Qaddura Fares s’est opposé à l’ordre donné la semaine dernière par le président palestinien de modifier la manière dont sont calculés les paiements aux familles de Palestiniens emprisonnés en Israël pour des infractions liées au “terrorisme”.
Jack Khoury, Haaretz, 19/2/2025
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala
Le président
palestinien Mahmoud Abbas a limogé le chef de sa Commission des affaires des
détenus et des anciens détenus parce qu’il s’était opposé à un décret limitant
les paiements reçus par les familles des Palestiniens emprisonnés en Israël.
En vertu du
décret présidentiel qu’Abbas a publié la semaine dernière, les critères de
paiement aux Palestiniens emprisonnés en Israël pour des infractions
“terroristes” vont changer. Auparavant, le montant des allocations versées aux
familles des prisonniers était fonction de la durée de leur peine, les
paiements les plus élevés étant versés aux familles de ceux qui purgeaient les
peines les plus longues. Désormais, les paiements seront basés sur la situation
socio-économique des familles.
Mais Qaddura Fares, le chef de la commission et un responsable de longue date du parti Fatah d’Abbas, a fustigé le décret.
« Il n’est
pas logique que les droits des prisonniers et des martyrs soient soumis à de
nouveaux critères administratifs ou financiers qui ignorent l’aspect national
de cette question », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse qu’il a
convoquée la semaine dernière. Il a ajouté que le décret pourrait nuire à de
larges pans de la société palestinienne et a exhorté Abbas à revoir sa décision
en consultation avec les institutions nationales palestiniennes.
D’autres
membres du Fatah ont exprimé des critiques similaires à l’égard du nouveau
décret.