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06/07/2023

Lettre au ministre espagnol des Affaires étrangères sur la mort lente dans une prison marocaine de Mohamed Lamine Haddi

 

M. le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération        
Plaza de la Provincia
28012 - Madrid

Madrid, le 3 juillet 2023

Objet : Haddi est en train d’être tué à petit feu et vous ne faites rien pour le sauver

Monsieur le Ministre,

Mohamed Lamine Haddi dit qu'il est mal. Vous souvenez-vous de Haddi ? Un journaliste prisonnier politique sahraoui arrêté et torturé suite au démantèlement de Gdeim Izik, condamné à 25 ans lors d'un simulacre de procès, qui est à l'isolement dans une prison marocaine depuis 2017, qui a mené les deux plus longues grèves de la faim jamais enregistrées, 69 et 63 jours en 2021, et dont l'état de santé se détériore à un rythme alarmant en l'absence de prise en charge médicale. 

Le 26 juin, coïncidant avec la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, le personnel pénitentiaire a pulvérisé une substance toxique sur les murs de sa cellule exiguë, alors que Haddi souffre d'anaphylaxie et d'asthme. Ils le tuent à petit feu, cruellement. Et vous ne faites rien pour corriger cette situation. Votre ministère a peu d'empathie pour la justice.

Comme il n’en pas eu avec les 36 migrants que l'Espagne a laissé mourir sur une patera, pourtant toute proche, après votre inaction en faveur du Maroc qui a mis 10 heures à arriver. Le Maroc se moque de nous, y compris au prix de la mort d'êtres humains.

En commémoration de cette journée de soutien aux victimes de la torture, le CODESA, organisation sahraouie de défense des droits humains, rappelle que le Maroc a ratifié la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, mais que dans la pratique, il protège les tortionnaires et expulse les observateurs et les organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International, qui confirme que la police marocaine au Maroc et au Sahara occidental « pratique de multiples formes de torture pour obtenir des aveux, réduire au silence les militants et étouffer les voix dissidentes, et torturer les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines », à la fois au poste de police et en prison. Le CODESA propose une série de mesures judicieuses pour mettre fin à ce cauchemar et demande que le sort des disparus soit révélé.

L'Espagne, en tant que puissance administrante du Sahara occidental, a l'obligation de chercher des solutions.

Faites quelque chose pour les prisonniers politiques sahraouis. Laissez un bonne impression à la fin de votre mandat.

Cristina Martínez Benítez de Lugo

participante du Mouvement pour les prisonniers politiques sahraouis

09/02/2023

CRISTINA MARTÍNEZ
Première visite en quatre ans à Mohamed Lamine Haddi, prisonnier politique sahraoui.

Cristina Martínez, Mouvement pour les prisonniers politiques sahraouis (MPPS), 8-2-2023

Mohamed Lamine Haddi, un prisonnier politique du groupe de Gdeim Izik, a été condamné par le Maroc à 25 ans de prison lors d'un procès entaché d'irrégularités de procédure.


Outre les tortures avant le procès, Mohamed Lamine souffre de conditions de détention dramatiques. Il est placé à l'isolement depuis septembre 2017. Il ne reçoit pas de soins médicaux malgré ses multiples affections, même lorsqu'il a organisé, entre autres, deux impressionnantes grèves de la faim de 69 et 63 jours au cours de la même année 2021. Pas même à ces moments-là, on n'a permis à sa famille de lui rendre visite : elle avait parcouru 1 300 km pour savoir s'il était vivant ou mort, car ils ne pouvaient pas communiquer avec lui et n'avaient aucune nouvelle.

Hier, le 7 février, il a reçu sa première visite en quatre ans. Son frère Mohamed Ali lui a rendu visite et ne l'a pas reconnu, tant son apparence s'est dégradée. Il est très maigre, ses traits et sa structure physique ont changé. Son état d'esprit est aussi malade que son corps.

La visite a duré moins de quinze minutes. Le frère a voyagé d'El Ayoun à la tristement célèbre prison de Tiflet 2, pour n'avoir le droit de le voir qu'un quart d'heure après quatre ans. Pendant ce temps, Mohamed Lamine toussait, il avait l'air malade. Il n'avait pas le droit à une assistance médicale, ni à ce moment-là ni jamais.

