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29/10/2025

Navalmoral, Estrémadure, État espagnol : Communiqué contre le réarmement et la déshumanisation

Voici le communiqué publié par les manifestants du 25 octobre à Navalmoral, devant l’usine de mort de Rheinmetall

La Vera con Palestina et  Extremadura con Palestina , 29/10/2025
Traduit par Tlaxcala

En ces temps obscurs, les forces d’occupation israéliennes continuent d’être approvisionnées en bombes de fabrication européenne, qui s’abattent sur la Palestine en toute impunité. Cela se produit alors même que persiste la mascarade d’un processus de paix incapable d’arrêter – ni même de dissimuler – la machine de destruction, avec plus de soixante civils tués pendant le prétendu cessez-le-feu. La violation systématique de tout accord par Israël — hier comme aujourd’hui — n’est pas une anomalie, mais un schéma historique qui se répète avec une régularité inquiétante.

Nous assistons à un double processus profondément alarmant : d’une part, la déshumanisation de la guerre et du génocide, qui transforme l’horreur quotidienne en simple bruit de fond ; d’autre part, la normalisation du réarmement comme seule réponse acceptée par les institutions, les entreprises et les gouvernements. Le commerce de la guerre se renforce tandis que la valeur de la vie humaine se réduit à des chiffres froids et des euphémismes soigneusement calculés.

Le réarmement s’appuie sur la création d’une « narration belliciste fabriquée », c’est-à-dire une propagande artificielle visant à faire accepter publiquement la nécessité de s’armer, à travers une stratégie de manipulation médiatique et politique. Cette stratégie construit et diffuse un récit de menace imminente ou de conflit inévitable, afin de générer la peur collective et de justifier des politiques militaristes — telles que l’augmentation des dépenses de défense ou l’adoption de postures agressives fondées davantage sur des intérêts militaristes que sur la réalité géopolitique.

Le réarmement n’est pas gratuit : il provoquera une nouvelle période d’austérité et de coupes sociales (une hausse de 1 % du budget militaire équivaut à une réduction de 0,6 % dans la santé publique). Ces coupes ont déjà commencé, notamment une baisse de 20 % de la PAC pour les agriculteurs et éleveurs, ayant déjà entraîné la chute du gouvernement français et des mesures exceptionnelles en Allemagne.

Les démocraties néolibérales ont tombé le masque : le nouveau commerce consiste à fabriquer et vendre la mort, dans une fuite en avant pour éviter d’affronter les véritables problèmes. Pourtant, la manière dont nous faisons face aux multiples crises — climatique, énergétique, économique, sociale — se résume à un brutal « sauve-qui-peut », ce que la philosophe Naomi Klein a justement nommé « le fascisme de la fin du monde ».

Le commerce de la guerre

Nous dénonçons le fait que la perpétuation des guerres répond à une stratégie d’entreprise visant à extraire des bénéfices d’un monde en crise. La pire crise de toutes est la crise morale et la dégradation continue de la démocratie. Au lieu de promouvoir le cessez-le-feu, le dialogue ou l’aide humanitaire, les gouvernements renforcent leurs liens avec l’industrie de l’armement.

C’est le cas d’entreprises comme Rheinmetall, qui étend ses investissements dans la production d’armes. Des bombes made in Spain, destinées à perpétuer la violence, font partie de cet engrenage criminel. En Espagne, un exemple frappant est celui de l’Estrémadure, historiquement traitée comme une zone sacrifiable et réceptacle de tout ce qui est toxique. Aujourd’hui, elle est considérée comme une pièce clé du complexe productif de la Défense, intégrée à ce qu’on appelle l’Axe de la Route de la Plata, qui comptera treize usines d’armement et de nombreuses industries auxiliaires.

À l’échelle européenne, les mêmes fonds qui spéculaient autrefois sur le logement ou l’alimentation voient désormais dans l’armement un nouveau créneau de rentabilité, présenté comme une « ressource stratégique » pour masquer sa véritable nature : générer des profits à travers la douleur, la peur et la destruction.

 DANS UN GÉNOCIDE, IL N'Y PAS DE GENTILS ET DE MÉCHANTS, IL Y A LES MORTS ET LES MÉCHANTS
Riki Blanco

Complicité institutionnelle avec le génocide

Nous dénonçons la complicité active de l’industrie de l’armement et des gouvernements européens avec le génocide à Gaza et la perpétuation des conflits armés. Le gouvernement espagnol continue de fournir un soutien logistique et industriel à l’armée israélienne. Bien que le ministère de la Défense ait récemment annoncé une « déconnexion progressive » des relations militaires avec Israël, la réalité est que des entreprises israéliennes continuent de remporter d’importants contrats d’armement, de missiles et de véhicules destinés aux Forces armées espagnoles.

Nous refusons d’accepter que l’avenir se construise sur des ruines, du sang et de la mort, tandis que certains s’enrichissent obscènement.

Face à cette barbarie, une réponse éthique et mondiale émerge : la dignité de celles et ceux qui résistent, la voix de celles et ceux qui protestent, l’espérance de celles et ceux qui agissent. Les manifestations dans le monde entier, les campagnes de boycott, les déclarations de solidarité et les initiatives comme la Flottille mondiale Sumud en route vers Gaza prouvent que l’humanité ne s’est pas rendue.

Les futures manifestations, les actions collectives et les résistances populaires seront essentielles pour freiner cette narration de déshumanisation et de réarmement. Ensemble, nous construirons un récit alternatif, profondément humain, refusant la logique du génocide, de la guerre et du profit.

C’est pourquoi nous continuerons à exiger :

  • L’annulation des aides au développement accordées par la Junta d’Estrémadure aux usines d’armement.

  • La fin du génocide, du nettoyage ethnique et de l’apartheid contre le peuple palestinien.

  • Un véritable embargo sur les armes à destination d’Israël.

  • La rupture des relations avec l’État d’Israël.

  • Le jugement de tous les responsables israéliens et américains du génocide — NetanyahOu, Ben Gvir, Smotrich et le lobby sioniste usaméricain en tête.

