Déjame llorar junto al olivo muerto
Antes de la nueva lluvia de fuego
Antes de que caiga el maná de los bárbaros
Déjame llorar aunque se fatiguen mis lágrimas.
Déjame de hinojos junto a la casa caída
Déjame yacer en esta horadada tierra antigua
Arrasada no por el cambio climático ni la profecía
Destruida por el fuego de las bombas bíblicas.
Cuatro mil años tenía este olivo muerto
Mi gente tenía tal vez un poquito menos
Y está muerta sobre su suelo desolado,
Bajo los tanques invasores y la muerte celeste.
No hay niños, no hay mujeres, nada ni nadie
Solo mi llanto seco junto al olivo inerte
No existe la fe, no existe el milagro
Ninguna ocasión de que el mundo despierte.
(Reinaldo Spitaletta, en Medellín a 27 de diciembre de 2024)
Laisse-moi pleurer près de l’olivier mort
Avant la nouvelle pluie de feu
Avant que ne tombe la manne des barbares
Laisse-moi pleurer, même si mes larmes s’épuisent.
Laisse-moi m’agenouiller près de la maison tombée
Laisse-moi m’allonger sur cette antique terre éventrée
Dévastée non pas par le changement climatique ou la prophétie
Détruite par le feu des bombes bibliques.
Cet olivier mort avait quatre mille ans
Mon peuple en avait peut-être un peu moins
Et il est mort sur son sol saccagé,
Sous les chars d’invasion et la mort tombée du ciel.
Il n’y a pas d’enfants, pas de femmes, rien ni personne.
Seulement mes pleurs secs près de l’olivier inerte.
Il n’y a pas de foi, il n’y a pas de miracle
Aucune chance que le monde se réveille.
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala