisme : il s’est vanté d’avoir expédié des dizaines de milliers de migrants latinos dans les villes et comtés administrés par des démocrates « z’ont qu’à se démerder avec »), il a fait interdire l’avortement même en cas de grossesse due à un viol ou un inceste, libéralisé le port d’arme, supprimé la pause de 10 minutes toutes les 4 heures pour les travailleurs du bâtiment en cas de fortes chaleurs, et a dressé une liste de 850 ivres à faire disparaître des bibliothèques, dont ceux de Martin Luther King Jr.. En février 2021, il a été férocement critiqué pour sa responsabilité dans l’incapacité des services de l’État à fournir de l’électricité à 250 000 habitants, dont plusieurs sont morts, suite à la vague de froid polaire qui s’est abattue sur ce charmant État, dont le chanteur de folk Phil Ochs avait déclaré pendant la guerre du Vietnam : « Si j’étais Dieu, je bombarderais le Texas » |NdT]


22/12/2024

LUCA CELADA
Silicon Valley’s plan to take over the state
The irresistible (or resistible?) rise of the broligarchs

USA: A weaponized and extremist plutocracy is on the verge of taking control of the world’s greatest superpower.

Luca Celada, il manifesto, 17/12/2024

Translated by John Catalinotto, Tlaxcala 

 Luca Celada is the Los Angeles correspondent for the Italian daily il manifesto.

This week, Amazon’s Jeff Bezos, Open AI’s Sam Altman and Mark Zuckerberg announced donations of $1 million each as contributions to Donald Trump’s inauguration ceremony on January 20. Digital moguls have often been under attack by Trump, who until a few weeks ago asserted that Zuckerberg, in particular, should “go to jail” for censoring right-wing views on his platforms. After Trump’s victory, there was a virtual pilgrimage from Silicon Valley to Mar-a-Lago to perform an act of submission. Last week, Meta’s boss flew there for a meeting with Trump; Bezos has an appointment in the next few days.
Many other plutocrats have a permanent presence in the revolving court that has been orbiting around the returning president since the November elections. Among the many tycoons who generously contributed to his re-election, many were immediately rewarded with ministerial appointments. Among them, Charles Kushner, father of Trump’s son-in-law Jared, whom he pardoned in 2020 [he had been convicted of tax evasion and witness tampering] , honored with the post of ambassador to France.
(Another “dynastic” appointment is that of first-born Donald J’s (possibly ex) fiancée, Kimberley Guilfoyle, as the new ambassador to Greece, while his daughter-in-law, Lara Trump, is set to move from the Republican Party National Committee to the Senate).
Ministers with opulent fortunes (over $1 billion) include Linda McMahon at Public Education, Scott Bessent at Treasury, Doug Burgum at Interior, Howard Lutnick at Commerce, Jared Isaacman as head of NASA, and Steve Witkoff - Trump’s business partner in a new crypto-currency company, World Liberty Financial - as special envoy to the Middle East.
 
As well as creating another blatant conflict of interest for the new president, the family’s entry into production of “Trump coin” is the latest indication of a growing partnership between Trump and the new capitalism incubated in Silicon Valley. Silicon tycoons are fantastically wealthy, and for Trump wealth has always been an ostentatious symbol of success. According to a recent New York Times article, he likes to show off his new political associates like trophies in his kitschy palace. “I’ve brought two of the richest men in the world,” he was recently quoted by the Times as saying, as he introduced himself to a meeting of journalists in the company of Elon Musk and Oracle CEO Larry Ellison. “You, who did you bring?”
It’s Elon Musk who epitomizes the influence of Silicon Valley’s accelerationists in Trump’s restoration: as we know, he has been entrusted, along with another billionaire, Vivek Ramaswami, with a central post as administrator of the “Department of Government Efficiency” (DOGE). Musk would, however, have greater freedom of action, including over the composition of the government framework itself, on which numerous collaborators “on loan” from his companies would work in Florida.
Among the key figures would be Jared Birchall, director of Neuralink, the company in charge of neurological implants, but also administrator of the tycoon’s personal finances and generally his right-hand man, in charge of family affaires, the foundation, as well as Musk’s real estate, travel and security. To these tasks are now added talks with potential State Department representatives. The fact that Birchall has no experience of international affairs is clearly not seen as a problem in a selection which, as with other departments, would seem to focus primarily on ideological affinities and the nominees’ loyalty to the President.
Another advisor, this time to select intelligence personnel, is Shaun Maguire, a Caltech physicist who became a billionaire as a partner in Sequoia, one of Silicon Valley’s leading investment funds and (needless to say) a friend of Elon Musk, with whom he shares the cult, so fashionable in the Valley, of the undisciplined, misfit genius, perhaps even a little misanthropic, but always brilliant.
In other words, many of the decisions destined to shape the Trump 2.0 government are in the hands of an ideological faction of extremist “meritocrats,” not to say “Darwinist” theorists of the triumph of the best over the mediocre. Another “advisor” located  in Palm Beach, for example, is Marc Andreesen, the billionaire founder of Netscape and one of the leading ideologues of the neo-reactionary oligarchy, a fervent advocate of radical libertarianism and minimal state interference in corporate affairs.
 
