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30/06/2023

Omer Benjakob/Avi Scharf
La manière dont Israël a investi dans les logiciels espions est au cœur du scandale grec et de l’enquête de l’UE

Omer Benjakob et Avi Scharf, Haaretz, 28/6/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

En 2017, le fabricant d’armes public israélien a investi dans deux entreprises pour tenter de concurrencer NSO. Il a vendu Cytrox à Intellexa, une entreprise opérant en dehors d’Israël, mais des documents montrent qu’il est toujours lié à l’autre entreprise.


Il y a six ans, l’entreprise publique de défense Israel Aerospace Industries (IAI) a annoncé qu’elle investissait des millions dans deux entreprises étrangères prometteuses : L’une, enregistrée aux Pays-Bas, fournit des “solutions de cybersécurité de pointe”, l’autre, enregistrée en Hongrie, se concentre sur le “cyber-renseignement” pour les gouvernements.

Cependant, des documents montrent que les deux sociétés - Inpedio et Cytrox - ont en fait été créées par les mêmes ressortissants israéliens qui ont été impliqués dans le développement puis la vente du logiciel espion connu sous le nom de Predator. Ce même logiciel espion est actuellement au cœur d’un énorme scandale politique en Grèce, où il a été utilisé pour pirater les téléphones d’un journaliste et de hauts responsables politiques, ce qui soulève des inquiétudes en matière de respect de la vie privée et des droits dans toute l’Union européenne.

Dans son communiqué de presse de juin 2017, l’IAI présentait Inpedio et Cytrox comme deux entreprises distinctes. Le produit d’Inpedio, disait-on, “protège les appareils cellulaires iOS et Android contre les attaques sophistiquées”. Cytrox, quant à lui, était censé faire l’inverse, en “recueillant des renseignements à partir des appareils terminaux”, comme les téléphones portables.

Le premier était censé offrir des services défensifs, en recherchant d’éventuelles failles de sécurité dans les ordinateurs et les appareils mobiles afin de les protéger contre les cyberattaques. La seconde a ensuite développé Predator, un logiciel espion qui exploite les failles des cyberdéfenses pour pirater les appareils mobiles.

Des documents et des sources indiquent qu’elles ont été créées en tant qu’entreprises jumelles afin d’offrir aux clients potentiels un éventail complet de solutions cybernétiques - défensives et offensives. Selon d’anciens employés de Cytrox, les entreprises ont d’abord opéré conjointement à partir des mêmes bureaux, et des employés d’Inpedio ont également participé aux premiers développements du logiciel espion Predator.

IAI a réalisé cet investissement par l’intermédiaire de sa filiale singapourienne Custodio PTE. Ce double investissement devait permettre à IAI « d’étendre ses activités de recherche et de développement dans le domaine de la cybernétique et de renforcer son empreinte mondiale dans ce domaine », comme l’indiquait le communiqué de presse d’IAI à l’époque. Si IAI a ensuite vendu sa participation dans Cytrox, elle a conservé Inpedio, bien que l’entreprise ait pratiquement fermé ses portes et que les millions investis aient été perdus.



Rotem Farkash

Deux entreprises, un bureau

Haaretz a examiné des documents d’entreprise des Pays-Bas, de Hongrie, de Macédoine du Nord, de Singapour et d’Israël qui montrent que les fondateurs et les directeurs des deux entreprises étaient les mêmes Israéliens. Inpedio a été enregistrée aux Pays-Bas en 2016 par deux fondateurs : Rotem Farkash et Abraham Rubinstein. Ces mêmes Farkash et Rubinstein ont créé Cytrox Holdings en Hongrie - où IAI a investi - et une filiale, Cytrox Software, en Macédoine du Nord, en 2017. Les deux ont enregistré Cytrox avec leurs comptes de messagerie Inpedio.

Farkash est un pirate informatique devenu cyber-entrepreneur, qui est ensuite devenu partenaire et haut responsable d’Intellexa, une alliance d’entreprises de surveillance numérique fondée à Chypre et en Grèce par l’ancien commandant des services de renseignement de l’armée israélienne, Tal Dilian. Rubinstein, entrepreneur dans le domaine de la technologie, a fini par poursuivre Dilian pour avoir dilué ses propres actions dans Intellexa. Ce litige a été résolu depuis.

