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05/11/2024

GEORGE MONBIOT
Cómo cambian las ballenas el clima: la naturaleza ya sabe que hacer

 

George Monbiot, 10-1-2015

George Monbiot es un escritor británico conocido por su activismo medioambiental y político. Escribe una columna semanal para The Guardian y es autor de varios libros, entre ellos Captive State : The Corporate Takeover of Britain (2000) y Bring on the Apocalypse : Six Arguments for Global Justice (2008). www.monbiot.com

Traducido por María Piedad Ossaba, Tlaxcala
Versione italiana


Uno de los descubrimientos científicos más emocionantes de los últimos 50 años, ha sido el de las cascadas tróficas. Una cascada trófica es un proceso ecológico que comienza en el tope de la cadena alimentaria y avanza progresivamente hacia abajo.
Todos sabemos que las ballenas comen peces y kril,  y que algunas personas, por ejemplo ciertos políticos japoneses sostienen que la caza de ballenas es benéfica para los seres humanos ya que aumentaría nuestro recursos alimentarios, así lo creen muchos.
Y es lo que parece…. Pero la cantidad de peces y kril  disminuyó al mismo tiempo que el número de ballenas. Eso parece paradójico. La desaparición de sus principales depredadores debería por lo tanto fomentarla.  Pero resulta que a las ballenas no les gusta comer estos animales, ellas les ayuda también a vivir. De hecho contribuyen a preservar la vida del océano entero.
Las ballenas se alimentan en las profundidades oscuras luego regresan a las aguas superficiales donde la luz es suficiente para permitir la fotosíntesis.  Allí  lanzan lo que los biólogos llaman los penachos de heces, enormes chorros de caca (“cacanami” [1]).  Estos penachos son ricos en hierro y en nitrógeno, nutrimentos que a menudo son raros en la superficie, y estos nutrientes fertilizan el fitoplancton o plancton vegetal que vive en el único lugar donde las plantas pueden sobrevivir, la zona fótica.
Las ballenas no se limitan a fertilizar las aguas superficiales. Bajando y subiendo a lo largo de la columna de agua ellas rechazan continuamente el plancton hacia las aguas superficiales y prolongan más su período de reproducción antes de que se hunda al fondo del océano. Incluso aunque ahora el número de ballenas ha disminuido considerablemente, sus movimientos verticales, de arriba a abajo y de abajo a arriba de las columnas de aguas oceánicas mezclan aproximadamente tanta agua como el viento, las olas y las mareas de todo el planeta. Más fitoplancton significa más zooplancton o plancton animal, del que se alimentan los animales más grandes. En otras palabras, más ballenas significa más peces y kril.
Pero la historia no termina aquí, ya que el plancton vegetal, no contento de alimentar a los animales marinos, absorba el dióxido de carbono (CO2) de la atmósfera. Por último, hundiéndose en el fondo del Océano, retira ese carbono de la circulación hacia un lugar donde permanece durante millares de años. Mientras más ballenas haya, habrá más  plánctones. Más  plánctones, significa más extracción de carbono en la atmósfera. Cuando las poblaciones de ballenas estaban en su apogeo, antes de que los matáramos en grandes  cantidades,   parece que hayan contribuido a tomar decenas de millones de toneladas de carbono de la atmósfera cada año.
Las ballenas cambian el clima.  El retorno de los grandes cetáceos, si no nos oponemos,   puede considerarse como una forma saludable de geoingeniería.  Podría reparar una parte de los daños que hemos causamos a la vida marina y a la atmósfera.   

 NdlT
[1]) El texto original utiliza la palabra "poonamies" (pooh + tsunamis), tsunami de "caca". Algunas jóvenes madres francesas  llaman 'cacatomiques' ( ‘cacanami’ ) las emisiones líquidas y abundantes hasta el punto de desbordar el pañal. 

GEORGE MONBIOT
Comment les baleines changent le climat : la Nature sait quoi faire

George Monbiot, 10 janvier 2015

George Monbiot est un écrivain britannique, connu pour son activisme dans les domaines de l’environnement et de la politique. Il écrit une chronique hebdomadaire pour le Guardian et est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Captive State : The Corporate Takeover of Britain (2000) et Bring on the Apocalypse : Six Arguments for Global Justice (2008). www.monbiot.com

Traduit par Jacques Boutard, édité par Fausto Giudice, Tlaxcala
Versione italiana


Une des découvertes scientifiques les plus passionnantes des cinquante dernières années a été la découverte d’un grand nombre de cascades trophiques. Une cascade trophique est un processus écologique qui commence au sommet et se transmet jusqu’en bas de la chaîne alimentaire.

Nous savons tous que les baleines mangent des poissons et du krill, et que certaines personnes, certains politiciens japonais par exemple, soutiennent que la chasse à la baleine est bénéfique pour les humains, car elle augmenterait nos ressources alimentaires, à en croire certains.

Et c’est ce qu’il semblerait… Mais la quantité de poissons et de krill a diminué en même temps que le nombre de baleines. Cela semble paradoxal. La disparition de leurs principaux prédateurs devrait pourtant les favoriser. Mais il s’avère que les baleines ne se contentent pas de manger ces animaux, elle les aident également à vivre. En fait elle contribuent à préserver la vie de l’océan tout entier.

Les baleines se nourrissent dans les profondeurs obscures puis reviennent vers les eaux de surface où la lumière est suffisante pour permettre la photosynthèse. Elles y relâchent ce que les biologistes appellent des panaches de matières fécales, d’énormes jets de caca, (« cacatomiques »[1]). Ces panaches sont riches en fer et en azote, des nutriments qui sont souvent rares en surface, et ces nutriments fertilisent le phytoplancton qui vit au seul endroit où les plantes peuvent survivre, la zone photique.

Les baleines ne se contentent pas de fertiliser les eaux de surface. En descendant et en remontant le long de la colonne d’eau elles repoussent continuellement le plancton vers les eaux de surface et allongent sa période de reproduction avant qu’il ne coule au fond de l’océan. Même si aujourd’hui le nombre de baleines a largement diminué, leurs mouvements verticaux, du haut en bas et de bas en haut des colonnes d’eau des océans mélangent à peu près autant d’eau que le vent, les vagues et les marées sur l’ensemble de la planète. Plus de phytoplancton signifie plus de zooplancton, qui sert à son tour de nourriture aux animaux de grande taille. En d’autres termes, plus de baleines signifie plus de poissons et de krill.

Mais l’histoire ne se termine pas là, car le phytoplancton, non content de nourrir les animaux marins, absorbe le dioxyde de carbone (le CO2) de l’atmosphère. Finalement, en coulant au fond de l’océan, il retire ce carbone de la circulation vers un endroit où il reste pendant des milliers d’années. Plus il y a de baleines, plus il y a de plancton. Plus il y a de plancton, plus il prélève de carbone dans l’atmosphère. Quand les populations de baleines étaient à leur apogée, avant qu’on les tue en grand nombre, il semble qu’elles aient contribué à prélever des dizaines de millions de tonnes de carbone de l’atmosphère chaque année.

Les baleines changent le climat. Le retour des grands cétacés, si on ne s’y oppose pas, peut être considéré comme une forme salutaire de géo-ingénierie. Il pourrait réparer une partie des dégâts que nous avons causés à la vie marine et à l’atmosphère.

NdT

[1]) Le texte original utilise le mot « poonamies » (pooh + tsunamies), des tsunamis de « caca ». Certaines jeunes mamans parlent de « cacatomique » pour évoquer des émissions liquides et abondantes au point de déborder de la couche.