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28/08/2025

QASSAM MUADDI
Israël voulait punir le village palestinien d’al-Mughayyir : il a donc détruit 10 000 de ses oliviers

Israël a déraciné 10 000 oliviers à al-Mughayyir lors d’un siège de trois jours de ce village palestinien de Cisjordanie. L’armée israélienne a déclaré que le déracinement des arbres visait à « dissuader » les habitants du village et à leur faire « payer un prix fort ».

Qassam Muaddi, Mondoweiss, 26/8/2025

Traduit par Tlaxcala

 Les habitants palestiniens d’al-Mughayyir inspectent les dégâts causés par le siège israélien de trois jours sur le village, le 25 août 2025. (Photo : Anne Paq/Activestills)

Israël vient de détruire les oliveraies du village palestinien d’Al-Mughayyir, au nord-est de Ramallah, où la production d’huile d’olive représente une part importante des revenus annuels de la plupart des familles. L’armée israélienne avait imposé un couvre-feu au village jeudi dernier et avait commencé à fouiller les maisons, arrêtant un nombre indéterminé de Palestiniens, dont le maire du village, Ameen Abu Alia, pendant trois jours. Le siège d’al-Mughayyir fait suite à des informations selon lesquelles un colon israélien aurait été attaqué près du village, après quoi les bulldozers de l’armée israélienne ont déraciné quelque 10 000 oliviers dans la plaine orientale du village, selon l’association locale des agriculteurs. Certains de ces arbres avaient jusqu’à 100 ans.

L’armée israélienne a déclaré que le couvre-feu et la destruction des terres agricoles du village visaient à capturer l’agresseur, mais le quotidien israélien Haaretz a cité le chef du commandement central de l’armée israélienne qui a déclaré que « l’arrachage des arbres visait à dissuader tout le monde. Pas seulement ce village, mais tout village qui tenterait de s’en prendre aux résidents [colons israéliens] ». Le commandant israélien aurait déclaré que « chaque village doit savoir que s’il commet une attaque, il en paiera le prix fort et sera soumis à un couvre-feu et encerclé ».

Le village d’al-Mughayyir est dans le collimateur de l’armée israélienne et des colons depuis au moins deux ans. Depuis octobre 2023, les colons israéliens ont attaqué al-Mughayyir à plusieurs reprises, la plus grande attaque ayant eu lieu en avril 2024, au cours de laquelle les colons ont endommagé des baraques agricoles et des maisons, et tué un Palestinien qui défendait sa maison depuis son toit. L’armée israélienne a de plus en plus restreint l’accès des villageois à leurs terres agricoles, en particulier à leurs oliveraies situées à l’est, rendant finalement toute la plaine orientale du village inaccessible aux Palestiniens.


 Le village surplombe les pentes de la vallée du Jourdain, juste à côté de la route israélienne Allon, construite au début des années 1970, qui traverse la partie orientale de la Palestine du nord au sud, parallèlement à la vallée du Jourdain. Depuis 2019, le gouvernement israélien a déclaré son intention d’annexer toute la zone à l’est de la route Allon, y compris l’ensemble de la vallée du Jourdain.

Depuis octobre 2023, les colons israéliens ont intensifié leurs attaques contre les communautés rurales palestiniennes dans ces zones, expulsant des dizaines de familles bédouines et vidant la région de toute communauté palestinienne. Ces derniers mois, les colons israéliens et l’armée israélienne se sont concentrés sur le harcèlement des villages adjacents à la route israélienne, restreignant les déplacements des Palestiniens et leur accès à leurs terres.

Des moyens de subsistance détruits

« Vers 8 h 30 du matin, l’armée d’occupation est entrée dans le village et a imposé un couvre-feu, puis elle a commencé à entrer dans les maisons et à les fouiller », a déclaré Fayez Jabr, agriculteur et villageois d’al-Mughayyir, à Mondoweiss. « Certaines maisons ont été fouillées trois ou quatre fois, et l’armée d’occupation a arrêté de nombreux jeunes hommes et le maire. Pendant ce temps, les bulldozers de l’occupation ont continué à déraciner les oliviers dans la plaine orientale. »

« Ils ont déraciné des milliers d’arbres sur une superficie de quatre kilomètres carrés, ce qui représente jusqu’à la moitié de la production d’olives d’al-Mughayyir », a poursuivi Jabr. « Toutes les familles du village ont été touchées. »

Jabr a ajouté que l’armée israélienne avait également détruit les cultures d’olives dans d’autres parties des terres agricoles du village. « Il y a quatre mois, ils ont déraciné 80 oliviers appartenant à mon cousin et moi-même à l’ouest du village », a-t-il déclaré, indiquant que l’armée israélienne avait confisqué des terres agricoles dans la partie sud du village pour construire une nouvelle route destinée à relier un avant-poste de colons récemment établi sur un parc pour enfants appartenant au village.