Thanks to its strategic alliance with Trump, a partnership that only really matured in the final stages of the election campaign, this small group of entrepreneurs radicalized by the success of the Silicon Valley oligopolies, now has the opportunity to transport the philosophies of management (and eugenics) to the state apparatus. Musk has, for example, repeatedly expressed the idea that immigration should be managed like a “sports club” selection campaign, required to select the best players and discard the people who for him as for Trump are the much-hated “losers.”
But Musk’s main obsession is cutting public spending, against which he constantly rails in X-posts as a source of inflation and unsustainable budget deficits. These are the classic themes of conservative economic philosophy that the Silicon Valley right has imbued with an almost religious zeal. It is striking that a faction which, until recently, would have been considered fanatically extremist, has risen to such a position of power almost without prior planning. The very creation of Musk’s super-ministry occurred “live” during the recorded live X broadcast of the two men after the failed attack on Trump last July.
“A lot of people just don’t understand where inflation comes from. Inflation comes from government overspending because the checks never bounce when it’s written by the government. So if the government spends far more than it brings in, that increases the money supply,” the Space X owner (who collects billions of dollars in public space contracts) remarked during the conversation. “I think it would be great to just have a government efficiency commission that takes a look at these things and just ensures that the taxpayer money, to the taxpayers’ hard-earned money is spent in a good way. And I’d be happy to help out on such a commission.”
“I’d love it. […]Well, you, you’re the greatest cutter. I mean, I look at what you do. You walk in and you just say, you want to quit? They go on strike. I won’t mention the name of the company, but they go on strike and you say, that’s okay. You’re all gone. You’re all gone. So every one of you is gone and you are the greatest. You would be very good. Oh, you would love it.” (Laughs).
Musk and Ramaswamy don’t miss an opportunity to point out that the main sources of unnecessary spending are programs such as food aid for needy families, pensions and healthcare. “At first, it may cause some discomfort,” Musk even admitted of the dreaded remedy (cutting $2 trillion in public spending, equivalent to more than a third of the state budget), ”but in the long run, it will be better for everyone.”


