La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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20/06/2021

Apartheid israélien ? Ne cherchez pas plus loin que cette loi raciste

Gideon Levy, Haaretz, 20/6/2021

Traduit par Fausto Giudice

Certaines lois sont une tache sur les livres de lois d'Israël, et tant qu'elles ne seront pas abrogées, Israël ne pourra pas être considéré comme une démocratie. L'une des plus méprisables est la loi qui empêche ses citoyens arabes de réunir leurs familles.

Lorsque la question de savoir si Israël est un État d'apartheid est soulevée et que ses propagandistes affirment que ce n'est pas le cas, ils citent comme preuve l'absence de toute loi raciste dans les livres de lois du pays. La loi qui sera très probablement réaffirmée cette semaine, pour la 18e  fois consécutive, est la preuve définitive du fait que non seulement il existe des pratiques d'apartheid dans ce pays, mais aussi des lois d'apartheid. « Il est préférable de ne pas éviter la vérité : son existence dans les livres de droit fait d'Israël un État d'apartheid », écrivait Amos Schocken, éditeur du Haaretz, en 2008. Treize ans ont passé, et cette affirmation est plus vraie que jamais.


 Des Palestiniens de 1948 protestent à Jérusalem en 2013 contre la "Loi sur la citoyenneté et l'entrée en Israël" qui interdit des regroupements familiaux avec des Palestiniens des territoires occupés en 1967

Cette loi raconte toute l'histoire : elle incarne l'essence du sionisme et le concept d' « État juif » ; elle reflète les prétextes douteux liés à la sécurité qui permettent de blanchir n'importe quelle abomination dans ce pays ; elle illustre l'étonnante similitude entre la droite ultranationaliste et la gauche sioniste, ainsi que l'usage détourné qu'Israël fait des mesures d'urgence et temporaires. Une loi qui a été adoptée comme mesure temporaire en 2003, qui a été considérée en 2006 par le juge de la Cour suprême Edmond Levy comme une loi sur le point d'expirer dans les deux mois, fête ses 18 ans d'existence.

La loi est maintenant devenue le sujet d'un duel entre le gouvernement et l'opposition, où il est clair que l'opposition de droite soutiendra l'extension de cette loi - le racisme l'emporte sur tout le reste - sans que personne ne s'occupe du fond de la loi et de son impact sur l'image d'Israël.

Pour faire court : Après la loi du retour, c'est la loi qui illustre plus que toute autre la domination du suprémacisme juif dans ce pays. Un Juif peut partager sa vie avec qui il veut, et un Arabe ne le peut pas. Juste comme ça, d'une simplicité désespérante et douloureuse. Tout pays qui traiterait ses citoyens juifs de la sorte serait honni.