La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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10/03/2025

IGNACIO CEMBRERO
Comment le Maroc brade à des entreprises israéliennes l’exploitation des ressources en hydrocarbures dans les eaux du Sahara occidental

Rabat accorde à NewMed Energy un permis sur une zone de la taille de la Catalogne aux abords des îles Canaries. Sa décision approfondit encore les relations étroites qu’il a établies avec l’État hébreu dans de nombreux domaines, à commencer par le militaire.

Ignacio Cembrero , El Confidencial, 4/3/2025
Traduit par Tafsut Aït BaâmraneTlaxcala

Le Maroc a approuvé le mois dernier une licence de prospection d’hydrocarbures pour la société israélienne NewMed Energy dans une zone de 34 000 kilomètres carrés, légèrement plus grande que la Catalogne ou la Belgique, dans les eaux du Sahara occidental et aux abords des îles Canaries.

La décision, publiée au Journal officiel du Maroc le 17 février, souligne la volonté de Rabat d’exploiter les ressources naturelles de l’ ancienne colonie espagnole et ses relations de plus en plus étroites avec Israël, qui n’ont pas été altérées par la guerre de Gaza.

« Nous avons depuis longtemps identifié un énorme potentiel au Maroc [en référence au Sahara occidental] et l’annonce d’aujourd’hui fait partie d’un vaste mouvement stratégique qui fera de NewMed Energy le principal acteur énergétique dans la région de la Méditerranée orientale et de l’Afrique du Nord », a déclaré Yossi Abu, le PDG de la société NewMed Energy, aux journalistes. Ce commentaire est exagéré, car la Sonatrach, entreprise publique algérienne, est de loin la plus grande société énergétique d’Afrique.


De g. à dr. Yossi Abu, PDG de Newmed, Amina Bekhadra, DG de l’ONHYM et Yariv Elbaz, PDG d’Adarco

Le vaste permis d’exploration offshore est partagé entre NewMed Energy, du groupe Delek, et Adarco Energy, propriété de l’homme d’affaires marocain/israélien Yariv Elbaz, qui s’est engagé depuis des années à approfondir les relations entre le Maroc et Israël. Les deux sociétés détiennent chacune 37,5 % des parts, les 25 % restants étant détenus par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), une entreprise publique marocaine.


Le contrat d’attribution du bloc offshore Boujdour Atlantique a été conclu en décembre 2022,
comme l’avait révélé à l’époque le journal numérique israélien Globes spécialisé dans l’information économique. Il aura fallu plus de deux ans pour qu’il soit publié au Journal officiel avec la signature de la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali.