La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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05/01/2025

Le “mualem”de la police israélienne en Cisjordanie de nouveau arrêté pour entrave à l’enquête sur ses agissements


Josh Breiner, Haaretz, 2/1/2025
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Le commandant Avishai Mualem [le bien nommé : son patronyme signifie “patron” en arabe, NdT] doit répondre de plusieurs chefs d’accusation, dont la divulgation d’informations classifiées au ministre d’extrême droite de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, des tentatives de corruption et l’obstruction à une enquête sur ses agissements.

Le général AvishaI Mualem au tribunal de première instance de Jérusalem, jeudi . Photo: Olivier Fitoussi

Un officier supérieur du commandement de la police israélienne en Cisjordanie, soupçonné d’avoir divulgué des informations classifiées au ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, a été arrêté à nouveau jeudi, soupçonné d’entrave à l’enquête et d’abus de position.

Les autorités soupçonnent le commandant Avishai Mualem, officier supérieur du district de Judée et Samarie de la police, d’avoir demandé à l’un de ses subordonnés, alors qu’il était suspendu de ses fonctions, d’extraire des documents des systèmes de la police et de les lui remettre afin de l’aider dans sa défense.


Le chef de la police israélienne en Cisjordanie, Avishai Mualem, au centre, l’année dernière à Jérusalem. Photo: Olivier Fitoussi.

L’unité du ministère de la Justice chargée d’enquêter sur les fautes de la police demandera sa libération sous conditions restrictives au tribunal de première instance de Jérusalem jeudi.

Mualem est soupçonné de multiples infractions pénales, notamment de ne pas avoir empêché un crime, d’avoir tenté de recevoir un pot-de-vin, d’avoir fraudé et d’avoir commis un abus de confiance.

Il a été arrêté en décembre, soupçonné d’avoir ignoré des informations sur le terrorisme juif en échange d’une promotion de Ben-Gvir au grade de général de brigade.

Mualem aurait également transmis des informations classifiées au bureau de Ben-Gvir. Dans le cadre de l’enquête, le commissaire de l’administration pénitentiaire israélienne, Kobi Yaakobi, a été arrêté pour obstruction à l’enquête.


Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le chef de l’administration pénitentiaire Kobi Yaakobi lors d’un événement à Tel Aviv en décembre 2024. Photo : Moti Milrod

Yaakobi aurait informé Mualem d’une enquête secrète en cours à son sujet, un détail découvert grâce aux écoutes téléphoniques de Mualem. Yaakobi a depuis été de nouveau interrogé, mais il conserve son rôle de chef des prisons.

Mercredi, Haaretz a rapporté que Mualem est également soupçonné d’avoir tenté d’accepter un pot-de-vin de la part d’une personne souhaitant obtenir de l’aide pour faire avancer ses dossiers au sein de la police.

Le suspect aurait proposé de transférer des milliers de shekels à la femme de Mualem, dont l’entreprise est confrontée à des difficultés financières, en échange de l’aide de Mualem profitant de ses fonctions.

Les autorités soupçonnent Mualem d’avoir ignoré des informations sur un projet de crime ayant des implications en matière de sécurité dans le cadre de cet arrangement, mais l’affaire n’a pas abouti et Mualem n’a pas aidé l’individu.