« Nos terres agricoles au sud du village ont été confisquées et nous avons un accès restreint aux terres agricoles à l’ouest », a précisé Jabr. « Les terres agricoles les plus importantes de la plaine orientale ont maintenant été rasées au bulldozer. »

Jabr a fait remarquer que les seuls oliviers qui restaient aux villageois se trouvaient dans les environs immédiats du village, autour et entre les maisons. « Avant octobre 2023, ma famille et moi produisions jusqu’à 80 bidons d’huile d’olive, de 16 litres chacun », a-t-il rappelé. « Mais au cours des deux dernières saisons, nous avons à peine produit 10 bidons. »

À moins de deux mois de la récolte annuelle des olives, la destruction d’un si grand nombre d’oliviers aura un impact sur une industrie locale déjà en difficulté. « Nous aurons de la chance si nous produisons deux bidons cette année », a déclaré Jabr.

L’intensification des attaques de l’armée israélienne contre les terres agricoles palestiniennes en Cisjordanie s’est accompagnée d’une expansion croissante des plans de colonisation israéliens. La semaine dernière, le gouvernement israélien a approuvé la construction de nouveaux quartiers de colons dans une zone stratégique de Cisjordanie à l’est de Jérusalem, connue sur les cartes israéliennes sous le nom de E-1. Ce projet s’inscrit dans l’objectif plus large d’Israël de séparer le nord et le centre de la Cisjordanie du sud afin d’effacer la contiguïté territoriale d’un éventuel État palestinien, notamment grâce à un projet d’infrastructure récemment approuvé qui redirigerait les mouvements palestiniens dans la zone E1 via un réseau de tunnels.

Le projet de colonisation E-1 permettrait de relier la colonie israélienne illégale de Maale Adumim à Jérusalem, d’étendre la présence des colons israéliens entre Jérusalem et la vallée du Jourdain et de diviser effectivement la Cisjordanie en deux. Selon le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, ce projet « effacerait l’État palestinien par des actes, et non par des mots ».

Dans le même temps, les colons israéliens ont multiplié leurs attaques contre les Palestiniens en Cisjordanie. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), « le nombre mensuel de Palestiniens blessés par des colons israéliens a plus que doublé en juin et juillet 2025 (environ 100) par rapport à une moyenne de 49 par mois entre janvier et mai 2025 et de 30 par mois en 2024 ».

Depuis octobre 2023, les forces israéliennes et les colons ont tué au moins 1 000 Palestiniens en Cisjordanie, tandis que les forces israéliennes en ont arrêté plus de 10 000.

 



26/08/2024

QASSAM MUADDI
Le Hezbollah riposte à l’assassinat de son commandant en chef par Israël

Le Hezbollah a lancé des attaques de représailles contre Israël pour l’assassinat de son commandant en chef, Fouad Shukr, visant plusieurs bases militaires et l’unité 8200 de cyberguerre d’Israël. Voici ce qu’il faut savoir.

Qassam Muaddi , Mondoweiss, 25/8/2024
Traduit par  
Fausto Giudice
Tlaxcala

Après presque un mois d’attente suite à l’assassinat par Israël de Fouad Shukr, le plus haut commandant militaire du Hezbollah, le groupe libanais a déclaré dimanche qu’il avait conclu la première phase de ses représailles. Selon le premier communiqué du Hezbollah, ses combattants ont lancé un barrage de centaines de roquettes et de drones kamikazes sur « d’importantes cibles militaires israéliennes ».

Le Hezbollah a précisé dans un communiqué qu’il avait lancé 320 roquettes Katioucha sur des positions israéliennes afin de « dégager la voie pour que les drones puissent traverser en toute sécurité vers la cible dans la profondeur de l’entité [Israël] », ajoutant que l’opération s’était achevée « avec succès ».