  • L’abrogation de la politique de réarmement et le rejet des diktats des USA et de l’Union européenne.

  • Une réduction de la consommation.

Navalmoral, Extremadura, Estado español: Comunicado contra el rearme y la deshumanización

 He aquí el comunicado emitido por los manifestantes del 25 de octubre en Navalmoral, ante la fábrica de muerte de Rheinmetall

La Vera con Palestina y  Extremadura con Palestina , 29-10-2025

En estos tiempos oscuros, las fuerzas de ocupación israelí siguen siendo abastecidas con bombas de  fabricación europea, que continúan cayendo sobre Palestina con total impunidad. Todo ello ocurre  mientras se mantiene la farsa de un proceso de paz que no detiene, ni siquiera disimula, la  maquinaria de destrucción con más de 60 muertos civiles durante el alto el fuego La violación sistemática de todo pacto por parte de Israel —ayer y hoy— no es una anomalía, sino  un patrón histórico que se repite con inquietante regularidad.

Asistimos a un doble proceso profundamente alarmante: por un lado, la deshumanización de la  guerra y del genocidio, que convierte el horror cotidiano en ruido de fondo; por otro, la  normalización del rearme como única respuesta aceptada desde las instituciones, las empresas y los  gobiernos. El negocio de la guerra se fortalece, mientras el valor de la vida humana se reduce a  cifras frías y eufemismos calculados.

El rearme se ha cimentado mediante la creación de una “narrativa belicista fabricada" , propaganda  o relato bélico falso y artificial que propicia la aceptación pública de la necesidad de armarse con  una estrategia de manipulación mediática y política, en la que se construye y disemina una  narrativa de amenaza inminente o conflicto inevitable, con el fin de generar miedo colectivo y  justificar políticas militaristas, como el aumento del gasto en defensa o la adopción de posturas  agresivas que tienen que ver más con intereses militaristas que de realidad geopolítica .

El rearme no nos sale gratis sino que va a provocar un nuevo periodo de austeridad y recortes  sociales ( un aumento del gasto militar del 1 por ciento equivale a un recorte en sanidad del 0,6 por  ciento), de hecho ya empiezan a producirse recortes (como por ejemplo recortes en la PAC de  agricultores y ganaderos del 20%) y que ya han provocado la caída del gobierno francés y medidas  excepcionales en Alemania.

Las democracias neoliberales se han quitado la máscara: el negocio es ahora fabricar y vender  muerte en una huida hacia adelante para huir de los problemas que deberíamos abordar con  urgencia. Sin embargo, la forma de afrontar las múltiples crisis que atravesamos —climática,  energética, económica, social— se resume en un brutal “sálvese quien pueda”, lo que la filósofa  Naomi Klein ha definido acertadamente como el “fascismo del fin del mundo”.

El negocio de la guerra

Denunciamos que la perpetuación de las guerras responde a una estrategia empresarial basada en la  extracción de beneficios en un mundo atravesado por crisis interconectadas. La peor crisis de  todas es la crisis moral y la degradación constante de la democracia. En lugar de promover el alto el  fuego, el diálogo o el socorro humanitario, los gobiernos refuerzan sus vínculos con la industria  armamentística.

Es el caso de empresas como Rheinmetall, que amplía sus inversiones en producción de armas.

Bombas made in Spain, destinadas a perpetuar la violencia, forman parte de este engranaje criminal.  En el Estado español, un ejemplo sangrante es Extremadura, históricamente tratada como zona  sacrificable y receptora de todo lo tóxico. Hoy es considerada pieza clave del entramado productivo  de Defensa, formando parte del llamado Eje de la Ruta de la Plata, que contará con 13 factorías de  armamento y otras tantas industrias auxiliares.

A escala europea, los mismos fondos que hace pocos años especulaban con la vivienda o los  alimentos, ahora ven en el armamento un nuevo nicho de rentabilidad, presentado como un "recurso  estratégico" para camuflar su verdadera naturaleza: la generación de beneficios a través del dolor, el  miedo y la destrucción. 

 

Riki Blanco

 

Complicidad institucional con el genocidio

Denunciamos la complicidad y colaboración activa de la industria armamentística y los gobiernos europeos con el genocidio en Gaza y con la perpetuación de conflictos armados. El gobierno  español ha continuado su apoyo logístico e industrial para abastecer al ejército israelí. Aunque en los últimos meses el Ministerio de Defensa anunció una "desconexión" progresiva de  relaciones militares con Israel, la realidad es que las empresas israelíes siguen estando detrás de  importantes licitaciones de tecnología bélica, misiles y vehículos para las Fuerzas Armadas  españolas.

Nos negamos a aceptar que el futuro se construya sobre ruinas, sangre y muerte, y que haya quienes  se hagan obscenamente ricos con ello.

Frente a esta barbarie, emerge con fuerza una respuesta ética y global: la dignidad de quienes  resisten, la voz de quienes protestan, la esperanza de quienes actúan. Las manifestaciones en todo el  mundo, las campañas de boicot, las declaraciones de solidaridad y acciones como la Global Sumud  Flotilla rumbo a Gaza demuestran que la humanidad no se ha rendido.

Las manifestaciones que vendrán, las acciones colectivas y las resistencias populares serán  fundamentales para frenar esta narrativa de deshumanización y rearme. Entre todas y todos  construiremos un relato alternativo, profundamente humano, que se niegue a aceptar la lógica del  genocidio, la guerra y el negocio de las armas.

Por todo esto seguiremos llamando y presionando para lograr:

La cancelación de ayudas al desarrollo de la junta de Extremadura a fábricas de armamento.

-         - El  final del genocido, la limpieza étnica y el apartheid del pueblo palestino.

-         Un embargo de armas real a Israel.

-         La ruptura de relaciones con el estado de Israel.

-         Juicio a todos los responsables israelíes y estadounidenses del Genocidio, con Netanyahu, Ben Gvir, Smotrich y el lobby sionista yanki a la cabeza.

-         La revocación de la política de Rearme y rechazo a las imposiciones de EEUU y la Unión Europea.