Après la première grande grève de la faim qui s'est terminée le 22 mars 2021, il a souffert d'une « paralysie partielle du côté gauche, de tremblements dans les jambes, de la sensation d'avoir une pierre dans la main gauche, de pertes de mémoire et de douleurs sévères à l'estomac et aux reins ». Tout cela n'a pas été traité et n'a pas été soigné, et la grève de la faim a entraîné des complications qui l'accompagnent toujours, telles que, comme la famille continue de l'énumérer, « l'énurésie, des brûlures d'estomac, le syndrome du côlon irritable, des vomissements et des nausées en raison de la pourriture de la cellule, de la toilette à côté de laquelle où il dort, et de graves douleurs à la tête et aux articulations dues à la torture, ainsi qu'une mauvaise vision de l'œil gauche en raison du coup qu'il a reçu le 15 mars 2022. Il a très mal à l'oreille gauche, d'où sort du pus ». Une fois encore, l'administration pénitentiaire lui refuse la visite du médecin.

Son frère lui a apporté des livres, des stylos et du miel, mais les gardiens de la prison ne lui ont pas permis de les lui remettre.

Les photos que nous avons de Mohamed Lamine datent de plus de 12 ans. Ce jeune homme beau, souriant, courageux, correspondant radio de la RASD, amoureux de la vie et de la cause sahraouie, n'existe plus. À sa place se trouve un homme malade, âgé, déformé et rongé par la torture, les grèves, la maladie, la solitude et le désespoir. La souffrance de 12 ans s'est matérialisée dans un corps dégradé.

Des souffrances qui ont été gravées sur tous les membres de la famille. Parmi eux, la mère, Munina, qui est allée le voir et s'est retrouvée en détention, et qui a propagé la cause de Mohamed Lamine jusqu'à ce que son autre fils, Ahmed, soit emprisonné pour acheter le silence de la famille ; la sœur, Tfarah, qui a fait trois fausses couches, dont deux lorsque Mohamed Lamine a fait deux grèves de la faim. L'horreur d'une grève de la faim de 69 jours et d'une autre de 63 jours est insupportable, inimaginable. D'autant plus pour la famille qui ne pouvait ni le voir ni lui parler, qui n'avait aucune nouvelle, qui ne savait pas s'il était vivant ou mort. Le troisième avortement a eu lieu lorsque son frère Ahmed a été arrêté.

La violation des droits humains par le Maroc vient d'être condamnée par l'Union européenne (avec quelques exceptions déshonorantes : le PSOE a voté contre, le PP s'est abstenu). Plus précisément, la cruauté du Maroc envers les prisonniers politiques sahraouis est notoire, mais il est nécessaire de personnaliser l'histoire de la torture pour découvrir la véritable dimension de la cruauté du Maroc envers les innocents et sans défense. Le cas de Mohamed Lamine Haddi est significatif.

Dans deux semaines, cela fera cinq ans que Mohamed El Ayoubi, un autre prisonnier de Gdeim Izik, est décédé, le 21 février 2018, des séquelles des tortures et des négligences médicales qu'il avait subies en prison. Sa mort n'a servi à rien. Personne n'a pris de mesures pour s'assurer que cela ne se reproduise pas.

 

CRISTINA MARTiNEZ
Primera visita en cuatro años a Mohamed Lamine Haddi, preso político saharaui

Cristina Martínez, Movimiento por los Presos Políticos Saharauis (MPPS),  8-2-2023

Mohamed Lamine Haddi, preso político del grupo de Gdeim Izik, fue sentenciado por Marruecos a 25 años de prisión en un juicio plagado de irregularidades procesales.

Aparte de las torturas previas al juicio, Mohamed Lamine sufre unas condiciones carcelarias dramáticas. Desde septiembre de 2017 está en aislamiento. No recibe atención médica a pesar de sus múltiples dolencias ni siquiera cuando protagonizó, entre otras, dos huelgas de hambre impresionantes de 69 y 63 días en el mismo año de 2021. Tampoco en esos momentos permitieron la visita de la familia que se había desplazado 1.300 km para saber si estaba vivo o muerto porque no podían comunicarse con él ni tenían noticias.

Ayer, 7 de febrero, recibió la primera visita después de 4 años. Le ha visitado su hermano Mohamed Alí y no le ha reconocido, tanto se ha deteriorado su aspecto. Está muy delgado, le han cambiado los rasgos y la estructura física. Su estado de ánimo está tan enfermo como su cuerpo.

