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31/01/2022

PAOLO PERSICHETTI
Mille âmes mortes et un Mattarella bis

Paolo Persichetti, Insorgenze, 30/1/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

De l'urne où un millier d'âmes mortes ont déposé leur bulletin de vote pour l'élection du président de la République italienne sont sortis de nombreux noms : des cariatides liées aux palazzinari [margoulins du béton en dialecte romain, NdT], des chefs de services secrets, des stars du porno, des entraîneurs, des présidents d'équipes de football, des constitutionnalistes, des banquiers, des magistrats, des dames en vison, des entrepreneurs qui se sont lancés dans la politique. Le nom d'Emilio Scalzo – ce militant NO TAV [opposé au projet de TGV Lyon-Turin, NdT] extradé en France pour son soutien aux migrants contre toutes les frontières - n'est apparu qu'une seule fois.

Étudiants exploités, étudiants en colère : Non à l'alternance école-travail

Personne n'a écrit le nom de Lorenzo Parelli, l'étudiant de 18 ans victime de ce système de création de main-d'œuvre à coût nul et de précarité absolue qu'est l'alternance école-travail, mort trois jours seulement avant que les chambres ne se réunissent en séance commune. Finalement, celui qui est passé [Mattarella, réélu par le parlement au 8ème scrutin, NdT] était le seul nom qui pouvait garantir le statu quo, la garantie d'un salaire (parlementaire) pour les quelques mois restant jusqu'à la fin de la législature. 

Lorenzo Parelli

Il fut un temps où l'on aurait dit que cette classe parlementaire donnait l'image d'un monde complètement déconnecté du pays. Aujourd'hui, cependant, ils semblent en être une représentation presque parfaite. J'écris « presque » parce que quelque part, il y a un morceau de société qui n'est pas représenté par ce monde, et j'espère qu'il ne veut pas l'être, mais le faire par lui-même. Bien sûr, il est seul, isolé, dans un coin, comme ces étudiants qui ont manifesté et ont été chargés par la police pour se souvenir de Lorenzo et exiger que le droit d'étudier soit libéré de l'esclavage salarial et de la commande des entreprises.


 

PAOLO PERSICHETTI
Mille anime morte

 Paolo Persichetti, Insorgenze, 30/1/2022

Dall’urna dove mille anime morte depositavano la loro schede per l’elezione del presidente della repubblica sono usciti tanti nomi: cariatidi imparentate con i palazzinari, capi dei servizi segreti, pornostar, allenatori, presidenti di squadre di calcio, costituzionalisti, banchieri, magistrati, signore in visone, imprenditori scesi in politica. Una sola volta è apparso il nome di Emilio Scalzo, notav estradato in Francia per il suo sostegno ai migranti contro ogni frontiera. 

Nessuno ha scritto il nome di Lorenzo Parelli, lo studente diciottenne vittima di quel sistema di creazione di manodopera senza costo e precarizzazione assoluta che è l’alternanza scuola-lavoro, morto appena tre giorni prima che le camere si riunissero in seduta congiunta. Alla fine è passato l’unico nome che potesse garantire lo status quo, la garanzia dello stipendio ancora per i pochi mesi che mancano alla fine della legislatura.

Una volta si sarebbe detto che questo ceto parlamentare dava l’immagine di un mondo completamente scollato dal Paese. Oggi invece sembrano esserne la quasi perfetta rappresentazione. Scrivo «quasi» perché da qualche parte c’è un pezzo di società che da questo mondo non è rappresentato e mi auguro che non voglia esserlo, ma fare in proprio. Certo è solo, isolato, in un angolo, come quegli studenti che hanno manifestato e sono stati caricati dalla polizia per ricordare Lorenzo e pretendere che il diritto allo studio sia liberato dalla schiavitù salariale e dal comando dell’impresa.