 ’Captain X’, by Vasco Gargalo

“We’ll see what happens,” Trump asserted in this regard. “It will be an interesting few months. But the country is cluttered with regulations and unnecessary people who could be more productive in the private sector.” Now, with unprecedented influence, Silicon Valley’s “broligarchs”   are preparing to get their hands on the social welfare apparatus like one would a recently acquired subsidiary, with the intention of implementing a colossal “entrepreneurial” reform.
The fortunes accumulated by today’s plutocracy invite comparisons with the “golden age” of the early twentieth century, when the stratospheric wealth of the Rockefellers, Vanderbilts and major industrial and banking families underscored the abysmal inequality with the subordinate economic classes. But the political influence of these “robber barons,” remarkable as it was, pales in comparison with the current situation.
That era had been the prelude to a season of enormous social conflicts in the country and to the creation, under Franklin Roosevelt, of the social safety net (health care and pensions) that still exists today. Today, however, the tensions produced by globalization and rampant social inequality have apparently produced a government directly controlled by the most gigantic monopolies generated by neoliberal capitalism, which, in alliance with a populist demagogue and the most reactionary parts of the ideological right, are preparing to dismantle this social pact.
All this is despite a blatant conflict of interest on the part of the corporations who are in fact responsible for dismantling the federal agencies charged with regulating them. The first heads the tech industry would like to see fall are those of Lina Kahn, architect at the Federal Trade Commission (FTC) of the antitrust campaign that recently dragged Google and Amazon through the courts, and Elizabeth Warren, the Massachusetts senator who, as chairwoman of the Consumer Protection Authority, is one of the most consistently left-wing voices against corporate overreach (Andreesen has expressly called for her to be “removed”).
However, it’s not just a matter of securing the services of a friendly administration (although with a dealer like Trump, these will be all but assured). Trump’s promised decimation of the “deep state” as an anti-system populist aggregation device is, for Silicon Valley’s activist plutocracy, an ideological goal that Musk pursues with particular fervor.
In their recent book “Character Limit,” Kate Conger and Ryan Mac trace what happened in the days following Musk’s purchase of Twitter. A succession of layoffs, communicated by e-mail, department heads summoned by surprise and asked to justify the usefulness of their jobs in 60 seconds, with their severance packages withheld. An economic “restructuring” was transformed into a theater of cruelty, based on ritual and punitive humiliation. An area of strong affinity between Musk and Trump, already the owner of a reality TV show whose slogan was “You’re Fired!”
The liquidation of 80% of employees “without consequences” for the company (not to mention the destruction of a platform now reduced to a megaphone of disinformation and propaganda), turned Musk into a kind of anarcho-capitalist hero for a large group of followers. And it’s the same recipe many expect him to use to decimate the “Deep State” once and for all. In recent weeks, Musk has often been seen in the company of another associate, Steve Davis, one of the heads of the Boring Company (Musk’s tunnel-building company). According to the Times, Davis, who specializes in cost-cutting, has also engaged in discussions with other experts to “optimize the federal budget.” He too is likely to play a leading role in the new DOGE department.
It may not be possible to replicate Twitter’s 80% cuts, but even Musk’s paradoxical reduction of nearly 50% in government spending would represent a catastrophic apotheosis in the war of the rich against the poor. To prepare the ground, the campaign, amplified by Musk, to vilify the “profiteers” of public subsidies and “liberate” businesses from “suffocating bureaucracies” has already begun on “X.”
The other impulse is privatization, with another Musk team leader: Shervin Pishevar, director and co-founder of Hyperloop (the supersonic capsule company with several projects in the experimental phase). Pishevar hails “the opportunity to reimagine government functions in light of unprecedented economic and technological developments.” A phrase that sums up Silicon Valley’s economic interests and technological messianism. According to Pishevar, services such as the post office, NASA and the prison system “will benefit immensely from the ingenuity of the private sector.” All with the aim of creating a “future aligned with ownership and prosperity”. One of the hallmarks of ultracapitalists is that they glibly boast about what, until recently, and again during Trump’s first term, employer groups would have hushed up and publicly denied.
The progressive privatization of services is an integral part of the programs of many Western liberal governments. But the giga-capitalists now see an opportunity to finish the job very quickly, adopting the slogan “move fast and break things.” Mark Zuckerberg’s motto, favored by tech thaumaturges, would thus apply to the state apparatus to be “reinvented.” After all, even the infamous Project 2025 is based on a “blitzkrieg” aimed at crushing institutional resistance (or constitutional roadblocks) and armoring the apparatus without giving resistance time to organize.

The “blitzkrieg” project promises to assault all areas, starting with research, health and public education, and in some cases is already well advanced. The network of detention centers for migrants to be deported, for example (over 200 in the country, and which mass deportations promise to increase dramatically), is already outsourced by the government to companies in the prison industrial complex, companies like Corrections Corporation of America and Geo Group, paid for each prisoner held, and whose share price soared on the day of Trump’s election.
But the revered “disruption” must, in the project of the “broligarchs”, extend to society as a whole. What Pishevar euphemistically calls the “revolutionary restructuring of public institutions” will follow the familiar script of their sabotage and withholding funds with a view to their replacement by “management” companies and, consequently, a massive transfer of public funds to private coffers. Much of this is likely to be implemented by executive order, but on this occasion, Trump and his sponsors have both houses of parliament and a reactionary supermajority on the Supreme Court - an unprecedented convergence of purpose and power.
Still in the context of “innovation”, one significant appointment has partly flown under the radar, that of David Sachs to the invented post of “cryptocurrency and artificial intelligence czar.” A venture capitalist and old acquaintance of Musk’s from his PayPal days, Sachs is one of several South Africans who play a prominent role in Silicon Valley’s reactionary wing. Roelof Botha (grandson of the apartheid regime’s last foreign minister, Pik Botha) is a Sequoia investor (the same as Shaun Maguire), Patrick Soon-Shiong is the owner of the Los Angeles Times, which had banned pro-Kamala Harris editorials from its editorial board and recently announced the introduction of an AI algorithm to “correct” the progressive biases of its editors.
Of all the digital tycoons with ties to the southern hemisphere, it’s certainly Peter Thiel who has the highest profile. Linked to the anarcho-capitalist think-tank Property & Freedom Conference and the Bilderberg Group, the tycoon, who grew up in Namibia in a German family, is not only a Trump supporter, but has also been the financier and career mentor of JD Vance, whose vice-presidential nomination he directly sponsored and guaranteed.
A founding member of PayPal, Thiel studied at Stanford, where he founded the Young Conservative Journal. Famous for theorizing that “democracy is no longer compatible with freedom,” he is today the eminence grise of Silicon Valley’s neo-reactionary cult.
 