Menos de quince minutos duró la visita. El hermano viajó desde El Aaiún hasta la infame cárcel de Tiflet 2, para que sólo le permitieran estar un cuarto de hora con él tras cuatro años. Durante ese tiempo Mohamed Lamine estuvo tosiendo; se le veía enfermo. Sin derecho a asistencia médica, ni en esos momentos ni nunca.

Tras la primera gran huelga de hambre que terminó el 22 de marzo de 2021, sufría de “parálisis parcial en el lado izquierdo, temblores en las piernas, sensación de tener una piedra en la mano izquierda, pérdida de la memoria y dolor severo en el estómago y los riñones”. Todo esto no se trató ni se curó, y la huelga de hambre resultó en complicaciones que todavía lo acompañan, como, según sigue enumerando la familia, “enuresis, acidez estomacal, síndrome del intestino irritable, vómitos y nauseas como resultado de la podredumbre de la celda, que es un retrete junto al que duerme, y fuertes dolores en la cabeza y articulaciones producto de las torturas, así como mala visión en el ojo izquierdo por el golpe que recibió el 15 de marzo de 2022. Le duele mucho el oído izquierdo de donde sale pus”. También en este caso la administración penitenciaria le niega una visita del médico.

El hermano le llevaba libros, bolígrafos y miel, pero los carceleros no permitieron su entrega.

Las fotos que tenemos de Mohamed Lamine son de hace más de 12 años. Ese joven guapo, sonriente, valiente, corresponsal de radio de la RASD, enamorado de la vida y de la causa saharaui, ya no existe. En su lugar hay un enfermo avejentado, deformado y consumido por la tortura, las huelgas, la enfermedad, la soledad, la falta de esperanza. El sufrimiento de 12 años materializado en un cuerpo degradado.

Sufrimiento que se ha venido clavando en todos los miembros de la familia. Entre ellos, la madre, Munina, que le fue a visitar y acabó detenida, y que difundió con ahínco la causa de Mohamed Lamine hasta que encarcelaron a su otro hijo, Ahmed, para comprar el silencio de la familia; la hermana, Tfarah, que lleva tres abortos espontáneos, dos ocurridos cuando Mohamed Lamine entró dos veces en huelga de hambre. El horror de una huelga de hambre de 69 días y de otra de 63 es algo inasumible, inimaginable. Tanto más para la familia que no podía ni verle ni hablarle ni tenía noticias, que no sabía si estaba vivo o muerto. El tercer aborto sucedió cuando arrestaron a su hermano Ahmed.

La vulneración de los derechos humanos por Marruecos acaba de ser reprobada por el Parlamento Europeo (con algunas deshonrosas excepciones: el PSOE se opuso, el PP se abstuvo). Más concretamente, es notorio el ensañamiento de Marruecos con los presos políticos saharauis, pero es preciso personalizar el relato de la tortura para descubrir la verdadera dimensión de la crueldad de Marruecos con los inocentes e indefensos. El caso de Mohamed Lamine Haddi es significativo.

Dentro de dos semanas se cumplirán 5 años del fallecimiento, un 21 de febrero de 2018, de Mohamed El Ayoubi, otro preso de Gdeim Izik, por las secuelas de las torturas y la negligencia médica que había padecido en la cárcel. Su muerte no sirvió de nada. Nadie ha tomado medidas para que esto no se repita.

19/03/2022

Torturas y prácticas inhumanas contra el preso político saharaui Mohamed Lamine Haddi
Tortures et pratiques inhumaines à l'encontre du prisonnier politique sahraoui Mohamed Lamine Haddi

 Liga para la protección de los presos saharauis en las cárceles marroquíes, El-Aaiún ocupado / Sáhara Occidental, 18-3-2022

En un precedente peligroso e ilegal, el miércoles 16 de marzo de 2022 los funcionarios de la prisión local Tiflet 2, al este de Rabat, la capital marroquí, allanaron la celda del preso político saharaui del grupo de Gdeim Izik Mohamed Lamine Haddi que ha sido objeto de tortura y otras prácticas agresivas durante una huelga de hambre limitada el 16 y 17 de marzo.

