La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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19/05/2021

55 membres du Congrès US demandent la suspension de toute aide à la police colombienne

 Original : 55 Members of US Congress call on the US Govt. to suspend all aid to Colombia’s police

Traduit par Fausto Giudice

Congrès des États-Unis
Washington, DC 20515

Le 14 mai 2021

Antony John Blinken
Secrétaire d'État
Département d'État des États-Unis
2201 "C" Street NW
Washington, DC 20520

Monsieur le Secrétaire Blinken,

Nous vous écrivons pour vous faire part de notre vive inquiétude concernant la situation politique et des droits de l'homme en Colombie, qui reste hors de contrôle alors que les manifestations légitimes entrent dans leur troisième semaine. Nous demandons instamment au Département d'État et à tous les autres départements et agences des États-Unis de dénoncer clairement et sans ambiguïté la violence, d'appeler à une désescalade immédiate, de contribuer à apaiser les tensions et de faciliter des solutions sociales et politiques inclusives en Colombie. Des déclarations publiques et des actions fortes de la part des États-Unis peuvent aider la Colombie à rétablir le calme et la confiance et à faire progresser la promesse de l'accord de paix de 2016 de résoudre les problèmes par une large participation au processus politique.

Les forces de sécurité colombiennes, en particulier la police nationale, sont plus déchaînées que ce que nous avons vu depuis des décennies de conflit - des centaines de vidéos de citoyens montrent une utilisation agressive et indiscriminée d'armes létales et non létales contre les citoyens, d'une manière qui viole à la fois le droit colombien et les normes internationales en matière de droits humains. Selon le médiateur colombien des droits de l'homme (Defensor), au moins 42 personnes ont été tuées, dont un policier, à la date du 12 mai, et des centaines d'autres civils et policiers ont été blessés. La semaine dernière, à Cali, nous avons été choqués d'apprendre que la police nationale avait tiré sur des membres non armés de la Garde indigène. L'usage brutal et excessif de la force par la police nationale colombienne et la police anti-émeute a été dénoncé par la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, la Commission interaméricaine des droits de l'homme, l'OEA, l'Union européenne et des centaines d'organisations, d'observateurs et de défenseurs des droits humains colombiens et internationaux.

Une longue liste de griefs, exacerbés par la pandémie, pousse les gens à manifester en grand nombre dans de nombreuses villes et villages. Au cours des deux dernières semaines, nous avons assisté à une escalade significative de l'usage agressif et excessif de la force par les forces de sécurité publique et les forces militaires contre les manifestants civils. La brutalité de la réponse a souvent été justifiée comme une réponse aux éléments en marge de la protestation commettant des actes de vandalisme, de pillage, d'agression et autres désordres.

Après près de deux semaines de protestation, nous nous réjouissons d'apprendre que le gouvernement colombien a rencontré, le lundi 10 mai, des représentants des manifestations nationales, accompagnés d'observateurs des Nations Unies et de la Conférence des évêques catholiques de Colombie. Malgré une première rencontre décevante, nous espérons que cela pourra contribuer à désamorcer les tensions, à mettre fin à la réponse brutale des forces de sécurité publique contre les manifestants, et à commencer à aborder les nombreuses préoccupations sous-jacentes soulevées par la protestation.

James P. McGovern, représentant Démocrate du Massachussett, à l'intitiative de cette lettre