La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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08/02/2025

AYELETT SHANI
Comment Oded Twik a sauvé sa sœur et ses enfants des griffes de la secte de psychopathes juifs Lev Tahor

Sa sœur a grandi dans un foyer laïc en Israël, a servi comme officière dans l’armée et aimait faire la fête. Après que la secte ultra-orthodoxe Lev Tahor l’a embrigadée, Oded Twik a traversé l’océan pour la sauver, elle et sa famille maltraitée.

Ayelett Shani, Haaretz, 8/2/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala


Des membres de Lev Tahor protestent devant l’école de Ciudad de Guatemala où les autorités locales ont emmené leurs enfants, le 15 janvier 2025. Photo Johan Ordonez/AFP

 Veuillez vous présenter.

Je suis Oded Twik, j’ai exactement 50 ans. Je suis marié et j’ai deux filles adorables. J’ai un commerce de produits électriques et je dirige une quincaillerie de quartier à Rishon Letzion.

Le magasin dans lequel nous nous trouvons actuellement. Dites-moi, vos clients savent-ils que le gentil monsieur qui fait des doubles de clés a mené une opération de sauvetage des personnes des griffes de Lev Tahor – Cœur Pur -, une secte religieuse ?

C’est un magasin de quartier. Certains connaissent l’histoire.

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Le mois dernier, les autorités guatémaltèques ont ont exfiltré environ 200 femmes et enfants du site de la secte à Ciudad de Guatemala.. Ils étaient tous dans un état grave, mentalement et physiquement. Les responsables locaux de l’aide sociale et la police ont été consternés par la négligence, la violence et l’ampleur des abus. En 2015, dans une sorte d’opération individuelle, vous avez fait sortir du Guatemala votre sœur et sa famille, qui étaient membres de la secte. Comment s’est-elle retrouvée impliquée dans Lev Tahor ?

Nous avons grandi ici en Israël, dans une famille tout à fait normale. Ma sœur, qui a un an de plus que moi, a servi dans l’armée en tant qu’officière au ministère de la défense, à la Kirya [quartier général de la défense]. Elle aimait la vie à Tel Aviv, elle aimait s’amuser, sortir au Coliseum Club. Après son service, elle a décidé de faire un voyage aux USA. Elle a voyagé un peu, puis a travaillé comme fille au pair dans une famille haredi pour payer le reste du voyage. Au bout d’un certain temps, elle nous a soudain envoyé une photo d’un homme à la barbe immense, qui ressemblait à [Theodor] Herzl, avec la légende suivante : « Je me marie ». Nous avons été choqués.

Avez-vous assisté au mariage ?

Mes parents y sont allés [en 1987]. Mon père est revenu en état de choc. Il a dit que c’étaient des bêtes humaines, qu’ils lui avaient rasé la tête pour qu’elle soit chauve pour le mariage. Mais nous ne connaissions ni ne comprenions rien au monde ultra-orthodoxe, et encore moins aux sectes. Nous nous sommes dit que si c’était ce qui lui permettait de se sentir bien, c’était formidable. Plus tard, j’ai découvert que le fondateur de la secte, Shlomo Helbrans, qui venait de sortir de prison [né en Israël dans une famille laïque, il est devenu un extrémiste religieux et a été condamné aux USA pour enlèvement et libéré en 1996], a envoyé une entremetteuse à la famille pour laquelle elle travaillait et lui a dit : « Je veux cette fille, je veux la marier. Même lorsque j’ai compris ce qui se passait et que j’ai essayé de convaincre mes parents de réagir, ils ont continué à me dire : « Qu’est-ce que tu veux d’elle ? L’essentiel est qu’elle soit heureuse ».

Quand avez-vous réalisé que les choses n’allaient pas si bien ?

En 2011, nous avons rendu visite à la famille de ma femme, à Chicago. La secte était basée à Montréal à l’époque, et j’ai décidé de profiter du voyage pour rendre visite à ma sœur. Elle hésite et me dit : « On verra, on verra ce que mon mari dira ». « C’est absurde », lui ai-je dit. « Je viens. J’ai réservé une chambre d’hôtel ». Il ne m’est pas venu à l’esprit qu’elle ne voulait vraiment pas que je vienne. J’arrive et je vois qu’elle agit bizarrement.

De quelle manière, par exemple ?