Fausto
Giudice, Basta Yekfi!, 9/10/2023
“J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence”.
Général Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, 9 octobre 2023
“Au cours de l’opération d’aujourd’hui, plusieurs blocs de bâtiments ont été incendiés. C’est la seule et dernière méthode qui oblige ces déchets et cette sous-humanité à remonter à la surface”.
SS-Gruppenführer Jürgen Stroop, Varsovie, 26 avril 1943
“L’ensemble de l’ancien ghetto a été fouillé aujourd’hui par des commandos à la recherche des abris et des Juifs restants. Comme on l’a signalé il y a quelques jours, un certain nombre de sous-hommes, de bandits et de terroristes se trouvent encore dans les abris, où la chaleur est devenue intolérable à cause des incendies. Ces créatures ne savent que trop bien que leur seul choix est de rester cachées le plus longtemps possible ou de remonter à la surface et d’essayer de blesser ou de tuer les hommes de la Waffen-SS, de la police et de la Wehrmacht qui maintiennent la pression contre elles”.
SS-Gruppenführer Jürgen Stroop, Varsovie, 8 mai 1943
“Il n’y a jamais eu d’insurrection. Une insurrection a un début, un plan, une fin et surtout un espoir de victoire. Dans le ghetto de Varsovie, en avril 1943, il n’y avait aucun espoir. Certes, dans la conscience juive, polonaise et autre, c’est resté une insurrection. Mais, en réalité, il s’agissait d’autodéfense. Au fond, nous avons décidé de choisir nous-mêmes notre manière de mourir…”
Marek Edelman, commandant de l’l’Organisation juive de combat du Ghetto de Varsovie, Le Soir, 19/4/1993
L’auteur de le première phrase citée, le général Gallant, fils d’un partisan antinazi dans les forêts d’Ukraine et de Biélorussie et d’une Polonaise survivante de la Shoah, ne sera vraiment pas content de la comparaison avec l’auteur des deuxième et troisième citations, le Gruppenführer Stroop, qui dirigea la solution finale du Ghetto de Varsovie et fut pendu pour ses crimes en 1952, sur l’emplacement même du ghetto.
Gallant
ne sera jamais pendu et pourrait même se retrouver honoré par un Prix
Nobel de la Paix pour avoir si vaillamment combattu les “animaux
humains” de Gaza. Pour Stroop, les combattants juifs étaient des
“terroristes, des bandits, des sous-humains, des déchets”. L’un d’eux, Marek Edelman
(1919-2009), qui survécut et refusa toute sa vie de mettre les pieds en
Israël, disait de l’action des combattants du ghetto : “en réalité, il
s’agissait d’autodéfense. Au fond, nous avons décidé de choisir
nous-mêmes notre manière de mourir”. Les
combattants du ghetto de Gaza peuvent dire la même chose.
Affiche de la Żydowska Organizacja Bojowa (ŻOB), l’Organisation juive de combat. Le texte dit : “Tous les hommes sont frères : les jaunes, les bruns, les noirs et les blancs. Parler de peuples, de couleurs, de races, c’est une histoire inventée !”