Last month, in an interview with Bari Weiss, he compared the tech ultra-capitalists who led Trump to victory to the resistance fighters who bring down the Empire in Star Wars (an analogy in which Biden would presumably play Darth Vader).
In addition to leading the holy alliance against the “establishment,” Thiel is the owner of Palantir, a data analytics and AI company with multiple military applications (the company is named after the wizard Sauron’s divination stones in JRR Tolkien’s books). Control of artificial intelligence, as we know, will be crucial to the next capitalist and geopolitical phase, and the Trump-oligarchs cabal has therefore also been consumed with a view that they must pursue a new AI arms race, notably with the Chinese arch-rival.
Founded in 2003, Palantir first supplied neural networks and data analysis algorithms to intelligence agencies, then to military special departments. Today, it is a leader in military AI applications, which it also supplies to numerous global customers. Always, it is said, those who are on the “right” side. The company’s CEO, Alex Karp, is a staunch supporter of Israel and a defender of the new U.S.-led global Manichaeism. “We have to explain to Americans that the world is divided into two parts, and one of them is run by terrorists whose goal is to dominate the West,” he asserted at a recent Reagan Institute conference.
In Karp’s thinking, technological supremacy goes hand in hand with the moral superiority of the U.S.-led West. And supremacism is inseparable from the logic of permanent war (which, after all, corresponds to the corporate business model). Karp asserts that “[U.S.] Americans are the most fearful, impartial, least racist and best-disposed people in the world. At the same time, they want us to know that if you wake up in the morning thinking you’re going to hurt us, take us hostage or send fentanyl to kill us at home, something very bad is going to happen to you, your cousin, your lover or your family.”
At Karp’s headquarters, his rantings sounding like a Doctor Strangelove of algorithms are commonplace. “We have the best technology and it has to stay that way,” he declares in another video. “We can’t afford to be equivalent with anyone because our opponents don’t have our moral scruples.” A staunch Zionist and Netanyahu supporter, Karp put his company’s “moral superiority” to work for the IDF in the campaign against Gaza and tested his own artificial intelligence in the Ukrainian theater. In Karp’s new “digital pax americana,” Dr. Fiolamour meets Terminator in a scenario where the “enemy” sky is permanently paved with Starlink satellites (Musk’s subsidiary already has 6,500 in orbit) and numerous others armed with missiles.
 A fortnight ago [Dec. 2, by 166-3 with 15 abstentions], 166 members of the U.N. General Assembly passed a resolution calling for a treaty on “intelligent” weapons, “killer robots” with “autonomous decision-making.” This treaty is nothing more than wishful thinking, as the USA is opposed to any compulsory limitation. In fact, the proliferation of smart weapons is already well underway, and will remain a top priority for the next White House.
At the headquarters of Silicon Valley’s new digital military-industrial complex, work is well underway to ensure U.S. supremacy in space and in the oceans, where “swarms” of autonomous robot submarines are already crossing paths, produced by another leading company in the sector, Anduril (a name also taken from Lord of the Rings, this time Aragorn’s sword). These are increasingly common scenarios in which the transhumanism of giga-capitalists veers into the post-human.
The model can now be definitively consolidated by a White House where reactionary ideology and industrial interests will overlap infinitely without distinction, a government composed in equal parts of apocalyptic ideologues and arms industrialists who will have a 100% business partner in the Oval Office.
A state of emergency, roundups and constitutional modifications by decree (the end of birthright citizenship), to start with, followed by radical restrictions on dissent) are on the horizon starting in late January. Behind this project is a faction which, in addition to their certainty they are right, will now have the power to enforce it with the full support of an imperial presidency.

21/12/2024

LUCA CELADA
O plano do Vale do Silício para assumir o controle do Estado
A ascensão irresistível (ou será resistível?) dos broligarcas

EUA: uma plutocracia “armada” e extremista está prestes a assumir o controle da maior superpotência do mundo.

