La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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17/10/2021

GIDEON LEVY
Il n'y a pas de droite ou de gauche en Israël, juste des sionistes et des non-sionistes

Gideon Levy, Haaretz, 17/10 /2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

La semaine dernière, Angela Merkel a exprimé son admiration pour la viabilité de la nouvelle coalition israélienne. La chroniqueuse de Haaretz Carolina Landsmann se demande, sur ce site, si nous avons un gouvernement fourbe ou un gouvernement qui a découvert la plus grande tromperie de tous les temps. Le journaliste Ron Cahlili affirme que la droite idéologique et la gauche sioniste sont une seule et même chose. Tous ont abordé la grande histoire, celle du chat qui est sorti du sac : Il n'y a ni gauche ni droite en Israël. La seule division idéologique est entre les sionistes, qui comprennent presque tout le monde, et les non-sionistes, beaucoup moins nombreux.

La chancelière peut donc avoir l'esprit tranquille. Aucun miracle ne s'est produit lors de la formation du gouvernement actuel et l'Allemagne n'a aucune leçon à en tirer. Il n'y a pas eu d'"accident politique", comme le dit le Premier ministre. Il est facile de maintenir la coalition actuelle car il s'agit d'une coalition de consensus, sans grands écarts entre ses composantes. Le Likoud (moins Netanyahou) et les ultra-orthodoxes pourraient rejoindre une coalition mur à mur, représentant une société mur à mur.

Merav Michaeli, Naftali Bennett et Nitzan Horowitz [ministre de la Santé, parti Meretz, « sioniste de gauche »] lors d'une visite de l'aéroport international Ben-Gourion, en juin. Photo : Haim Zach / GPO

On se souviendra de ce gouvernement comme de celui qui a révélé la grande supercherie, même si c'est par inadvertance. Il a surgi sur les vagues de la haine ressentie envers Netanyahou, et il existe (et continuera à exister) sur la base de l'unité sous-jacente de ses partenaires. Si Merav Michaeli [ministre des Transports et de la Sécurité routière, travailliste, NdT] remplaçait Naftali Bennett demain matin, il n'y aurait pas de tremblement de terre. À part quelques changements de style, Israël resterait tel qu'il est.