Le communiqué de presse d’IAI de juin 2017 n’a pas révélé de détails spécifiques, mais les documents vus par Haaretz montrent qu’elle a initialement acheté 31 % de Cytrox. IAI avait même un directeur dans l’entreprise. Après un an et demi, au cours duquel la cyber-entreprise offensive n’a pas réussi à décoller, IAI a vendu sa participation à la société des îles Vierges britanniques qui contrôle Intellexa. Deux ans plus tard, Intellexa, propriété de Dilian, achève le rachat de Cytrox.

En 2022, l’utilisation abusive de Predator par les clients de Cytrox allait propulser ses nouveaux propriétaires au cœur d’une tempête – une tempête qui, à la suite de l’affaire NSO, a fait des entreprises israéliennes de logiciels espions une menace mondiale.

Bien qu’IAI ait rapidement abandonné ses participations dans Cytrox et pris ses distances avec le domaine explosif de la cybernétique offensive, elle a conservé une participation minoritaire dans Inpedio. Et par l’intermédiaire d’Inpedio, elle détient également une part dans sa filiale à 100 % CyberLab, qui lui sert de succursale en Macédoine.

Shahak Shavel

D’après les documents, CyberLab a été créé par un ressortissant macédonien qui était également un haut responsable de Cytrox. Un autre homme, Shahak Shalev, vétéran de l’unité cybernétique de l’armée israélienne, était enregistré - en utilisant son adresse électronique Cytrox - en tant que directeur. Selon des informations et des sources, des employés de CyberLab et d’autres entreprises fondées par les mêmes Israéliens travaillaient dans les mêmes bureaux que ceux utilisés par Cytrox et Inpedio dans la capitale macédonienne, Skopje, et étaient également impliqués dans le développement du Predator.

“Nous travaillions tous sur les mêmes tâches... nous travaillions pour Intellexa”, a déclaré un travailleur local anonyme aux journalistes d’Inside Story en Grèce et de l’Investigative Reporting Lab, basé à Skopje. Shalev, présenté sur LinkedIn toujours comme le vice-président de la technologie d’Inpedio, aurait été « le principal responsable, envoyé par les Israéliens pour superviser les opérations de production ».

D’anciens travailleurs affirment qu’en dépit du fait qu’ils partageaient un bureau, des tentatives ont été faites - après que IAI a vendu sa participation dans Cytrox - pour maintenir les activités de Cytrox et d’Inpedio séparées. Néanmoins, alors qu’Inpedio s’efforçait de développer un produit défensif, certains de ses employés travaillaient toujours pour Cytrox. Alors que cette dernière allait réussir à développer son logiciel espion, Inpedio est considérée comme une entreprise infructueuse - une société qui a brûlé ses investissements et n’a pas réussi à produire de véritables ventes.

Shalev, Farkash et Rubinstein n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.

Tal Dilian. Predator fait partie du portefeuille d’outils d’espionnage d’Intellexa. Photo : Yiannis Kourtoglou / REUTERS

 Kaymera/NSO

Cytrox n’était qu’une des nombreuses entreprises israéliennes installées à l’étranger. Après avoir racheté l’entreprise, Intellexa a intégré son logiciel espion Predator dans un portefeuille complet d’outils de surveillance numérique. Comme l’ont révélé les enquêtes de Haaretz l’année dernière, ceux-ci étaient également vendus à une milice tristement célèbre au Soudan et au Bangladesh - des pays avec lesquels il est actuellement interdit aux Israéliens de faire des affaires, du moins officiellement.

Ces révélations, ainsi que le scandale du “Watergate grec”, ont suscité un rare aveu de la part de responsables israéliens concernant les activités de Tal Dilian, qui opère en dehors d’Israël. L’ancien directeur général du ministère de la défense a déclaré : « Cela me dérange certainement qu’un vétéran de nos unités de renseignement et de cybernétique, qui emploie d’autres anciens hauts fonctionnaires, opère dans le monde entier sans aucun contrôle ».



