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08/06/2023

LUCA MARTINELLI
NO FUTURE pour les bouteilles en plastique d’eau minérale

Luca Martinelli, Altreconomia, 31/5/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Alors que les représentants de 175 pays se réunissent à Paris à l’Unesco pour négocier un traité mondial contre la pollution plastique, la Fédération italienne des industries des eaux minérales naturelles et des eaux de source (Mineracqua) défend le “modèle italien” d’embouteillage au Parlement. Il s’agit d’un modèle d’embouteillage aux mains de quelques opérateurs et basé sur des bouteilles en PET (Polytéréphtalate d’éthylène).


Le 30 mai, Ettore Fortuna, vice-président de Mineracqua, a été auditionné par les commissions de l’environnement et des activités productives de la Chambre des députés sur la proposition de règlement du Parlement et du Conseil européens relative aux emballages et aux déchets d’emballages. Dans le cadre du Pacte vert européen, les changements prévus font partie du “deuxième paquet sur l’économie circulaire”, dont l’objectif est - évidemment - d’éviter la production de déchets.

Fortuna a présenté aux députés une analyse du secteur, soulignant la production record d’eau minérale italienne en 2022, qui s’élèvait à environ 16,5 milliards de litres, et l’importance des exportations qui ont atteint 1,6 milliard de litres, donnant ainsi du lustre - selon lui - à la marque “Made in Italy”, précisant que le marché est très concentré, étant donné que sur environ 200 opérateurs, les huit premiers représentent 70% du marché.

Entrant dans le détail, il a ensuite précisé certaines données qui rendraient impossible l’adhésion des opérateurs du secteur à une réforme. Il a notamment rappelé que pour de nombreuses entreprises, celles qui n’opèrent pas sur le segment premium du marché et qui vendent l’eau même à 11 centimes d’euro le litre dans les supermarchés, l’achat de l’emballage représente aujourd’hui jusqu’à 70 % du coût du prix de détail. Fortuna a ensuite souligné que les entreprises ont réduit le poids des bouteilles en PET de 40 % au cours des quinze dernières années, en présentant ce changement comme le résultat d’une prise de conscience environnementale, alors qu’il est évident qu’il s’agit d’un moyen de réduire les coûts de production.

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