Luca Celada, il manifesto, 17/12/2024
Traduzido por Helga Heidrich Tlaxcala

Luca Celada é o correspondente em Los Angeles do diário italiano il manifesto
Nesta semana, Jeff Bezos, da Amazon, Sam Altman, da Open AI, e Mark Zuckerberg anunciaram doações de um milhão de dólares cada como contribuição para a cerimônia de posse de Donald Trump em 20 de janeiro. Os magnatas digitais têm sido frequentemente atacados por Trump, que até algumas semanas atrás afirmava que Zuckerberg, em particular, deveria “ir para a cadeia” por censurar opiniões de direita em suas plataformas. Após sua vitória, houve praticamente uma procissão do Vale do Silício para jurar fidelidade. Na semana passada, o chefe da Meta voou para Mar a Lago para uma reunião com Trump, e Bezos tem um compromisso nos próximos dias.
Muitos outros plutocratas são uma presença constante na corte giratória que tem girado em torno do presidente que retorna desde as eleições de novembro. Entre os muitos magnatas que contribuíram generosamente para sua reeleição, muitos foram pontualmente recompensados com nomeações ministeriais. Entre eles, Charles Kushner, pai de seu genro Jared, a quem ele perdoou em 2020 [ele havia sido condenado por má prática fiscal], homenageado com o cargo de embaixador na França.
(Outra nomeação “dinástica” é a da (possivelmente ex-) noiva do primogênito Donald Jr., Kimberley Guilfoyle, como a nova embaixadora na Grécia, enquanto sua nora, Lara Trump, deve passar do Comitê Central do Partido Republicano para o Senado).
Os ministros com fortunas opulentas (mais de um bilhão de dólares) incluem Linda McMahon na Educação Pública, Scott Bessent no Tesouro, Doug Burgum no Interior, Howard Lutnick no Comércio, Jared Isaacman como chefe da NASA e Steve Witkoff - parceiro de negócios de Trump em uma nova empresa de criptomoeda, a World Liberty Financial - como enviado especial para o Oriente Médio

Além de criar outro evidente conflito de interesses para o novo presidente, a entrada da família na produção de moedas de Trump é a mais recente indicação de uma parceria crescente entre Trump e o novo capitalismo incubado no Vale do Silício. Os magnatas do silício são fantasticamente ricos e, para Trump, a riqueza sempre foi um símbolo ostensivo de sucesso. De acordo com um artigo recente do New York Times, ele gosta de exibir seus novos associados políticos como se fossem troféus em seu palácio kitsch. “Eu trouxe dois dos homens mais ricos do mundo”, ele foi citado recentemente pelo Times, quando apareceu em uma reunião de jornalistas com Elon Musk e o CEO da Oracle, Larry Ellison. “Quem você trouxe?”

É Elon Musk que personifica a influência dos aceleracionistas do Vale do Silício na restauração de Trump: como sabemos, ele recebeu, junto com outro bilionário, Vivek Ramaswami, um cargo central como administrador do “Departamento de Eficiência Governamental” (DOGE). No entanto, Musk teria maior liberdade de ação, inclusive sobre a composição da própria estrutura governamental, que seria trabalhada na Flórida por vários colaboradores “emprestados” de suas empresas.

Entre as figuras-chave estaria Jared Birchall, diretor da Neuralink, a empresa responsável por implantes neurológicos, mas também administrador das finanças pessoais do magnata e, em geral, seu braço direito, responsável pelos bens da família, pela fundação, bem como pelos imóveis, viagens e segurança de Musk. A essas tarefas somam-se agora as conversas com possíveis funcionários do Departamento de Estado. O fato de Birchall não ter experiência em assuntos internacionais claramente não é visto como um problema em um processo de seleção que, como nos outros departamentos, parece se concentrar principalmente nas afinidades ideológicas e na lealdade dos candidatos ao presidente.

Outro conselheiro, desta vez para a seleção do pessoal de inteligência, é Shaun Maguire, um físico da Caltech que se tornou bilionário como sócio da Sequoia, um dos principais fundos de investimento do Vale do Silício, e (nem é preciso dizer) amigo de Elon Musk, com quem compartilha o culto, tão em voga no Vale, do gênio indisciplinado e desajustado, talvez até um pouco misantropo, mas sempre brilhante.

Em outras palavras, muitas das decisões destinadas a moldar o governo Trump estão nas mãos de uma facção ideológica de “meritocratas” extremos, para não dizer teóricos “darwinistas” do triunfo do melhor sobre o medíocre. Outro fixe “conselheiro” em Palm Beach, por exemplo, é Marc Andreesen, o bilionário fundador da Netscape e um dos principais ideólogos da oligarquia neorreacionária, um fervoroso defensor do liberalismo radical e da interferência mínima do Estado nos assuntos corporativos.

Graças à sua aliança estratégica com Trump, uma parceria que só amadureceu de fato nos estágios finais da campanha eleitoral, esse pequeno grupo de empresários, radicalizado pelo sucesso dos oligopólios do Vale do Silício, agora tem a oportunidade de transportar as filosofias de gestão (e eugenia) para o aparato do Estado. Musk, por exemplo, expressou repetidamente a ideia de que a imigração deveria ser administrada como uma campanha de seleção para “um clube esportivo”, necessária para selecionar os melhores jogadores e manter fora os “perdedores” que ele e Trump tanto detestam.

