Nikos Progoulis, Δρόμος της Αριστεράς (Voie de gauche), 23/10/2021
Traduit par Tlaxcala
Nikos Progoulis (Athènes, 1962),
est titulaire d'un diplôme en économie et possède 22 ans d'expérience
professionnelle, principalement dans de grandes entreprises multinationales en
Grèce et en Allemagne. Souhaitant retrouver l’équilibre avec ses domaines d’intérêt,
il a repris ses études en 2003, obtenant une maîtrise puis un doctorat en
philosophie, à l'Université d'Athènes.
Au cours des dix dernières années, il a publié des articles dans diverses
revues et a participé à plusieurs conférences au sujet de la philosophie.
Depuis 2009, il propose des séminaires d'économie pour adultes, principalement
à la Société d'études interculturelles et à l'Université d'Athènes, où il tente
de combiner économie et philosophie.
Auteur de « Le monde des
multinationales "vu de l'intérieur" » et de « L'émergence de l'image du capitalisme
financier » (avec Fotis Terzakis)
Rares sont ceux, même parmi les
experts, qui sont en mesure de suivre le "dur débat scientifique" qui
est mené au moyen d’études, de communications, de publications, et d'évaluer
les nouvelles données qui voient constamment le jour concernant la
"pandémie", la façon de lutter contre elle, voire, plus
spécifiquement, concernant les performances des vaccins.
D’un autre côté, tout le monde,
ou du moins toute personne gardant raisonnablement la tête froide, a pu se
rendre compte que les dirigeants politiques et les médias qui leur étaient
fidèles, dès le début et comme s’ils étaient "prêts depuis longtemps"
(référence au poème de Kavafy Dieu
abandonne Antonius), ont systématiquement terrorisé et trompé l'opinion
publique sur le danger de l'épidémie : on a adopté des modèles qui prévoyaient
des centaines de victimes et, bien qu'ils n'aient pas été vérifiés, on continua
les prévisions sur la base des mêmes modèles, le sur-enregistrement des
victimes était effectué sur ordre central, et ainsi de suite.
Comment se fait-il donc qu'une
partie relativement importante de la société et surtout de la gauche (avec ou
sans guillemets) se soit rangée du côté des politiques gouvernementales et ait
accepté la position extrême des vaccinations directement ou indirectement obligatoires
? La question ne concerne pas seulement la Grèce, elle pourrait être posée à un
niveau beaucoup plus large, voire, mondial.
Il va sans dire que notre attention
ne porte pas sur ceux qui ont des intérêts tangibles, financiers ou autres, ni sur
ceux qui pensaient être plus en sécurité en suivant le courant, ni à ceux qui
ont été terrifiés ou assommés par le bombardement médiatique. Nous nous
intéressons à la partie la plus réfléchie et la mieux intentionnée de la
société qui, tout en reconnaissant peut-être un excès de précipitation ou
d'autoritarisme dans la gestion venue "d’en haut", a compris qu'au
fond, il s'agit ici du conflit suivant : les forces de la raison, de la science
et du progrès se heurtent à l'irrationnel, au rétrograde, au dépassé. Le monde,
après tout, doit aller de l'avant !
Mais le "progrès",
cette progression générale et abstraite vers le "meilleur", suit des parcours
très particuliers, dans chacun de ces domaines. Quelles sont les forces qui ont
déterminé la direction adoptée sur cette question particulière, où toutes les
autres solutions possibles ont été mises de côté et où la solution de
technologie de pointe (et à haut risque) des vaccins à ADN ou à ARNm a été
choisie comme voie à sens unique ? Pourquoi le "progrès" a-t-il pris
cette direction et pas une autre ?
CE QUE NOUS AFFIRMERONS, c'est
que cette direction a été choisie de
facto depuis plusieurs décennies, non pas sur la base de critères scientifiques, de bénéfice social ou d'efficacité, mais sur
des critères purement spéculatifs, lorsque, à la suite de féroces joutes judiciaires,
des sociétés privées ont réussi à obtenir les droits de propriété
intellectuelle (brevets) sur des organismes vivants. À ce stade, pour fournir
une image plus cohérente, nous devons faire un détour et revenir en arrière.