-         Un decrecimiento del consumo


Este poema fue leido por su autora Yolanda Violeta en la manifestación 

ESPERANZA

Imágenes que se clavan en la pupila del alma... 
Tras los destellos del cielo,
nubes de polvo... 
Aparecen los escombros del dolor.
Mis ojos se tornan grana 
al reflejo de los ríos de sangre. 
Tanto sufrimiento infligido 
a un pueblo 
agujerea las entrañas de la humanidad.
¿Cómo seguir sin enredarse? 
¿Cómo mirar hacia otro lado?
Mis lágrimas son nada 
ante sus gritos y llantos. 
Alaridos desgarrados
que traspasan fronteras.

Desde el río hasta el mar 
nuestros pies caminan al unísono con vuestras huellas, 
bailan vuestras danzas. 
Nuestras manos ondean vuestros colores,
en los océanos navega la esperanza. 
Nuestros corazones 
surcan las aguas 
para traspasar vuestro tormento,
los brazos se dilatan 
para llegar hasta allí, 
ahogar el asedio, 
el hambre, 
el genocidio... 
¡Ojalá pudiera guareceros en mi corazón y acunaros
hasta devolveros la paz!
Enterrar el hambre para siempre, 
calmar la sed, 
refrescar el calor, 
abrigar el frío, 
Curar las heridas... 
enjuagar las lágrimas
y devolver a vuestro iris 
la belleza de la vida. 
Llenar de sonrisas nuevas la Tierra.
¡Qué vuelva a brillar el sol! 
¡Qué el cielo se pinte de azul en Palestina!
Qué nuestras manos y nuestras voces sean capaces de romper las cadenas, 
arrancar todos los capítulos de esta sinrazón, 
de esta loca locura de locos. 
No logro entender, 
mi mente arde ante tanto duelo... 
No se concibe tanta crueldad. 
Seres sin alma,
entes deshumanizadas.
"Ojalá pase algo que les borre de pronto..."

mientras tanto...
Ofrecemos nuestras manos,
nuestros pies,
nuestra voz, 

nuestro canto.
 

 

 

23/10/2025

Manifestation en Estrémadure contre Rheinmetall, usine de mort : un message universel

 Tlaxcala, 23 octobre 2025

Du fin fond de l’Espagne profonde, s’élève un cri de colère, de dignité bafouée, d’appel aux consciences de la vieille Europe : arrêtons les fabricants et marchands de mort ! Ce samedi 25 octobre, pour la deuxième fois, une manifestation aura lieu devant l’usine d’armes de Rheinmetall à Navalmoral de la Mata, dans la province de Cáceres, en Estrémadure, à l’appel des collectifs La Vera con Palestina et Extremadura con Palestina. Voici un résumé des documents que nous avons publiés en espagnol et en allemand.




L’appel est intitulé “No al rearme, stop genocidio”, Non au réarmement de l’Espagne et de l’Europe, arrêtons le génocide. Dans le cadre du plan “Rearm Europe” de la Commission européenne, le gouvernement de Madrid s’est engagé à respecter le cadre fixé par l'OTAN, en particulier l'objectif de dépense de 2 % du PIB. L'objectif – qui divise la coalition de gouvernement - est d'atteindre d'ici 2029 un budget de plus de 40 milliards d'euros.

La revendication centrale : lier la lutte contre le réarmement et la solidarité avec le peuple palestinien, victime d’un génocide perpétré par Israël avec la complicité de l’Occident. Les organisateurs appellent à la constitution d’un mouvement social internationaliste contre la militarisation et l’économie de guerre.

Critique du modèle occidental et appel à la désobéissance

Le texte d’appel dresse un portrait apocalyptique du monde contemporain : l’Occident est un empire décadent dirigé par des élites égoïstes (USA et Europe) qui, face à la crise écologique et énergétique, misent sur la guerre et la conquête. Le réarmement est vu comme une stratégie pour maintenir le modèle hyperconsumériste et accaparer les ressources du Sud. L’Allemagne des « Dichter und Denker » (poètes et penseurs) redevient celle des « Richter und Henker » (juges et bourreaux) : en suivant les USA, elle a renoncé à son autonomie énergétique (abandon du gaz russe) pour se relancer par la production d’armes.
L’appel avance un argument économique et moral : chaque augmentation du budget militaire se traduit par une baisse des dépenses sociales. Les auteurs dénoncent une nouvelle ère d’austérité, comparable à celle des années 2010, et accusent les gouvernements espagnols, y compris socialistes, de participer à la privatisation du bien commun au profit du complexe militaro-industriel.
Une interpellation directe est adressée aux travailleurs des usines Rheinmetall d’Estrémadure : “Os parece ético trabajar para esta empresa cómplice del genocidio?” (ça vous paraît éthique de travailler pour cette entreprise complice du génocide ?)
Les revendications incluent : suppression des aides publiques à l’industrie de l’armement, embargo total sur les armes à Israël, rupture des relations diplomatiques, poursuite pénale des dirigeants impliqués, fin du réarmement européen et programme de décroissance.

Rheinmetall : une entreprise symbole de la guerre moderne

L’article de José Luis Ybot (El Salto, 17 septembre 2024) retrace l’histoire de Rheinmetall, la plus grande entreprise allemande d’armement, née au XIXe siècle, associée au régime nazi, puis reconvertie dans le civil avant de redevenir un pilier du réarmement à partir de 1956. Depuis 2000, elle s’est recentrée sur le militaire : chars Leopard, Eurofighter Typhoon, drones, lasers, systèmes de défense, etc.
En 2022, Rheinmetall rachète Expal, filiale du groupe espagnol Maxam, propriétaire des usines d’El Gordo et de Navalmoral de la Mata. Ces sites, impliqués dans la fabrication et le démantèlement de mines antipersonnel, font de l’Estrémadure une région “sacrifiée” au service de l’économie de guerre.
Depuis la guerre d’Ukraine, la valeur de Rheinmetall a été multipliée par cinq.
Ses actionnaires incluent BlackRock, Goldman Sachs et Bank of America. L’entreprise profite de la demande mondiale en armement, en particulier via sa filiale ukrainienne créée en 2023.