Mas a principal obsessão de Musk é cortar os gastos públicos, que ele constantemente critica em posts no X como fonte de inflação e de déficits orçamentários insustentáveis. Esses são os temas clássicos da filosofia econômica conservadora que a direita siliconada impregnou, além disso, com um zelo quase religioso. É impressionante o fato de que uma facção que até recentemente seria considerada fanaticamente extremista tenha ascendido a essa posição de poder quase extemporaneamente. A própria criação do superministério de Musk ocorreu “ao vivo” na transmissão ao vivo do X gravada pela dupla após o ataque fracassado a Trump em julho passado.

“Para derrubar a inflação, precisamos cortar os gastos do governo em todos os setores”, comentou o proprietário da Space X (que coleciona bilhões em contratos de espaço público) durante a conversa. “Que tal, Donald, uma comissão especial sobre a eficiência do governo? Eu estaria disposto a presidi-la.” “Ótimo, eu realmente precisaria de alguém como você, que não fosse frio, como na época em que eles entraram em greve na sua empresa e você os demitiu na hora!” (Risos).

Musk e Ramaswamy não perdem a oportunidade de salientar que as principais fontes de superfluidades são programas como auxílio-alimentação para famílias carentes, pensões e assistência médica. “No início, pode causar algum desconforto”, Musk chegou a admitir sobre o temido remédio (cortar US$ 2 trilhões em gastos do governo, o equivalente a mais de um terço do orçamento do Estado), ”mas, a longo prazo, será melhor para todos.”

“Vamos ver o que acontece”, afirmou Trump a esse respeito. “Serão alguns meses interessantes. Mas o país está cheio de regulamentações e pessoas desnecessárias que poderiam ser mais produtivas no setor privado.” Agora, com uma influência sem precedentes, os “broligarcas” do Vale do Silício estão se preparando para colocar as mãos no aparato de bem-estar social como se fosse uma subsidiária recém-adquirida, com a intenção de implementar uma reforma “empresarial” colossal.

As fortunas acumuladas pela plutocracia de hoje convidam a comparações com a “era de ouro” do início do século XX, quando a riqueza estratosférica dos Rockefellers, dos Vanderbilts e das grandes famílias industriais e bancárias sublinhava a desigualdade abismal com as classes econômicas mais baixas. Mas a influência política, por mais notável que tenha sido, desses “barões ladrões” empalidece em comparação com a situação atual.

Essa era foi o prelúdio de uma época de enormes conflitos sociais no país e da criação, sob Franklin Roosevelt, da rede de segurança social (assistência médica e pensões) que ainda existe hoje. Hoje, no entanto, as tensões produzidas pela globalização e pela desigualdade social desenfreada aparentemente produziram um governo diretamente controlado pelos monopólios mais gigantescos gerados pelo capitalismo neoliberal, que, em aliança com um demagogo populista e as partes mais reacionárias da direita ideológica, estão se preparando para desmantelar esse pacto social.

Tudo isso desafiando um flagrante conflito de interesses por parte das empresas que, de fato, são responsáveis pelo desmantelamento das agências federais encarregadas de regulá-las. As primeiras cabeças que o setor de tecnologia gostaria de ver cair são as de Lina Kahn, arquiteta da Comissão Federal de Comércio (FTC) da campanha antitruste que recentemente levou o Google e a Amazon aos tribunais, e Elizabeth Warren, a senadora de Massachusetts que, como presidente da Autoridade de Proteção ao Consumidor, é uma das vozes de esquerda mais consistentes contra o excesso de poder das empresas (Andreesen pediu especificamente que ela fosse “removida”).

No entanto, não se trata apenas de garantir os serviços de um governo amigável (embora, com um aristocrata como Trump, isso seja praticamente garantido). A prometida dizimação do “estado profundo” por Trump como um dispositivo de agregação populista antissistema é, para a plutocracia ativista do Vale do Silício, um objetivo ideológico que Musk persegue com fervor especial.

Em seu recente livro Character Limit, Kate Conger e Ryan Mac descrevem o que aconteceu nos dias que se seguiram à compra do Twitter por Musk. Uma sucessão de demissões, comunicadas por e-mail, chefes de departamentos convocados de surpresa e solicitados a justificar a utilidade de seus empregos em 60 segundos, com a retenção da indenização. Uma “reestruturação” econômica transformada em um teatro de crueldade, baseado em humilhações rituais e punitivas. Uma área de forte afinidade entre Musk e Trump, já proprietário de um reality show cujo slogan era “You're Fired!” (Você está demitido!).

A liquidação de 80% dos funcionários “sem consequências” para a empresa (sem mencionar a destruição de uma plataforma reduzida a um megafone de desinformação e propaganda), transformou Musk em uma espécie de herói anarcocapitalista para um grande grupo de seguidores. E é a mesma receita que muitos esperam que ele use para dizimar o “Estado Profundo” de uma vez por todas. Nas últimas semanas, Musk tem sido visto com frequência na companhia de outro sócio, Steve Davis, um dos diretores da Boring Company (empresa de Musk que constrói túneis). De acordo com o Times, Davis, que é especialista em redução de custos, também se envolveu em discussões com outros especialistas para “otimizar o orçamento federal”. É provável que ele também desempenhe um papel de liderança no novo departamento do DOGE.

