République de Canaan Republic of Canaan República de Canaán Repubblica di Canaan

 
 
 
 
  


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Eric Hazan, Eyal Sivan
Un État commun
entre le Jourdain et la mer

Sortie : 23 mars 2012
70 pages
14€
ISBN : 978-2-35872-033-5
  • Lire un extrait
  • 75 ans : c’est le temps écoulé depuis le premier plan officiel de partition de la Palestine en deux États, l’un juif et l’autre arabe. Trois quarts de siècle pendant lesquels on a vu passer d’innombrables résolutions, conférences, déclarations, missions, « feuilles de route » et autres « relances du processus de paix ». Pourtant la perspective de voir « deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité » est plus lointaine que jamais.
    C’est que la partition de la Palestine historique en deux États n’est pas une solution, mais un discours. C’est un discours de guerre drapé dans une rhétorique de paix, qui permet de justifier les faits accomplis comme ceux à venir. Ce discours si commode ne peut pas déboucher, ne débouchera jamais sur une solution véritable, car la partition de la Palestine n’est tout simplement pas possible.
    Il faut en finir avec l’idée de la partition et la remplacer par celle du partage de ce pays, sa mise en commun entre tous ceux qui y habitent et qui en deviendront les citoyens libres et égaux. Le partage, loin de représenter une utopie, est la seule solution réaliste et réalisable car elle correspond à la situation actuelle dans le pays.
    Fait étrange, cet État commun est présenté tantôt comme une utopie – face à la solution « réaliste » qui n’a pas avancé d’un pouce en trois quarts de siècle – et tantôt comme une grave menace. Il faut choisir : une utopie ne peut pas être une menace – et si l’État commun constitue une menace, c’est qu’il n’est pas une utopie.
    Aujourd’hui, le thème de One State, de l’État commun, est discuté dans le monde entier y compris en Israël. Il est grand temps que le public français, tenu jusqu’ici soigneusement à l’écart, puisse être informé des termes d’un si crucial débat.

     Offert avec cet ouvrage, Un État commun, conversation potentielle, film réalisé par Eyal Sivan, éclaire et précise le propos du livre qu’il accompagne. Ce film rassemble une série de vingt quatre entretiens sur l’État commun, avec des responsables politiques et des colons, des juristes et des artistes, des vieux et des jeunes, des juifs israéliens sépharades et ashkénazes, des arabes palestiniens d’Israël et des territoires occupés… Les mêmes questions leur sont posées, auxquelles ils répondent dans leur langue maternelle, en dialogue avec le réalisateur. L’écran est divisé en deux, un israélien juif d’un côté et un Palestinien de l’autre : l’un parle et l’autre écoute, et vice versa. La mise à l’écran vient réunir ceux que la fragmentation de la situation sépare, le film permet la rencontre que le conflit empêche jour après jour. (Durée 120 minutes – Production : Momento ! – Montage : Audrey Marion – Image et son : Erez Miller – Réalisation : Eyal Sivan.)

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    La solution à deux États en question

    Université populaire IREMMO 2016-2017
    Cycle “Paix et guerres au Moyen-Orient”
    Séance de clôture Samedi 17 juin 2017

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    Israël a annexé de facto quelque 60 % de la Cisjordanie – la partie qui, dans l’Accord intérimaire, a été désignée sous le nom de zone C et qui relève entièrement de la juridiction israélienne. Le CICR et d’autres organisations ne font pas grand-chose pour contester cette pratique israélienne qui est en totale contradiction avec le droit international de l’occupation.
    Interview de Raja Shehadeh, Juriste et écrivain palestinien
    Revue internationale de la Croix-Rouge Volume 94 Sélection française 2012/1

    , Haaretz
    Only Two Options Remain for Israel: Another Nakba or One State for Two Peoples

    Les Indiens de Palestine

    En mai 1982, le philosophe Gilles Deleuze (1925-1995) dialogue avec l’écrivain Elias Sanbar qui venait de créer la « Revue d’Études Palestiniennes », avec Leïla Shahid et Farouk Mardam-Bey. Un entretien qui résonne fortement avec notre présent tant le siège israélien de Gaza rappelle que cette enclave palestinienne évoque une réserve indienne.

     

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