Después de recibir una llamada telefónica de su hijo el viernes 18 de marzo de 2022, la madre del preso político saharaui Mohamed Lamine Haddi contó a la Liga para la Protección de los Presos Saharauis que su hijo había sido sometido a tortura física en la prisión local de Tiflet 2: fue golpeado por funcionarios y guardias penitenciarios que le arrancaron la barba con tenazas. Haddi había presentado una notificación por escrito el martes 15 de marzo de 2022, informando a la administración penitenciaria de una huelga de hambre limitada y las razones que la motivaban, en preparación de una huelga indefinida.

Durante los últimos tres días, la administración penitenciaria ha prohibido a Mohamed Lamine Haddi llamar y utilizar el teléfono fijo de la prisión, por lo que no podía informar a la familia de las torturas y prácticas ilegales de que se valen para que deje la huelga de hambre. Y es que las ONG internacionales siguen con mucho interés las huelgas de hambre de Haddi.

La tortura y el maltrato cruel infligido por la administración penitenciaria al preso político saharaui Mohamed Lamine Haddi se consideran un delito punible por la ley y confirman de forma tangible la persistencia del fenómeno de la tortura en el interior de las cárceles marroquíes y la falta de respeto de todas las convenciones contra la tortura y protocolos relacionados. Esto constituye un peligro real para la seguridad de los prisioneros civiles saharauis y viola su derecho a la integridad física, y amenaza su derecho a la vida.

En consecuencia, la Liga para la Protección de los Presos Saharauis y todas las familias de los presos civiles saharauis han lanzado un llamamiento urgente a las Naciones Unidas, al Comité Internacional de la Cruz Roja y a todas las organizaciones internacionales preocupadas por los derechos humanos para que intervengan y trabajen con urgencia por la liberación de todos los presos políticos saharauis, y responsabilicen a todos los que están involucrados en las prácticas ilegales de tortura de los saharauis.


 Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines, El-Aayoun occupée / Sahara Occidental, 18/3/2022

Dans un précédent dangereux et illégal, le mercredi 16 mars 2022 les fonctionnaires de la prison locale Tiflet 2 à l'est de Rabat, la capitale marocaine, ont perquisitionné la cellule du prisonnier politique sahraoui  du groupe de Gdeim Izik Mohamed Lamine Haddi qui a été soumis à des formes de tortures et d'autres pratiques agressives alors qu'il était en grève de la faim limitée aux 16 et 17 mars.

Après avoir reçu un appel téléphonique de son fils le vendredi 18 mars 2022, la mère du prisonnier politique sahraoui Mohamed Lamine Haddi a déclaré à la Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis que son fils avait été soumis à des tortures physiques à l'intérieur de la prison locale de Tiflet 2 : il a été battu par les fonctionnaires et les gardiens de la prison qui lui ont arraché la barbe avec des tenailles, après qu’il eut déposé un avis écrit le mardi 15 mars 2022 informant l'administration pénitentiaire d'une grève de la faim limitée et les motifs qui y étaient associés, en préparation d’une grève illimitée.

Au cours des trois derniers jours, l'administration de la prison a interdit à Mohamed Lamine Haddi d'utiliser le téléphone fixe de la prison, afin qu'il ne puisse pas informer la famille de la torture et des pratiques illégales qui lui ont été infligées et pour qu’il arrête la grève de la faim, car les ONG internationales suivent avec beaucoup d’intérêt les grèves de la faim de Haddi.

La torture et les mauvais traitements cruels infligés par l'administration pénitentiaire au prisonnier politique sahraoui Mohamed Lamine Haddi sont considérés comme un crime punissable par la loi et confirment de manière tangible la persistance du phénomène de la torture à l'intérieur des prisons marocaines et le manque de respect de toutes les conventions contre la torture et les protocoles qui s'y rattachent. Ceci constitue un réel danger pour la sécurité des prisonniers civils sahraouis et porte atteinte à leur droit à l'intégrité physique et menace leur droit à la vie.

En conséquence, la Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis et toutes les familles de prisonniers civils sahraouis ont lancé un appel urgent aux Nations unies, au Comité international de la Croix-Rouge et à toutes les organisations internationales concernées par les droits humains pour qu'ils interviennent, travaillent d'urgence à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et demandent des comptes à tous ceux qui sont impliqués dans les pratiques illégales de torture des Sahraouis.