Sur sa page Linkedin, Kaymera a adopté le drapeau LGBTIQ+

Selon certaines sources, l’investissement d’IAI en 2017 dans les entreprises jumelles Cytrox et Inpedio a été réalisé conformément à ce que l’on appelle le modèle Kaymera/NSO : une entreprise vend des capacités offensives aux gouvernements, comme le tristement célèbre logiciel espion Pegasus, tandis que l’autre « vend des produits qui se défendent contre cette même technologie [comme Kaymera]... ce qui permet à des startups telles que NSO et Kaymera de jouer sur des camps opposés dans les cyber-guerres », comme l’explique un communiqué de presse de 2014 de NSO et Kaymera dans ses propres termes.

NSO, tristement célèbre pour son logiciel espion Pegasus, opère depuis Israël sous le contrôle des exportations de défense, et s’est imposé au cours de la dernière décennie comme l’acteur dominant dans ce domaine. Selon certaines sources, les grandes entreprises israéliennes du secteur de la défense, comme IAI, sont entrées tardivement dans la danse, ce qui a permis à NSO de devenir le leader du marché et le favori de l’État israélien. Les outils d’espionnage de NSO ont été le fer de lance de la “cyber-diplomatie” du Premier ministre Benjamin Netanyahou avec les États arabes et africains.

Cependant, en tant qu’entreprise de cybernétique dans le domaine militaire et de la sécurité intérieure, NSO “est l’exception”, explique une source de l’industrie. « La plupart des activités israéliennes dans ce domaine sont généralement menées par Elta (IAI), Elbit et Rafael - et non par des entreprises privées à vocation unique ».

Le double investissement dans Cytrox et Inpedio, toutes deux enregistrées à l’étranger, était censé permettre à Israël de rattraper le temps perdu et de concurrencer le NSO réglementé par Israël. Mais alors qu’une branche de l’État israélien encourageait les entreprises locales qui vendaient leurs produits dans le cadre d’une réglementation stricte, une autre branche investissait dans deux entreprises israéliennes enregistrées à l’étranger, qui pouvaient prétendre se soustraire à cette même surveillance.

Israel Aerospace Industries a répondu qu’elle « ne s’occupe que de cyberdéfense . IAI détient une participation minoritaire de moins de 10 % dans Inpedio, une entreprise de cyberdéfense qui est actuellement en cours de liquidation. IAI n’a aucun lien avec les détails de ce rapport. IAI propose des solutions défensives avancées aux entreprises et aux États, dans le respect des réglementations en matière d’exportation ». [Nous voilà rassurés, NdT]

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30/08/2022

ODED YARON
Rivelato il cliente segreto NATO per gli aerei spia israeliani: è l’Italia

Oded Yaron, Haaretz, 28/8/2022
Tradotto da
Fausto Giudice

Documenti disponibili al pubblico rivelano ciò che Israel Aerospace Industries ha cercato di nascondere: l'Italia ha acquistato altri due aerei per l'allerta precoce e la raccolta di informazioni e servizi per 550 milioni di dollari.

Aereo di allerta precoce dell'Aeronautica Militare Italiana, acquistato dall'IAI. Foto: Aeronautica Militare Italiana

Israel Aerospace Industries ha firmato con l'Italia contratti per un valore di circa 550 milioni di dollari per la vendita di altri due aerei spia per l'allerta precoce e per servizi di supporto e logistica a terra per l'Aeronautica militare italiana. Gli accordi, riportati in documenti pubblici del Ministero della Difesa italiano e del Parlamento del paese, portano a quattro il numero di velivoli da missione speciale che IAI fornirà agli italiani.

A luglio di quest'anno IAI aveva annunciato di essersi aggiudicata un contratto di oltre 200 milioni di dollari per quella che descriveva come la fornitura di aerei da missione speciale a un paese europeo membro della NATO, senza però rivelare quale paese. IAI continua a rifiutarsi di “discutere l'identità dei suoi clienti”, ma un'indagine di Haaretz ha rivelato che si tratta dell'Italia - e che l'aeronautica italiana è anche il cliente di un altro enorme accordo annunciato da IAI nel 2020.

