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Sergio Rodríguez Gelfenstein
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25/11/2023

Les femmes soldates qui ont averti de l’imminence d’une attaque du Hamas le 7 octobre, et qui ont été ignorées
Le blues des tatzpitanit de l’armée israélienne rescapées du Samedi noir

NdT
Les deux articles ci-dessous, du correspondant militaire du quotidien israélien Haaretz, jettent une lumière aveuglante sur le merdier qu’est devenue “l’armée la plus morale du monde”, actuellement occupée à commettre un génocide pour exercer “le droit à la défense” de “la seule démocratie du Moyen-Orient”. L’’état de l’’armée israélienne évoque de plus en plus celui de l’armée US au Vietnam à partir de l’Offensive du Têt du FNL au Sud-Vietnam en février 1968 : une armée-patchwork traversée par des clivages et des incompatibilités de toutes sortes : ethniques, idéologiques, culturels, de genre, en un mot anthropologiques. Aujourd’hui, la galère des petites guetteuses, véritables cyber-esclaves .-FG

Yaniv Kubovich, Haaretz, 20/11/2023

Tout au long de l’année écoulée, les guetteuses des Forces de défense israéliennes (FDI) stationnées à la frontière avec Gaza, toutes des femmes, ont averti que quelque chose d’inhabituel était en train de se produire. Celles qui ont survécu au massacre du 7 octobre sont convaincues que si des hommes avaient tiré la sonnette d’alarme, la situation serait différente aujourd’hui

 

Photo : Ariel Shalit / Animation : Aron Ehrlich

Trois jours après le massacre du 7 octobre dans le sud d’Israël, Mai - une guetteuse qui sert dans la division de Gaza des FDI et qui a survécu à l’assaut meurtrier du Hamas contre sa base militaire près de la frontière - a reçu un appel téléphonique à son domicile.

Au bout du fil, une personne de la division des ressources humaines de l’armée. « Si tu ne reviens pas à ton poste, l’a-t-elle prévenue, c’est de l’absentéisme en temps de guerre et ça peut te valoir jusqu’à dix ans de prison ». Des messages identiques ont également été envoyés à des collègues de la base militaire qui, comme elle, s’étaient retrouvées le Samedi noir enfermées dans une salle d’opérations, “armées” uniquement de leurs téléphones cellulaires, alors que les terroristes du Hamas se déchaînaient.

« Nous avons essayé d’expliquer que nous ne pouvions pas revenir au boulot », raconte Mai. « Nous avons perdu nos camarades. Nous avons passé des heures à nous cacher, au milieu des cadavres, dans cette salle d’opérations ».