Enquête : Rheinmetall à El Gordo et Navalmoral

Un reportage de Luis Velasco San Pedro (El País, 1er novembre 2024) montre comment le village d’El Gordo vit de Rheinmetall : 200 habitants y travaillent, les salaires y dépassent 1600 euros, et le chômage est quasi nul. Mais la culture du secret domine. Les salariés signent des clauses de confidentialité et affirment : “Lo que se hace allí es top secret” (ce qu'on fait là est top secret).
La députée Nerea Fernández (Unidas por Extremadura) dénonce la complicité de la Région dirigée par le pépé (alias Parti populaire) et le financement public de Rheinmetall (58 060 euros de fonds européens). Elle appelle à reconvertir ces usines en productions civiles (boîtes conserves par exemple). Pour elle, “le génocide de Gaza commence en Estrémadure”.

Mobilisations populaires et critique globale

Le communiqué appelant à la précédente manifestation du 6 octobre 2024 appelait à un boycott d’Israël et à la désobéissance civile : “La única forma de buscar la paz es no fabricar la guerra”(l'unique manière de chercher la paix, c'est de ne pas fabriquer de guerre). L’Europe était décrite comme un “méga-Israël” militarisé, construit sur la peur et la dépendance à l’économie de guerre.
Le dossier combine enquête, manifeste et plaidoyer moral. Il dénonce le capitalisme de guerre et relie la lutte locale contre Rheinmetall à la cause palestinienne. À travers cette campagne, les auteurs affirment une conviction : le combat pour la paix commence là où se fabriquent les armes.

Le message est valable urbi et orbi, en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, en  Asie : il faut arrêter les fabricants et commerçants de mort, où qu’ils soient et « by any means necessary ». À ce jour, une seule usine d’armement, Elbit Systems à Bristol, en Grande-Bretagne, a cessé ses activités [lire ici]. Le mérite revient aux courageux militants de Palestine Action, qui paient cher leur engagement : le groupe a été interdit comme « terroriste », ses membres et sympathisants sont poursuivis en justice. La même chose arrive aux militants allemands de Palestine Action Germany, qui ont mené une action symbolique contre l’usine Elbit Systems à Ulm. 5 d’entre eux sont poursuivis en justice.

Un autre aspect des mobilisations nécessaires et possibles concerne l’acheminement des armements divers vers Israël. Ils sont de deux types : armements prêts à l’usage et éléments de fabrication destinés aux usines de mort israéliennes. Des mobilisations ont eu lieu à Marseille, Gênes,Tanger, Tunis et Wilmington (USA). D’autres sont en cours. Le cargo Marianne Danica, transportant des obus de 155 mm pour Elbit Systems, provenant de Chennai en Inde avec Haïfa comme destination, s’est dérouté de Gibraltar à Casablanca pour éviter des actions de protestation espagnoles. Un autre cargo, l’Ocean Gladiator, transportant 163 tonnes de douilles de cartouches en laiton fabriquées dans l’usine Wieland de Buffalo (USA), vient de passer le détroit de Gibraltar et se dirige vers Ashdod. Sa prochaine escale sera à Limassol (Chypre) le 3 novembre (suivre sa route ici). Nous l’y attendons.

Manifestazione in Estremadura contro Rheinmetall, fabbrica di morte: un messaggio universale


Tlaxcala, 23 ottobre 2025

Dalle profondità della Spagna rurale si leva un grido di rabbia, di dignità violata, un appello alle coscienze della vecchia Europa: fermiamo i fabbricanti e i mercanti di morte! Sabato 25 ottobre, per la seconda volta, si terrà una manifestazione davanti alla fabbrica di armi Rheinmetall a Navalmoral de la Mata, nella provincia di Cáceres, in Estremadura, su iniziativa dei collettivi La Vera con Palestina e Extremadura con Palestina. Di seguito un riassunto dei documenti pubblicati in spagnolo e tedesco.


L’appello s’intitola
“No al rearme, stop genocidio” – No al riarmo della Spagna e dell’Europa, fermiamo il genocidio. Nel quadro del piano “Rearm Europe” della Commissione europea, il governo di Madrid si è impegnato a rispettare l’obiettivo della NATO di destinare il 2% del PIL alle spese militari. L’obiettivo – che divide la coalizione di governo – è raggiungere entro il 2029 un bilancio superiore ai 40 miliardi di euro.

Collegare la lotta contro il riarmo alla solidarietà con la Palestina

La rivendicazione centrale è quella di unire la lotta contro il riarmo alla solidarietà con il popolo palestinese, vittima di un genocidio perpetrato da Israele con la complicità dell’Occidente. Gli organizzatori invocano la nascita di un movimento sociale internazionalista contro la militarizzazione e l’economia di guerra.

Critica del modello occidentale e appello alla disobbedienza

Il testo dell’appello dipinge un quadro apocalittico del mondo contemporaneo: l’Occidente è un impero decadente, guidato da élite egoiste (USA ed Europa) che, di fronte alla crisi ecologica ed energetica, scommettono sulla guerra e sulla conquista. Il riarmo è visto come una strategia per mantenere il modello iperconsumista e accaparrarsi le risorse del Sud. La Germania dei “poeti e pensatori” diventa quella dei “giudici e boia”, seguendo gli Stati Uniti, rinunciando alla propria autonomia energetica (il gas russo) per rilanciarsi con la produzione di armi.

L’appello sviluppa un argomento economico e morale: ogni aumento del bilancio militare si traduce in una riduzione delle spese sociali. Gli autori denunciano una nuova era di austerità, paragonabile a quella degli anni 2010, e accusano i governi spagnoli, compresi quelli socialisti, di partecipare alla privatizzazione del bene comune a vantaggio del complesso militare-industriale.

Un appello diretto è rivolto agli operai delle fabbriche Rheinmetall in Estremadura:
“Os parece ético trabajar para esta empresa cómplice del genocidio?”Vi sembra etico lavorare per un’azienda complice del genocidio?