La filiale ELTA di IAI sviluppa diversi tipi di aerei per missioni speciali, per lo più basati su executive jet modificati su cui installa sistemi militari. Si tratta di velivoli per la sorveglianza terrestre in volo (AGS) dotati di radar per la scansione e la localizzazione di obiettivi a terra e per la gestione del campo di battaglia; velivoli per il pattugliamento marittimo per la localizzazione di navi e sottomarini; velivoli SIGINT per la raccolta di informazioni elettroniche e di comunicazione e per la guerra elettronica - per disturbare i radar e i sistemi di comunicazione del nemico; e velivoli CAEW che forniscono un allarme e un controllo anticipato in volo, oltre a capacità di intelligence elettronica.

Nel 2021 il Ministero della Difesa italiano ha reso nota l'intenzione di acquistare due nuovi aerei spia CAEW dalla ELTA. Si tratta di un aereo basato sul jet d'affari Gulfstream G550, che viene poi modificato per le missioni di preallarme e controllo aereo. È simile all'aereo Nachshon Eitam che serve l'aeronautica militare israeliana. Secondo quanto riportato in passato, Israele ha fornito quattro aerei simili anche alle forze aeree di Singapore.

Il Nachshon Shavit (a sinistra) e l'Eitam (a destra) dell'aeronautica israeliana Foto: Oren Rozen, Wikipedia

Aerei spia dell'Aeronautica militare israeliana

- Eitam: Allarme e controllo precoce via aerea

- Shavit: Raccolta di segnali di intelligence e guerra elettronica

- Oron: capacità di intelligence, sorveglianza e ricognizione (ISR) ad ampio raggio.

Questi aerei sono dotati di radar, sensori avanzati e sistemi di raccolta di informazioni, fornendo all'operatore una piena consapevolezza della situazione, una “difesa aerea e una gestione delle battaglie aeree, con una sorveglianza continua a 360 gradi di tutte le minacce aeree e marittime”, secondo quanto descritto da IAI.

L'accordo, per un totale di 209 milioni di euro (230 milioni di dollari), è stato firmato nel marzo 2022 e pubblicato nel registro dei provvedimenti esecutivi del Ministero della Difesa (ordine di acquisto 2639). IAI ha aspettato l'apertura del Farnborough Airshow in Gran Bretagna, a luglio, per annunciare l'accordo, senza menzionare l'Italia.

30/03/2022

ANTONIO MAZZEO
Israël et le Maroc signent un accord historique d'échanges économico-militaires

Antonio Mazzeo, Africa ExPress, 26/3/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

L'industrie aéronautique militaire et civile du Maroc se renforce grâce à l'assistance technique et financière d'Israël. Le 23 mars, un accord de coopération « historique » a été signé entre le ministre marocain de l'industrie et du commerce, Ryad Mezzour, et le président du conseil d'administration d'IAI - Israel Aerospace Industries, Amir Peretz [ancien leader du parti travailliste, ancien ministre de la défense, né à Bejaâd au Maroc et possédant la double nationalité israélienne et marocaine, NdT].


« Ce mémorandum s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de coopération Maroc-Israël qui a été signée à Rabat le 22 décembre 2020, par laquelle les deux pays ont exprimé leur volonté de promouvoir une coopération bilatérale dynamique et innovante dans le domaine de l'investissement technologique », rapporte le site spécialisé Israeldefense.

L'accord stipule notamment que les autorités gouvernementales marocaines et les dirigeants de la holding industrialo-militaro-financière israélienne lanceront des programmes visant à promouvoir l'impression 3D et la production de pièces internes pour les cabines, les moteurs et les aérostructures, ainsi que la création d'un centre de recherche et de développement en ingénierie au Maroc pour fournir des composants d'aéronefs à l'industrie nationale marocaine, avec l'assistance et les conseils techniques d'IAI.