Talvez não seja possível replicar os cortes de 80% do Twitter, mas mesmo a redução paradoxal de quase 50% nos gastos públicos de Musk representaria uma apoteose catastrófica na guerra dos ricos contra os pobres. Para preparar o terreno, a campanha, amplificada por Musk, para difamar os “aproveitadores” dos subsídios públicos e “liberar” as empresas das “burocracias sufocantes” já começou no “X”.

O outro impulso é a privatização, com outro líder da equipe de Musk: Shervin Pishevar, diretor e cofundador da Hyperloop (a empresa de cápsulas supersônicas com vários projetos em fase experimental). Pishevar dá boas-vindas à “oportunidade de reimaginar as funções do governo à luz de desenvolvimentos econômicos e tecnológicos sem precedentes”. Uma frase que resume os interesses econômicos e o messianismo tecnológico do Vale do Silício. De acordo com Pishevar, serviços como o serviço postal, a NASA e o sistema prisional “se beneficiarão imensamente da engenhosidade do setor privado”. Tudo com o objetivo de criar um “futuro alinhado com propriedade e prosperidade”. Uma das marcas registradas dos ultracapitalistas é o fato de se vangloriarem com facilidade daquilo que, até recentemente, e novamente durante o primeiro mandato de Trump, as facções patronais teriam abafado e negado publicamente.


Captain X, por Vasco Gargalo

A privatização gradual dos serviços é parte integrante dos programas de muitos governos liberais ocidentais. Mas os giga-capitalistas agora veem uma oportunidade de terminar o trabalho muito rapidamente, adotando o slogan “move fast and break things”. O lema de Mark Zuckerberg, preferido pelos taumaturgos da tecnologia, se aplicaria, portanto, ao aparato estatal a ser “reinventado”. Afinal, até mesmo o infame Projeto 2025 se baseia em uma “blitzkrieg” com o objetivo de esmagar a resistência institucional (ou diques constitucionais) e blindar o aparato sem dar tempo para a resistência se organizar.

O projeto “blitzkrieg” promete investir em todas as áreas, começando pela pesquisa, saúde e educação pública, e em alguns casos já está bem avançado. A rede de centros de detenção para migrantes a serem deportados, por exemplo (mais de 200 no país, e que as deportações em massa prometem aumentar consideravelmente), já está sendo subcontratada pelo governo a empresas do complexo industrial carcerário, empresas como Corrections Corporation of America e Geo Group, que são pagas pelo preso e cujo preço das ações disparou no dia em que Trump foi eleito.

Mas a reverenciada “disrupção” deve, no projeto dos “broligarcas”, se estender à sociedade como um todo. O que Pishevar chama eufemisticamente de “reestruturação revolucionária das instituições públicas” seguirá o roteiro familiar de sua sabotagem e desfinanciamento com vistas à sua substituição por empresas de “gestão” e, consequentemente, uma transferência maciça de fundos públicos para cofres privados. É provável que grande parte disso seja implementada por ordem executiva, mas, nesta ocasião, Trump e seus patrocinadores têm as duas casas do congresso e uma supermaioria reacionária na Suprema Corte - uma convergência sem precedentes de propósito e poder.

Ainda no contexto da “inovação”, uma nomeação significativa passou parcialmente despercebida, a de David Sachs para o cargo inventado de “czar da criptomoeda e da inteligência artificial”. Capitalista de risco e velho conhecido de Musk de seus tempos de PayPal, Sachs é um dos vários sul-africanos que desempenham um papel de destaque na ala reacionária do Vale do Silício. Roelof Botha (neto do último ministro das Relações Exteriores do regime do apartheid, Pik Botha) é um investidor da Sequoia (a mesma de Shaun Maguire), Patrick Soon-Shiong é o proprietário do Los Angeles Times, que baniu os editoriais pró-Kamala Harris de seu conselho editorial e anunciou recentemente a introdução de um algoritmo de IA para “corrigir” os preconceitos progressistas de seus editores.

De todos os magnatas digitais com vínculos com o hemisfério sul, Peter Thiel é certamente o que tem o maior perfil. Ligado ao think-tank anarco-capitalista Property & Freedom Conference e ao Grupo Bilderberg, o magnata, que cresceu na Namíbia em uma família alemã, não é apenas um apoiador de Trump, mas também foi o financiador e mentor da carreira de JD Vance, cuja indicação para vice-presidente ele patrocinou e garantiu diretamente.