Le rivendicazioni comprendono: eliminazione degli aiuti pubblici all’industria bellica, embargo totale sulle armi destinate a Israele, rottura delle relazioni diplomatiche, perseguimento penale dei dirigenti coinvolti, fine del riarmo europeo e avvio di un programma di decrescita.

Rheinmetall: un simbolo della guerra moderna

L’articolo di José Luis Ybot (El Salto, 17 settembre 2024) ripercorre la storia della Rheinmetall, la più grande impresa bellica tedesca, nata nel XIX secolo, associata al regime nazista, poi convertita alla produzione civile prima di tornare a essere un pilastro del riarmo dal 1956. Dal 2000 si è nuovamente concentrata sul settore militare: carri Leopard, Eurofighter Typhoon, droni, laser, sistemi di difesa, ecc.

Nel 2022 Rheinmetall ha acquistato Expal, filiale del gruppo spagnolo Maxam, proprietario degli stabilimenti di El Gordo e Navalmoral de la Mata. Questi siti, coinvolti nella produzione e nello smantellamento di mine antiuomo, fanno dell’Estremadura una regione “sacrificata” al servizio dell’economia di guerra.

Dall’inizio della guerra in Ucraina, il valore di Rheinmetall si è quintuplicato. Tra i suoi azionisti figurano BlackRock, Goldman Sachs e Bank of America. L’impresa beneficia della domanda mondiale di armamenti, soprattutto attraverso la sua filiale ucraina creata nel 2023.

Inchiesta: Rheinmetall a El Gordo e Navalmoral

Un reportage di Luis Velasco San Pedro (El País, 1 novembre 2024) mostra come il villaggio di El Gordo viva grazie a Rheinmetall: 200 abitanti vi lavorano, i salari superano i 1600 euro e la disoccupazione è quasi nulla. Ma domina una cultura del segreto. I dipendenti firmano clausole di riservatezza e affermano: “Lo que se hace allí es top secret.”

La deputata Nerea Fernández (Unidas por Extremadura) denuncia la complicità regionale e il finanziamento pubblico di Rheinmetall (58.060 euro di fondi europei). Invoca la riconversione di queste fabbriche alla produzione civile. Per lei, “il genocidio di Gaza comincia in Estremadura”.

Mobilitazioni popolari e critica globale

Il comunicato che convocava la precedente manifestazione del 6 ottobre 2024 invitava al boicottaggio di Israele e alla disobbedienza civile:
“La única forma de buscar la paz es no fabricar la guerra.”L’unico modo di cercare la pace è non fabbricare la guerra.

L’Europa vi era descritta come un “mega-Israele” militarizzato, costruito sulla paura e sulla dipendenza dall’economia di guerra.

Il dossier combina inchiesta, manifesto e appello morale. Denuncia il capitalismo di guerra e collega la lotta locale contro Rheinmetall alla causa palestinese. Gli autori affermano una convinzione: la lotta per la pace comincia là dove si fabbricano le armi.

Il messaggio vale urbi et orbi, in Europa, nelle Americhe e in Asia: bisogna fermare i fabbricanti e i commercianti di morte, ovunque essi siano, “con ogni mezzo necessario”. Finora solo una fabbrica d’armi, la Elbit Systems di Bristol, nel Regno Unito, ha cessato le proprie attività. Il merito va ai coraggiosi militanti di Palestine Action, banditi come “terroristi” e perseguiti in tribunale. Lo stesso accade ai militanti tedeschi di Palestine Action Germany, che hanno compiuto un’azione simbolica contro la fabbrica Elbit Systems di Ulm: cinque di loro sono sotto processo.

Un altro aspetto delle mobilitazioni riguarda il trasporto di armamenti verso Israele, di due tipi: armi pronte all’uso e componenti destinati alle fabbriche israeliane di morte. Manifestazioni si sono tenute a Marsiglia, Genova e Tangeri; altre sono in preparazione.

La nave cargo Marianne Danica, che trasportava proiettili da 155 mm per Elbit Systems, provenienti da Chennai (India) e diretti a Haifa, si è deviata da Gibilterra a Casablanca per evitare le proteste spagnole. Un’altra nave, l’Ocean Gladiator, con 163 tonnellate di bossoli di ottone prodotti nella fabbrica Wieland di Buffalo (USA), ha appena attraversato lo stretto di Gibilterra e si dirige verso Ashdod, con prossima tappa a Limassol (Cipro) il 3 novembre [si può seguire qui]. Lì la aspettiamo.

Διαδήλωση στην Εξτρεμαδούρα ενάντια στη Rheinmetall, το εργοστάσιο του θανάτου: Ένα παγκόσμιο μήνυμα

 Τλαξκάλα, 23 Οκτωβρίου 2025

Από τα βάθη της ισπανικής υπαίθρου υψώνεται μια κραυγή οργής, προσβεβλημένης αξιοπρέπειας, ένα κάλεσμα στη συνείδηση της παλιάς Ευρώπης: σταματήστε τους κατασκευαστές και εμπόρους του θανάτου! Το Σάββατο 25 Οκτωβρίου, για δεύτερη φορά, θα πραγματοποιηθεί διαδήλωση μπροστά από το εργοστάσιο όπλων της Rheinmetall στη Navalmoral de la Mata, στην επαρχία Cáceres της Εξτρεμαδούρας, με πρωτοβουλία των συλλογικοτήτων La Vera con Palestina και Extremadura con Palestina. Ακολουθεί περίληψη των εγγράφων που δημοσιεύσαμε στα ισπανικά και γερμανικά.