Les médias israéliens ont cité l’armée israélienne qui a déclaré que l’attaque du Hezbollah « aurait visé le quartier général du Mossad près de Tel Aviv », ce qui signifierait que l’attaque a atteint quelque 100 kilomètres au-delà de la frontière.


 Dessin de Kamal Sharaf

Israël dit avoir neutralisé une attaque plus importante, le Hezbollah dément

L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir lancé une « attaque préventive » contre le Hezbollah après avoir « détecté des préparatifs en vue de lancer des roquettes contre Israël ». L’armée a ajouté que ses positions et ses bases n’avaient pas été touchées et qu’elle avait « stoppé une attaque plus importante que le Hezbollah préparait ». L’armée israélienne a également déclaré que l’attaque qu’elle avait neutralisée comprenait quelque 6 000 roquettes préparées pour être lancées sur Israël, y compris des missiles balistiques à longue portée. L’armée a également affirmé que ses frappes avaient détruit « des milliers de rampes de lancement de roquettes ».

Les autorités libanaises ont confirmé qu’un grand nombre de frappes israéliennes avaient visé des villes du Sud-Liban et s’étaient étendues jusqu’à 100 kilomètres à l’intérieur du territoire libanais.

Le Hezbollah a démenti les affirmations israéliennes concernant le ciblage de milliers de roquettes et de rampes de lancement dans un communiqué ultérieur, déclarant que « tous les drones ont quitté leurs bases à l’heure prévue et ont traversé la frontière en toute sécurité en direction de cette cible », affirmant que les affirmations d’Israël étaient « sans fondement ».

Le Premier ministre israélien, Netanyahou, a déclaré dans un communiqué dimanche que les frappes israéliennes sur le Liban dimanche matin constituaient « une nouvelle étape pour changer la situation dans le nord et permettre aux résidents [israéliens] de rentrer chez eux en toute sécurité ».

À la suite de l’attaque de dimanche, un certain nombre d’autorités locales des villes israéliennes du nord ont déclaré qu’elles boycotteraient les instructions du gouvernement israélien jusqu’à ce que la sécurité israélienne soit rétablie dans le nord.

Israël a déclaré l’état d’urgence dans le centre du pays et dans la région de Tel Aviv à la suite de l’attaque du Hezbollah, y compris la fermeture de l’aéroport Ben Gourion. Les autorités ont ensuite levé les consignes d’urgence et rouvert l’aéroport.

Le quotidien israélien Israel Hayom a rapporté qu’Israël avait envoyé un message à un certain nombre de pays indiquant qu’Israël avait attaqué des cibles du Hezbollah dimanche mais ne voulait pas élargir la guerre, affirmant que si le Hezbollah était satisfait de sa réponse, il pourrait alors considérer le dossier de l’assassinat de Fouad Shukr comme clos.

Nasrallah : Le Hezbollah pourrait encore utiliser des missiles balistiques à longue portée à l’avenir

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré dimanche lors d’un discours en direct que le Hezbollah avait retardé sa réponse à l’assassinat de Fouad Choukr par Israël afin de donner une chance aux pourparlers sur le cessez-le-feu.

Le discours de Nasrallah, annoncé par le Hezbollah dans une déclaration après l’attaque de dimanche contre Israël, avait été programmé précédemment comme un discours annuel pour marquer un événement religieux chiite [l’Arbaïn, quarantième jour de l’Achoura, le deuil du martyre de l’imam Hussein ben Ali, NdT] . La déclaration du Hezbollah à 18 heures, heure locale, a clarifié les détails de l’opération de dimanche, en réponse à la version israélienne des événements de la journée.

Selon Nasrallah, le Hezbollah avait retardé ses représailles à la frappe israélienne sur le quartier sud de Dahiya à Beyrouth et à l’assassinat de Shukr le 31 juillet en raison des pourparlers sur le cessez-le-feu qui ont débuté à la mi-août, puisque « l’objectif du front [libanais] est d’arrêter l’agression sur Gaza ».

« Lorsqu’il est apparu clairement que Netanyahou ajoutait de nouvelles conditions et que les USAméricains étaient complices, nous avons conclu qu’il ne servait plus à rien de retarder notre réponse », a ajouté  Nasrallah.

