La perle du jour

 « Le public n'est plus dupe des mensonges propagandistes qui résonnent dans les médias. Ces lettres ont été écrites par un petit groupe de radicaux, manipulés par des organisations financées par des fonds étrangers dans le seul but de renverser le gouvernement de droite. Ce n'est pas une vague. Ce n'est pas un mouvement. C'est un petit groupe de retraités bruyant, anarchiste et déconnecté, dont la plupart n'ont pas servi [dans l’armée] depuis des années ». C’est ainsi que Netanyahou a réagi aux pétitions qui se succèdent en rafales, émanant de centaines et de milliers de réservistes de l’armée de l’air, du corps médical militaire, de la marine, demandant au gouvernement d’arrêter de bombarder Gaza pour épargner les Israéliens encore captifs [les fameux « otages », qui sont encore une trentaine en vie plus une trentaine à l'état de cadavres]]. Bibi, qui a 75 ans, n’a pas l’intention, quant à lui de devenir un paisible retraité, ni bruyant ni silencieux. Les pilotes signataires de la première pétition seront rayés des cadres de l’armée génocidaire, ce qui est une bonne chose.

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15/06/2021

L'accusation d'antisémitisme en action : en Allemagne, il est interdit de critiquer l'État d'Israël

Suitbert Cechura, Telepolis, 13/6/2021

Traduit par Fausto Giudice

Le Dr. Suitbert Cechura, est un psychologue diplômé et psychothérapeute allemand, professeur de travail social (soins de santé/médecine sociale) à l'université protestante des sciences appliquées de Rhénanie-Westphalie-Lippe à Bochum.

Toute personne qui, en tant qu'Allemande, exprime des doutes sur l'État d'Israël et ses activités politico-militaires court le risque d'être qualifiée d'antisémite. Car, encore et toujours, la critique d'Israël est assimilée à la critique raciste des Juifs, à la haine des Juifs.

Alors les différenciations, que les experts connaissent bien sûr, cessent immédiatement. Dans l'opinion publique, la différence entre la condamnation générale des juifs - égale à l'antisémitisme - et une évaluation critique de la politique israélienne ou de la raison d'être de cet État - égale à l'antisionisme - est alors volontairement amenée à disparaître. C'était le cas ces dernières semaines, lorsque le conflit au Moyen-Orient s'est aggravé et que des manifestations et des rassemblements ont eu lieu dans les rues d'Allemagne.

Les raisons de cette situation devraient être examinées de plus près, et sans les aprioris partisans prescrits sur le sujet dans ce pays.

Adenauer et Ben-Gourion, 1960

 Le point de départ : une manifestation contre une fête de la guerre

Suite à la provocation d'Israël à la mosquée Al-Aqsa, à l'obstruction faite aux musulmans palestiniens de prier à cet endroit, et à l'expulsion des Palestiniens de leurs maisons à Jérusalem-Est, une confrontation militaire a eu lieu entre Israël et le Hamas. Cela a également déclenché une série de manifestations en Allemagne - notamment des marches et des jets de pierres devant des synagogues, des discours contre les Juifs et l'incendie de drapeaux israéliens.

La presse ne nous apprend pas grand-chose sur ce dont les Juifs sont accusés, on est surtout informé sur le fait des discours de haine. Les politiciens ont immédiatement pris la parole, y compris le président fédéral Frank-Walter Steinmeier :

« La haine des Juifs - peu importe par qui, nous n’en voulons pas et ne la tolérerons pas dans notre pays », a déclaré M. Steinmeier au journal Bild. Il a ajouté que rien ne justifiait la menace pesant sur les Juifs en Allemagne ou les attaques contre les synagogues dans les villes allemandes.