Ο τίτλος του καλέσματος είναι «No al rearme, stop genocidio» — Όχι στον επανεξοπλισμό της Ισπανίας και της Ευρώπης, σταματήστε τη γενοκτονία. Στο πλαίσιο του προγράμματος «Rearm Europe» της Ευρωπαϊκής Επιτροπής, η κυβέρνηση της Μαδρίτης έχει δεσμευτεί να τηρήσει τον στόχο του ΝΑΤΟ για στρατιωτικές δαπάνες ίσες με το 2% του ΑΕΠ. Ο στόχος —που διχάζει τον κυβερνητικό συνασπισμό— είναι να φτάσει σε προϋπολογισμό άνω των 40 δισεκατομμυρίων ευρώ έως το 2029.
Ένα άμεσο κάλεσμα απευθύνεται στους εργαζομένους των εργοστασίων της Rheinmetall στην Εξτρεμαδούρα: «Σας φαίνεται ηθικό να εργάζεστε για μια εταιρεία συνένοχη στη γενοκτονία;»
«Ο μόνος τρόπος να αναζητήσουμε την ειρήνη είναι να πάψουμε να παράγουμε πόλεμο.»
Τα αιτήματα περιλαμβάνουν: κατάργηση των δημόσιων επιδοτήσεων στη βιομηχανία όπλων, πλήρες εμπάργκο όπλων προς το Ισραήλ, διακοπή διπλωματικών σχέσεων, δίωξη των υπευθύνων, τερματισμό του ευρωπαϊκού επανεξοπλισμού και ένα πρόγραμμα αποανάπτυξης.

Σύνδεση του αγώνα κατά του επανεξοπλισμού με την αλληλεγγύη προς την Παλαιστίνη

Η κεντρική διεκδίκηση είναι να συνδεθεί ο αγώνας κατά του επανεξοπλισμού με την αλληλεγγύη προς τον παλαιστινιακό λαό, θύμα μιας γενοκτονίας που διαπράττει το Ισραήλ με τη συνενοχή της Δύσης. Οι διοργανωτές καλούν στη δημιουργία ενός διεθνιστικού κοινωνικού κινήματος ενάντια στη στρατιωτικοποίηση και την οικονομία του πολέμου.

Κριτική στο δυτικό μοντέλο και κάλεσμα σε ανυπακοή

Το κείμενο του καλέσματος περιγράφει έναν αποκαλυπτικό κόσμο: η Δύση είναι μια παρακμάζουσα αυτοκρατορία, κυβερνώμενη από εγωιστικές ελίτ (ΗΠΑ και Ευρώπη), που μπροστά στην οικολογική και ενεργειακή κρίση ποντάρουν στον πόλεμο και την κατάκτηση. Ο επανεξοπλισμός θεωρείται στρατηγική για τη διατήρηση του υπερκαταναλωτικού μοντέλου και την αρπαγή των πόρων του Νότου. Η Γερμανία των «ποιητών και στοχαστών» μετατρέπεται ξανά στη Γερμανία των «δικαστών και δημίων», καθώς ακολουθεί τις ΗΠΑ, εγκαταλείποντας την ενεργειακή της αυτονομία (το ρωσικό αέριο) για να ανακάμψει μέσω της παραγωγής όπλων.

Το κάλεσμα προβάλλει ένα οικονομικό και ηθικό επιχείρημα: κάθε αύξηση του στρατιωτικού προϋπολογισμού συνεπάγεται μείωση των κοινωνικών δαπανών. Οι συγγραφείς καταγγέλλουν μια νέα εποχή λιτότητας, συγκρίσιμη με εκείνη της δεκαετίας του 2010, και κατηγορούν τις ισπανικές κυβερνήσεις, ακόμη και τις σοσιαλιστικές, για ιδιωτικοποίηση του κοινού αγαθού προς όφελος του στρατιωτικο-βιομηχανικού συμπλέγματος.

Η Rheinmetall: ένα σύμβολο του σύγχρονου πολέμου

Το άρθρο του José Luis Ybot (El Salto, 17 Σεπτεμβρίου 2024) αφηγείται την ιστορία της Rheinmetall, της μεγαλύτερης γερμανικής εταιρείας όπλων, που ιδρύθηκε τον 19ο αιώνα, συνδέθηκε με το ναζιστικό καθεστώς, μετατράπηκε σε πολιτική παραγωγή και από το 1956 ξανάγινε στήριγμα του επανεξοπλισμού. Από το 2000 επικεντρώνεται εκ νέου στα στρατιωτικά: άρματα Leopard, αεροσκάφη Eurofighter Typhoon, drones, λέιζερ, συστήματα άμυνας κ.ά.

Το 2022 η Rheinmetall εξαγόρασε την Expal, θυγατρική του ισπανικού ομίλου Maxam, ιδιοκτήτη των εργοστασίων El Gordo και Navalmoral de la Mata. Οι εγκαταστάσεις αυτές, που εμπλέκονται στην παραγωγή και αποσυναρμολόγηση ναρκών κατά προσωπικού, καθιστούν την Εξτρεμαδούρα μια «θυσιασμένη» περιοχή στην υπηρεσία της οικονομίας του πολέμου.

Από τον πόλεμο στην Ουκρανία, η αξία της Rheinmetall έχει πενταπλασιαστεί. Μεταξύ των μετόχων της βρίσκονται οι BlackRock, Goldman Sachs και Bank of America. Η εταιρεία επωφελείται από τη διεθνή ζήτηση όπλων, ιδιαίτερα μέσω της ουκρανικής θυγατρικής της, που ιδρύθηκε το 2023.

Έρευνα: Rheinmetall σε El Gordo και Navalmoral

Έρευνα του Luis Velasco San Pedro (El País, 1 Νοεμβρίου 2024) δείχνει πώς το χωριό El Gordo ζει χάρη στη Rheinmetall: 200 κάτοικοι εργάζονται εκεί, οι μισθοί ξεπερνούν τα 1.600 ευρώ και η ανεργία είναι σχεδόν μηδενική. Όμως κυριαρχεί η κουλτούρα της μυστικότητας. Οι εργαζόμενοι υπογράφουν ρήτρες εμπιστευτικότητας και δηλώνουν: «Αυτό που γίνεται εκεί είναι άκρως απόρρητο.»

Η βουλευτής Nerea Fernández (Unidas por Extremadura) καταγγέλλει τη συνενοχή των τοπικών αρχών και τη δημόσια χρηματοδότηση της Rheinmetall (58.060 ευρώ από ευρωπαϊκά κονδύλια). Καλεί στη μετατροπή των εργοστασίων αυτών σε πολιτική παραγωγή. Κατά τη γνώμη της, «η γενοκτονία της Γάζας αρχίζει στην Εξτρεμαδούρα.»