Selon lui, l’attaque de représailles visait le siège de la branche israélienne du renseignement militaire, qui comprend l’unité 8200 du corps de guerre cybernétique israélien, dans la région de Glilot, à quelque 110 kilomètres de la frontière libanaise et à seulement 1,5 kilomètre de la périphérie de Tel-Aviv.

Le choix de la cible, selon Nasrallah, est dû à son lien avec l’assassinat de Shukr, à sa proximité avec Tel-Aviv et à sa nature militaire et non civile.

Nasrallah a également démenti les affirmations israéliennes selon lesquelles Israël aurait détruit de manière préventive des milliers de missiles qui, selon les médias israéliens, étaient destinés à frapper Tel-Aviv et l’aéroport Ben Gourion, ce que Nasrallah a qualifié de «mensonges ». Il a affirmé que les sites de lancement visés dimanche matin avaient été évacués plus tôt au cours de la guerre et n’étaient pas opérationnels au moment de la frappe. Le Hezbollah avait débarrassé ces sites des missiles balistiques à longue portée après avoir décidé de ne pas les utiliser au cours de cette phase de la guerre, bien que, a-t-il précisé,  l’organisation pourrait les utiliser à l’avenir.

Nasrallah a conclu son discours en affirmant que le Hezbollah évaluerait l’impact de l’opération de dimanche et que s’il estimait que les résultats n’étaient pas suffisants, il riposterait à nouveau à une date ultérieure.

*

Post-Scriptum

Lire sur le même sujet ce court résumé posté le 27 août 2024 sur le compte Facebook de Gilad Atzmon :

Le Hezbollah a attiré Israël dans une « attaque préventive ». Les Israéliens sont tombés dans le piège et ont immédiatement annoncé qu’ils avaient détruit « 6000 lance-roquettes ennemis », rien de moins. Ils adorent le chiffre six, mais en fait, ils n’ont pas touché une seule cible militaire du Hezbollah. Sur les images diffusées par les for ces de défense israéliennes ce jour-là, il n’y a pas eu la moindre explosion secondaire. Les Israéliens ont largué des bombes exactement là où le Hezbollah voulait qu’elles touchent.

De son côté, le Hezbollah a reçu l’autorisation de riposter. Il a lancé avec succès un raid de 350 roquettes sur le nord d’Israël, étendant son rayon d’action plus loin dans le nord du pays. Certains commentateurs israéliens admettent déjà que la frontière nord d’Israël se trouve désormais à 40 km au sud de l’endroit où elle se trouvait le 6 octobre…

La philosophie de la résistance est assez simple. Ils veulent mener une longue et épuisante guerre d’usure à laquelle Israël ne peut faire face. L’aspect le plus étonnant ici est que la résistance a une stratégie avec un objectif clair, leur stratégie est soutenue par leurs moyens tactiques et l’esprit du peuple.

Israël et l’Amérique, de leur côté, n’ont pas de stratégie du tout, ils sont investis dans une mauvaise pensée tactique lucrative, ils ne peuvent même pas définir leurs objectifs militaires… ils sont en train de perdre la guerre sur tous les fronts…“.

 

13/06/2024

QASSAM MUADDI
¿Qué viene después de la dimisión de Benny Gantz?

Qassam Muaddi, Mondoweiss, 12/6/2024
Traducido por Fausto Giudice, Tlaxcala

Qassam Muaddi (Nariño, 1988) es un periodista palestino residente en Ramala, de padre palestino procedente del pueblo cristiano de Taybeh y madre colombiana. Licenciado por el Centre Universitaire d'Enseignement du Journalisme de Estrasburgo y la Universidad de Birzeit, trabaja para varios medios. Con Falk Van Gaver, es autor de Terre sainte, guerre sainte? (Éditions de La Nef, 2011) y Taybeh, dernier village chrétien de Palestine (Éditions de l'Œuvre, 2012, Éditions du Rocher, 2015). @QassaMMuaddi  qassammuaddi  


 Ahora hay dos visiones diferentes en la política israelí sobre cómo debe progresar la guerra. Netanyahu querría que la guerra continuara sin fin, mientras que Gantz aceptaría un alto el fuego pero encontraría un pretexto para reanudar los combates una vez liberados los cautivos.