Também membro fundador do PayPal, Thiel estudou em Stanford, onde fundou o Young Conservative Journal. Famoso por ter teorizado que “a democracia não é mais compatível com a liberdade”, ele é agora a eminência parda do culto neorreacionário do Vale do Silício.

No mês passado, em uma entrevista com Bari Weiss, ele comparou os ultra-capitalistas da tecnologia que levaram Trump à vitória aos combatentes da resistência que derrubam o Império em Guerra nas Estrelas (uma analogia na qual Biden presumivelmente interpretaria Darth Vader).

Além de liderar a santa aliança contra “o establishment”, Thiel é proprietário da Palantir, uma empresa de análise de dados e IA com várias aplicações militares (o nome da empresa vem das pedras de adivinho do mago Sauron nos livros de JRR Tolkien). O controle da inteligência artificial, como sabemos, será crucial para a próxima fase do capitalismo e da geopolítica, e a união Trump-oligarcas, portanto, também foi consumada com vistas a uma nova corrida armamentista de IA, principalmente com o arquirrival chinês.

Fundada em 2003, a Palantir forneceu inicialmente redes neurais e algoritmos de análise de dados para agências de inteligência e, em seguida, para os departamentos especiais do exército. Hoje, ela é líder em aplicações militares de IA, que também fornece a vários clientes globais. Sempre, diz-se, aqueles que estão do lado “certo”. O CEO da empresa, Alex Karp, é um firme apoiador de Israel e um defensor do novo maniqueísmo global liderado pelos EUA. “Temos que explicar aos americanos que o mundo está dividido em duas partes, uma das quais é dirigida por terroristas cujo objetivo é dominar o Ocidente”, disse ele em uma recente conferência do Reagan Institute.

No pensamento de Karp, a supremacia tecnológica anda de mãos dadas com a superioridade moral do Ocidente americano. E o supremacismo é inseparável da lógica da guerra permanente (que, afinal de contas, corresponde ao modelo de negócios corporativo). Karp argumenta que “os americanos são os mais temerosos, os mais imparciais, os menos racistas e os mais bem dispostos do mundo. Ao mesmo tempo, eles querem que saibamos que se você acordar de manhã pensando que vai nos machucar, nos fazer reféns ou enviar fentanil para nos matar em nossas casas, algo muito ruim vai acontecer com você, seu primo, seu amante ou sua família”.

Em Karp, seus discursos de Doutor Estranhoamor sobre algoritmos são comuns. “Temos a melhor tecnologia e precisamos mantê-la assim”, diz ele em outro vídeo. “Não podemos nos dar ao luxo de ser iguais a ninguém porque nossos oponentes não têm nossos escrúpulos morais”. Um sionista convicto e apoiador de Netanyahu, Karp colocou a “superioridade moral” de sua empresa para trabalhar para a IDF na campanha contra Gaza e testou sua própria inteligência artificial no teatro ucraniano. Na nova “pax americana digital” de Karp, o Dr. Estranhoamor encontra o Exterminador do Futuro em um cenário em que o céu do “inimigo” está permanentemente repleto de satélites Starlink (a subsidiária de Musk já tem 6.500 em órbita) e muitos outros armados com mísseis.

Há duas semanas, 166 membros da ONU votaram a favor de uma resolução pedindo um tratado sobre armas “inteligentes”, “robôs assassinos” com “tomada de decisão autônoma”. Esse tratado não passa de uma ilusão, pois os EUA se opõem a qualquer restrição obrigatória. Na verdade, a proliferação de armas inteligentes já está bem encaminhada e continuará sendo uma prioridade absoluta para a próxima Casa Branca.

Na sede do novo complexo militar-industrial digital no Vale do Silício, o trabalho está em andamento para garantir a supremacia dos EUA no espaço e nos oceanos, onde já se cruzam “enxames” de submarinos robôs autônomos, produzidos por outra empresa líder do setor, a Anduril (nome também tirado de O Senhor dos Anéis, desta vez a espada de Aragorn). Esses são cenários cada vez mais comuns em que o transumanismo dos giga-capitalistas se desvia para o pós-humano.

O modelo agora pode ser definitivamente consolidado por uma Casa Branca onde a ideologia reacionária e os interesses industriais se sobreporão indiscriminadamente, um governo composto em partes iguais por ideólogos apocalípticos e industriais de armas que terão um parceiro de negócios 100% no Salão Oval.


O estado de emergência, as prisões e as modificações constitucionais por decreto (o fim do direito ao sol, para começar, seguido de restrições radicais à dissidência) estão no horizonte a partir de janeiro próximo. Por trás desse projeto, há uma facção que, além da certeza de ter uma razão, agora terá o poder de aplicá-la com o apoio total de uma presidência imperial.