Λαϊκές κινητοποιήσεις και παγκόσμια κριτική

Το δελτίο Τύπου που κάλεσε στην προηγούμενη διαδήλωση της 6ης Οκτωβρίου 2024 προέτρεπε σε μποϊκοτάζ του Ισραήλ και σε πολιτική ανυπακοή:

Η Ευρώπη παρουσιαζόταν ως ένα στρατιωτικοποιημένο «Μεγάλο Ισραήλ», χτισμένο πάνω στον φόβο και την εξάρτηση από την οικονομία του πολέμου.

Ο φάκελος συνδυάζει έρευνα, μανιφέστο και ηθική επιχειρηματολογία. Καταγγέλλει τον καπιταλισμό του πολέμου και συνδέει τον τοπικό αγώνα κατά της Rheinmetall με την παλαιστινιακή υπόθεση. Οι συγγραφείς δηλώνουν την πεποίθησή τους: ο αγώνας για την ειρήνη αρχίζει εκεί όπου κατασκευάζονται τα όπλα.

Το μήνυμα ισχύει παντού — στην Ευρώπη, τη Βόρεια και Νότια Αμερική, και την Ασία: πρέπει να σταματήσουμε τους κατασκευαστές και εμπόρους του θανάτου, όπου κι αν βρίσκονται, «με κάθε αναγκαίο μέσο.» Μέχρι σήμερα μόνο ένα εργοστάσιο όπλων, η Elbit Systems στο Μπρίστολ του Ηνωμένου Βασιλείου, έχει σταματήσει τη λειτουργία του, χάρη στους θαρραλέους ακτιβιστές της Palestine Action, οι οποίοι διώκονται ως «τρομοκράτες». Το ίδιο συμβαίνει με τους ακτιβιστές της Palestine Action Germany, που πραγματοποίησαν συμβολική ενέργεια κατά του εργοστασίου Elbit Systems στο Ulm· πέντε από αυτούς δικάζονται.

Ένα ακόμη κρίσιμο πεδίο κινητοποιήσεων αφορά τη μεταφορά όπλων προς το Ισραήλ — είτε έτοιμων προς χρήση είτε εξαρτημάτων για τα ισραηλινά εργοστάσια. Διαδηλώσεις έχουν γίνει στη Μασσαλία, στη Γένοβα και στην Ταγγέρη, ενώ άλλες ετοιμάζονται.

Το φορτηγό πλοίο Marianne Danica, που μετέφερε οβίδες 155 χιλιοστών για την Elbit Systems από τη Chennai (Ινδία) προς τη Χάιφα, άλλαξε πορεία από το Γιβραλτάρ προς την Καζαμπλάνκα για να αποφύγει τις ισπανικές διαμαρτυρίες. Ένα άλλο πλοίο, το Ocean Gladiator, που μεταφέρει 163 τόνους ορειχάλκινων καλύκων φυσιγγίων από το εργοστάσιο Wieland στο Μπάφαλο (ΗΠΑ), πέρασε πρόσφατα τα Στενά του Γιβραλτάρ κατευθυνόμενο προς το Άσντοντ, με επόμενο σταθμό τη Λεμεσό (Κύπρος) στις 3 Νοεμβρίου. Εκεί το περιμένουμε.

 

تظاهرة في إكستريمادورا ضد راينمتال، مصنع الموت: رسالة عالمية

تلاكسكالا، 23 أكتوبر 2025

من أعماق إسبانيا الريفية يرتفع صرخة غضب وكرامة منتهكة، نداء إلى ضمير أوروبا العجوز: أوقفوا صُنّاع وتجار الموت! في يوم السبت 25 تشرين الأول/أكتوبر، وللمرة الثانية، ستُنظَّم مظاهرة أمام مصنع الأسلحة التابع لشركة راينمتال (Rheinmetall) في بلدة نافالمورال دي لا ماتا، في مقاطعة كاثيريس بمنطقة إكستريمادورا، بدعوة من جمعيتي لا فيرا مع فلسطين وإكستريمادورا مع فلسطين. فيما يلي ملخص للوثائق التي نشرناها بالإسبانية والألمانية.



يحمل النداء عنوان «لا لإعادة التسلح، أوقفوا الإبادة»، ويدعو إلى وقف إعادة تسليح إسبانيا وأوروبا، ووقف الإبادة الجماعية. في إطار خطة "إعادة تسليح أوروبا" التي وضعتها المفوضية الأوروبية، التزمت حكومة مدريد بتحقيق هدف الناتو المتمثل في تخصيص 2٪ من الناتج المحلي الإجمالي للإنفاق العسكري. الهدف – الذي يُقسّم الائتلاف الحاكم – هو الوصول إلى ميزانية تتجاوز 40 مليار يورو بحلول عام 2029.

الربط بين مقاومة التسلح والتضامن مع فلسطين

المطلب الأساسي هو ربط النضال ضد إعادة التسلح بالتضامن مع الشعب الفلسطيني، ضحية إبادة جماعية ترتكبها "إسرائيل" بتواطؤ من الغرب. يدعو المنظمون إلى بناء حركة اجتماعية أممية ضد العسكرة واقتصاد الحرب.

نقد النموذج الغربي والدعوة إلى العصيان

يرسم نص النداء صورة قاتمة للعالم المعاصر: الغرب إمبراطورية متدهورة يقودها نخب أنانية (الولايات المتحدة وأوروبا) تراهن، أمام الأزمة البيئية والطاقة، على الحرب والغزو. يُنظر إلى إعادة التسلح كاستراتيجية للحفاظ على النموذج الاستهلاكي المفرط والسيطرة على موارد الجنوب. أصبحت ألمانيا "بلد الشعراء والمفكرين" مجددًا "بلد القضاة والجلادين"، إذ تبعت الولايات المتحدة وتخلّت عن استقلالها الطاقي (الغاز الروسي) لتنهض من جديد من خلال إنتاج الأسلحة.