 

Hassan Bleibel, Libano, 2020

Transcurridos ocho meses de la guerra genocida de Israel contra el pueblo de Gaza, el gabinete de guerra israelí está empezando a desmoronarse. La dimisión del líder de la oposición Benny Gantz del gabinete el pasado domingo se produjo tras semanas de anticipación.

Gantz anunció su dimisión tras haber dado un ultimátum al primer ministro Netanyahu, para que presentara un plan de posguerra a mediados de mayo. En una declaración televisada, acusó a Netanyahu de impedir que Israel obtuviera una “victoria rea”" en la guerra contra Gaza obstruyendo decisiones importantes para su propio beneficio político.

Gantz expresó su apoyo a la propuesta usamericana de alto el fuego e intercambio de prisioneros y pidió elecciones anticipadas. También pidió a otros políticos que se retiraran del gabinete.

Hassan Bleibel, 2024

Otro de los miembros que también abandonó el gabinete fue Gadi Eisenkot, otra figura centrista del estamento militar israelí autor de la infame Doctrina Dahiya tras la guerra del Líbano de 2006. La presencia de Eisenkot y Gantz en el gabinete de guerra desde el comienzo de la guerra pretendía reflejar la unidad nacional al servicio del esfuerzo bélico. Ahora esa unidad parece estar deshaciéndose.

El mayor impacto de la dimisión de Gantz es que ahora hay dos visiones diferentes dentro de la política israelí sobre cómo debe terminar la guerra. La primera haría que la guerra continuara indefinidamente, con el objetivo inalcanzable de “destruir a Hamás” y rechazando cualquier interrupción, aunque fuera temporal, de los combates. Esta opción está representada por Netanyahu, con el apoyo entusiasta y estridente de ministros de la línea dura como Bezalel Smotrich e Itamar Ben-Gvir, que amenazan con retirarse y hundir el gobierno de coalición de derechas si termina la guerra.

QASSAM MUADDI
Que se passera-t-il après la démission de Benny Gantz ?

Qassam Muaddi, Mondoweiss, 12/6/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Qassam Muaddi (Nariño, 1988) est un journaliste palestinien vivant à Ramallah, de père palestinien originaire du village chrétien de Taybeh et de mère colombienne. Diplômé du Centre universitaire d'enseignement du journalisme de Strasbourg et de l'Université de Birzeit, il collabore à de nombreux médias. Auteur avec Falk Van Gaver, de Terre sainte, guerre sainte ? (Éditions de La Nef, 2011) et de Taybeh, dernier village chrétien de Palestine (Éditions de l’œuvre, 2012, Éditions du Rocher, 2015). @QassaMMuaddi  qassammuaddi  

La politique israélienne a désormais deux visions différentes de l'évolution de la guerre. Netanyahou voudrait que la guerre se poursuive sans fin, tandis que Gantz accepterait un cessez-le-feu mais trouverait un prétexte pour reprendre les combats une fois les captifs libérés.

Hassan Bleibel, Liban, 2020

 Huit mois après le début de la guerre génocidaire menée par Israël contre la population de Gaza, le cabinet de guerre israélien commence à se désagréger. La démission du chef de l'opposition, Benny Gantz, dimanche dernier, est intervenue après des semaines d'attente.

Gantz a annoncé sa démission après avoir lancé un ultimatum au Premier ministre Netanyahu pour qu'il présente un plan d'après-guerre à la mi-mai. Dans une déclaration télévisée, il a accusé Netanyahou d'empêcher Israël de remporter une « véritable victoire » dans la guerre contre Gaza en faisant obstruction à des décisions importantes pour son propre profit politique.

Gantz a exprimé son soutien à la proposition usaméricaine de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers et a appelé à des élections anticipées. Il a également demandé à d'autres politiciens de se retirer du cabinet.

Hassan Bleibel, 2024

L'un des autres membres qui a également quitté le cabinet est Gadi Eisenkot, une autre figure centriste de l'establishment militaire israélien, auteur de l’infâme doctrine Dahiya après la guerre du Liban de 2006. La présence d'Eisenkot et de Gantz au sein du cabinet de guerre depuis le début du conflit était censée refléter l'unité nationale au service de l'effort de guerre. Cette unité semble aujourd'hui s'effilocher.