Le gouvernement marocain a expliqué aux médias que l'accord avec les Israéliens répond aux « priorités de promotion de la formation avancée, de l'emploi et de la production nationale, ainsi que de la recherche et de l'innovation ».

« Ce que nous avons scellé est un partenariat stratégique pour les deux pays », a expliqué le ministre Ryad Mezzour. « Celal ouvre la voie à une collaboration fructueuse dans l'industrie aérospatiale. L’accord tire parti de l'expérience d'IAI et de l'expertise technologique de notre plateforme aérospatiale et constitue un moteur de croissance pour l'investissement et le développement dans ce secteur industriel très avancé ».

Pour le groupe israélien, le mémorandum avec le Maroc est une étape supplémentaire dans le renforcement de sa présence sur le marché continental africain. « Je suis convaincu de l'incroyable potentiel qui existe aujourd'hui au Maroc et nous n'en sommes qu'au début », souligne Amir Peretz, PDG d'IAI. « Ensemble, nous allons créer des équipes qui feront de notre vision une réalité. Les industries israéliennes et le Maroc vont conjointement promouvoir et commercialiser des projets dans le domaine de l'aviation ».

Au cours de son séjour au Maroc, la délégation d’IAI a également visité le complexe industriel de Nouaceur (dans la région de Casablanca-Settat) où sont effectués les travaux de maintenance et de modernisation des avions, ainsi que l'IMA, l'Institut des métiers de l'aéronautique de Casablanca.

À la mi-février, le quotidien financier Globes de Tel Aviv, citant des sources anonymes de la défense israélienne, a rapporté que les forces armées marocaines et les responsables d'IAI avaient conclu un accord pour l'achat d'un certain nombre de systèmes de défense antimissile « Barak MX ADS » pour un montant de 500 millions de dollars.

Selon IAI, le "Barak MX ADS" est un système de missiles "capable de se défendre contre des menaces aériennes multiples et simultanées, telles que des missiles de croisière, des drones, des hélicoptères, provenant de sources et de distances différentes". Le système de missiles se décline en plusieurs modèles : le "Barak MRAD", d'une portée opérationnelle de 35 km, le "Barak LRAD", de 70 km, et le "Barak ER", de 150 km. "Ils sont soutenus par des radars de différentes portées et configurations", ajoute IAI. "Tous ses composants (le centre de gestion de combat, les lanceurs avec intercepteurs et radars) peuvent fonctionner à partir d'une infrastructure permanente ou être montés à bord de camions et transférés sur des sites opérationnels temporaires."

En plus du système de missiles "Barak", le Maroc a également l'intention d'acheter un lot de drones kamikazes "Harop" (avions sans pilote armés de bombes et d'explosifs qui explosent à l'impact avec la cible) aux industries aérospatiales israéliennes. Le "Harop" est un petit avion sans pilote (2,5 mètres de long), mais il peut transporter une charge de 20 kg d'explosifs et voler pendant sept heures consécutives jusqu'à 1 000 kilomètres.

A l'occasion de la visite au Maroc du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, les 23 et 24 novembre 2021, après la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays dans le cadre des accords dits d'Abraham, il a été décidé d'implanter dans deux usines industrielles marocaines la production de mini-drones et d'avions sans pilote auto-explosifs, en utilisant le savoir-faire et les technologies d’IAI - et de sa filiale BlueBird Aero Systems.

Au cours des réunions avec les autorités de Rabat - selon les rapports de la société de renseignement israélienne "JaFaJ", qui surveille le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord - le ministre Gantz s'est dit prêt à discuter avec l'administration usaméricaine pour faciliter la vente de chasseurs-bombardiers F-35 de cinquième génération et d'autres systèmes d'armes avancés au Maroc, en réponse au réarmement de l'Algérie voisine, qui négocie avec la Russie l'achat d'un lot de chasseurs Su-57 "Felon".

De nouvelles commandes militaires entre le Maroc et Israël pourraient être facilitées par l'accord de coopération économique signé le 20 février lors de la visite à Rabat de la ministre israélienne de l'économie, Orna Barbivay. En 2021, la valeur des échanges entre les deux pays a dépassé 70 millions de dollars.