يقدّم النداء حجة اقتصادية وأخلاقية: كل زيادة في الإنفاق العسكري تعني انخفاضًا في الإنفاق الاجتماعي. ويُدين الكتّاب مرحلة جديدة من التقشّف شبيهة بتلك في العقد الثاني من القرن الحادي والعشرين، ويتهمون الحكومات الإسبانية، بما فيها الاشتراكية، بالمشاركة في خصخصة الخير العام لصالح المجمع الصناعي العسكري.

وُجّه نداء مباشر إلى عمّال مصانع راينمتال في إكستريمادورا:
«
هل ترون أنه من الأخلاقي العمل في شركة متواطئة في الإبادة؟»

تشمل المطالب: إلغاء الدعم العام لصناعة السلاح، فرض حظر كامل على تصدير الأسلحة إلى "إسرائيل"، قطع العلاقات الدبلوماسية، ملاحقة القادة المتورطين قضائيًا، إنهاء مشروع إعادة التسلح الأوروبي، وإطلاق برنامج للنمو المستدام والانكماش الطوعي.

راينمتال: رمز الحرب الحديثة

يروي مقال خوسيه لويس إيبوت (إل سالتو، 17 أيلول/سبتمبر 2024) تاريخ شركة راينمتال، أكبر شركة أسلحة ألمانية، التي تأسست في القرن التاسع عشر وارتبطت بالنظام النازي، ثم تحولت إلى الإنتاج المدني قبل أن تعود إلى محور التسلح منذ عام 1956. ومنذ عام 2000، أعادت تركيز نشاطها على المجال العسكري: دبابات ليوبارد، طائرات يوروفايتر تايفون، طائرات مسيّرة، أنظمة ليزر ودفاع متقدمة، وغيرها.

في عام 2022، اشترت راينمتال شركة إكسبال (Expal)، وهي فرع من مجموعة ماكزام (Maxam) الإسبانية، المالكة لمصنعي إل غوردو ونافالمورال دي لا ماتا. هذه المصانع، المتورطة في إنتاج وتفكيك الألغام المضادة للأفراد، جعلت من إكستريمادورا منطقة "مضحية" في خدمة اقتصاد الحرب.

منذ اندلاع الحرب في أوكرانيا، تضاعفت قيمة راينمتال خمس مرات. يشمل مساهموها بلاك روك وغولدمان ساكس وبنك أوف أمريكا. وتستفيد الشركة من الطلب العالمي على الأسلحة، خصوصًا من خلال فرعها الأوكراني الذي أُنشئ عام 2023.

تحقيق ميداني: راينمتال في إل غوردو ونافالمورال

يكشف تقرير لويس فيلاسكو سان بيدرو (إل باييس، 1 تشرين الثاني/نوفمبر 2024) كيف يعيش سكان قرية إل غوردو على أنشطة راينمتال: 200 من سكانها يعملون فيها، الرواتب تتجاوز 1600 يورو، والبطالة شبه معدومة. لكن ثقافة السرية سائدة. يوقّع العمال اتفاقات سرية ويقولون: «ما يُفعل هناك سرّي للغاية».

النائبة نيريا فرنانديث (يونيداس بور إكستريمادورا) تندّد بتواطؤ السلطات الإقليمية وبالتمويل العام لراينمتال (58,060 يورو من الصناديق الأوروبية)، وتدعو إلى تحويل هذه المصانع إلى إنتاج مدني. وتقول: «إن إبادة غزة تبدأ من إكستريمادورا».

تعبئة شعبية ونقد شامل

البيان الذي دعا إلى المظاهرة السابقة في 6 تشرين الأول/أكتوبر 2024 دعا إلى مقاطعة "إسرائيل" والعصيان المدني:
«
الطريقة الوحيدة للبحث عن السلام هي التوقف عن صناعة الحرب».

وصفت أوروبا بأنها "إسرائيل كبرى" عسكرية، مبنية على الخوف والاعتماد على اقتصاد الحرب.

يجمع الملف بين التحقيق والبيان والمرافعة الأخلاقية. فهو يدين رأسمالية الحرب ويربط النضال المحلي ضد راينمتال بالقضية الفلسطينية. ويؤكد الكتّاب قناعة أساسية: إن النضال من أجل السلام يبدأ من حيث تُصنع الأسلحة.

الرسالة موجهة إلى العالم أجمع في أوروبا وأميركا وآسيا: يجب وقف صانعي وتجار الموت أينما وُجدوا، «بكل الوسائل الممكنة». حتى اليوم، توقّف مصنع أسلحة واحد فقط، هو إلبيت سيستمز في بريستول (المملكة المتحدة)، بفضل شجاعة ناشطي Palestine Action الذين وُصفوا بـ«الإرهابيين» ويُلاحقون قضائيًا. وينطبق الأمر نفسه على ناشطي Palestine Action Germany الذين نفذوا عملًا رمزيًا ضد مصنع إلبيت سيستمز في أولم؛ خمسة منهم يُحاكمون الآن.

هناك جانب آخر من التعبئة يتعلق بنقل الأسلحة إلى "إسرائيل"، سواء الجاهزة للاستخدام أو المكوّنات المخصّصة لمصانعها. نُظّمت تحركات في مرسيليا وجنوى وطنجة، وتُحضّر أخرى.

سفينة الشحن Marianne Danica التي كانت تحمل قذائف عيار 155 ملم لشركة إلبيت سيستمز من مدينة تشيناي في الهند إلى حيفا، غيّرت مسارها من جبل طارق إلى الدار البيضاء لتجنّب الاحتجاجات الإسبانية. أما السفينة Ocean Gladiator، التي تنقل 163 طنًا من أغطية الخراطيش النحاسية المصنوعة في مصنع ويلاند في بافالو (الولايات المتحدة)، فقد عبرت مضيق جبل طارق متجهة إلى أشدود، ومن المقرر أن تتوقف في ليماسول (قبرص) في 3 تشرين الثاني/نوفمبر. سنكون بانتظارها هناكتتبع مساره هنا