La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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23/06/2021

Anti-Mapping : des photos qui révèlent ce qu'Israël essaie de cacher

Gili Merin, Haaretz, 23/6/2021

Traduit par Fausto Giudice

 


Gili Merin est une architecte, photographe et journaliste israélienne

 

Une exposition au Musée d'art de Tel-Aviv présente de manière à la fois passionnante et inquiétante, depuis les airs et le sol, des villages abandonnés, des terres clôturées et des localités non reconnues.

 

Vestiges de parcelles agricoles séparées par une barrière de pierres basse et invisible à l'œil nu, à Beit Guvrin, dans le centre du pays. Photo Miki Kratsman et Shabtai Pinchevsky

Lorsque des journalistes et des chercheurs ont essayé d'obtenir des photos satellite de la bande de Gaza pendant l'opération de l'armée israélienne le mois dernier, ils ont obtenu des images qui semblaient provenir d'une autre époque : des images granuleuses et de faible résolution. Bien que les photos de Gaza et d'Israël disponibles dans le cadre des services satellites gratuits de Google aient été récemment mises à jour, leur qualité est nettement inférieure à celle des photos d'autres régions du monde (y compris la Corée du Nord). Selon un article paru dans ce journal peu après la guerre, la raison est liée à une loi adoptée par le Congrès usaméricain dans les années 1990 qui restreint la qualité et la disponibilité des images satellites commerciales d'Israël/Palestine.

 

Une exposition qui se tient actuellement au Musée d'art de Tel Aviv illustre de manière frappante l'impact de l'accès limité à la photographie de haute qualité. « Anti-Mapping », de Miki Kratsman et Shabtai Pinchevsky (commissaire : Raz Samira), présente des images spectaculaires qui constituent une alternative aux moyens officiels de cartographie contrôlés par l'État. Pendant plusieurs années, les deux photographes ont parcouru le pays pour documenter des sites qui sont contestés à la fois littéralement et symboliquement - sur la terre et dans la conscience publique : des villes palestiniennes qui ont été détruites en 1948, des villages bédouins non reconnus et une série d'endroits qui jouxtent le tracé de la ligne verte. À l'aide de diverses technologies, le duo a créé une cartographie détaillée d'Israël, précisément dans les endroits que l'État cherche à effacer, à obstruer et à dissimuler.